Musée de l'ordre de la Libération

Lettre d'information | Mai 2025

Chers amis de l’Ordre, 

En ce mois de mai 2025, alors que la France commémore le 80ème anniversaire de la Victoire, il est bon de se remettre en mémoire le discours du général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire de la République, annonçant cette grande nouvelle aux Français : 

Extraits du discours radiodiffusé de Charles de Gaulle le 8 mai 1945 : « La guerre est gagnée ! Voici la Victoire ! C’est la Victoire des Nations Unies et c’est la Victoire de la France ! L’ennemi allemand vient de capituler devant les armées alliées de l’Ouest et de l’Est. Le Commandement français était présent et partie à l’acte de capitulation. […] 

Tandis que les rayons de la Gloire font une fois de plus resplendir nos drapeaux, la patrie porte sa pensée et son amour d’abord vers ceux qui sont morts pour elle, ensuite vers ceux qui ont, pour son service, tant combattu et tant souffert ! Pas un effort de ses soldats, de ses marins, de ses aviateurs, pas un acte de courage ou d’abnégation de ses fils et de ses filles, pas une souffrance de ses hommes et de ses femmes prisonniers, pas un deuil, pas un sacrifice, pas une larme, n’auront donc été perdus ! […] 

Honneur ! Honneur pour toujours, à nos armées et à leurs chefs ! Honneur à notre peuple, que des épreuves terribles n’ont pu réduire, ni fléchir ! Honneur aux Nations Unies, qui ont mêlé leur sang à notre sang, leurs peines à nos peines, leur espérance à notre espérance et qui, aujourd’hui, triomphent avec nous. Ah ! Vive la France ! ». 

En ce mois de mai 2025, l’Ordre a suscité, organisé ou participé à de nombreuses activités en lien avec la Victoire. 

Cette lettre vous en rend compte, ainsi que des autres activités saillantes de ce mois de mai. 

La rédaction.

© Musée de l'Ordre de la Libération

Remise de la tenue de déporté d’Émile Bollaert, Compagnon de la Libération

Prise de parole du général Baptiste, délégué national de l'Ordre de la Libération, lors de la remise de la tenue de déporté d’Émile Bollaert, Compagnon de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 30 avril, le musée de l’Ordre de la Libération a reçu la tenue de déporté du Compagnon Émile Bollaert, lors d’une remise officielle avec le délégué national de l’Ordre de la Libération, le général Baptiste, et la famille d’Émile Bollaert. 

Le préfet Émile Bollaert, délégué général du général de Gaulle pour la Résistance, successeur de Jean Moulin, est arrêté avec Pierre Brossolette, interné puis déporté au camp de Buchenwald par le convoi du 15 août 1944. Il arrive le 20 août 1944 à Buchenwald. Il est transféré au camp de Dora le 3 septembre 1944. Le 5 avril 1945 il est évacué vers le camp de Bergen-Belsen où il est élu délégué des 60 000 détenus lors de la libération du camp par l'Armée britannique le 15 avril 1945. Rapatrié le 29 avril 1945, il défile sur les Champs-Élysées avec plusieurs camarades dans cette tenue de déporté avant de raviver la flamme à l’Arc de Triomphe. 

Cette tenue de déporté qui comprend une veste avec n° matricule 77127, un pantalon et un béret offre un témoignage unique de son parcours dans l’univers concentrationnaire.

La famille d'Émile Bollaert accompagnée de Vladimir Trouplin, conservateur/directeur du musée, et Margot Durand, régisseuse des œuvres du musée, lors de la remise officielle.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Commémoration de la prise du nid d’aigle

De gauche à droite : XX ; le général Bertrand Toujouse ; Philippe Goujon, maire du XVe arrondissement de Paris ; Agnes Evren, sénatrice de Paris ; Gérard Larcher, président du Sénat ; le général Mizon, gouverneur militaire de Paris ; le général Baptiste, délégué national de l'Ordre de la Libération,
© Mairie du XVe arrondissement de Paris

Le 5 mai, le général Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération a participé à la cérémonie, sur le parvis de la mairie du 15e arrondissement de Paris, commémorant la prise du nid d’aigle d’Hitler à Berchtesgaden par le 501e régiment de chars de combat (RCC). 

Cet hommage marquait la fin du cycle mémoriel du 501e RCC dans le cadre des célébrations des 80 ans de la libération de la France. 

Cette cérémonie était présidée par monsieur Gérard Larcher, président du Sénat, et placée sous l’autorité militaire du général de corps d’armée Bertrand Toujouse, commandant les forces opérationnelles terrestres (COM FOT). Par sa présence, l’Ordre de la Libération a rappelé son attachement à l’héritage de la 2e division blindée et à ceux qui, dans les rangs du 501e RCC, ont contribué avec courage et détermination à la reconquête de la liberté. 

Retrouvez plus d’informations dans la rubrique « Ville/Unité CL »

Discours de monsieur Gérard Larcher, président du Sénat, lors de la commémoration de la prise du nid d'aigle à la mairie du 15e arrondissement de Paris,
© 501e RCC
Discours de Philippe Goujon, maire du 15e arrondissement de Paris
© 501e RCC
Cérémonie commémorant la prise du nid d’aigle d’Hitler à Berchtesgaden par le 501e régiment de chars de combat (RCC).
© 501e RCC

Cérémonie de remise de prix du Concours national de la Résistance et de la Déportation.

Cérémonie de remise de prix du Concours national de la Résistance et de la Déportation à l'Élysée présidée par le chef de l'Etat, Emmanuel Macron
© Ordre de la Libération

Le 7 mai, le chef de l'État a présidé la cérémonie de remise des prix aux lauréats nationaux du Concours national de la Résistance et de la Déportation au palais de l’Élysée.

Institué en 1961 à l’initiative des résistants et des déportés politiques, ce concours est un véritable levier de transmission de la mémoire. L’Ordre de la Libération y est étroitement associé et particulièrement attaché. Il a rassemblé pour l’édition 2023-2024 plus de 36 000 élèves de collèges et lycées, invités à réfléchir aux mécanismes de la persécution et aux formes d’engagement face à l’oppression. Le sujet traité ("Résister à la déportation en France et en Europe") permettait de mettre en lumière les multiples formes de résistance et d’interroger les moyens par lesquels des hommes et des femmes ont combattu l’injustice, parfois jusqu’au cœur des camps, au péril de leur vie. 

