Lettre d'information | Avril 2025
Chers amis de l’Ordre de la Libération,
Avec la mise en ligne de son « Rapport annuel », la chancellerie de l’Ordre vous permet d’appréhender, de manière plaisante, la diversité de ses activités durant l’année 2024.
Et en matière d’activités, nous appelons votre attention sur la mise en ligne d’une mini-série de podcasts biographiques intitulée « Compagnons de la Libération ». Cette mini-série, réalisée en partenariat avec France Culture, comprend 5 épisodes d’une durée moyenne de 35 mn consacré chacun à l’histoire d’un ou plusieurs Compagnons. Prenez le temps de les écouter.
Dans vos rubriques habituelles, vous pourrez suivre les activités nombreuses et très différenciées, émouvantes pour certaines (celle traitant de Simone Michel-Lévy ainsi que celle de Noémie Suchet suppliciées ensemble), qui ont animé la chancellerie de l’Ordre et son musée durant le mois d’avril.
Les vacances scolaires par « zones » donnent l’opportunité de visiter en famille le musée de l’Ordre.
Très bonne lecture.
La rédaction.

Le rapport d’activité 2024 de l’Ordre de la Libération est disponible !
Ce rapport met en lumière les actions menées par l’Ordre de la Libération pour faire vivre l’histoire des Compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance. Retour sur une année riche en événements et engagements au profit d’un public toujours plus large. Expositions, visites guidées, actions pédagogiques…
Découvrez tout ce qui a marqué 2024 en cliquant ici
Nouveauté : la série de podcasts Compagnons de la Libération est disponible !

Retrouvez les parcours de six Compagnons de la Libération dans cette série de podcasts immersive où chaque épisode, raconté avec précision et émotion, associe documents d’archives, témoignages et analyses d’historiens pour faire revivre ces figures historiques.
• Léonel de Moustier, au nom de la République
• Gustavo Camerini et Jean-Louis Jestin, au service de la France libre
• Simone Michel-Lévy, la double vie d’une patriote
• Lazare Pytkowicz, la mort aux trousses
• Pierre-Henri Clostermann, un As de l’aviation
En partenariat avec France Culture et le label Savoirs+, les épisodes de cette série immersive ont été écrits par Aurélie Luneau et Jean Bulot, réalisés par Thomas Dutter et Manu Couturier avec la participation de comédiens et de l’historien Vladimir Trouplin, directeur et conservateur du musée de l’Ordre de la Libération.
À écouter idéalement au casque, les épisodes sont disponibles sur :
• Le site de l’Ordre de la Libération,
• Le site et l'application Radio France
• Les principales plateformes de streaming (Spotify, Deezer, Amazon Music)
Remise d'archives de Samuel Job, médaillé de la Résistance française au musée de l'Ordre de la Libération
Le 17 mars, le musée de l’Ordre de la Libération a reçu un fonds d’archives consacré à Samuel Job, médaillé de la Résistance française, remis par sa famille. Ces documents retracent un parcours militaire et résistant remarquable, parmi lesquels :
• une déclaration de Samuel Job sur la situation de l’état-major de la Résistance en Isère en novembre 1943
• son ordre de mission délivré par le Gouvernement provisoire en mai 1945
• des notes sur les premiers résistants tués en Isère
• l’extrait du décret lui attribuant la médaille de la Résistance, en octobre 1945
• son livret militaire de 1916.
Ces archives offrent un témoignage direct de l’engagement de Samuel Job et viennent enrichir nos collections en contribuant à la mémoire de l’engagement des résistants dans la France libre.
La nouvelle exposition présentée à l’Historial Charles de Gaulle

