Musée de l'ordre de la Libération

Lettre d'information | Mars 2022

Chers amis de l’Ordre de la Libération,

Depuis la diffusion fin février de notre dernière lettre d’information, la guerre menée par la Russie à l’Ukraine nous rappelle tragiquement que le rapport de force est une constante entre les humains et les Etats, et que la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes peut être remise en cause lorsque des Etats impérialistes considèrent que la guerre est la continuation naturelle de sa politique afin d’imposer sa volonté.
Le vieil adage romain « si vis pacem para bellum » est donc toujours pertinent. La mission de l’Ordre de la Libération d’armer les esprits de nos jeunes concitoyens face aux désordres du monde est d’une brûlante actualité.
En effet, en juillet 2018, le président de la République a donné à l’Ordre une mission additionnelle et primordiale de développement de l’esprit de Défense à travers l’exemple de l’engagement des Compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance française.
Depuis, tout en conservant les missions traditionnelles dévolues à l’Ordre, nous avons donc orienté et priorisé nos actions à ces fins. L’Ordre de la Libération : une boussole de citoyenneté et un ferment de volonté.

La rédaction.

Accueil de l'American Battle Monuments Foundation

Monsieur James D. Rosener, chairman de la fondation American Battle Monuments Foundation (ABMF) et le délégué national
© Ordre de la Libération

Le 1er mars, le délégué national a accueilli monsieur James D. Rosener, chairman de la fondation American Battle Monuments Foundation (ABMF), accompagné de monsieur John Crawford et du général Olivier Tramond, tous deux membres du conseil d’administration de l’ABMF.

L’ABMF ( https://www.abmf.org/#aboutest une fondation de droit américain destinée à appuyer les actions de l’ABMC  (https://www.abmc.gov/about-us), la commission américaine chargée de l’entretien des monuments et cimetières militaires américains dans le monde. Les services opérationnels de l’ABMC sont basés à Paris, du fait de l’engagement militaire américain massif lors des deux guerres mondiales du XXe siècle : la France est en effet le pays accueillant le plus de cimetières et monuments américains au monde.

La jeune fondation ABMF, établie à New-York, développe, au profit de la commission ABMC, des actions et programmes éducatifs avec, entre autres, des contenus virtuels, un concours de rédaction pour les jeunes et des actions de rayonnement lors des grandes célébrations comme le D Day en Normandie, le débarquement de Provence ou bien le souvenir de l’escadrille Lafayette de la Première Guerre.

Le délégué national et le chairman ont échangé sur de possibles partenariats. Le général Baptiste a indiqué que l’Ordre s’honore d'avoir 4 Compagnons de la Libération américains, dont le général Dwight Eisenhower. Il a également rappelé le fructueux partenariat engagé avec une autre fondation américaine, The First Alliance (TFA) créée par la regrettée honorable Carole Brookins qui a notamment soutenu la réalisation du guide des visiteurs en anglais du musée de l’Ordre ainsi que la traduction de contenus du site web de l’Ordre. Carole Brookins était membre fondateur de l’ABMF.

En conclusion, le délégué national a souligné qu'avec le retour de la guerre aux portes de l'Europe, toute action visant au resserrement de lien entre les pays de l’Alliance est la bienvenue. 

Hommage à Marcelle Henry, Compagnon de la Libération

Marcelle HENRY
© Musée de l'Ordre de la Libération

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le Souvenir français a organisé une cérémonie en hommage à Marcelle Henry au cimetière parisien de Bagneux, où elle repose.

Extrait de l’allocution du délégué national : " C’est pour cela que votre initiative de ce jour est à saluer, car elle permet à Marcelle Henry de continuer d’exister et de ne pas s’évanouir dans le brouillard cotonneux d’une mémoire collective chancelante. Oui, le passé et les morts ont besoin de ces cérémonies, mêmes les plus sobres qui sont d’ailleurs souvent les plus émouvantes, afin de préserver la trace de leurs engagements. Oui, aujourd’hui, simplement rassemblés devant la dépouille de Marcelle Henry nous participons ainsi à cette exigence morale tout à fait essentielle de la garder vivante en nous.