Pour voir ou revoir la cérémonie cliquez ici : https://www.youtube.com/watch?v=2nAtX1lFpL4&t=3s

 

Discours du président de la République, Emmanuel Macron, lors de la remise du prix du concours national de la Résistance et de la Déportation.
© Musée de l'Ordre de la Libération

80e anniversaire de la capitulation allemande, 8 mai 1945 – 8 mai 2025

Dépôt de gerbe à la statue Charles de Gaulle par le président de la République, Emmanuel Macron, à l'occasion du 80e anniversaire de la capitulation allemande
© Elysée

Après la bataille de Berlin, qui se termine le 2 mai 1945, le Troisième Reich s'effondre. 

Dans la nuit du 7 au 8 mai 1945, à Reims, dans un bâtiment scolaire réquisitionné par les Alliés, l’Allemagne nazie signe sa reddition sans condition. Les combats doivent cesser le 8 mai à 23h01 : la Seconde Guerre mondiale se termine officiellement en Europe. En France, le 8 mai à 15h, les cloches des églises sonnent tandis que le général de Gaulle s’adresse aux Français à la radio : « La guerre est gagnée ! Voici la Victoire ! C’est la Victoire des Nations Unies et c’est la Victoire de la France ! » 🎙️ 

Le lendemain, le 9 mai, le général de Lattre de Tassigny, commandant en chef de la 1e armée française et Compagnon de la Libération, signe à Berlin au nom de la France l’acte de capitulation de l’Allemagne nazie aux côtés des Alliés. 

Le président de la République a présidé la cérémonie commémorant le 80e anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945, accompagné des plus hautes autorités civiles et militaires, à l’Arc de Triomphe. 

Pour voir ou revoir la cérémonie, cliquez ici : https://youtu.be/sxEr9bXs4jM

 

Discours du président de la République, Emmanuel Macron, à l'occasion du 80e anniversaire de la capitulation allemande
© Elysée
Cérémonie du ravivage de la Flamme sous l'Arc de Triomphe par le président de la République, Emmanuel Macron, à l'occasion du 80e anniversaire de la capitulation allemande.
© Elysée
Parade de « reconstitueurs » formée d’associations du monde combattant, défilant autour de l'Arc de Triomphe
© Elysée
Clôture de la cérémonie par le survol de la patrouille de France
© Elysée

Hommage aux Compagnons de la Libération, anciens élèves de l'école nationale des ponts et chaussées

Inauguration de la stèle en l'honneur des 7 compagnons en présence du délégué national, le général Baptiste, le directeur de l'école nationale des ponts et chaussées, Anthony Briant, le sous-préfet de Torcy, François-Claude Plaisant, et les familles des Compagnons.
© Ordre de la Libération

Le 12 mai, l'École nationale des ponts et chaussées a rendu hommage à sept ingénieurs des Ponts nommés Compagnons de la Libération, en récompense de leurs actions éminentes dans l’œuvre de libération de la France. Une cérémonie a été présidée par le directeur de l’école, Anthony Briant, aux côtés du général Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération, et de François-Claude Plaisant, sous-préfet de Torcy. 

Jean Bertin, André Boulloche, Raymond Decugis, Daniel Dreyfous-Ducas, Roger Lantenois, René Nicolau et Pierre Pène ont été honorés, en présence de leur famille, par la pose d'une stèle reconnaissant leur engagement auprès du général de Gaulle et des troupes de la France libre. 

L'inauguration de l'exposition "Regards sur la reconstruction (1944 - 1958) : photographies d’une aventure humaine", par Samuel Ripoll, a été l'occasion d’évoquer l’engagement de ceux qui, après la guerre, contribuèrent au redressement du pays. 

Pour plus d’informations sur les anciens élèves Compagnons de la Libération, cliquez ici : https://heritage.ecoledesponts.fr/enpc/fr/content/les-anciens-eleves-compagnons-de-la-liberation

 

Discours du général Baptiste à l'École nationale des ponts et chaussées pour l'hommage au sept ingénieurs des Ponts nommés Compagnons de la Libération.
© Ordre de la Libération
inauguration de l'exposition "Regards sur la reconstruction (1944 - 1958) : photographies d’une aventure humaine" par Samuel Ripoll, ingénieur en urbanisme
© Ordre de la Libération
Discours d'Anthony Briant, directeur de l’école nationale des ponts et chaussées.
© Ordre de la Libération

Conférence du délégué national chez Dassault aviation dans le cadre du partenariat avec l’Ordre de la Libération

© Dassault aviation

Dans le cadre du partenariat entre Dassault Aviation et l’Ordre de la Libération, le délégué national a prononcé une conférence sur le site de Dassault Aviation lors d’une cession de la « Dassault Défense Académie » (DDA) le 13 mai 2025. 

Il s’agissait, en s’appuyant sur l’exemple de l’engagement des Compagnons et des médaillés de la Résistance française, de sensibiliser les nouveaux collaborateurs de Dassault Aviation au nécessaire esprit de Défense devant animer chaque citoyen. 

4 Compagnons de la Libération et 172 médaillés de la Résistance ont participé à l’aventure aéronautique de Marcel Dassault. Depuis ses origines, Dassault Aviation se veut au service des Armées françaises et de l’industrie de Défense nationale. 

La DDA permet de rappeler cette vocation aux salariés récemment embauchés et de leur expliquer les enjeux, les missions et l’organisation de la Défense nationale, ainsi que l’engagement de l’entreprise pour la souveraineté nationale.

Conférence à l’Ecole Nationale Supérieure de la Police

Monsieur Le Bars, Inspecteur Général de la Police et directeur de l’ENSP, et le général Baptiste, délégué de l'Ordre de la Libération
© Ecole Nationale Supérieure de la Police

Le 22 mai, le général Baptiste s’est rendu à l'ENSP - Ecole nationale supérieure de la police site de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, pour une conférence devant les élèves de la 76e promotion des commissaires de police afin de transmettre l’héritage des Compagnons de la Libération, figures exemplaires de courage, de résilience et de service à la nation.  

À cette occasion, une exposition dédiée aux 17 Compagnons de la Libération ayant exercé au sein de la police ou du ministère de l'Intérieur a été dévoilée.

Nous avons demandé à monsieur Le Bars, Inspecteur général de la police et directeur de l’ENSP, quelles étaient les raisons qui l’ont amené à proposer au délégué national de l’Ordre de la Libération d’intervenir devant la 76e promotion d’élèves-commissaires de Police, et voici sa réponse : 

« J’ai souhaité proposer au délégué national de l’Ordre de la Libération d’intervenir devant la 76e promotion d’élèves-commissaires de police et le personnel de l'école pour plusieurs raisons. 