Découvrez la nouvelle exposition présentée à l’Historial Charles de Gaulle au musée de l’Armée, « Les combats oubliés de la France libre : le massif de l’Authion, avril 1945 »
Inaugurée le 9 avril, l’exposition explore les enjeux politiques, diplomatiques et stratégiques de cette offensive méconnue à travers une vingtaine d’objets et documents issus dans leur presque totalité des collections du musée de l’Ordre de la Libération.
Retrouvez plus d’informations dans la rubrique Vie du musée
Hommage à Simone Michel-Lévy au siège d’Orange à Issy-les-Moulineaux
Le 16 avril, la société Orange a organisé une cérémonie commémorant le 80e anniversaire de la disparition de Simone Michel-Lévy et de l’attribution de la médaille de la Résistance française au réseau Résistance-PTT.
À cette occasion, un parcours mémoriel a été installé au siège d’Orange, à Issy-les-Moulineaux, avec le soutien du musée de l’Ordre de la Libération, qui a prêté plusieurs pièces emblématiques :
• des lettres écrites par Simone Michel-Lévy
• plusieurs photographies originales dont sa dernière prise par les Allemands au camp de Ravensbrück
• ses décorations : la croix de chevalier de la Légion d’honneur, la croix de la Libération et la croix de guerre.
La journée s’est poursuivie par un hommage collectif, ponctué de chants et d’un dépôt de gerbe, puis s’est conclue sous l’Arc de Triomphe par la cérémonie de ravivage de la Flamme. Un moment de mémoire fort, pour rappeler l’engagement et le courage de celles et ceux qui, dans l’ombre, ont lutté pour la liberté.
Témoignage de Christel Heydemann, directrice général d'Orange

Le 16 avril 2025, nous nous sommes réunis pour honorer la mémoire de Simone Michel-Lévy. Une femme d’exception, une héroïne de la Résistance française, dont le courage continue de nous inspirer, 80 ans après son assassinat tragique. Simone Michel-Levy était employée des PTT, l’administration publique dont France Telecom puis Orange sont issus.
Les agents des PTT, grâce à leur expertise technique et leur accès aux infrastructures de communication, occupent une place stratégique dans la Résistance. Ils sabotent les installations pour perturber les communications de l’occupant, mettent en place des circuits parallèles pour les résistants, interceptent des informations cruciales. Ils ont été par leur ingéniosité, l’un des rouages discrets et essentiels de cette machine clandestine.
Nous sommes donc particulièrement fiers de compter Simone Michel-Lévy parmi nos figures historiques. Nous sommes aussi fiers de nos salariés investis dans la réserve citoyenne et auprès des pompiers volontaires. Ils sont de plus en plus nombreux chaque année et cet engagement nous honore.
Dans le contexte actuel où les tensions se généralisent, ou les échanges se complexifient, les équipes d’Orange ont plus que jamais à cœur cette mission de transmission et de mémoire. Nous sommes engagés aujourd’hui comme nous l’étions hier pour permettre, toujours, le dialogue.
Noémie Suchet décorée à titre posthume de la médaille de la Résistance française
Ce dimanche 27 avril à eu lieu une remise de médaille de la Résistance française à Burbure par le secrétaire de la commission nationale de la médaille de la Résistance, Fabrice Bourrée.
Retrouvez plus de détails dans la rubrique "Médaille de la Résistance française"
Disparition de madame Odile de Vasselot
L’Ordre de la Libération a appris avec émotion le décès survenu dans la nuit du 20 au 21 avril de madame Odile de Vasselot. Nous adressons à ses proches et aux membres de sa congrégation nos plus sincères condoléances.
Grand officier de l’ordre national du Mérite, commandeur de la Légion d’honneur, médaillée de la Résistance française (décret du 15 octobre 1945), Odile de Vasselot était membre de la commission nationale de la médaille de la Résistance française et du conseil d’administration de la fondation de la Résistance.
Le 22 février 2022, Odile de Vasselot témoignait au musée de l'Ordre de la Libération sur son engagement dans la Résistance. Retrouvez son témoignage sur notre chaîne YouTube en cliquant ici.

Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter.
Dans le but de valoriser ses collections et d’accroitre son rayonnement, le musée de l’Ordre de la Libération met progressivement en ligne ses collections sur le site internet de l’Ordre.
L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque
Depuis qu’il a été relevé de ses fonctions de préfet par le gouvernement de Vichy, Jean Moulin est officiellement agriculteur à Saint-Andiol. De retour de Londres en 1942, il cherche une activité qui lui permette de voyager sans éveiller de soupçons. Passionné de peinture et collectionneur, il songe alors à adopter la profession de marchand d’art dont les obligations professionnelles l’amèneraient à traverser la France pour rencontrer des peintres et des collectionneurs.
Fin 1942, Jean Moulin obtient l’autorisation d’ouvrir une galerie de tableaux modernes au 22 rue de France à Nice. Inaugurée le 9 février 1943, la galerie Romanin - pseudonyme sous lequel Moulin publiait ses dessins dans la presse avant la guerre - devient un haut lieu du commerce de l'art sur la Côte d'Azur. Sous la direction de Colette Jacques (née Colette Pons), Jean Moulin y expose ses propres œuvres, sa collection personnelle de toiles de maîtres constituée dans les années trente et des œuvres de jeunes artistes.
Entre février et juin 1943, Jean Moulin, lorsque ses lourdes responsabilités clandestines lui en laissent le loisir, continue à courir les galeries, à acheter des pièces et à démarcher les collectionneurs pour mettre leurs œuvres en dépôt dans sa galerie. Lors de sa dernière visite, il organise la principale exposition des aquarelles et des dessins des maîtres contemporains Renoir, Utrillo, Picasso, Valadon, du 3 au 30 juin 1943.
Arrêté le 21 juin 1943 à Caluire, par Klaus Barbie, chef de la Gestapo de Lyon, en compagnie de sept autres chefs de la Résistance, Jean Moulin est torturé et décède, le 8 juillet 1943, dans le train le transportant vers Berlin. Le 16 juillet 1943, sa sœur Laure Moulin adresse un télégramme au message lapidaire à Colette Jacques : « Vendez comme convenu ». Ce qui, en langage codé, signifie de fermer le local, de mettre à l'abri la collection et de fuir de toute urgence. Colette Pons vide la galerie en l’espace d’une nuit et se réfugie dans le Vaucluse. Elle conservera ce télégramme toute sa vie avant d’en faire don au musée.
La photographie du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques
Cette photographie, don d’Anne de Laroullière, petite-fille du général de Gaulle, nous montre le général de Gaulle et certains des principaux protagonistes de la Libération des poches de l’Atlantique : Jean de Milleret, le général Corniglion-Molinier et le général de Larminat.
Les derniers combats pour la libération du territoire, en l’occurrence ceux de la poche de Royan et de la pointe de Grave viennent de se dérouler du 13 au 18 avril 1945. Pour obtenir la libération de ces poches, la coordination des forces françaises a été primordiale.
En octobre 1944, le général de Larminat est nommé au commandement des Forces françaises en opération sur le front de l’Ouest (devenu Détachement d’Armée de l’Atlantique). Henri Adeline prend le commandement de tous les groupements FFI du sud-ouest et, sous les ordres du général de Larminat, dirige les fronts de La Rochelle et Royan jusqu’en avril 1945. A la tête de la brigade de marche Médoc, le lieutenant-colonel Jean de Milleret se distingue dans les combats de Pointe de Grave du 14 au 20 avril 1945. Ces forces terrestres sont appuyées par les Forces aériennes de l’Atlantique commandées par le général Corniglion-Molinier. Ce dernier participe efficacement à la réduction des poches de Royan et de Rochefort avec des escadrilles constituées de personnel prélevé sur les maquis ou la résistance ou d'anciens pilotes de 1940, équipées de matériel d'avant-guerre.
Le 17 avril la ville de Royan est libérée puis le 20 La pointe de Grave. Le 22 avril, le général de Gaulle se rend sur ces lieux auprès des troupes ayant participé aux combats de la Libération. Lors d’une prise d’armes dans le village des Mathes, il remet au général de Larminat la plaque de grand officier de la Légion d’honneur. Trois jours plus tard, à Royan, Il décore Henri Adeline de la croix de la Libération.
L'objet du mois par Lionel Dardenne, assistant de conservation
Il y a 80 ans, le 5 mai 1945, la 1ere division blindée de la 3e armée des États-Unis libérait le camp de concentration de Mauthausen. Créé en 1938 près de Linz, Mauthausen est le camp de concentration de l’Autriche annexée. Dès 1940, il sert à interner les « Espagnols rouges », prisonniers de guerre de la campagne de France livrés à la SS. Mauthausen est le seul camp classé en janvier 1941 dans la troisième catégorie, celle des détenus « irrécupérables ». Quarante-deux Compagnons de la Libération, dont trois femmes, ont été déportés ; douze ne sont pas revenus des camps. Deux Compagnons ont été déportés à Mauthausen : Jacques Renouvin et Pierre Arrighi qui y est décédé.
Ce drapeau tricolore a été fabriqué avec des morceaux de tissu au lendemain de la libération et hissé sur le portique à l'entrée du camp. Les lettres "Mauthausen" ont été cousues par André Daouze. André Daouze (1904-1924) est secrétaire fédéral de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) clandestine du Nord de la Haute-Marne sous l’Occupation. En relation avec un ami résistant, il est arrêté le 7 janvier 1944 par la Gestapo à son domicile. D’abord emprisonné à Chaumont puis à Châlons-en-Champagne, il est interné à Compiègne. Il est déporté à Buchenwald par le convoi du 22 janvier 1944 puis envoyé au camp de Mauthausen sous le numéro de matricule 41622. Il est affecté au Kommando de Steyr d’où il est libéré le 5 mai 1945.
Musée de l’Ordre de la Libération
Don d’André Daouze
N° d’inventaire : N3169


