Musée de l'ordre de la Libération

Lettre d'information | Octobre 2023

Chers amis de l’Ordre de la Libération,

Nombre de compatriotes sont saisis d’effroi devant le désordre grandissant du monde, le terrorisme qui rôde et nous frappe régulièrement, la violence grandissante dans notre société, ainsi que par les répercussions sur l’unité de la nation. La tentation de la résignation, du fatalisme et du déclinisme peut les happer.

Du fond du gouffre de la défaite et alors que tout semblait irrémédiablement perdu, ceux qui se levèrent pour résister, refoulaient tout discours défaitiste, toute attitude de renoncement. Ils étaient les soldats de l’espérance et de la volonté. Ils nous montrent la voie.

La mission englobante de l’Ordre est de développer l’esprit de Défense à travers l’engagement des Compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance française.

Il s’agit donc d’armer les esprits. Nous nous y efforçons.

La rédaction.

Cérémonie d'hommage au général d'armée Jean Simon (1912-2003)

Il y a 20 ans disparaissait une des figures de la France libre qui fut pendant 24 ans chancelier de l’Ordre de la Libération. Le général d’armée Jean Simon (1912-2003), évadé de France avec Pierre Messmer, fut de tous les combats de la 13e demi-brigade de Légion étrangère de 1940 à 1945. Au terme d’une brillante carrière dans les armées, il est nommé chancelier de l’Ordre de la Libération en septembre 1978. Son mandat sera renouvelé jusqu’en septembre 2002. Jean Simon est notamment à l’initiative de la loi du 26 mai 1999, entrée en vigueur en 2012, qui vise à assurer la pérennité de l’Ordre de la Libération.

Une cérémonie d’hommage s’est déroulée le mardi 10 octobre 2023 autour de sa sépulture au cimetière de l'église de Querqueville, commune déléguée de Cherbourg-en-Cotentin en présence de sa famille et de nombreuses personnalités.

Cérémonie d’hommage au général Jean Simon. Au premier plan, Paul Leterrier, dernier survivant de la bataille de Bir-Hakeim.
© Pierre-Yves Lefèvre
Cérémonie devant la sépulture du général Jean Simon.
© Pierre-Yves Lefèvre
La famille du général Simon.
© Pierre-Yves Lefèvre
Le président de la Fondation Charles de Gaulle, Hervé Gaymard et le général d’armée Bruno Cuche.
© Pierre-Yves Lefèvre

Première réunion du groupement d'intérêt public (GIP) « Mission du 80e anniversaire des débarquements, de la libération de la France et de la victoire ».

© Ordre de la Libération

Le 2 octobre s’est tenue, à la Chancellerie de l’Ordre de la Libération, l’assemblée constitutive du GIP « mission du 80e anniversaire des débarquements, de la libération de la France et de la victoire ».

Le GIP a pour objet la préfiguration, l’organisation et la promotion du programme commémoratif de ce 80e anniversaire.

Les membres fondateurs sont :

  • l'Etat, représenté par le ministre des Armées, le ministre de l'Intérieur et des outre-mer, la ministre de l'Europe et des affaires étrangères, le ministre de l'Education nationale et de la jeunesse, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, la ministre de la Culture, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Economie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargée des petites et moyennes entreprises, de l'artisanat et du tourisme
  • L’établissement public « Ordre de la Libération »
  • L’établissement public « Office national des combattants et des victimes de guerre »
  • L’établissement public « Caisse des Dépôts et Consignations »

 

L’assemblée constitutive a désigné l’ambassadeur Philippe Etienne président du GIP, le général de corps d’armée (2S) Michel Delion, directeur général, et le préfet Fabien Sudry, directeur général délégué.

Remise d’une tape de bouche par le capitaine de corvette Gurvan Le Hay

Le 6 octobre, le capitaine de corvette Gurvan Le Hay a remis au musée de l’Ordre de la Libération une tape de bouche du patrouilleur d’outre-mer Auguste Techer qui fait partie de la classe Félix Eboué. Ce patrouilleur, destiné à assurer la sécurité et la protection des territoires d’outre-mer, sera posté à la Réunion.

Une tape de bouche est un bouchon permettant de fermer une pièce d’artillerie, elle est gravée aux armoiries de l’unité. Désormais, ces objets sont devenus des objets de tradition de la marine.

Vladimir Trouplin, conservateur du musée de l’Ordre de la Libération, et le capitaine de corvette Gurvan Le Hay.
© Ordre de la Libération
Tape de bouche du patrouilleur d'outre-mer Auguste Techer
© Ordre de la Libération

Visite de madame Tournyol du Clos, contrôleur général des Armées

© Nathalie Tournyol du Clos

Succédant au CGA Philippe Weber au sein du conseil d’administration de l’Ordre, comme représentant du contrôle général des Armées, madame Tournyol du Clos a échangé avec le général Baptiste sur l'utilité sociale de l’Ordre de la Libération.

Signature d'une convention de partenariat avec 6 communes du Puy-de-Dôme

Lors de la cérémonie en hommage à six Compagnons de la Libération natifs du Puy-de-Dôme (Marcel Taillandier, Emile Coulaudon, Emile Fayolle, Robert Huguet, André Lavergne et Roland de la Poype) le délégué national de l'Ordre de la Libération a signé une convention de partenariat avec 6 communes du département : Châteaugay, Brax, Châtelguyon, Orcines, Seychalles et Condat-en-Combraille. Cette signature s'est déroulée en la préfecture du Puy-de-Dôme et en présence de monsieur Mathurin préfet du Puy-de-Dôme, le dimanche 15 octobre 2023. 

