Musée de l'ordre de la Libération

La Marine nationale

La marine de la France libre, les Forces navales françaises libres (FNFL), voit le jour le 1er juillet 1940. Pour des faits d'armes exceptionnels, trois de ses unités, deux bâtiments et le 1er régiment de fusiliers marins, reçoivent la croix de la Libération.

22 août 1941 : le Rubis à 30 milles de la côte norvégienne après de graves avaries subies à la suite du torpillage d'un convoi allemand

Le Rubis est un sous-marin mouilleur de mines de la série Saphir qui transporte 32 mines et des torpilles. Mesurant 60 m de long, 7 m de large et de 8 m de haut sur un fond plat, il entre en service actif en avril 1933. Il est basé à Cherbourg puis à Bizerte au moment de la déclaration de guerre de 1939.

En avril 1940, le Danemark et la Norvège sont envahis par les troupes de l'Allemagne nazie ; le 1er mai 1940, le Rubisest mis aux ordres de l'amirauté britannique. Au retour d'une mission en Norvège, le 12 juin, il rentre à sa base de Dundee en Ecosse avant de repartir pour mouiller ses 32 mines dans le chenal de Trondheim en Norvège. Il passe sous un destroyer allemand en patrouille à l'entrée du fjord. Un chasseur de sous-marin sautera quelques jours plus tard sur l'une de ces mines. A son tableau de chasse, il compte dès lors six bâtiments coulés et un endommagé.

Il rentre à Dundee, le 30 juin, alors que l'armistice franco-allemand est entré en vigueur depuis 5 jours. Alors que la saisie des bâtiments français par les Britanniques commence dans le cadre de l'opération Catapult qui a pour objectif de s'assurer par la force au besoin que la flotte française ne sera pas utilisé par les forces de l'Axe, l'équipage du Rubis, eu égard aux services rendus, particulièrement bien traité. Son ralliement à la France libre est en grande partie l'œuvre de son commandant, le lieutenant de vaisseau Cabanier qui le commande depuis 1938.

Cabanier s'entretient en effet longuement avec ses hommes, leur expliquant clairement la situation tout en laissant à chacun le soin de faire son choix. Malgré l'affaire de Mers el-Kebir, l'équipage du Rubis conserve sa volonté de servir la France Libre. Dès la mi-juillet, la quasi-totalité de ses membres décide de s'enrôler dans les Forces navales françaises libres (FNFL). Fait marquant, sur les 50 hommes d'équipage, 45 ont signé un engagement dans la France libre et 31 resteront à bord du bâtiment durant toute la guerre.

Le Rubis est un mouilleur de mines, et c'est comme tel qu'il enrichit presque totalement son tableau de chasse. Durant tout le conflit, il mouille près de 700 mines. Il effectue néanmoins six missions d'un autre caractère comme le débarquement d'un agent en Norvège ou la participation à un dispositif d'interception du Tirpitz. En septembre 1940, il effectue une mission de patrouille en Mer du Nord, puis, en octobre, au large des côtes norvégiennes. En décembre, il entre en carénage et est indisponible jusqu'au mois de mai 1941, date à laquelle l'officier en second, le lieutenant de vaisseau Rousselot, remplace le commandant Cabanier.

Le 1er juin, il appareille pour une patrouille de trois semaines dans le Golfe de Gascogne et reprend la mer, après de nouvelles réparations, au début du mois d'août 1941. Le submersible reçoit ensuite pour mission de miner les chenaux d'accès à Egersund (Norvège). Une fois sa tâche accomplie, il coule à la torpille un cargo de 4 000 tonneaux. Mais, lui-même endommagé par l'explosion, son retour à Dundee, le 25 août, doit se faire en surface sous la menace allemande et avec la protection de la Royal Air Force (RAF).

Le 14 octobre 1941, le général de Gaulle lui décerne la Croix de la Libération avec la citation suivante : « Bâtiment qui n'a pas cessé une seule heure de servir la France dans la guerre depuis le début des hostilités et dont l'Etat-major et l'équipage ont fait preuve des plus belles qualités guerrières en accomplissant de nombreuses et périlleuses missions dans les eaux ennemies. A infligé aux transports maritimes allemands des pertes sévères. Très sérieusement endommagé au cours d'une attaque, a réussi à regagner sa base au prix d'efforts inouïs du personnel en traversant un champ de mines très dangereux ».