En avril, plus de 1 300 personnes (dont 1 200 scolaires) ont bénéficié des médiations de notre service. Les groupes scolaires sont toujours aussi nombreux à participer à nos ateliers, aux visites guidées sur l’engagement des jeunes et des femmes dans la Résistance. Mais, en cette période de voyages scolaires et mémoriels, la visite inter-musées en partenariat avec le Mont-Valérien a suscité un certain intérêt chez les enseignants.
L’atelier du mois : « Résistance et récits radiophoniques »
Plus de 180 élèves ont participé à l’atelier radio. Après avoir suivi une visite guidée centrée sur quelques parcours de Compagnons, les élèves ont, grâce à des documents d’archives et des photos, rédigé et enregistré des podcasts.
Placés dans les conditions du direct d’une émission radio, les élèves ont ainsi raconté au micro le parcours de différents Compagnons comme ceux qui ont, par exemple, participé au débarquement de Normandie tels René de Naurois ou Pierre-Henri Clostermann ou comme ceux qui se sont sacrifiés pour ne pas dénoncer leurs camarades tels Pierre Brossolette ou Berty Albrecht.
Visite inter-musée pour une classe défense
Le service des publics a accueilli la classe défense du collège Les Eyquems de Mérignac (33). En petits groupes, les élèves ont découvert les collections et plus précisément les parcours de Compagnons en lien avec le Mont-Valérien – qu’ils visiteront par la suite. Ainsi, ils ont pu aborder et/ou voir des objets de Berty Albrecht et d’Hubert Germain, tous deux inhumés dans la crypte du Mont-Valérien, ou encore d’Honoré d’Estienne d’Orves, fusillé en 1941.
Formation enseignant « S’engager, résister : parcours de femmes » :
Pendant deux jours, des enseignants du secondaire des académies de Paris, Versailles et Créteil ont participé, dans nos murs, à une formation sur l’engagement des femmes dans la Résistance. Au programme : réflexions sur des séquences pédagogiques pour les élèves, conférences d’historiens et visite guidée du musée.
Proposée depuis l’année dernière avec nos partenaires de la Fondation Charles de Gaulle et de la Fondation de la Résistance, cette formation rencontre un vif succès auprès des professeurs si bien qu’une seconde session aura lieu en juin 2025.
Une professeure témoigne : "Merci à toute l’équipe pour cette très belle formation à la découverte des femmes résistantes en particulier des 6 femmes Compagnon de la Libération. Des interventions passionnantes et beaucoup d'idées pour l'an prochain".
Développement des visites virtuelles
Le musée continue de développer les visites à distance pour les établissements scolaires français éloignés ou n’ayant pas accès à des lieux de mémoire sur leur territoire. Ce mois-ci, la médiation a mené des visites virtuelles aux jeunes de l’Eure et du Pas-de-Calais.
À l’occasion de la cérémonie du 80e anniversaire de la mort du général Delestraint organisée à Biache-Saint-Vaast, l’ONaCVG du Pas-de-Calais a permis à 265 élèves de découvrir le parcours des Compagnons et plus particulièrement celui du général de Delestraint.
Par ailleurs, le service est intervenu à distance auprès de l’Escadrille Air Jeunesse de la Base 105 d’Evreux. Ce dispositif permet à des jeunes de 15 à 19 ans de s’initier, d’acquérir puis de transmettre les valeurs, les savoir-faire et savoir-être de l’aviateur : l’exemplarité, le service et l’ouverture qui en sont les fondamentaux. Lors de cette visite, nos collections dédiées aux Forces aériennes françaises libres ont, comme on l’imagine, particulièrement retenu leur attention.
Retour sur la soirée culturelle du 10 avril 2025