Tout d’abord, il m’a semblé essentiel d’élargir la culture historique de nos élèves-commissaires, ainsi que celle de l’ensemble du personnel de l’école, en mettant en lumière un pan souvent méconnu de notre histoire : l’engagement des 17 Compagnons de la Libération issus des rangs de la police et du ministère de l’Intérieur. Leurs parcours incarnent l’honneur et le sens du devoir dans des circonstances exceptionnelles. 

Par ailleurs, cette intervention s’inscrit dans une démarche plus large de réflexion autour du choix des futurs éponymes des promotions de commissaires de police. En découvrant les figures exemplaires de l’Ordre de la Libération, les élèves sont invités à s’interroger sur les valeurs qu’ils souhaitent incarner et transmettre. Choisir un Compagnon de la Libération comme éponyme serait un symbole fort de mémoire et d’engagement. 

Enfin, ce fut un immense honneur de faire profiter de la richesse de la conférence du général Baptiste aux élèves commissaires de police. La force des témoignages évoqués a permis de transmettre les valeurs fondatrices de l’Ordre : héroïsme, courage et service à la Nation. Celles-ci résonnent profondément avec les exigences du métier de commissaire de police. »

Inauguration de l'exposition dédiée aux 17 Compagnons de la Libération ayant exercé au sein de la police ou du ministère de l'Intérieur a été dévoilée.
© Ecole Nationale Supérieure de la Police
Conférence du général Baptiste devant la 76ème promotion des commissaires de police de l'Ecole Nationale Supérieure de la Police
© Ecole Nationale Supérieure de la Police

Remise de médailles de la Résistance à titre posthume

Discours du général Baptiste, délégué national, à l'occasion de la remise de médailles de la Résistance française à titre posthume.
© Ordre de la Libération

Le 27 mai, à l’occasion de la journée nationale de la Résistance, le délégué national de l’Ordre de la Libération et président de la Commission nationale de la médaille de la Résistance française, a remis à Michaël D’Amore-Reverchon et Philippe Tardo-Dino la médaille de la Résistance française décernée à titre posthume à leurs aïeux respectifs : Alexandre Reverchon, exécuté par les Allemands le 21 août au cours d’une mission de liaison pour le colonel Romans-Petit, et Paul Tardo-Dino, mort le 16 avril 1942 à bord du patrouilleur Vikings coulé par un sous-marin allemand. 

Des représentants des communes médaillées de la Résistance, des membres de la commission nationale de la médaille de la Résistance française et de l'association des descendants de médaillés assistaient à cette cérémonie. Au total une centaine de personnes étaient présentes.

Remise à Philippe Tardo-Dino de la médaille de la Résistance française à titre posthume à son aïeul, Paul Tardo-Dino
© Ordre de la Libération
Le général Baptiste, délégué national, accompagné de la famille de Philippe Tardo-Dino récipiendaire de la médaille de la Résistance française à titre posthume pour son aïeul Paul Tardo-Dino
© Ordre de la Libération
Remise à Michaël D’Amore-Reverchon de la médaille de la Résistance française à titre posthume à son aïeul, Alexandre Reverchon
© Ordre de la Libération
Le général Baptiste, délégué national, accompagné de la famille de Michaël D’Amore-Reverchon, récipiendaire de la médaille de la Résistance française à titre posthume pour son aïeul, Alexandre Reverchon
© Ordre de la Libération

Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter. 

Dans le but de valoriser ses collections et d’accroitre son rayonnement, le musée de l’Ordre de la Libération met progressivement en ligne ses collections sur le site internet de l’Ordre.

L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque

Appelé sous les drapeaux en janvier 1916, Louis Finet perd la vue après avoir été très gravement gazé en juillet 1918. Président de l'Union des Aveugles de Guerre pour le département de la Savoie, il est particulièrement marqué par la débâcle et l'armistice de juin 1940. Il entend l'Appel du général de Gaulle et y souscrit immédiatement. 

En dépit de son handicap, Louis Finet cherche alors à se rendre utile par tous les moyens. Après avoir diffusé des tracts d’appel à la Résistance, il devient en octobre 1943 agent du réseau de renseignement Coty. Louis Finet remplit également une mission de renseignement sur le dispositif allemand du plateau des Glières près d’Annecy. 

Le 30 mai 1944, la Gestapo fait une descente à quelques pas de son domicile où se trouve le bureau des dactylos du réseau. Sept personnes sont arrêtées, quatre d'entre elles seront fusillées et les autres déportées. Prévenu par une voisine, Louis Finet quitte immédiatement les lieux avec sa famille, mettant à l'abri les archives et toute la comptabilité du réseau ainsi qu'une machine à décoder. Avec sa famille, il reste caché en montagne jusqu'à la libération de Chambéry le 23 août 1944. 

Grâce au don récent d’Evelyne Capelli-Finet, petite-fille de Louis Finet, seul non-voyant parmi les Compagnons, le musée conserve désormais plus d’une centaine de pièces d’archives lui ayant appartenu et qui permettent de retracer son parcours militaire depuis la Première Guerre mondiale.

Carnet d'élève caporal de Louis Finet
© Musée de l'Ordre de la Libération
Carnet d'élève caporal de Louis Finet
© Musée de l'Ordre de la Libération
Recto de la carte de combattant volontaire de la Résistance de Louis Finet
© Musée de l'Ordre de la Libération
Recto de la carte d'union des aveugles de la Résistance de Louis Finet
© Musée de l'Ordre de la Libération
Verso de la carte d'union des aveugles de la Résistance de Louis Finet
© Musée de l'Ordre de la Libération
Première couverture du livret militaire de Louis Finet
© Musée de l'Ordre de la Libération

La photographie du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques

Défilé des rescapés du camp de Dora-Mittelbau et de Bergen-Belsen sur les Champs-Élysées, Paris, 1er mai 1945
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 1er mai 1945, sur les Champs-Élysées, défilent des rescapés rapatriés quelques jours plus tôt du camp de Bergen-Belsen. Amaigris, ces survivants dans leur tenue de déportés témoignent pour eux, et pour ceux de leurs camarades qui ne sont pas revenus, de l’horreur du système concentrationnaire nazi. Ils retrouvent ainsi leur dignité et, après avoir ravivé la flamme du soldat inconnu, empruntent « la plus belle avenue du Monde » que, quelques mois plus tôt, le général de Gaulle a descendue pour célébrer la libération de Paris. 

Sur cette photo figurent de gauche à droite, Pierre Dejussieu-Pontcarral, Guy Herpin, Edmond Debeaumarché, André Schock, Maurice Thonont, Emile Bollaert (la tête cachée par le drapeau), Maurice Coupez et Pierre Julitte. 