L'objectif de ces conventions est de contribuer à la formation à la citoyenneté des jeunes par la compréhension et l’étude de l’engagement des Compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance française.

Rencontre entre l'Ordre de la Libération et les représentants des 6 communes signataires de la convention.
© Préfecture du Puy-de-Dôme
Rencontre entre l'Ordre de la Libération et les représentants des 6 communes signataires de la convention.
© Préfecture du Puy-de-Dôme
Signature de la convention liant l'Ordre de la Libération avec les 6 communes du département.
© Préfecture du Puy-de-Dôme

Inauguration d’une stèle à la mémoire des 6 Compagnons de la Libération et des 727 médaillés de la Résistance française, natifs du Puy-de-Dôme

Reportage complet de cette cérémonie dans la rubrique de l'association des familles des Compagnons de la Libération (AFCL)

Stèle à Châteauguay.
© AFCL-MT

Inauguration des écoles Guy Chauliac et François Jacob.

A l’initiative du maire du XVIe arrondissement de Paris, monsieur Szpiner, deux écoles primaires portent désormais le nom des Compagnons de la Libération Guy Chauliac et François Jacob.

Donner le nom d’un Compagnon de la Libération à une école permet, de donner comme source d'inspiration le parcours de ce Compagnon à tous les enfants qui étudieront dans ce lieu.

 

Monsieur Notin, écrivain et historien, monsieur Szpiner, maire du XVIe arrondissement de Paris, le général Baptiste, madame Velly, directrice de l’école François Jacob.
© Ordre de la Libération
Monsieur Szpiner, maire du XVIe arrondissement, le général Baptiste, madame de Meaux, adjointe au maire du XVIe arrondissement chargée des quartiers Dauphine et Chaillot et des anciens combattants lors de l’inauguration de l’école François Jacob.
© Ordre de la Libération
Au premier plan la chorale des enfants qui a chanté le chant des partisants.
© Ordre de la Libération
Inauguration de l’école Guy Chauliac par le maire du XVIe arrondissement.
© Ordre de la Libération

Inauguration d’un moment en hommage à François Delimal

Le 15 octobre, à Festigny (Marne), était inauguré un mémorial dédié au Compagnon de la Libération François Delimal. Erigé sur l'ancienne zone de parachutage (DZ Musset) à l’endroit où, il y a 80 ans, François Delimal était parachuté au retour d’un stage en Angleterre, ce monument a été réalisé par et à l'initiative de l'association de préservation de l'Histoire du BOA et du comité du Souvenir français d'Epernay. François Delimal n’avait que 22 ans lorsqu’il fut arrêté le 20 mars 1944 par la Gestapo, il préféra se donner la mort plutôt que de parler.

Inauguration du monument en hommage à François Delimal
© Axel Coeuret, association de préservation de l'Histoire du BOA et Souvenir Français d'Epernay.
© Axel Coeuret, association de préservation de l'Histoire du BOA et Souvenir Français d'Epernay.
Les officiels devant la stèle en hommage à François Delimal.
© Axel Coeuret, association de préservation de l'Histoire du BOA et Souvenir Français d'Epernay.

Visite des lauréats du concours national de la Résistance et de la Déportation 2022-2023

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 25 octobre, des lauréats du concours national de la Résistance et de la Déportation 2022-2023 de l’académie d' Orléans-Tour ont été accueillis par le délégué national de l’Ordre de la Libération avant de découvrir le musée.  

Soirée de lancement du livre "Compagnons de la Libérations écrivains"

L'association des écrivains combattants a réalisé, sous la direction d’Alfred Gilder, secrétaire général de l'association des écrivains combattants et de l'historien François Broche, un ouvrage collectif paru aux éditions Glyphe dans lequel soixante-dix-neuf auteurs qualifiés, civils ou militaires, présentent les Compagnons de la Libération à travers leurs écrits. Si certains d'entre eux ont été reconnus comme de grands écrivains de la littérature française (André Malraux, Romain Gary) et comme des auteurs populaires Pierre Clostermann (Le Grand Cirque) ou Dominique Ponchardier (Le Gorille), la plupart ne sont pas célèbres pour leur plume. Cet ouvrage dense apporte ainsi un éclairage inédit sur les textes laissés par plus de cent Compagnons de la Libération.

Les directeurs de l'ouvrage viendront le présenter le 18 janvier 2024 dans le cadre des soirées du musée.

Discours du délégué national lors de la cérémonie de présentation du livre : "Compagnons de la Libération écrivains"
© Ordre de la Libération
© Edition Glyphe
Prise de parole de monsieur Gilder secrétaire général de l'association des écrivains combattants.
© Schroeder Philippe
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

Conseil de lecture : "Ecrits de combats de Philippe Leclerc de Hauteclocque" édition de Christine Levisse-Touzé et Julien Toureille

© Ordre de la Libération

Mort accidentellement le 28 novembre 1947 dans un accident d'avion non loin de Colomb-Béchar dans les confins du Sahara algérien, le général Philippe Leclerc de Hauteclocque disparaît à 45 ans. Il n'a laissé ni ébauche de mémoires ni brouillons d'autobiographie. Pour autant, son parcours aussi glorieux que fulgurant déborde d'écrits de sa main. Le présent ouvrage met au jour et rassemble pour la première fois l'essentiel de ses écrits : ordres de mission, rapports, allocutions, mémorandums, mais aussi notes diverses, correspondance privée, journaux de bord, billets d'humeur et même préfaces de livres ou dédicaces. Il livre ainsi sa pensée, son analyse de la société et du monde à travers une grande diversité d'écrits.

