Musée de l'ordre de la Libération
Ordre de la Libération

Noémie SUCHET

Née DELOBELLE
Médaillée à titre posthume par décret du 30 septembre 2024
Date de naissance : 21 août 1920
Lieu de naissance : Burbure, 62 - Pas-de-Calais, France

Biographie

Née le 21 août 1920 à Burbure (Pas-de-Calais), Noémie Delobelle épouse Elie Suchet en décembre 1939. Mineur à Auchel, membre actif du Parti communiste clandestin, il s’engage dès 1940 dans la Résistance et entraîne son épouse en janvier 1941. Les fonctions de Noémie au sein du groupe des Francs-tireurs et partisans (FTP), mené par son époux, sont multiples : agent de liaison, distribution de tracts, hébergement de résistants, soins apportés à des résistants malades ou blessés. 
Son certificat d’appartenance aux Forces françaises de l’intérieur mentionne une appartenance aux FTP de Burbure à compter du 1er juin 1942 mais ses activités clandestines sont bien antérieures à cette date. 

Arrêtée par la Gestapo le 5 août 1942 à Burbure, emprisonnée successivement à la prison de Béthune, à la citadelle d’Arras puis à la prison de Loos-les-Lille, elle est envoyée à la prison Saint-Gilles de Bruxelles en novembre 1942. Le 26 novembre 1943, elle arrive au camp de concentration de Ravensbrück. De là, elle est transférée le 14 avril 1944 à Holleischen, un kommando du camp de Flossenbürg où les déportées travaillent à la fabrication d’obus de défense anti-aérienne. 

Avec deux autres détenues, Hélène Lignier (médaillée de la Résistance à titre posthume) et Simone Michel-Levy (Compagnon de la Libération et médaillée de la Résistance à titre posthume), Noémie Suchet poursuit ses actions de résistance au sein-même du kommando. Par leurs sabotages récurrents, elles réussissent à faire sauter la machine qui pressait la poudre dans les douilles, privant ainsi l’armée allemande de quelques milliers d’obus. Un rapport sur ce sabotage fut transmis à Berlin qui ordonna que les trois femmes subissent chacune 25 coups de bâton. Puis, le 11 avril 1945, les trois déportées furent transférées sur ordre de Berlin à Flossenbürg où elles furent pendues le 13 avril 1945. 

Le 22 décembre 1947, la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil lui est décernée à titre posthume. La mention « Mort pour la France » lui est attribuée le 19 mai 1950. Le 3 avril 2024, le titre de combattant volontaire de la Résistance lui est accordé à titre posthume par l’ONaCVG. 

Le président de la République a décerné à titre posthume à Noémie Suchet la médaille de la Résistance par décret du 30 septembre 2024 (Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses du 9 décembre 2024).

Retour haut de page