A l’exception d’Edmond Debeaumarché, ils sont tous médaillés de la Résistance française. Edmond Debeaumarché, Pierre Dejussieu-Pontcarral, André Schock, Emile Bollaert et Pierre Julitte sont Compagnons de la Libération.

L'objet du mois par Lionel Dardenne, assistant de conservation

Ce diplôme de citoyen d'honneur de la ville de Munderkingen (Bade Wurtemberg), délivré en mars 1933 à Adolf Hitler, nouveau chancelier du Reich, a été saisi en mai 1945 dans sa villa de Berchtesgaden (Alpes bavaroises) par Jean Ballarin, Compagnon de la Libération, officier du 1er régiment de marche de spahis marocains (1er RMSM) de la 2e division blindée du général Leclerc. 

Dès son accession à la chancellerie du Reich, Hitler reçut de très nombreux diplômes de cette nature provenant d’un grand nombre de villes allemandes. Un grand nombre d’entre eux ont été rapportés de Berchtesgaden par des soldats de la 2e DB. Prendre ses armes à l’ennemi vaincu, ses emblèmes ou ses biens personnels est une tradition guerrière qui remonte à la nuit des temps. Affirmation de la suprématie du vainqueur, la prise de guerre illustre l’inversion du rapport de force. Ainsi, la présence des soldats de la 2e DB en avant-garde des troupes américaines à Berchtesgaden le 4 mai 1945, est une marque éclatante de la revanche. Pour le soldat français, dont le pays a été sévèrement battu en juin 1940, pénétrer ainsi cinq ans plus tard au Berghof, dans la maison du Führer, qui fut aussi un des hauts-lieux du pouvoir et de la diplomatie nazie, revient à « laver l’affront ». Loin d’un pillage mercantile, les objets dont il se saisit alors concrétisent sa participation à l’écroulement du nazisme.

Musée de l’Ordre de la Libération 

Don de Bertrand Ballarin

N° d’inventaire : 2024.11.14

Diplôme de citoyen d'honneur de la ville de Munderkingen d'Adolf Hitler
© Musée de l'Ordre de la Libération

En mai, le service des publics a accueilli plus de 700 personnes en médiation. Les primaires ont découvert les Compagnons à l’aide du livret-jeu ou du « Serious Game : Au temps des héros », support numérique et interactif. Les plus âgés ont suivi des visites théâtralisées ou encore l’atelier « Photographier la guerre » en partenariat avec l’ECPAD.

Visite de la Classe défense du collège Louis Pasteur de Suippes

Visite guidée de la la classe défense du collège Louis Pasteur de Suippes (51)
© Musée de l'Ordre de la Libération

Début mai, le service des publics a accueilli la classe défense du collège Louis Pasteur de Suippes (51). Les élèves ont suivi notre visite guidée sur le thème de « l’engagement des jeunes dans la Résistance », découvrant ainsi le parcours de nos plus jeunes Compagnons engagés dans la France libre et la Résistance intérieure comme Hubert Germain, Jean Maridor, André Bollier ou encore Henri Fertet. Cette visite s’inscrivait dans la continuité du parcours mémoriel de la classe, après une semaine sur les plages du débarquement en Normandie, axé sur l’engagement.

Le 17 mai 2025, c'était la Nuit européenne des musées !

Visite théâtralisée "La Résistance entre en scène" lors de la nuit des musées
© Musée de l'Ordre de la Libération

A l’occasion de la nuit des musées, près de 30 personnes ont assisté à la visite théâtralisée « La Résistance entre en scène » produite et réalisée par la compagnie Ankreation. Les comédiens incarnent tour à tour de grandes figures de la Résistance, connues et inconnues. 80 ans après la Libération, les spectateurs sont plongés dans la clandestinité de la Résistance intérieure et le poids du système concentrationnaire mais aussi dans l’aventure incroyable des combats en Afrique et de la libération de la France.

Retour sur la visite chantée du 27 mai, journée nationale de la Résistance

Visite guidée et chantée avec Sima Ouahman, soprano de l'Académie de l'Opéra national de Paris et Emma Pollo, médiatrice culturelle
© Musée de l'Ordre de la Libération

À l’occasion de la Journée nationale de la Résistance le 27 mai, le service a souhaité convier ses partenaires à la visite chantée entre musique et Histoire menée par Sima Ouahman, soprano de l’Académie de l’Opéra national de Paris, et Emma Pollo, médiatrice culturelle. Cette visite fut l’occasion de remercier nos partenaires pour les nombreux projets menés en collaboration avec notre service des publics : l’AP-HP, la Mission locale de Paris, le pôle citoyenneté de Paris, la Fondation Charles de Gaulle, la Fondation de la Résistance et bien d’autres.

Remise du prix Ordre de la Libération dans le cadre du Concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD)

Lors de la cérémonie de remise de prix du CNRD à la Sorbonne, Emma Pollo, médiatrice culturelle du musée et membre du jury académique du CNRD a remis le prix Ordre de la Libération à une classe de 3e du collège Saint-Michel de Picpus pour leur travail remarqué sur le Compagnon Romain Gary.

Travaux de la classe de 3e du collège Saint-Michel de Picpus pour leur travail sur le Compagnon Romain Gary dans le cadre du CNRD.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Travaux de la classe de 3e du collège Saint-Michel de Picpus pour leur travail sur le Compagnon Romain Gary dans le cadre du CNRD.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Travaux de la classe de 3e du collège Saint-Michel de Picpus pour leur travail sur le Compagnon Romain Gary dans le cadre du CNRD.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Retour sur la soirée culturelle du mois

Conférence par Laurent Thiery, docteur en Histoire puis visite guidée de l'espace déportation par Emma Pollo, médiatrice culturelle du musée
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 22 mai dernier, le musée de l’Ordre de la Libération a clôturé sa saison culturelle avant l’été avec une soirée consacrée à la déportation et au retour des déportés. 

Devant un public attentif, en salle comme à distance, l’historien Laurent Thiery a ouvert la soirée avec une conférence intitulée « La fin des camps de concentration nazis et le retour des déportés en France (1945) ». 

La soirée s’est poursuivie avec une visite guidée de l’espace permanent du musée dédié à la déportation et à la répression, conduite par Emma Pollo, médiatrice culturelle du musée. Cette visite a permis d’approfondir les thématiques abordées en conférence à travers des objets et documents conservés par le musée. 

👉 La conférence est disponible en replay sur notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=fnHzMJl5Hz0

Nous vous donnons rendez-vous en septembre pour la soirée culturelle de la rentrée.