Les textes sélectionnés proviennent principalement des collections privées de la famille de Philippe de Hauteclocque, du fonds historique du général Leclerc, constitué en 1977 par les anciens de la 2° DB pour la Fondation maréchal Leclerc de Hauteclocque et conservé au musée de la Libération de Paris, musée du général Leclerc, musée Jean Moulin (Paris Musées).

Edition Sorbonne université Presse

Nous célébrons cette année le soixantième anniversaire de la disparition d’Édouard Corniglion-Molinier. Or, ce résistant reste largement méconnu du grand public malgré un parcours tout à fait exceptionnel. Il a été tour à tour engagé volontaire dans la Grande Guerre à l’âge de 16 ans, pilote, aventurier, cinéaste, journaliste, pionnier de la Résistance, général des Forces aériennes françaises libres, conseiller général, député et ministre, ami d’André Malraux, de Marcel Carné et de Marcel Pagnol. Peu de personnages ont connu une destinée aussi romanesque que la sienne.

L’exposition qui lui est consacrée permet ainsi de mettre en lumière ce Compagnon aux multiples facettes.

De par ses engagements répétés dans la Première Guerre mondiale, dans l’aide aux Républicains espagnols, dans la Résistance puis dans la France libre, Édouard Corniglion-Molinier apparaît comme l’une des figures les plus marquantes et représentatives de cette « chevalerie exceptionnelle ».

Retour sur le montage de l'exposition

Durant la dernière quinzaine de septembre, l’équipe de conservation du musée a installé l’exposition temporaire dans une des salles du musée. 

Ce montage intervient après plusieurs phases : l’écriture, la sélection d’œuvres et la mise en espace par un scénographe assisté d’un graphiste. Le mode de présentation des objets et documents dans l’exposition nécessite une réflexion importante, selon leur état de conservation, la volonté d’un prêteur ou encore le souhait du commissariat de l’exposition.

Après plusieurs mois de travail, le musée est fier de présenter cette nouvelle exposition mettant en avant la vie et le parcours exceptionnels d’Edouard Corniglion-Molinier.

A découvrir jusqu’au 4 février 2024.

Installation d'une tenue de pilote sur son mannequin par la restauratrice Mylène Ducharme et la responsable de la régie Margot Durand.
Prêt du musée de l'Air et de l'Espace / © Musée de l'Ordre de la Libération
Accrochage de grandes affiches de films.
Prêts de la cinémathèque française / © Musée de l'Ordre de la Libération
Montage de l'exposition
© Musée de l'Ordre de la Libération
Soclage d'un ensemble de décorations d'Edouard Corniglion-Molinier. De gauche à droite : la Légion d'honneur, la médaille militaire, la croix de guerre 14-18, la médaille des blessés, la médaille commémorative de Verdun, la croix de chevalier de l'ordre de la couronne d'Italie, la médaille de la valeur militaire italienne.
Prêts de plusieurs prêteurs particuliers / © Musée de l'Ordre de la Libération
Installation en vitrine du passeport et du permis de conduire d'Edouard Corniglion-Molinier.
Prêt de madame Poulain/ © Musée de l'Ordre de la Libération
Vitrine présentant la vareuse d'André Malraux et le casque de vol d'Edouard Corniglion Molinier
Prêt de Max Armanet et collection du musée de l'Ordre de la Libération / © Musée de l'Ordre de la Libération

Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter.

L'objet du mois par Lionel Dardenne, assistant de conservation

A 17 ans en 1943, Yves Tricaud (1926-2018) entre au mouvement Résistance. Sa principale mission consiste à se procurer des faux tampons de mairies et à concevoir des fausses cartes d'identité, des cartes de ravitaillement et des certificats de travail permettant en particulier de lutter contre le Service du travail obligatoire (STO) en Allemagne. Durant la guerre, il cache ces papiers dans cette valise qu’il dissimule dans les rosiers de la voisine de ses parents à Versailles.

Yves Tricaud est médaillé de la Résistance par décret du 23 octobre 1945.

Valise ayant appartenu à Yves Tricaud. Don de Fabrice Bourrée
© Musée de l'Ordre de la Libération

L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque

Afin d’assurer la sécurité de ses membres et leur permettre de mener à bien leurs activités, la plupart des mouvements de résistance se dotent d’un service de faux papiers. Ce service s’appuie souvent sur des complicités au sein des mairies, des commissariats et des préfectures pour récupérer des documents officiels. Les tampons, estampilles et signatures qui permettent de valider les documents sont quant à eux volés ou contrefaits. Si, dans un premier temps, les techniques employées sont rudimentaires et artisanales, les faux papiers deviennent une véritable industrie à partir de 1943, en particulier parce qu’il faut désormais fournir des papiers aux réfractaires au STO. Afin que les documents falsifiés soient les plus fidèles aux documents officiels et respectent les logiques administratives, les faussaires ont alors l’obligation de respecter rigoureusement des règles précises. Michel Bernstein, organisateur de l’atelier de faux papiers du mouvement Défense de la France, rédigera ainsi à l’attention de tous un Manuel du faussaire

1 tampon, 10 fausses cartes d’identité, 79 faux certificats de travail, 28 billets de visite médicale, 44 bulletins de naissance vierges et 18 fausses déclarations de changement de domicile forment le "reliquat" de faux papiers qui restait à Yves Tricaud après la guerre. Les titulaires des faux papiers devant en cas d’interrogatoire être capables de décrire la commune inscrite sur leurs faux papiers, Yves Tricaud rassemblera également de nombreuses informations sur les dites communes sous forme de notes manuscrites ou dactylographiées. Plusieurs fiches de renseignements sur la commune de Piana (Corse) seront ainsi retrouvées dans sa valise. Ont également été conservés dans sa valise plusieurs dizaines de bons des Comités locaux d’aide aux réfractaires de 10 et 50 francs destinés à financer la confection des faux papiers. 