Remis en état, le Rubis part pour une nouvelle mission de mouillage de mines dans le Golfe de Gascogne. D'avril à fin septembre 1942, il effectue cinq missions de mouillages de mines mais il doit rentrer à sa base pour réparation et reste indisponible jusqu'en mai 1943. Ensuite, les missions se succèdent : mouillage de mines au large de Biscarosse, près de l'Ile de Sein, au nord de Bayonne et d'Arcachon.

D'octobre 1943 à février 1944, le sous-marin doit subir de nouvelles réparations avant de reprendre une longue période d'entraînement. En septembre 1944, le submersible reprend ses opérations de guerre le long des côtes de Norvège. Il doit miner une zone précise non loin de Stavanger. Les mines sont placées avec précision : deux cargos ainsi que deux chasseurs de sous-marins allemands sauteront sur ces dernières, immobilisant tout trafic dans ce secteur. Le 29 décembre, il entre en carénage jusqu'en juin 1945.

Pendant le conflit, le sous-marin Rubis a effectué 28 missions et a mouillé 683 mines. Par son action, 18 bâtiments de commerce et de guerre auront été coulés (et 2 endommagés), sans compter la gêne causée à l'ennemi obligé de mener des opérations de dragage. Il a compté parmi son équipage 8 compagnons de la Libération. Terminant sa carrière en 1948, le sous-marin a obtenu de ne pas aller à la casse et de voir son épave immergée au large du Cap Camarat, entre Saint-Tropez et Cavalaire en 1958.

Depuis 1983, le Rubis, premier sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) de la marine française, perpétue la tradition de son glorieux aîné. A ce titre, ses personnels ont droit au port de la fourragère aux couleurs de l'ordre de la Libération.

  • Compagnon de la Libération - décret du 14 octobre 1941
  • Croix de Guerre 39/45 (3 palmes)
La Rose-Lys et l'Aconit en patrouille
La Rose-Lys et l'Aconit en patrouille

La corvette Aconit fait partie des neuf corvettes mises à la disposition des Forces navales françaises libres par l'amirauté britannique. Construite à Troon (Ecosse) par les chantiers Ailsa Shipbuilding, elle est placée, avec une soixantaine d'hommes, sous le commandement du lieutenant de vaisseau Jean Levasseur en juillet 1941.

Par ses caractéristiques, comme sa puissance de 2 800 chevaux et une vitesse de 16 nœuds, elle s'apparente au type baleinier. L'Aconit appareille pour la première fois le 22 juillet 1941 et est affectée, à la fin de son entraînement, au groupe d'escorte de La Clyde (septembre-octobre 1941) puis aux Newfoundland Forces (forces de Terre-Neuve). Elle participe pendant deux ans et demi d'une façon très active à la bataille de l'Atlantique. Elle est engagée dans la protection des convois qui, du Canada, transportent armement et ravitaillement vers les îles britanniques. A ce titre, elle escorte des convois entre la Grande Bretagne et l'Islande (3 septembre-10 octobre 1941), puis entre Terre-Neuve et l'Islande (19 octobre-18 décembre 1941).

Elle effectue sa première attaque contre un sous marin allemand le 2 novembre 1941 puis prend part, en décembre de cette même année à l'opération de ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France libre (10-27 décembre 1941). Elle reprend ensuite les escortes entre Terre-Neuve et l'Islande, puis le Royaume-Uni, tâche permanente, interrompue seulement par un nouveau séjour à Saint-Pierre-et-Miquelon (20-22 juin 1942) et un carénage à Glasgow (14 juillet-3 septembre 1942).

Quelques jours plus tard, le 12 septembre l'Aconit participe, jusqu'au 21, à l'escorte de deux bâtiments de commerce jusqu'au large du Cap Finistère, puis de trois pétroliers venus de Gibraltar jusqu'en Angleterre. L'Aconit, désormais rattachée au groupe d'escorte B3 des Clyde Escort Forces (elle le restera jusqu'au 2 mai 1944), reprend, après un exercice d'entraînement général, son rôle de protecteur des convois.