Le 501e RCC sur le parvis de la mairie du XVe arrondissement de Paris

Les bérets noirs du 501e RCC sur le parvis de la mairie du 15e arrondissement de Paris lors de la commémoration de la prise du Nid d’aigle d’Hitler.
© 501e RCC

Le 5 mai, les bérets noirs du 501e RCC étaient rassemblés sur le parvis de la mairie du 15e arrondissement de Paris, afin de commémorer la prise du Nid d’aigle d’Hitler à Berchtesgaden le 5 mai 1945, ainsi que la fin des combats de la Seconde Guerre mondiale. 

Il y a 80 ans, jour pour jour, le 501e RCC aux côtés de leurs camarades du Régiment de marche du Tchad notamment au sein de la 2e DB, avaient été les premiers à s’emparer de l’un des symboles du régime nazi, le Berghof d’Hitler. 

De Sabratha à Strasbourg, de Narvik à Paris, d’El Alamein à Grussenheim, les tankistes du 501e RCC ont été de toutes les batailles, de tous les combats lors de ce conflit mondial, et sont restés fidèles à la 2e DB du général Leclerc jusqu’au bout. 

La journée s’est achevée avec une cérémonie du ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe.

Les bérets noirs du 501e RCC lors de la cérémonie de commémoration de la prise du nid d'aigle d'Hitler
© 501e RCC
Cérémonie du ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe par le 501e RCC.
© 501e RCC
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le lycée militaire d’Autun mis à l’honneur le 8 mai

Les lycéens portant des coussins d’unités médaillées de la Résistance française dont celui de leur établissement médaillé de la Résistance avec rosette.
© Lycée militaire d’Autun

Le 8 mai à Paris, neuf élèves de seconde du lycée militaire d’Autun ont fièrement porté des coussins d’unités et collectivités médaillées de la Résistance lors de la parade qui a suivi la cérémonie présidée par le président de la République à l’Arc de Triomphe. En tête de ce cortège, l’un des lycéens portait celui de la médaille de la Résistance avec rosette décernée en mars 1947 à l’école militaire préparatoire d’Autun dont son établissement a hérité des traditions. La cravate du drapeau du lycée militaire d’Autun arbore en effet cette prestigieuse distinction. 

Des élèves de l’École militaire préparatoire d’Autun, repliée dans le département de l’Ain, prennent le maquis en mars 1944. La compagnie qu’ils forment mène trois opérations majeures. Dans la nuit du 6 au 7 juin 1944, ils participent au sabotage du centre ferroviaire d’Ambérieu-en-Bugey qui se solde par la mise hors d’usage de 52 locomotives. Les 11 et 12 juillet, la compagnie combat à Neuville-sur-Ain et au Cerdon, empêchant ainsi l'encerclement et l'anéantissement des maquis de l'Ain. Le 1er septembre, elle prend part au combat de la Valbonne durant lequel, au prix de onze tués et de quinze blessés, elle interdit l'accès des troupes allemandes au village.

La délégation d’élèves du lycée militaire d’Autun accompagnés de leur major.
© Lycée militaire d’Autun

Hommage à Max Mauvignant à Trouans

Allocution de Philippe Lampson, maire de Trouans
© Mairie de Trouans

Le 8 mai, la commune de Trouans (Aube) a célébré la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, tout en rendant un hommage particulier à Max Mauvignant, médaillé de la Résistance à titre posthume par décret présidentiel du 30 septembre 2024. Son neveu, Max Joulin, n’ayant pas souhaité de remise officielle, le maire, Philippe Lampson, a tout de même tenu à rendre cet hommage à ce résistant mort pour la France. 

Un moment particulièrement émouvant de la cérémonie a été la lecture de la dernière lettre de Max Mauvignant, écrite à ses parents résidants à Trouans, avant son départ pour le combat. Dans ce message, il exprime sa joie d'avoir reçu des nouvelles de sa famille, Il évoque avec fierté le départ de ses camarades pour le front, témoignant de leur détermination et de leur moral. Sa lettre se termine par un message d'espoir et de solidarité, un appel à la lutte finale pour la liberté. 

Durant cette cérémonie qui a rassemblé de nombreux habitants de la commune, dont les neveux de Max Mauvignant, la médaille de la Résistance et le diplôme étaient exposés dans la salle polyvalente.

Echange culturel et mémoriel entre deux villes médaillées de la Résistance, Thônes et Caen

Cérémonie sur l'esplanade du Mémorial de Caen lors de l'échange culturel et mémoriel entre deux villes médaillées de la Résistance, Thônes et Caen.
© Mairie de Thônes

Le 8 mai 2025, à l'occasion d'un voyage pédagogique d'une semaine en Normandie sur les traces de nos alliés, 119 élèves du collège Saint-Joseph de Thônes ont participé à la cérémonie commémorative de la reddition allemande du 8 mai 1945. 

Dans le cadre du devoir de mémoire, en lien avec les programmes scolaires et le parcours citoyen de l'élève, il a semblé évident au corps professoral d'inclure cette matinée qui s'est déroulée de manière très solennelle sur l'esplanade du Mémorial de Caen, qu'ils avaient visité la veille. 

Les adolescents, par leur présence, représentaient fièrement leur ville de Thônes en Haute-Savoie, tout comme Caen, médaillée de la Résistance. Cette jeunesse insouciante symbolise le trait d'union entre deux régions de France que l'Histoire a rapproché; et c'est à travers elle que doit perdurer le souvenir de ces évènements tragiques pour ne pas oublier. 

Ce sont des moments comme celui-là qui favorisent la transmission intergénérationnelle. Louane Priollet, 15 ans, élève et membre du conseil municipal des jeunes de Thônes, a fièrement joué son rôle de porte-drapeau au côté d'une délégation nombreuse ce jour-là. 

Une cérémonie sur les terres normandes qui restera dans les mémoires.

La SAMOL acquiert des souvenirs historiques du Compagnon Jean Maridor

Jean MARIDOR Juillet 1944, le capitaine Jean Maridor et sa fiancée Jean Lambourn qu’il devait épouser le mois suivant au cours duquel il a trouvé la mort en combat aérien.
© Musée de l'Ordre de la Libération

À l’occasion d’une vente publique organisée au Havre autour d’objets ayant appartenu au Compagnon Jean Maridor (1920 – 1944), héros des Forces aériennes françaises libres (FAFL), la SAMOL a pu acquérir au profit du musée de l’Ordre deux lots qu’elle avait priorisés en accord avec le directeur-conservateur et le comité de conservation. 

En premier lieu, la croix de Compagnon (modèle « Pinches » avec le ruban du second type), accompagnée de la carte d’identité de Compagnon signée par l’amiral Thierry d’Argenlieu, grand chancelier. 