Faux certificat de travail vierge retrouvé dans la valise d’Yves Tricaud. Don de Fabrice Bourrée.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Faux bon de visite médicale vierge retrouvé dans la valise d’Yves Tricaud. Don de Fabrice Bourrée.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Fausse carte d’identité établie au nom de Henri Moreau retrouvée dans la valise d’Yves Tricaud. Don de Fabrice Bourrée.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Fiche d’informations sur la commune de Piana établie par Yves Tricaud pour les destinataires de ses faux papiers. Don de Fabrice Bourrée.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Bon de 50 francs des Comités locaux d’aide aux réfractaires retrouvés dans la valise d’Yves Tricaud. Don de Fabrice Bourrée.
© Musée de l'Ordre de la Libération

La photo du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques

Jean-Pierre Levy s’installe à Lyon après l’armistice et intègre le groupe France-Liberté dès septembre 1940. C'est lui qui lance l'idée d'un journal, Le Franc-Tireur, qui, dès 1942, donne son nom au mouvement. Devenu chef national du mouvement, il l’organise en différents services (renseignement, parachutages, action directe). Après avoir échappé à plusieurs arrestations, il entre dans la clandestinité fin 1942. Il représente Franc-Tireur au Conseil national de la Résistance et joue un rôle important dans l’unification des combattants de l’ombre. Arrêté en octobre 1943, il est libéré en juin 1944 par une action des groupes francs des MUR. Il poursuit après-guerre une brillante carrière dans l’industrie tout en exerçant d’importantes responsabilités sociales.

Photographie anthropométriquede Jean-Pierre Levy. Prison de la Santé, 21 octobre 1943.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Fiche individuelle de Jean-Pierre Levy. Prison de la Santé, 21 octobre 1943.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Visites d'octobre

En ce mois d’octobre, le service de médiation a accueilli plusieurs groupes en visites guidées dont :

  • le bureau Afrique de l’état-major des Armées dans le cadre de leur séminaire de rentrée;
  • 34 cadets du Service national universel (SNU) de la Garde républicaine. Comme tous les ans, ces visites permettent aux jeunes volontaires de développer leur esprit d’engagement tourné vers l’intérêt général en découvrant les parcours et valeurs des Compagnons de la Libération ;
  • une dizaine d’élus de la ville de Paris. Cette visite a permis non seulement de mettre en lumière l’engagement des populations parisiennes pendant la guerre mais aussi de présenter les visites et activités mémorielles mises en œuvre dans le musée.

Le bureau Afrique de l’état-major des Armées dans le cadre de leur séminaire de rentrée
© Musée de l'Ordre de la Libération
Le bureau Afrique de l’état-major des Armées dans le cadre de leur séminaire de rentrée
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite guidée d'élus de la ville Paris.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Mot d'accueil du délégué national au 34 cadets du Service national universel (SNU) de la Garde républicaine
© Musée de l'Ordre de la Libération
Mot d'accueil du délégué national au 34 cadets du Service national universel (SNU) de la Garde républicaine
© Musée de l'Ordre de la Libération

Intervention à l’hôpital Georges Pompidou

Leslie Houam et Emma Pollo médiatrices à l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

Depuis 2020, le service des publics diversifie ses activités et partenariats dans le but de rendre la culture accessible à tous. Ainsi, une convention a été signée avec l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP).
Nos médiatrices se sont rendues à l’hôpital Georges Pompidou, au chevet des patients du service gériatrique, pour faire découvrir l’Ordre de la Libération et l’histoire des Compagnons de la Libération.

 

Un dimanche au musée…

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le dimanche 22 octobre, au matin, monsieur Jean-François Kaczmarek a mené une visite en langue des signes française (LSF) pour 15 personnes sourdes et malentendantes. Faisant partie de notre offre culturelle, ce guide proposera quatre autres visites en LSF en 2024.

"J’ai mené la visite de façon interactive en partageant les informations historiques importantes et des parcours de vies d'engagement comme le couple Hackin ou Pierre Brossolette. Les unités militaires ont aussi intéressé les visiteurs comme le Normandie-Niemen avec les relations franco-russes ou encore les unités des Forces navales françaises libres. Les visiteurs veulent revenir et aimeraient découvrir d'autres vitrines comme celles sur la déportation." Témoignage de monsieur Jean-François Kaczmarek. 

 

 

Dans l'après-midi, la visite théâtralisée de la compagnie Ankreation a rassemblé plus de 50 personnes.

Fortes du succès rencontré, ces visites théâtralisées sont prévues un dimanche par mois. Les réservations sont déjà ouvertes pour l’année 2024 :  cliquez-ici 

 

Visite théâtralisée au musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

« Résister à la déportation en France et en Europe » : thème du concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD) 2023-2024

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 18 octobre, l’inspecteur académique de Paris Olivier Dautresme a organisé au collège Jean Moulin, en présence de l’inspecteur général Vincent Duclert président du jury national du CNRD, une formation pédagogique sur le thème 2023-2024 du concours national de la Résistance et de la Déportation « Résister à la déportation en France et en Europe ». Cette séance s’adressait aux professeurs qui souhaitent présenter des élèves au CNRD ainsi qu’aux professeurs d’histoire-géographie de troisième et de terminale.