C'est au cours des mois suivants qu'elle connaît son plus haut fait d'armes : la destruction en moins de 12 heures de deux sous-marins allemands. Le 11 mars 1943, à 1H35, la corvette qui participe à l'escorte d'un convoi de dix bâtiments éperonne et coule le sous-marin allemand U444 puis, le même jour vers 13H00, venue à la rescousse du destroyer britannique Harvester, attaque à la grenade et au canon le U432 qui coule à son tour. Elle recueille une trentaine de rescapés anglais de l'Harvester et 20 prisonniers allemands de l'U432 dont l'officier en second et 4 prisonniers de l'U444.

 

L'ÉQUIPAGE DE L'ACONIT

En raison de l'avarie de son étrave due à l'éperonnage, l'Aconit est en réparation à Glasgow du 18 mars au 10 avril 1943. Le 21 avril, à Greenock, le général de Gaulle lui remet la Croix de la Libération ainsi qu'au commandant Levasseur. Ensuite, elle entre en grande réparation à la Nouvelle-Orléans (1er septembre-10 octobre 1943). En quittant son commandement, Jean Levasseur s'adresse au personnel de l'Aconit en signant l'ordre du jour suivant : « Je vous quitte après avoir été votre commandant pendant vingt six mois. Au cours de cette longue période, l'Aconit a représenté sans jamais mollir la Marine française au bon combat. Grâce à votre magnifique entrain, le pavillon tricolore a flotté victorieusement dans la Bataille de l'Atlantique. Les corvettes françaises ont toujours été un exemple de devoir et d'abnégation. Elles ont fait l'admiration de tous par leur valeur militaire. Parmi elles, l'Aconit a brillé de la douce lueur de la Gloire. A tous, je dis au revoir en souhaitant que la redoutable étrave de l'Aconit apparaisse le plus tôt possible en vue des côtes de France. »

Le lieutenant de vaisseau Le Millier prend alors le commandement de la corvette qui reprend sa participation à la bataille de l'Atlantique ; le 31 décembre 1943, elle livre trois attaques à un sous-marin allemand puis passe les premiers mois de 1944 en missions diverses (Casablanca, Gibraltar). Affectée à la force U en prévision du débarquement en Normandie, la corvette se trouve le 2 juin au mouillage de Torbay où est préparé le convoi U3 ; elle appareille le 5 en direction de la côte française et a, les jours suivants, divers engagements avec l'aviation allemande.

Au cours des opérations de Normandie, et jusqu'au 31 juillet 1944, elle est rattachée au 108e groupe d'escorte, qui comprend en outre l'Aventure, l'Escarmouche et la Renoncule. A partir du 1er août 1944, l'Aconit mouille dans le port de Milford Haven mais participe encore à diverses opérations d'escorte de convois. Le 11 avril 1945, elle effectue son dernier grenadage.

Le 18 avril, la corvette entre en nettoyage de chaudières à Milford Haven, et y reste jusqu'au 8 mai. Au cours du mois de mai, l'Aconit va poursuivre ses escortes de convoi, et au 5 juin 1945 - date officielle de la fin des opérations navales dans les eaux européennes - elle aura escorté 116 convois, 2 750 bâtiments, effectué 728 jours de mer et parcouru 14 7101 milles. Après avoir accompli une mission d'escorte de LCT entre Cherbourg et Bordeaux au cours de l'été 1945, l'Aconit a été affectée à l'Ecole navale ; à ce titre, la corvette accomplit des sorties d'entraînement au profit des élèves de l'Ecole des EOR et de l'Ecole navale, service interrompu par un grand carénage du 15 novembre 1945 au 15 février 1946.

La corvette a été l'objet de plusieurs décorations, visant surtout à récompenser les actions de mars 1943, la croix de la Libération, la croix de guerre 1939-1945 et la médaille de la Résistance. Elle a par ailleurs fait l'objet d'un communiqué de l'amirauté britannique. La corvette Aconit a été restituée à la marine britannique le 30 avril 1947. Aujourd'hui, au sein de la marine nationale, la frégate Aconit est l'héritière des traditions de sa glorieuse aînée et a droit, à ce titre, au port de la fourragère aux couleurs de l'ordre de la Libération.