Par ailleurs, la SAMOL a acquis la DFC (Distinguished Flying Cross) de l’aviateur, complétée de son ruban et de sa boîte d’origine. Cette rare distinction britannique lui avait été conférée à la suite d’exploits accomplis le 25 mai 1943 au large de Folkestone. 

Les cotisations et dons des adhérents ont pu permettre ces achats, tout comme les premières participations au tout récent fonds créé par la SAMOL (cf. Lettre d’information de l’Ordre du mois d’avril). 

Une des vocations de la SAMOL, l’enrichissement des collections du musée, a pu ainsi être satisfaite grâce à la générosité de ses adhérents et sympathisants. 

Rappelons que toutes les sommes recueillies – cotisations et dons- bénéficient de la réduction fiscale de 66%. Mais elles contribuent surtout à enrichir et documenter les parcours des 1 038 Compagnons personnes physiques et des 23 Compagnons collectifs – collectivités locales et unités militaires- qui constituent autant de références pour entretenir aujourd’hui le devoir de mobilisation quand tout semble perdu.

Visite de l'exposition « Un exil combattant- Les artistes et la France-1939-1945 »

Des adhérents de la SAMOL visitant l'exposition « Un exil combattant- Les artistes et la France-1939-1945 » commentée par Vincent Giraudier, conservateur de l’Historial Charles de Gaulle et co-commissaire de l’exposition.
© Didier Rousseau

Le 20 mai, une vingtaine d’adhérents de la SAMOL ont pu découvrir la remarquable exposition « Un exil combattant- Les artistes et la France-1939-1945 » présentée par le musée de l’Armée. 

Bénéficiant des explications et commentaires très documentés de Vincent Giraudier, conservateur de l’Historial Charles de Gaulle et co-commissaire de l’exposition, la visite s’est déroulée selon les régions du monde où s’implantèrent nos compatriotes et où ils firent la promotion de la France libre : Londres et la Grande-Bretagne, avec un focus sur René Cassin, des savants comme Henri Laugier, des artistes comme Anna Marly, des écrivains comme Maurice Druon et Joseph Kessel, ou encore des joailliers comme Cartier ; les territoires ralliés avec Brazaville, « capitale de la France libre », Alger, capitale de la renaissance culturelle française avec le peintre Henry Valensi ; l’Amérique du Nord, avec le Canada et Elisabeth de Miribel, New York et l’Ecole libre des Hautes Études, Fernand Leger et Henri Matisse, mais aussi Antoine de Saint Exupery…et puis bien sur le « mobile France Forever et la branche à croix de Lorraine » d’Alexandre Calder, magnifique expression artistique de la suprématie de la France libre… 

Bien sûr, le réseau des comités et des délégations de la France libre permit le renouvellement de l’adhésion au rayonnement culturel d’une France républicaine, la diffusion d’une propagande politique et une action culturelle soutenue. 

Thème très original que celui de cette exposition, enrichie par une multitude de documents et d’objets fort bien reproduits dans le catalogue de référence, publié chez Gallimard. 

Rappelons qu’à cette exposition était adossé un cycle de conférences dont celles prononcées par François Broche, vice-président de la SAMOL sur « les Compagnons écrivains » et par Philippe Radal, président de la SAMOL, sur « de Gaulle écrivain ».

LE COLLOQUE MÉMORIEL « LES OUBLIÉS DE LA VICTOIRE »

François Broche en compagnie du docteur Bernard F. Michel, président de l’ANDMRF
© Alice Golhen

Le 20 mai, à Marseille, dans la salle du conseil de l’Hôtel départemental des Bouches-du-Rhône, s’est tenu un colloque mémoriel consacré aux « oubliés de la Victoire », organisé par le commandant Aurélien Bernard, président de l’association « Des amis et des actes », fils du docteur Bernard F. Michel, président de l’association nationale des descendants de médaillés de la Résistance française.

Après une présentation de madame Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, et du général Thierry Laval, gouverneur militaire de Marseille, de nombreuses interventions de descendants, de témoins et d’historiens ont évoqué l’action du général de Monsabert, de l’armée d’Afrique et de la 1re DFL. 

François Broche, président d’honneur de l’AFCL et vice-président de la SAMOL, a traité du thème « Devoir de mémoire et/ou devoir de vérité », en illustrant son propos par deux cas concrets : le traitement de Bir Hakeim par les historiens et l’itinéraire de son père, le lieutenant-colonel Félix Broche, Compagnon de la Libération, commandant le Bataillon du Pacifique, tué à Bir Hakeim.

François Broche et Mme Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence lors du colloque mémoriel "Les oubliés de la Victoire" à Marseille
© Robert Curtet/Des Amis et des Actes

HOMMAGE AU COMPAGNON DE LA LIBÉRATION JOSEPH PÉCRO

Plaque inaugurée le 4 avril 205 sur le bâtiment de l'ancienne mairie et école publique de La Gouesnières, en hommage à Joseph Pécro, Compagnon de la Libération et ancien élève de l'école en 1927
© AFCL

Le 4 avril, La Gouesnière (Ile-et-Vilaine) a accueilli une cérémonie particulièrement émouvante en l’honneur du Compagnon Joseph Pécro, caporal du 1er RIMA tombé en avril 1944 dans le massif de l’Authion et inhumé dans cette commune. Une délégation de la mairie de Longuenesse (Pas-de-Calais), son lieu de naissance, a fait le déplacement pour participer à cet hommage aux côtés des élèves des deux écoles de La Gouesnière. 

Autre présence marquante : celle du 4e peloton de la 6e compagnie du 1er RIMa, venu spécialement d’Angoulême. Pour ces jeunes militaires, l’événement a une résonance toute particulière : une partie de leur formation initiale s’est déroulée sur les lieux mêmes où Joseph Pécro est tombé, dans le massif de l’Authion. Un symbole fort, qui a nourri les échanges intergénérationnels tout au long de la journée. 

Pas moins de 18 porte-drapeaux étaient présents, accompagnés de la fanfare de La Fresnais, du délégué militaire départemental, du commandant en second du groupement de gendarmerie et du commandant de compagnie. Après un défilé vers le monument aux Morts, une plaque a été inaugurée sur l’ancienne mairie-école de La Gouesnière, marquant symboliquement l’attachement de la commune à cette mémoire vivante. 

Un hommage a également été rendu sur la tombe de Joseph Pécro, avant qu'une soirée de cohésion ne vienne clôturer cette journée forte en émotions.