A cette occasion, les ressources pédagogiques du musée ainsi que les collections et les parcours en lien avec le sujet du CNRD ont été présentés aux professeurs.

Soirée culturelle

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 19 octobre, l'historien Vincent Giraudier, chef du département Historial Charles de Gaulle au musée de l’Armée, a animé une conférence sur le thème « La Corse, premier département de métropole libéré » alors que nous célébrons en ce moment même le 80e anniversaire de cet événement. 

Pour revoir cette conférence, cliquez-ici

Classe défense parrainée par la compagnie de fusiliers marins Le Goffic

Le 11 octobre, la classe Défense du collège de Cherbourg accompagnée de son unité marraine, la compagnie de fusiliers marins Le Goffic, a suivi une visite guidée du musée. En 2020, les compagnies de fusiliers marins ont toutes pris le nom d’un ancien fusilier marin de la France libre pour la plupart Compagnons de la Libération ayant servi au 1er régiment de fusiliers marins (1er RFM), lui-même Compagnon de la Libération, afin de perpétuer leur mémoire. Ainsi la compagnie de Cherbourg a pris le nom du Compagnon Pierre Le Goffic, mort pour la France le 22 août 1944 lors du débarquement de Provence.

Témoignage du professeur accompagnant la classe Défense :

« Depuis décembre 2015, les élèves de la classe défense du collège St Louis écrivent aux Compagnons de la Libération, aux unités et communes membres de l’Ordre et aux médaillés de la Résistance. Le collège est parrainé par la compagnie de fusiliers marin Le Goffic. Visiter le musée de l’Ordre de la Libération avec leur unité marraine est pour les jeunes du collège St Louis l’occasion d’enrichir leur culture historique en découvrant les objets et l’histoire des Compagnons, de partager un moment avec leur unité marraine autour de l’histoire d’une unité, d’un Compagnon de la Libération et d’une bataille fondatrice. C’est aussi l’opportunité pour ses jeunes de se préparer à transmettre la mémoire et les valeurs de la Résistance. A l’issue de cette visite les jeunes ont ravivé la flamme du soldat inconnu et se prépare à envoyer de nouveau des cartes pour Noël ».  

Classe défense parrainée par la compagnie de fusiliers marins Le Goffic
© Musée de l'Ordre de la Libération
Classe défense parrainée par la compagnie de fusiliers marins Le Goffic
© Musée de l'Ordre de la Libération
Classe défense parrainée par la compagnie de fusiliers marins Le Goffic
© Musée de l'Ordre de la Libération
Classe défense parrainée par la compagnie de fusiliers marins Le Goffic
© Musée de l'Ordre de la Libération
Classe défense parrainée par la compagnie de fusiliers marins Le Goffic
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

Remise du fanion à la préparation militaire marine sous-marins " Maitre Roger Guillamet " et la mise au service actif du patrouilleur "Auguste Bénébig".

Le 24 octobre a eu lieu sur la base opérationnelle de la Force océanique (BOFOST) à Brest la remise de leur fanion aux stagiaires de la Préparation militaire marine (PMM) de la Force sous-marine (FSM) " Maître Roger Guillamet ».

Le maître Roger Guillamet est l’un des Compagnons de la Libération du sous-marin Rubis, lui-même Compagnon de la Libération.

La cérémonie était présidée par le capitaine de vaisseau Benoît Frankowski, commandant de l'escadrille des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, qui a remis le fanion à la garde d’honneur de la PMM, en présence du capitaine de vaisseau (H) Roger Guillamet, président d’honneur de l’AFCL, et de monsieur Jean-Guy Vourc’h, délégué départemental de l’AFCL pour le Finistère, neveu des Compagnons Jean Vourc’h et Alain Gayet.

 

Dernières nouvelles des patrouilleurs outre-mer portant le nom des Compagnons de la Libération : 

Le patrouilleur Auguste Bénébig, admis au service actif, a appareillé de Nouméa son port de base le 17 octobre pour sa première mission opérationnelle.

Le patrouilleur Teriieroo a Teriierooiterai a quitté son port d’armement de Boulogne pour Calais où il poursuivra son armement. Ce patrouilleur, une fois admis au service actif, ralliera la Polynésie française et sera basé à Papeete.

Ces deux patrouilleurs sont les premiers d’une série de 6 destinés à l’Outre-mer et qui porteront le nom de Compagnons de la Libération ultra-marins. 

 

Le patrouilleur d'outre-mer Auguste Bénébig.
© Roger Guillamet
Remise du fanion à la préparation militaire marine sous-marins " Maitre Roger Guillamet ".
© Roger Guillamet
Fanion préparation militaire marine maitre Roger Guillamet
© Roger Guillamet
Fanion patrouilleur Teriieroo a Teriierooiterai
© Roger Guillamet

27 septembre 2023 : dernière levée des couleurs pour le SNA Casabianca

Le 27 septembre, la « grande famille du Casa » s’est réunie à la base navale de Cherbourg en présence du commandant de la Force océanique stratégique, le vice-amiral d’escadre Jacques Fayard (ancien commandant du Casabianca), pour la dernière cérémonie des couleurs avant le désarmement du bâtiment. Hasard de l’histoire, ce désarmement intervient 80e ans précisément après les célèbres missions menées par le sous-marin en vue de la libération de la Corse …

Dans l’immédiat, les traditions du Casabianca « historique », médaillé de la Résistance française avec rosette (décret du 3 août 1946), continueront d’être portées par l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque. Ceci en attendant le baptême du sixième et dernier SNA de la nouvelle classe Suffren qui portera à son tour le nom de Casabianca. Ainsi pourra perdurer l’esprit du « Casa » et sa devise : « In bello leones, in pace columbae » (Un lion dans la guerre, une colombe dans la paix).