Le 10 avril, le musée de l’Ordre de la Libération a accueilli Emmanuel Rondeau pour une conférence-dédicace autour de son ouvrage Les Frères d’Astier de La Vigerie, Français libres.
Devant un public nombreux en ligne et dans la salle, l’auteur est revenu sur le destin de ces trois frères engagés dans la Résistance, figures emblématiques de la France libre et Compagnons de la Libération : Emmanuel, François et Henri d’Astier de la Vigerie.
La rencontre s’est prolongée par un temps d’échange riche avec le public, suivi d’une séance de dédicaces. Un grand merci à Emmanuel Rondeau pour cette plongée passionnante dans l’histoire d’une famille résistante.
Retrouvez le témoignage Emmanuel Rondeau sur notre chaîne Youtube : https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=SL6Q-a_oZdA
La vareuse de Pierre Bourdan AU BOURG D’HEM

Le 3 avril, le musée a mis en dépôt la vareuse d’uniforme de Pierre Bourdan à la mairie du Bourg d’Hem (Creuse), village dans lequel Pierre Bourdan passait ses vacances dans sa jeunesse et dont il emprunta la consonance pour choisir son nom de guerre.
De son vrai nom Pierre Maillaud (1909-1948), Pierre Bourdan, médaillé de la Résistance française, était journaliste et homme politique. De 1940 à 1944 il est l’un des animateurs de l’équipe française sur la BBC à Londres puis reporter de guerre durant la Libération. Il se lance ensuite en politique avant de mourir accidentellement en 1946. Dans les années 1990, la veuve de Pierre Bourdan avait souhaité qu’une partie de ses souvenirs soient exposés au sein de la mairie, ce qui fut fait. Reprise le temps d’une exposition temporaire au musée, la vareuse a été de nouveau mise en dépôt au Bourg d’Hem.
La régisseure des œuvres du musée, Margot Durand, a fait le déplacement et a procédé à la mise en place de la vareuse en vitrine. La mairie possédant déjà d’autres souvenirs de Pierre Bourdan, le dépôt de la vareuse vient donc compléter cet ensemble. Elle est désormais visible au sein de la salle du conseil municipal.
Exposition « Les combats oubliés de la France libre : le massif de l’Authion, avril 1945 »

Le 9 avril a eu lieu l’inauguration de la nouvelle exposition de l’Historial de Gaulle au sein du musée de l’Armée. Intitulée « Les combats oubliés de la France libre : le massif de l’Authion, avril 1945 », elle évoque les derniers combats de la 1ère division française libre dans le massif de l’Authion face aux troupes allemandes.
Ce dernier engagement de la 1ère DFL n’était-il pas superflu ? Ou une bataille de trop ? Si ces questions n’enlèvent rien à l’héroïsme des soldats qui ont mené l’assaut, elles trouvent des réponses dans les enjeux politiques, diplomatiques et stratégiques que cette exposition s’efforce de mettre en lumière.
À travers une vingtaine d’objets et documents issus dans leur presque totalité des collections du musée de l’Ordre de la Libération, l’exposition explore les enjeux politiques, diplomatiques et stratégiques de cette offensive méconnue, sans jamais oublier l’héroïsme des soldats qui y ont combattu. Parmi ces prêts, une arme et une carte d’identité britannique ayant appartenu à Juan José España, la croix de la Libération de Roger Malfettes ou encore un manteau du capitaine Jacques Roumeguère, tous trois ayant pris part à cette bataille.
Cette exposition, conçue par Vincent Giraudier, responsable du département de l’Historial Charles de Gaulle au musée de l’Armée, et par le lieutenant-colonel Philippe Guyot, conservateur de la collection artillerie du musée de l'Armée, se tiendra jusqu’au 21 septembre 2025.

80e anniversaire de la remise de la croix de la Libération à la ville de Paris

Il y a 80 ans, le 2 avril 1945, le général de Gaulle remettait la croix de la Libération à la ville de Paris en déclarant notamment : « À la Libération de Paris, en vérité, rien n'a manqué de ce qu'il fallait qu'elle fut pour être digne de la France ».
Dès juin 1940, Paris endure l’occupation allemande. Mais, dans l’ombre, la Résistance s’organise : réseaux clandestins, actes de sabotage, diffusion de tracts et journaux interdits… Malgré la répression, les Parisiens refusent de plier.
Le 19 août 1944, la police parisienne se soulève, suivie de la garde républicaine et de la population. Barricades, combats de rue, négociations tendues : pendant sept jours, Paris se bat pour sa liberté. Le 25 août, la 2e DB du général Leclerc et les Forces françaises de l’intérieur libèrent la capitale. Ce même jour, à l’Hôtel de ville, de Gaulle prononce son célèbre discours : « Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! »
Ainsi, le 2 avril 1945, la capitale devenait une des cinq communes Compagnon de la Libération, aux côtés de Nantes, Grenoble, Vassieux-en-Vercors et l’Île de Sein.