Moment de cohésion entre les élèves de l'école de Longuenesse et les jeunes miliataires du 1er RIMa
© AFCL
Allocution de monsieur Christian Coupez, maire de Longuenesse
© AFCL
Les élèves des écoles de Longuenesse et La Gouesnière réunis.
© AFCL

Remise du prix AFCL 2025

Emmanuel Rondeau, lauréat du prix AFCL 2025
© AFCL

Le prix AFCL 2025 a été attribué à Emmanuel Rondeau, petit-fils du Compagnon Henri d’Astier de La Vigerie, pour son livre : Les Frères d’Astier de La Vigerie, Français libres, Éditions Tallandier. 

Cette triple biographie, aussi sérieusement documentée qu'elle soit, se lit comme un roman et est donc très accessible au grand public qui découvrira à la fois trois personnalités, trois lignes politiques différentes mais aussi la complexité du contexte historique de ces années terribles. Contexte qui ne cesse d'évoluer au fur et à mesure des événements, de l'entrée en scène de nouveaux acteurs, des succès et des revers. 

Une mention a également été décernée à Olivier Le Gouic et Alain Ravoyard pour leur ouvrage :  Albert Chambonnet (1903-1944) – Faire Face, Éditions du Poutan. Ce livre foisonnant décrit le parcours exceptionnel du Compagnon Albert Chambonnet, un personnage incroyable qui « fait face » du début à la fin de sa vie, et présente un tableau détaillé des différentes actions de la Résistance et de ses protagonistes, de leur destin souvent tragique, dans la région Rhône-Alpes jusqu’à la Libération.

L’Ordre de la Libération en partenariat avec le musée du Barreau de Paris

Exposition réalisée par le musée du Barreau de Paris
© Ordre de la Libération

Le 13 mai, à la maison du Barreau de Paris, deux tables rondes présidées par Bénédicte Vergez-Chaignon et Denis Peschanski ont permis de retracer les parcours de vie de quelques avocats et avocates engagés dans la Résistance. Parmi les noms évoqués, nombreux sont ceux qui furent décorés de la médaille de la Résistance française. Quatre d’entre eux, Pierre Arrighi, Jacques Renouvin, Emile Laffon et René Cassin sont Compagnons de la Libération. Les biographies de ces avocats et avocates sont progressivement mises en ligne sur un site dédié : https://memoire.avocatparis.org/

Le service de la médaille de la Résistance contribue à la réalisation de ces biographies. En parallèle, le musée du barreau de Paris présentait une exposition à laquelle le musée de l’Ordre de la Libération a contribué.

Exposition réalisée par le musée du Barreau de Paris
© Ordre de la Libération
Intervention d’Aline Hamel-Martinet, avocate, et Cindy Geraci, directrice du Musée du barreau, sur les avocates résistantes.
© Ordre de la Libération
Intervention d’Emmanuel Escard de Romanovsky, avocat, président de l'association des combattants du Palais sur les avocats Compagnons de la Libération.
© Ordre de la Libération

Les combattants et Compagnons de la Libération suisses dans l’exposition « Charles de Gaulle et la Suisse ».

Inauguration de l’exposition le mardi 29 avril en présence d’Anne de Larouillère, petite-fille du général de Gaulle.
© Laurie Marsot

À l’occasion des commémorations du 80e anniversaire de la Libération, l’exposition « Charles de Gaulle et la Suisse » présente à Pontarlier (Doubs), et qui circule entre France et Suisse, ouvre et explore un sujet occulté : l’engagement de milliers de citoyens suisses dans les Forces françaises libres, la France combattante et la Résistance intérieure entre 1940 et 1945, malgré l’interdiction de s’engager dans une armée étrangère décrétée par la Confédération helvétique. 

L’exposition « Charles de Gaulle et la Suisse » honore à travers différents panneaux et portraits ces combattants, dont des Compagnons de la Libération, et rappelle que la Suisse s’est engagée en 2024 dans un processus de réhabilitation de ces combattants condamnés à la Libération pour avoir suivi le général de Gaulle. En accompagnement de cette reconnaissance, un projet de mémorial des combattants suisses de la Seconde Guerre mondiale est annoncé à la frontière franco-suisse à Jougne-Vallorbe.

Inauguration de l’exposition « Compagnons de la Libération finistériens » en préfecture du Finistère à Quimper

Inauguration de l’exposition des 54 cadres des Compagnons de la Libération du Finistère.
© Gildas Priol

Dans le cadre des commémorations du 80e anniversaire de la Libération, Alain Espinasse, préfet du Finistère, a inauguré l’exposition des 54 cadres des Compagnons de la Libération du Finistère, dans la salle Jean Moulin de la préfecture. 

Cette exposition est le fruit d’un travail mené par les élèves de la filière menuiserie d’un lycée professionnel ayant réalisé les 54 cadres, agencé les portraits, les textes et la médaille qui y figurent. Cette initiative permet de valoriser le savoir-faire artisanal et l'engagement citoyen des élèves. 

À cette occasion, monsieur Roger Guillamet a prononcé un discours au nom du général Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération. 

L’exposition sera présentée au grand public lors des prochaines Journées Européennes du Patrimoine et ouverte, tout au long de l’année, à destination des établissements scolaires du département.

Madame la député (Thomin), Monsieur le sénateur (Canevet),

Mesdames et Messieurs les élus, 

Mesdames et Messieurs les chefs de service de l'État (DASEN, ONAC) 

Madame la présidente et Monsieur le président d'honneur de l'association des familles de Compagnons de la lLbération, 

Commandant Guy, représentant le PREMAR et le DMD 

Monsieur le proviseur du lycée des Métiers de Pleyben, 

Mesdames et Messieurs les présidents d'associations, 

Mesdames et Messieurs les descendants de Compagnons,

Monsieur Poignant, 

Chers élèves, Mesdames, Messieurs, 

C'est avec une grande émotion et une profonde fierté que nous nous réunissons aujourd'hui, dans cette belle salle Jean Moulin de la préfecture pour inaugurer un projet porteur de sens, de mémoire et d'avenir : la réalisation des cadres-portraits des Compagnons de la Libération du Finistère. 

Ce projet m'a tenu particulièrement à cœur et je suis fier et heureux de pouvoir l'inaugurer quelques jours avant de quitter ma mission dans le Finistère. Il s'inscrit dans le cadre des commémorations du 80ᵉ anniversaire de la Libération. Il s1inscrit également dans notre volonté collective d1être des passeurs de mémoire et de faire vivre chaque jour, une mémoire exigeante, une mémoire incarnée, une mémoire éternelle. 

Autour de vous, à partir d'aujourd'hui et pour toujours figurent : 

- Cinquante-trois portraits. Cinquante-trois hommes issus de notre beau et courageux territoire finistérien ou qui y sont enterrés. Nous l'oublions parfois mais notre département est celui qui compte, après Paris, le plus de Compagnons de la Libération. 53 sur les 1038 qui composent l'Ordre. 