 

Départ du SNA Casabianca pour Cherbourg en août 2023
© Marine Nationale
Départ du SNA Casabianca pour Cherbourg en août 2023
© Marine Nationale

La collecte d’archives privées au Mémorial de Caen

Le 13 octobre, au Mémorial de Caen, Roxane Ritter, responsable des archives de l’Ordre de la Libération, Mathieu Blanchard, chargé de recherches historiques, et Leslie Houam, chargée du développement des publics ont assuré une collecte d’archives privées des médaillés de la Résistance française. 600 pages ont été numérisées lors de cette collecte. 

Relayée par la presse locale, la collecte a fait l’objet d’un reportage sur France 3 Normandie, ainsi que d’un podcast et un article réalisé par la radio Tendance Ouest.

Découvrez le reportage télévisé  ici 

L'Ordre de la Libération adresse ses sincères remerciements au Mémorial de Caen pour son accueil et son aide.

Mathieu Blanchard, chargé de recherches historiques au service de la médaille de la Résistance française lors de la collecte d'archives à Caen.
© Ordre de la Libération
Interview de Roxane Ritter, responsable des archives et du centre de recherche, et de Leslie Houam, médiatrice, par la chaine de télévision France 3 Caen à l'occasion de la collecte d'archives pour la médaille de la Résistance.
© Ordre de la Libération
Roxane Ritter, responsable des archives et du centre de recherche, en train d'échanger avec un participant à la collecte d'archives de la médaille de la Résistance.
© Ordre de la Libération

Retour sur le Conseil d'administration et la remise du pavillon des FNFL du "Courbet"

Le Conseil d’administration de la SAMOL s’est réuni le 11 octobre 2023.

Le général Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération, a bien voulu adresser un mot aux administrateurs avant que la SAMOL lui remette, ainsi qu’au conservateur du musée, le pavillon du cuirassé Courbet, qui est du premier modèle des pavillons des Forces navales françaises libres, et dont on ne connaît que cinq autres exemplaires.

Ce nouveau don de la société des amis est rendu possible notamment par les cotisations de ses 240 adhérents, mais aussi par les dons qui lui permettent de se montrer très active dans ses missions en faveur du musée.

Plusieurs visites-conférences ont été annoncées en faveur des adhérents de la SAMOL :

  • Le 6 décembre prochain l’exposition « Un chevalier du ciel » consacrée à Edouard Corniglion-Molinier au musée de l’Ordre de la Libération
  • Courant janvier-février 2024, l’exposition « Victoire » au musée de l’Armée 
  • Au cours du premier trimestre 2024, la maison natale de Charles de Gaulle à Lille avec la visite de l’exposition « Officiers sous toutes les coutures ! De Gaulle sous toutes les coutures (1909-1940) »
  • Au cours du premier semestre 2024, le musée de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie et le musée de la Résistance nationale à Champigny 
  • A programmer sur 2024, l'exposition du musée de l’Ordre de la Libération sur « les femmes en résistance », le musée de la Garde Républicaine à Paris et le musée de la Gendarmerie nationale à Melun.

 

Bien évidemment, les adhérents recevront les informations et formulaires d’inscription pour ces événements.

Enfin, nous préparons un ouvrage sur « La Croix de Lorraine » à partir des collections du musée. La rédaction devrait être achevée au premier semestre 2024, et l’ouvrage sera gracieusement adressé aux adhérents de la SAMOL.

Enfin, l’assemblée générale de la SAMOL aura lieu le 12 mars 2024 à 18h30 à la Chancellerie.

Conseil d'administration de la SAMOL à la Chancellerie
© Ordre de la Libération
Remise du pavillon des FNFL du Courbet
© Musée de l'Ordre de la Libération

Journée partage de mémoire au 2e RIMa

La journée de partage de mémoire de l’AFCL s’est déroulée le 7 octobre au camp d’Auvours, au sein du 2e RIMa, héritier de la 2e BFL, et en particulier du 2e RIC, fait Compagnon le 24 septembre 1945.

Le lieutenant-colonel Franck Bouthemy, commandant en second et petit-fils du Compagnon Emile Bouthemy, nous a accueillis et présenté le régiment, ainsi que le parcours de son grand-père.
Nous avons eu la chance d’assister à une démonstration d’armes et d’équipements, à la simulation d’un exercice d’assaut, et de visiter la salle d’honneur.
La présentation du Compagnon Bernard Demolins et des Compagnons du BM5, par le caporal-chef Loic Teisserenc, arrière-petit-fils du Compagnon, clôt une journée riche d’enseignement dans une ambiance particulièrement chaleureuse et accueillante. Un grand merci au 2e RIMa. 