Réunion de la Commission nationale de la médaille de la Résistance française
Le 30 avril, sous la présidence du délégué national de l’Ordre de la Libération, la commission nationale de la médaille de la Résistance française s’est réunie. Après avoir accueilli les trois nouveaux membres de la commission nommés par décret présidentiel du 25 juin 2024 - mesdames Luneau, Neuschwander et Trouillard - le général Baptiste a soumis aux votes des membres seize demandes d’attribution à titre posthume. L’avis de la commission est ensuite adressé au président de la République pour décision finale.
Attente de photo (30/04)
Remise de médaille de la Résistance à Burbure (Pas-de-Calais)

Le 27 avril, à l’occasion de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation, Fabrice Bourrée, secrétaire de la commission nationale de la médaille de la Résistance française, remettait à Pierre Suchet la médaille de la Résistance conférée à titre posthume à sa mère, Noémie Suchet, par décret du 30 septembre 2024.
Cette cérémonie à laquelle participaient des élèves de l’école de Burbure, était présidée par monsieur Flahaut, sous-préfet, secrétaire général adjoint de la Préfecture.
Un projet numérique pour les villes médaillées de la Résistance

À Oyonnax, le conseil municipal des enfants (CME) est un espace de réflexion et d’action pour les jeunes élus, qui s’engagent activement et régulièrement dans des projets citoyens variés. Cette année, ils travaillent sur un projet innovant visant à valoriser la médaille de la Résistance française, avec le soutien de l’association nationale des communes et collectivités médaillées de la Résistance française (AN2CMRF).
Les jeunes conseillers ont eu l’idée d’élaborer un « padlet », un outil numérique collaboratif, destiné à relier les 18 villes médaillées de la Résistance française. Ce support interactif permettra aux enfants des communes concernées de partager textes, photos et vidéos de leurs actions mémorielles et citoyennes. Une véritable passerelle entre les générations pour faire vivre et transmettre l’histoire de la Résistance. Chaque ville pourra enrichir ce journal de bord numérique, favorisant ainsi un échange dynamique entre les jeunes engagés. Ce projet sera officiellement présenté le 27 mai, lors de la Journée nationale de la Résistance. Une belle initiative qui témoigne de l’implication des jeunes dans le devoir de mémoire !

La SAMOL entame une collecte de fonds pour financer les acquisitions de souvenirs historiques au profit du musée.

Cette initiative avait été annoncée lors de la dernière Assemblée générale de l’association, en évoquant le récent achat de l'écrin reliure remis par le conseil de l’Ordre au général de Gaulle en 1945, pour un montant avoisinant les 70 000€ (achat réalisé avec une contribution très généreuse de Dassault Aviation).
La SAMOL vise, en premier lieu, l’acquisition d’objets ayant appartenu à Jean Maridor lors d’une prochaine vente aux enchères et ce, dès le mois de mai prochain.
Les dons bénéficieront d’un avantage fiscal de 66% (donc un don de 100 € coûtera en fait 34 €).
Ils pourront être effectués en ligne via Hello Asso ou par chèque à l’ordre de la SAMOL en précisant « enrichissement des collections du musée ».
Les donateurs seront tenus informés de l’utilisation des fonds au fur et à mesure des acquisitions.
Par cette initiative, la SAMOL entend à la fois mobiliser ses adhérents et sympathisants du musée, et partant de l’Ordre, qu’ils soient des personnes morales ou physiques, afin de renforcer les collections de l’Institution dans le cadre d’une démarche de mémoire.
Voici le lien vers le site dédié pour participer à la collecte : https://bit.ly/collecte_dons_Samol
Parution de la nouvelle brochure de la SAMOL "La déportation de répression"
La nouvelle brochure de la SAMOL consacrée à "La déportation de répression" est sortie des presses fin mars. En 2025, à l’occasion de la commémoration du 80e anniversaire de la libération des camps, il était à la fois légitime et pertinent que la Société des amis du musée de l’Ordre de la Libération consacre sa sixième publication à la thématique de la répression concentrationnaire à travers les collections du musée, qui lui consacre un vaste espace. De 1933 à 1945, les nazis ont instauré puis développé un vaste et dense réseau de camps de concentration, dont la fonction consistait fondamentalement à terroriser et exclure les adversaires du système hitlérien. Les déportés étaient astreints au travail forcé, dans un contexte absolu de déshumanisation.
Riche de plus d'une centaine d'éléments iconographiques (dessins, photos, objets), cette publication évoque largement le sacrifice des Compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance française victimes du système concentrationnaire nazi. De nombreux souvenirs et témoignages illustrent douloureusement cette page tragique de l’Histoire, en partant des camps d’internement en France, antichambres des convois par voie ferrée qui, dans des conditions inhumaines, livraient des victimes exténuées à leurs bourreaux. Les principaux camps de concentration sont présentés notamment à travers des déportés qui y ont vécu l’enfer