Mais réciproquement, nous les vivants, avons besoin de nous souvenir de ces morts glorieux. En effet, notre peuple a une ardente nécessité de connaître, de faire connaître et de partager le récit de l’épopée des héros disparus, car, nous le savons bien, la volonté d’une Nation a un besoin fondamental de se nourrir de vies exemplaires."

© Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération

Lancement de la mallette pédagogique

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le kit pédagogique Compagnons de la Libération, financé par la ville de Paris – Compagnon de la Libération -  et réalisé par la Ligue de l’enseignement avec le concours scientifique des personnels de l’Ordre en 2018, est réédité cette année. Son lancement s’est tenu à l’Ordre de la Libération en présence de classes des écoles Vauvenargues (18e) et Louis Blanc (10e).

Ce kit est distribué à l’ensemble des classes de CM2 de Paris pour faire connaître aux plus jeunes les parcours des Compagnons à travers un livret, une affiche, un CD et des fiches pédagogiques à destination des enseignants.

© Ville de Paris
© Ordre de la Libération
Intervention de Laurence Patrice, adjointe à la Maire de Paris en charge de la mémoire et du monde combattant
© Musée de l'Ordre de la Libération
Intervention d'Aurélie Loison, secrétaire général de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter.

L'objet du mois par Lionel Dardenne, assistant de conservation

© Musée de l'Ordre de la Libération

Pistolet semi-automatique GP 35, 9 mm du capitaine Alain de Boissieu

Cette arme de poing, fabriquée durant la Seconde Guerre mondiale pour la Wehrmacht par la « Fabrique nationale d’arme de guerre Herstal-Belgique », a été récupérée par le capitaine de Boissieu, sans doute sur un officier allemand, durant la campagne d’Allemagne de la 2eDB du général Leclerc en 1945.

Don d’Anne de Laroullière
N° inv. 2022.8.1

 

L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque

© Musée de l'Ordre de la Libération

Lettre de Roland Alibert (dit de Falconet), adressée au commandant Besineau le 30 juin 1940

Refusant l'armistice, l’officier de marine Roland Alibert (1917-1944) s'évade du croiseur Duquesne, basé à Alexandrie avec la « Force X », pour rejoindre les Britanniques. Le 30 juin 1940, il laisse une lettre justifiant son départ au commandant du Duquesne. Conscient des lourdes conséquences et des sanctions imputables à sa décision, il explique avoir « quitté le bord », afin de contribuer « dans une part infime » à la libération de la France. Roland Alibert fait partie des 778 Compagnons de la Libération engagés dès l’année 1940.

Cette lettre, ainsi que la seule photographie connue de Roland Alibert, ont été miraculeusement trouvées dans une brocante par Henri d’Almeida qui en a fait don au musée en 2021.

 

Alexandrie le 30 juin 40

 

à Monsieur Besineau

Capitaine de Vaisseau

Commandant le croiseur Duquesne

 

 

Commandant,

Je considère comme premier devoir vous avertir personnellement d’une décision dont peut-être connaissez-vous déjà l’effet.

Je suis navré d’avoir cru - après mûre réflexion - que la réussite de mon entreprise nécessitait le procédé du fait accompli.

J’ai quitté le bord, sans illusion, donc sans naïve allégresse – j’entrevois avec suffisante clarté ce que j’en courre (sic) de la stricte application des lois – plus encore des renonciations qui s’ensuivent.

Décision soumise au fléau d’une critique froide, décision qui comporte de la tristesse, mais aussi de l’espoir – espoir de réhabilitation dans une France libre – plus tard.

Ceci, pour que l’on ne se méprenne point sur mon acte, j’ai l’immense fierté de contribuer – dans une part infime – à la libération de cette France que j’avais l’honneur de servir sous vos ordres.

Avec mon livret militaire, j’abandonne provisoirement mon nom (1), mon passé.

Dans les conjonctures actuelles je tiendrais comme une action bonne envers les miens, l’enregistrement de ma disparition – à tort sans doute je crains les représailles possibles.

Enfin, Commandant je vous saurais gré de bien vouloir verser la présente à mon dossier pour le cas ou mes prévisions échoueraient.

En ce moment où les devoirs peuvent hélas s’affronter, au mien j’ai senti une direction s’affirmer.