  • Compagnon de la Libération - décret du 19 avril 1943
  • Croix de Guerre 1939-45 (2 palmes)
  • Médaille de la Résistance
Défilé du 1er Bataillon de fusiliers marins
Défilé du 1er Bataillon de fusiliers marins

LE 1ER BATAILLON DE FUSILIERS MARINS

Le 5 juillet 1940, l'amiral Muselier, nommé par le général de Gaulle au commandement des Forces navales françaises libres, décide de constituer une unité de fusiliers marins. L'arrivée à Londres depuis la fin juin 40 d'instructeurs et d'élèves de l'Ecole des fusiliers marins de Lorient facilite cette décision. Parmi eux, le maître-fusilier Le Goffic qui apporte avec lui la fourragère du drapeau de Dixmude et les fusiliers ColmayLe SantGuaffi, Rey, Frémeaux, PrzybylskiRoger....

Malgré la faiblesse des effectifs et la nécessité de compléter au plus vite les équipages des navires ayant rallié la France libre, le 1er Bataillon de fusiliers marins (1er BFM) prend corps, le 17 juillet, à bord du cuirassé Courbet à Portsmouth sous les ordres du lieutenant de vaisseau Détroyat. L'effectif est d'environ 250 hommes, officiers inclus, parmi lesquels les enseignes de vaisseau des MoutisAmyot d'InvilleTouchaleaume, Le Bourgeois.

Après quelques semaines d'entraînement au camp d'Aldershot, le Bataillon embarque à Liverpool à destination de Dakar (opération Menace) dans le but de rallier l'Afrique occidentale française à la France libre. Après l'échec de cette tentative, le 1er BFM débarque à Douala au Cameroun avant de participer activement aux opérations de ralliement du Gabon et à la prise de Lambaréné en novembre 1940.

L'unité organise ensuite la défense de Port-Gentil et de Brazzaville au Congo, prenant en charge l'administration générale du secteur, la levée et l'instruction de troupes africaines pour la France libre. Le 23 avril 1941, au terme d'un long périple qui l'oblige à faire le tour de l'Afrique, le bataillon arrive au camp de Qastina en Palestine où se regroupent les forces terrestres françaises qui se préparent à entrer en Syrie aux côtés des forces britanniques. A partir du 13 juin, le 1er BFM prend part aux opérations jusqu'à la prise de Damas le 20. Le bilan est lourd : les pertes s'élèvent à 40% des effectifs engagés et le commandant Détroyat a été tué (le lieutenant de vaisseau des Moutis le remplace), Amyot d'Inville et Touchaleaume sont blessés.

Promu capitaine de corvette, Amyot d'Inville prend à son tour le commandement du Bataillon qu'il transforme en unité de DCA, équipé dans un premier temps de matériel récupéré en Syrie puis en canons Bofors. Le Bataillon est ainsi chargé de la défense aérienne de la 1ère Brigade française libre du général Koenig, intégrée à la VIIIe Armée britannique.

Le Bataillon participe à tous combats de la Brigade dans les déserts libyen et égyptien : Halfaya (janvier 1942), Bir-Hakeim (mai-juin 1942), El Alamein (octobre l942). À Bir Hakeim, du 27 mai au 11 juin 1942, au cours de quinze jours de combats ininterrompus, les fusiliers marins tirent 47 200 obus de DCA sur des avions ennemis, abattent 7 avions allemands et détruisent de nombreux véhicules de l'Afrika Korps. Après la sortie de vive force de Bir-Hakeim, le Bataillon est replié sur El Daba, puis envoyé au repos du Caire. Le 1er BFM reçoit une citation à l'ordre de l'armée alors que la croix de la Libération est attribuée à Hubert Amyot d'Inville et à l'enseigne de vaisseau Pierre Lehlé.

Fin octobre, le Bataillon, prend position à l'extrême sud de la ligne d'El Alamein avec la 1ère Division française libre chargée d'une attaque de "diversion" sur le massif de l'Himeimat qui lui fait face ; opération au cours de laquelle l'infanterie, aventurée dans un secteur où ni les canons antichars ni les blindés ne peuvent l'appuyer, subit le lourdes pertes. A l'issue de la bataille remportée par les Alliés, le Bataillon assure la couverture aérienne de la 1ère DFL au cours de la poursuite de l'Afrika Korps qui s'achève par la libération de la Tunisie en mai 1943.