Conférence "L’Ordre de la Libération, une chevalerie exceptionnelle" par François Broche à l'Académie des Sciences, Arts et Belles-lettres de Dijon
Le 15 avril, à l'invitation de l'Académie des Sciences et des Belles-Lettres de Dijon, François Broche a prononcé une conférence sur le thème "L'Ordre de la Libération : une chevalerie exceptionnelle". Présenté par le professeur Bernard Chevignard, neveu de Bernard Chevignard, l'un des sept Compagnons fusillés au Mont-Valérien, il a retracé les principales étapes de sa création et le contexte historique dans lequel elle est intervenue, avant de décrire la diversité des profils des 1038 Compagnons et les limites de cette diversité (en ce qui concerne notamment les résistants de l'intérieur, les femmes et les ultramarins). Il a ensuite rappelé qu'il avait organisé au Palais des Ducs de Bourgogne en 2013, à l'invitation de M. Pascal Mailhos, alors préfet de la Région Bourgogne, un colloque sur les Compagnons bourguignons, présidé par le chancelier Fred Moore, avec la participation de plusieurs descendants de Compagnons, Enfin François Broche a conclu son exposé en évoquant la situation actuelle de l'Ordre et son avenir, qui est défini par la loi et par les recommandations du dernier Compagnon, Hubert Germain.
Commémoration du 80e anniversaire de « l’Opération Amherst » (Hollande, 7-14 avril 1945)
Plus de 700 parachutistes des 3rd et 4th SAS (Special Air Service) furent largués sur la Drenthe dans la nuit du 7 au 8 avril 1945, 33 donnèrent leur vie pour la libération de la Hollande, dont 2 Compagnons de la Libération Georges William Taylor (4th SAS) et Jean-Salomon Simon (3rd SAS).
Le 11 avril 2025, un hommage leur a été rendu en présence de représentants de l’association nationale des familles Compagnons de la Libération, la Fondation de la France libre, l’association du souvenir des Cadets de la France libre, l’association des familles des parachutistes SAS de la France libre et du comité « Stichting Herdenking Franse Parachutisten ».
Une foule importante et recueillie a participé à ce moment.

Le collège de Saint-Chéron porte désormais le nom d’Hubert Germain, Compagnon de la Libération

Le Conseil départemental de l’Essonne a officiellement donné le nom d’Hubert Germain au collège de Saint-Chéron, rendant hommage à une figure marquante de la Seconde Guerre mondiale.
Dernier Compagnon de la Libération et ancien maire de la commune, Hubert Germain incarne des valeurs de courage, d’engagement et de mémoire. Un choix symbolique pour un établissement qui souligne l’importance de transmettre aux jeunes générations les valeurs portées par les Compagnons de la Libération.
Cette décision s’inscrit dans le cadre du partenariat entre le département de l’Essonne et l’Ordre de la Libération, renforçant les liens entre l’histoire locale et la mémoire nationale.
Sortie du livre André Zirnheld, le chant d'un partisan

