Musée de l'ordre de la Libération
Pierre LE GOFFIC

Pierre LE GOFFIC

Né(e) le 02 Janvier 1912 - Perros-Guirec (22700 COTES D'ARMOR FRANCE)
Décèdé(e) le 22 août 1944 - La Crau (83260 VAR FRANCE)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 20 novembre 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Fils d'agriculteur, Pierre Le Goffic est né le 2 janvier 1912 à Perros-Guirec dans les Côtes du Nord.

Engagé dans la Marine, il choisit la spécialité de fusilier et est formé à l'école des Fusiliers marins de Lorient.

Lorsque les Allemands arrivent à Lorient en juin 1940, Pierre Le Goffic sert comme second maître instructeur à l'école des Fusiliers marins.

Resté seul gradé à l'école et refusant la défaite, il embarque sur un canot à la tête d'un groupe de jeunes élèves, tout en emportant avec lui la fourragère de la Légion d'Honneur du drapeau de l'école remise par le Maréchal Foch au 1er Régiment de Fusiliers marins après les combats de Dixmude et de l'Yser lors de la guerre de 14/18.

Ayant rencontré un cargo au large, le groupe peut alors monter à bord et rejoindre l'Angleterre.

Immédiatement rallié à la France libre, Pierre Le Goffic demande, en signant son engagement, à servir dans les Fusiliers marins de la France libre. L'unité n'existe pas mais sa demande est entendue par le lieutenant de vaisseau Détroyat et par l'enseigne de vaisseau de 1ère classe Amyot d'Inville.

Immédiatement, les trois hommes se rendent chez l'amiral Muselier, nouvellement nommé commandant des Forces navales françaises libres, et lui propose la création d'un bataillon de fusiliers marins. L'idée est retenue et, quelques jours plus tard, le 1er Bataillon de fusiliers marins (1er BFM) est mis sur pied sur décision de l'amiral Muselier.

Pierre Le Goffic est affecté à la 2e compagnie du 1er BFM avec lequel il prendra part à toutes les campagnes. Sous les ordres du lieutenant de vaisseau Détroyat, il embarque pour l'opération de ralliement de l'Afrique occidentale française. Après l'échec de l'expédition devant Dakar, il prend part à la campagne de ralliement du Gabon à la France libre en novembre 1940.

Avec le 1er BFM, Pierre Le Goffic prend part ensuite aux combats de la difficile campagne de Syrie en juin 1941.

A l'issue des combats de Syrie, le Bataillon est transformé par son nouveau commandant, Hubert Amyot d'Inville, en unité de DCA, chargé de la défense aérienne de la 1ère Brigade française libre sous les ordres du général Koenig.

Chef de section à la 1ère batterie du Bataillon, le maître fusilier Le Goffic se distingue lors des combats de Bir-Hakeim en Libye, du 27 mai au 11 juin 1942. Le 1er juin 1942, alors qu'il est en patrouille à Rotonda Signali il abat deux Messerchmitt 110 qui attaquent sa colonne. Malgré le harcèlement des avant-gardes ennemi, il parvient à ramener dans la position de Bir-Hakeim ses deux pièces d'artillerie. Le 11 juin, lors de la sortie en pleine nuit de Bir-Hakeim il réussit à ramener une de ses pièces malgré le feu intense de l'ennemi.

Promu premier maître fusilier, il combat de nouveau à El Alamein en Egypte en octobre 1942 puis en mai 1943, lors de la fin de la campagne de Tunisie à l'issue de laquelle le 1er BFM devient le 1er Régiment de fusiliers marins (1er RFM).

Au sein de la 1ère Division française libre, Pierre Le Goffic est engagé en Italie où il débarque en avril 1944. Chef de groupe de chars légers pendant les opérations du Garigliano et du Liri, il se distingue le 17 mai à San Giorgio en n'abandonnant que sur ordre ses véhicules immobilisés par des tirs d'armes automatiques et d'antichars.

Le maître-principal fusilier Le Goffic est promu officier des équipages de 2e classe à l'issue de la campagne d'Italie.

Il débarque en Provence le 16 août 1944 pour prendre part aux combats de la libération de Toulon. Le 22 août 1944, lors d'une attaque près du château Saint-Michel sur la route de Hyères, il descend de son char pour repérer les nids de mitrailleuses allemands. Remonté sur son char pour diriger le feu il est tué d'une balle en plein cœur. Il est inhumé dans sa ville natale de Perros-Guirec.

• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Coloniale
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre

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