 

LE 1ER RÉGIMENT DE FUSILIERS MARINS

Le 24 septembre 1943, le 1er BFM, ses effectifs gonflés par des volontaires provenant de la marine d'Afrique du Nord (en particulier radios et mécaniciens), devient le 1er Régiment de fusiliers marins (1er RFM), unité blindée de reconnaissance de la 1ère DFL sous le commandement du capitaine de corvette Amyot d'Inville.

Rééquipé sur matériel américain, il comprend 885 hommes dont 30 officiers répartis en quatre escadrons de combat commandés respectivement par BarberotSavaryBrasseur-Kermadec, Langlois puis Cadéac d'Arbaud et l'escadron hors rang par Sekutowitch.

Le 22 avril 1944, après un entraînement soutenu, le 1er RFM débarque à Naples au sein de la 1ère DFL, et s'insère dans le plan de bataille qui va, dès le 12 mai, entreprendre de rompre le front allemand qui barre toute l'Italie au sud de Rome. Après les violents combats sur le Garigliano, le RFM - qui est en avant garde de la Division sur trois axes - combat brillamment à Montefiascone et Radicofani. Il compte 61 tués dont Amyot d'Inville et 140 blessés.

Le 16 août 1944, sous le commandement du capitaine de corvette de Morsier, le Régiment débarque en Provence à Cavalaire, à la tête de la 1ère DFL. Après les combats pour la libération de Toulon et d'Hyères, l'unité remonte le Rhône, atteint Lyon évacuée par les troupes allemandes, puis Autun où l'escadron Savary entre après un dur accrochage au cours duquel cinq hommes sont tués et quatre blessés. Savary fait, à ce moment en Côte d'Or, la liaison avec des unités de la 2e DB (Leclerc) débarquée en Normandie. Le RFM poursuit son avance en direction des Vosges.

Le 27 septembre, l'escadron de chars mène l'attaque sur Clairegoutte avant de prendre Ronchamp le 8 octobre, puis Vescemont, Rougegoutte, Romagny et Rougemont-le Château le mois suivant. Se distinguent particulièrement dans ces opérations : l'enseigne de vaisseau Bokanowski, l'aspirant Vasseur et, aux côtés des marins, les hommes du 11e Cuir-Vercors qui ont été mis sous les ordres du 1er RFM.

Après la campagne Vosges, la 1ère DFL est envoyée sur le front de l'Atlantique pour réduire la poche de Royan, mais est rappelée d'urgence sur le front de l'Est pour faire face à l'offensive allemande de von Rundstedt en décembre 1944. En janvier 1945, les fusiliers marins se distinguent à nouveau en Alsace, à Herbsheim et Rossfeld, avant de poursuivre leur marche en avant victorieuse vers le Rhin. Retirée du front d'Alsace, la Division est affectée au détachement de l'armée des Alpes en avril 1945, dans le massif de l'Authion où le 1er escadron se distingue perdant dans l'offensive 5 officiers sur 6 et près de 50% des effectifs engagés

Entre octobre 1940 et mai 1945, l'ensemble 1er BFM / 1er RFM a perdu 195 hommes dont 12 officiers parmi lesquels 2 de ses commandants ; 200 croix de guerre, 70 médailles militaires, 32 Légion d'honneur et 31 croix de la Libération ont été décernés à ses hommes. Parmi ses morts, le matelot mécanicien GeorgesBrière, tué à Giromagny, été choisi pour reposer dans le caveau n° 8 de la crypte du Mémorial de la France combattante au Mont Valérien, où il représente le sacrifice de tous les marins morts pour la Libération de la France.

Le drapeau du 1er RFM compte 5 citations à l'ordre l'armée obtenues pour 1939-1945 avec attribution de la croix de la Libération, de la médaille de la Résistance et de la croix de guerre. En août 1945, le 1er RFM est remis à la disposition des autorités navales. Le drapeau, la mémoire et la tradition du 1er Régiment de fusiliers marins sont aujourd'hui confiés à l'Ecole des fusiliers de Lorient.

  • Croix de la Libération - décret du 12 juin 1945
  • Croix de Guerre 39/45 (5 palmes)
  • Médaille de la Résistance avec rosette
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