D’André Zirnheld, jusqu’à présent, on ne savait pas grand-chose… Certes, et en particulier dans les milieux militaires, son nom était connu comme celui de l’auteur de La Prière du para devenue, à partir des années soixante, l’hymne incontournable des troupes aéroportées. Mais sans savoir le plus souvent que ce texte, intitulé en réalité Prière, datait de 1938 et qu’il fut découvert après la mort de l’aspirant Zirnheld, en juillet 1942, par ses camarades de combat dans le carnet de notes qui ne le quittait presque jamais. Si l’on savait parfois qu’il était un professeur de philosophie devenu parachutiste de la France libre, sa vie, son parcours et sa personnalité étaient restés très largement dans l’ombre portée du succès posthume de sa Prière aussi saisissante qu’inspirante.
Autant dire qu’une biographie d’André Zirnheld manquait à l’historiographie de la France libre et l’on doit à Alexandra Laignel-Lavastine d’avoir comblé ce manque important avec André Zirnheld. Le chant d’un partisan qui vient de paraître aux éditions du cerf. Cette enquête fouillée et complète nous fait découvrir la construction d’un homme. Celle de l’étudiant en philosophie du Quartier Latin proche des idées d’Emmanuel Mounier et de la revue Esprit qui, constamment, cherche à établir une morale personnelle construite sur les valeurs humaines, cherchant Dieu à travers la philosophie. L’autrice, qui a eu accès à tous les écrits conservés par la famille d’André Zirnheld, présente avec finesse et un enthousiasme qui frôle parfois l’emphase, la formation, l’apprentissage, les doutes et questionnements de ce jeune intellectuel plongé dans le chaos du monde de la fin des années trente. On découvre les hésitations d’André Zirnheld et sa frustration répétée d’avoir manqué ses rendez-vous avec « la tourmente et la bagarre », en Espagne d’abord, puis lors de la campagne de 1940 lorsqu’il suit, impuissant et à son grand désarroi, l’écroulement de la France depuis le Levant où il est sous les drapeaux. Français libre parmi les premiers au sein du 1er bataillon d’infanterie de marine, Zirnheld fait tout pour retrouver le combat après son affectation quelques mois au service d’information de la France libre au Caire. C’est donc au sein du French Squadron, les forces spéciales de la France libre, qu’il donnera tout, et jusqu’au bout.
De cette somme de près de 500 pages, qui a aussi le mérite de couper court à certaines légendes concernant son sujet, on peut tout juste regretter quelques inexactitudes factuelles qui auraient pu facilement être gommées ainsi que les références à une récente série TV britannique suffisamment caricaturale pour que la mémoire d’André Zirnheld n’en ait pas besoin.
Alexandra Laignel-Lavastine, André Zirnheld. Le chant d’un partisan (Les éditions du cerf), préface du général Olivier Tramond, 478 p.

Le 13 mai prochain, participez à l’escape game du musée de l’Ordre de la Libération

Vous êtes les membres d’un réseau de résistance qui a élu domicile au pied du dôme de l’Hôtel national des Invalides. Son nom : l’Armée des Ombres. Votre mission est de venir en aide à quatre résistants qui luttent en Europe et en Afrique. La réussite de leurs missions respectives est primordiale pour venir à bout de l’occupant et donner l’avantage aux forces alliées.
À l’heure qu’il est, la Gestapo est déjà à vos trousses.
Vous avez une heure pour entrer en contact avec eux et les aider.
Bonne chance camarades.
Plus d’informations et inscriptions en cliquant ici.
Soirée culturelle de mai : Conférence et visite guidée

Le 22 mai à 19h, la soirée culturelle débutera par une conférence de l’historien Laurent Thiery intitulée « La fin des camps de concentration nazis et le retour des déportés en France (1945) ». Elle sera suivie d’une visite guidée de l’espace permanent dédié à la déportation de répression par Emma Pollo, médiatrice culturelle.
À l’occasion de cette soirée des amis du musée de l’Ordre de la Libération, vous pourrez vous procurer la dernière brochure de la Société des amis.
Pour vous inscrire, cliquez ici.
Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance en direct, rendez-vous sur la chaîne YouTube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct ! (Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur YouTube pour suivre la conférence.)
Réservez vite votre place pour assister à la visite théâtralisée, à l’occasion de la nuit des musées, le 17 mai à 21h !

À l'occasion de la nuit des musées 2025, laissez-vous guider par notre visite théâtralisée "La Résistance entre en scène" avec de nouvelles figures de la Résistance intérieure et de la France libre.
Des comédiens incarnent des Compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance française, et les visiteurs sont sensibilisés aux parcours de ces femmes et de ces hommes qui se sont battus pour la liberté.
Plus d’informations et inscriptions en cliquant ici
La société des amis du musée de l’Ordre de la Libération (SAMOL) vous invite à deux rendez-vous à ne pas manquer en mai 2025, animés par son président, Philippe Radal.

Jeudi 22 mai à 18h00 – Mairie d’Athis-Mons : « Une Athégienne dans la Résistance : Marcelle Henry ».
Mardi 27 mai à 18h30 – Mairie du 16e arrondissement de Paris « Les Compagnons de la Libération du 16e arrondissement ».