Accueil par le lieutenant-colonel Franck Bouthemy commandant en second du 2e RIMa et petit-fils du Compagnon Emile Bouthemy.
© 2RIMA
Le conservateur nous présente la salle d’honneur
© AFCL
Adhérents de l’AFCL réunis dans l’amphithéâtre.
© 2RIMA
Présentation des armes Mirabel et Eryx.
© 2RIMA
Remise par le lieutenant-colonel Franck Bouthemy à Jean-Paul Neuville du livre retraçant l’histoire du 2e RIMa.
© 2RIMA
Remise par Jean-Paul Neuville au lieutenant-colonel Franck Bouthemy du livre lauréat du Prix AFCL 2023 « Les 7 vies d’Adrien Conus » de Pierre Servent
© 2RIMA
La photo de famille devant le « Menhir ».
© 2RIMA
Présentation du véhicule blindé multi-rôles (VBMR) GRIFFON.
© 2RIMA
Présentation de matériel.
© 2RIMA
Simulation d’un exercice d’assaut.
© 2RIMA
Témoignage du caporal-chef Loic Teisserenc, arrière-petit-fils du Compagnon Bernard Demolins.
©2RIMA
Témoignage de Germain Lemoine, neveu du Compagnon Jean Jestin.
© 2RIMA

Le dimanche 15 octobre : inauguration d’une stèle à la mémoire des 6 Compagnons de la Libération et des 727 médaillés de la Résistance française, natifs du Puy-de-Dôme en présence des hautes autorités et élus du département.

Interview de Monique Taillandier, déléguée AFCL pour le Puy-de-Dôme à l’initiative de ce projet , par Jean-Paul Neuville, président de l’AFCL :

JPN : Comment est né ce magnifique projet que vous avez piloté de bout en bout ?

MT : J’avais depuis plusieurs années le désir de faire ériger une stèle à la mémoire d’Emile Coulaudon, d’Emile Fayolle, de Robert Huguet, d’André Lavergne, de Roland de la Poype et de Marcel Taillandier, mon père, ainsi que des médaillés de la Résistance. Cette idée s’est affirmée le 11 novembre 2021 au Mont-Valérien, lors des obsèques du dernier Compagnon, Hubert Germain.

Cet évènement est l’occasion de prendre conscience que, malgré l’immense difficulté rencontrée par ces femmes et ces hommes, ils ont surmonté les pires épreuves que l’être humain pense être capable de surmonter. Et pourtant, ils n’étaient que des êtres humains. D’un courage hors du commun, portés par l’instinct de survie, ils ont su trouver les ressources nécessaires pour traduire leur optimisme et leur détermination par des actes.

En cette période très difficile que nous vivons, chacun d’entre nous est capable de réveiller cette énergie intérieure comme l’ont fait nos héros, jusqu’au sacrifice de leur vie, à l’exemple d’Emile Fayolle, pilote de l’escadrille Ile de France et de Marcel Taillandier, fondateur du réseau Morhange, à Toulouse.

Alexandre Taillandier évoque la mémoire de Marcel Taillandier, son arrière-grand-père, devant la stèle de Châteaugay.
© AFCL-MT
Le général Baptiste remet un diplôme aux jeunes orateurs de Châteaugay, en présence du maire René Darteyre.
© AFCL-MT
Messe en l’église de Châteaugay.
© AFCL-MT
Général (2S) Christian Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération, Norbert Taillandier, Monique Taillandier, Joël Mathurin, préfet du Puy-de -Dôme, Alexandre Taillandier, Arnaud Taillandier, Jean-Paul Neuville, président de l’AFCL, général Casanova, délégué militaire départemental.
© AFCL-MT
Recueillement devant la stèle de l’hôtel Royal Saint-Mart (Royat) dont la famille Carrot-Dulac, toujours propriétaire, accueillit des membres du BCRA et leurs archives de 1940 à 1942 : Général (2S) Christian Baptiste, général François Mermet, Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre, CF Brice Lagniel, dernier commandant du SNA Casabianca, Monique Taillandier, Alain Juillet, Jean-Paul Neuville et Nathalie Genet-Rouffiac, cheffe du Service historique de la Défense.
© AFCL-MT
Stèle à Châteaugay.
© AFCL-MT
Stèle à Châteaugay, de nuit.
© AFCL-MT
Stèle en mémoire des 6 Compagnons du Puy-de-Dôme (Préfecture, Clermont-Ferrand).
© AFCL-MT
Sépulture du Compagnon Marcel Taillandier au cimetière de Châteaugay.
© AFCL-MT

Retour sur l'intervention de l'Ordre de la Libération au sein de la Dassault Défense Académie

Le général Baptiste, délégué national de l'Ordre de la Libération lors de son intervention à la Dassault Défense Académie.
© Dassault Défense Académie

Dassault aviation est l'un des mécènes de l'Ordre de la Libération. À ce titre, monsieur Trappier, PDG de Dassault Aviation a invité le général Baptiste, délégué national, à prononcer une conférence sur l'Ordre de la Libération et le nécessaire Esprit de Défense.  

Voici les questions que nous avons posées à monsieur Trappier pour mieux comprendre cette initiative : 

1) Pourquoi avoir créé la Dassault Défense Académie au sein de votre entreprise ?

Dassault Aviation est au service de la France depuis plus d’un siècle. Sur les 10 000 avions Dassault produits à ce jour, plus de 7 000 sont des appareils militaires, dont environ 4 000 ont été livrés à l’armée de l’Air et à l’Aéronautique navale. Dassault Aviation est également au cœur d’une industrie de Défense qui doit compenser l’étroitesse du marché national par des ventes à l’exportation. Chaque salarié assume donc la vocation militaire de l’entreprise afin d’assurer la supériorité de l’aviation de combat française et la pérennité de son écosystème. Il en va de l’intérêt de la Nation. Cet enjeu est croissant, à la mesure de l’incertitude qui pèse sur l’échiquier mondial.

La création de la Dassault Défense Académie intervient dans ce contexte. Elle nous semble d’autant plus nécessaire que nous recrutons actuellement beaucoup de jeunes ingénieurs, techniciens et compagnons pour accompagner nos succès Rafale à l’export. Par définition, ces jeunes embauchés ne sont pas passés par le service militaire ou par une première expérience dans les armées. Et ils sont souvent peu familiers des questions géopolitiques.