- A ces 53 portraits, s'ajoute un cadre à part, un cadre symbolique, dédié à l'Île de Sein, l'une des cinq communes de France faites Compagnon de la Libération; cette commune, dont les Hommes partis parmi les premiers, ont répondu massivement à l'appel du général de Gaulle, au point, comme le dit alors l'Homme du 18 juin, d'être « le quart de la France », ce haut lieu de Résistance, à lui seul, incarne l'esprit de résistance et la bravoure que des épreuves, qu'on pense insurmontables, savent faire naître au sein d'un peuple. 

- Cinquante-trois visages, cinquante-trois destins, cinquante-trois histoires de courage, de convictions, et parfois et même souvent, de sacrifices ultimes.

 Comment ne pas être saisis d'admiration, d'humilité, d'émotion et de gratitude en les contemplant ? 

Comme l'écrivait André Malraux, ministre des Affaires culturelles du Général de Gaulle, lors de l'entrée de Jean Moulin au Panthéon : 

« Entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège... » 

C'est bien un cortège d'héroïsme et de fidélité que nous accueillons ici aujourd'hui, dans cette salle qui porte le nom de l1un des plus grands résistants de notre histoire nationale. 

Et quelle symbolique forte que ce soit ici, dans cette salle que nous rendions hommage à ses compagnons finistériens. Car ici même, c'est un peu de leur esprit qui souffle. Un esprit de résistance, de dignité et de conviction. 

Mais ce moment qui nous réunit ce jour n'est pas qu'un moment d'Histoire, tourné vers un passé glorieux d'héroïsmes et de sacrifices. Il est aussi un moment de présent et d'avenir, par les valeurs intangibles qu'il honore, bien sûr, mais aussi par ce qu1il doit aux jeunes gens ici présents. 

Lorsque l'idée m'est venue de ce projet, j'ai tout de suite pensé qu'il pouvait être plus que la simple réalisation de portraits. Qu'il pouvait être un travail de mémoire associant les jeunes générations. Je m'en suis ouvert aux services de l'Education Nationale; est alors née l'idée de confier ce travail à des élèves du lycée professionnel de Pleyben, et plus particulièrement de sa section menuiserie. 

Jeunes gens, Mademoiselle, je tiens à saluer votre remarquable travail. À travers vos mains, votre savoir-faire, votre implication exemplaire, grâce à l'appui immédiat et enthousiaste de vos enseignants et de l'équipe d'encadrement, vous avez su rendre un hommage neuf, respectueux et sincère à ces figures de l'histoire. C'est également un très bel exemple de ce que peut produire le lien entre formation professionnelle et engagement citoyen. Car apprendre un métier, c1est aussi apprendre à contribuer à la société, à inscrire son savoir-faire dans une histoire collective. 

Ainsi que le rappelait le Général de Gaulle: 

« La flamme de la Résistance ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. »

 Et en effet, tant que des projets comme celui-ci verront le jour, tant que des jeunes, tels que vous, y mettront leur énergie, tant que des institutions uniront leurs efforts pour perpétuer et transmettre la mémoire de l'engagement, cette flamme ne faiblira pas. Par votre travail, vous êtes, désormais, un maillon de cette chaîne et vous pouvez en être extrêmement fiers, comme nous le sommes de vous. 

Je tiens également à saluer le travail conduit par la direction des services de l'éducation nationale et les équipes éducatives autour des Compagnons de la Libération dans des écoles primaires du département. 5 écoles ou groupes scolaires ont participé à cette dynamique à :

- Brest (groupe scolaire de la pointe), 

- Douarnenez (école Marie Curie), 

- Plougastel-Daoulas (Ecole Mona Ozouf ), 

- Mespaul (école (Sainte Famille) - 

et Quimper (école Yves Le Manchec). 

Pour ceux qui étaient à la cérémonie commémorative du 8 mai à Quimper, vous avez pu apercevoir les portraits dessinés de compagnons de la Libération finistériens réalisés par l'école primaire 3 Yves Le Manchec. Et je tiens, Madame la directrice académique, à vous redire que tous les élèves d'établissements publics ou privés, notamment ceux qui ont réalisé des projets autour des Compagnons cette année, sont les bienvenus pour venir visiter la préfecture et notamment cette salle. 

Cette salle sera également ouverte à l'occasion des journées du patrimoine afin que tous les Finistériens qui le souhaitent viennent découvrir ces portraits. J'espère qu'elle deviendra vite un lieu de mémoire vivant et où on aura émotion et impatience à venir. 

Les Compagnons de la Libération ont risqué leur vie et parfois l'ont même perdu pour que nous puissions choisir la nôtre. Leur combat n'était pas pour eux-mêmes. Il était pour la liberté, pour l'honneur, pour nos valeurs démocratiques, pour un idéal plus grand qu1eux, plus grand que nous : celui d'une République debout, juste et libre. 

Alors faisons en sorte que leurs voix résonnent encore et longtemps, dans cette salle, dans les écoles, dans nos consciences. 

Jeunes gens, je vous remercie de votre engagement pour faire vivre leur mémoire, de votre volonté à faire vivre ce passé qui nous éclaire et je vous dis toute notre reconnaissance. 

Vive la mémoire des Compagnons de la Libération, 

Vive le Finistère, 

Vive la République, 

Et vive la France

Discours de monsieur Espinasse, préfet du Finistère
© Préfecture du Finistère
Monique Berthelot, fille du Compagnon Charles Le Goasguen et le préfet du Finistère, Alain Espinasse
© Préfecture du Finistère
Les élèves de la filière menuiserie du lycée professionnel de Pleyben qui ont réalisé les 54 cadres des Compagnons de la Libération de l'exposition.
© Gildas Priol

Visite guidée en Langue des Signes Française (LSF)

Visite du musée en langue des signes française (LSF) menée par le conférencier Jean-François Kaczmarek
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 29 juin de 10h30 à 12h, le musée de l’Ordre de la Libération vous propose une visite en langue des signes française (LSF), menée par un conférencier sourd pratiquant la langue des signes française, Jean-François Kaczmarek. 

Cette visite s'adresse aux personnes en situation de handicap auditif (à partir de 15 ans). 

Plus d’informations et inscriptions en cliquant ici

Visite théâtralisée le 15 juin à 15h, réservez vite votre place !

© Musée de l'Ordre de la Libération

Les visiteurs sont guidés par des comédiens incarnant des Compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance française, et sont sensibilisés aux parcours de ces femmes et de ces hommes qui se sont battus pour la liberté. 

Plus d’informations et inscriptions en cliquant ici

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