2) Pourquoi avoir demandé à l’Ordre de la Libération d’intervenir au sein de cette Académie ?

La Dassault Défense Académie explique à nos jeunes les enjeux, les missions et l’organisation de la Défense nationale. Au-delà de ces connaissances techniques indispensables, axées sur les outils et les moyens, il nous semble essentiel de transmettre ou de rappeler aux plus jeunes les valeurs, les raisons et les exemples qui justifient notre engagement auprès de nos armées. Pour insuffler ce « supplément d’âme », nous avons immédiatement pensé à l’Ordre de la Libération. Parce que c’est sa vocation, mais aussi parce qu’entre l’action du général de Gaulle et notre société, il existe de nombreux liens historiques. Citons le développement d’une industrie de défense souveraine, la mise en place de la dissuasion nucléaire et de ses vecteurs aériens ou encore la coopération franco-allemande. Citons également, sur un autre plan, la vision sociale du rôle de l’entreprise et l’importance de la Participation.

Mais il faut aussi évoquer un lien d’une autre nature, un lien sacré : Marcel Bloch fut cet ingénieur aéronautique interné à Montluc et à Drancy avec sa famille, puis déporté à Buchenwald parce qu’il refusait de mettre ses compétences au service de l’Allemagne nazie. Il prit après-guerre le nom de Dassault, inspiré du pseudonyme de son frère dans la Résistance, le général Paul Bloch, futur grand chancelier de la Légion d’honneur.

Le comportement exemplaire de Marcel Dassault face à l’ennemi a été représentatif de celui des ingénieurs, techniciens et ouvriers qui travaillaient sous sa direction dans les années trente. Certains ont rejoint la France libre et ont combattu dans les SAS, dans la RAF ou dans la 1ère Armée du général de Lattre. Nombre des personnels restés en France sont entrés en résistance pour ne pas livrer les pièces d’avion demandées par l’occupant. Des dizaines d’entre eux sont morts fusillés ou en déportation. Le groupe Dassault peut s’enorgueillir d’avoir compté dans ses rangs quatre Compagnons de la Libération - Pierre de Bénouville, Pierre Clostermann, Louis Cortot, Jacques Maillet - et plus de 170 médaillés de la Résistance. C’est pour rendre hommage à ce glorieux passé que Dassault Aviation est devenu mécène de l’Ordre de la Libération. Il était donc parfaitement logique que ce-dernier fut associé à la Dassault Défense Académie, afin d’entretenir, chez les jeunes générations rejoignant notre entreprise, cet « esprit résistant » qui constitue notre ADN.

 

Retrouvez les évènements proposés à partir du mois de novembre 2023 ci-dessous :

Exposition temporaire « Un chevalier du ciel. Edouard Corniglion Molinier, Compagnon de la Libération 1898-1963 »

© Caroline PAUCHANT

Découvrez le parcours d’Edouard Corniglion Molinier retracé dans l’exposition « Un chevalier du ciel. Edouard Corniglion-Molinier, Compagnon de la Libération 1898-1963 » présentée au musée de l’Ordre de la Libération, du 2 octobre au 4 février 2024.

Pour avoir plus d'informations sur l'exposition cliquez-ici

L’escape game « L’armée des ombres »

© Ordre de la Libération

Ce jeu immersif dont l’objectif est de venir en aide à quatre résistants répartis aux quatre coins de l’Europe et de l’Afrique est proposé une fois par mois, en soirée, au public individuel.

Ne manquez pas les prochaines dates : le 21 novembre, le 13 décembre et le 16 janvier, à 18h45.

Si vous souhaitez plus d’informations ou vous inscrire, cliquez-ici

Soirée culturelle du 23 novembre : "Edouard Corniglion Molinier", conférence de Lionel Dardenne

© Ordre de la Libération

Le 23 novembre, Lionel Dardenne, commissaire de l'exposition « Un chevalier du ciel. Edouard Corniglion-Molinier, Compagnon de la Libération 1898-1963 » nous présentera le parcours méconnu et néanmoins tout à fait hors du commun de ce personnage aux mille vies. 

Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !

POUR S'INSCRIRE CLIQUEZ-ICI 

Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :

- Sur Youtube en live : en vous rendant sur la chaine Youtube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.youtube.com/@ordredelaliberation8775

(Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence)

Soirée culturelle du 14 décembre : "L'épopée du Normandie-Niemen. Des Français libres sur le front de l'est. 1942-1945" conférence de Stéphane Simonnet

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 14 décembre, Stéphane Simonnet viendra nous présenter son nouvel ouvrage : L'épopée du Normandie-Niemen. Des français libres sur le front de l'est. 1942-1945

Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !

POUR VOUS INSCRIRE CLIQUEZ-ICI 

Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :

- Sur Youtube en live : en vous rendant sur la chaine Youtube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.youtube.com/@ordredelaliberation8775

(Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence)

Soirée culturelle du 18 janvier : « Les Compagnons de la Libération écrivains »

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le jeudi 18 janvier à 19h au musée de l'Ordre de la Libération, François Broche, historien de la Seconde Guerre mondiale, et Alfred Gilder, secrétaire général de l'association des Ecrivains combattants, présenteront l’ouvrage collectif Les Compagnons de la Libération écrivains qu'ils ont codirigé. La conférence sera suivie d'une séance de dédicace.

Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !

POUR S'INSCRIRE CLIQUEZ-ICI

Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :

- Sur Youtube en live : en vous rendant sur la chaine Youtube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.youtube.com/@ordredelaliberation8775

(Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence)

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