Ce que je fais, je le fais en toute sincérité, en pleine conformité avec moi-même.

Croyez Commandant que je reste loyal serviteur de notre pays.

Roland Alibert

 

(1) En effet, il prend, en s’engageant dans la France libre, le nom de Roland de Falconet.

 

© Musée de l'Ordre de la Libération

La photo du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques

© Musée de l'Ordre de la Libération

Érythrée, mars-avril 1941, Susan Travers et le Compagnon de la Libération Jacques Beaudenom de Lamaze au mess des officiers de Massawa

Le fils du Compagnon de la Libération John Hasey a fait don au musée de plus de 300 photographies. Notamment, un grand nombre de clichés de la campagne d’Érythrée au cours de laquelle la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE) participe, de février à avril 1941, au sein de la Brigade française d’Orient et avec les Britanniques aux combats contre les forces italiennes.

Aux côtés du capitaine Beaudenom de Lamaze est assise Susan Travers. Cette jeune femme anglaise s’engage dans les Forces françaises libres dès l’été 1940 en tant qu’infirmière et conductrice au sein de la 13e DBLE. Elle devient le chauffeur attitré du colonel Koenig en juin 1941. Elle est la seule femme présente à la bataille de Bir-Hakeim (mai-juin 1942). Le 10 juin, lors de l’évacuation du camp, elle conduit le général Koenig et traverse un champ de mines sous le feu des mitrailleuses ennemies. Sur le véhicule, on révèle onze impacts et les amortisseurs comme les freins sont hors d’usage. Pour cet exploit, Susan Travers est décorée de la croix de guerre 1939-1945.

© Musée de l’Ordre de la Libération / Fonds Hasey

Mise en ligne de la visite virtuelle du musée 

© Musée de l'Ordre de la Libération

Visiter le musée sans se déplacer est désormais possible grâce à une visite à 360 degrés mise en ligne sur notre site internet.

Le service des publics s’appuiera sur cet outil lors de visites commentées à distance et en live (via un logiciel de visioconférence). Ainsi, la médiation peut se poursuivre en cas de fermeture du musée et c’est aussi l’occasion de le faire découvrir aux publics éloignés (établissements scolaires d’outre-mer et à l’étranger, EHPAD, établissements pénitenciers, etc.).

Découvrir la visite virtuelle 

Emission “Vous êtes formidables”

© Musée de l'Ordre de la Libération

Vladimir Trouplin était en direct sur le plateau de France 3, le 16 mars. Il a présenté le musée et les Compagnons de la Libération dans l’emission “Vous êtes formidables”. 

Voir le replay (à partir de 8min50) 

Visites du mois de mars

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le service des publics a accueilli en visite guidée et atelier de nombreux groupes. Parmi eux :

- des jeunes de la Mission locale de Paris pour une visite de l’exposition dans et hors les murs « Entre Ombre et Lumière. Portraits de Compagnons de la Libération ». À cette occasion, ils ont également pu échanger avec le street artiste Christian Guémy alias C215 ;

- une classe de 3e du collège Fanchon Lagrange (Maisons-Alfort) pour une visite thématique « L’engagement des femmes dans la Résistance » ;

- une classe de CM2 de l’école Alexandre Dumas (Paris 11e) a participé à la visite livret-jeu « Résistance et solidarité », nouveau livret-jeu proposé depuis la rentrée 2021 ;

- dans le cadre de la convention signée entre la commune de Lèves et l’Ordre de la Libération, des élus de la mairie de Lèves pour une visite guidée générale des collections 

Lionel Dardenne, assistant du conservateur, a également fait découvrir le musée à une vingtaine d'officiers de la promotion de Saint Cyr, "chef d'escadrons Francoville". 

Rencontre avec le street artiste Christian Guémy alias C215
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite livret-jeu « Résistance et solidarité »
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
Elus de la mairie de Lèves
© Musée de l'Ordre de la Libération
promotion chef d'escadrons Francoville de Saint Cyr
© Saint Cyr

Soirée culturelle

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 17 mars, l’historien Bruno Leroux a présenté son dernier ouvrage consacré aux mémoires du Compagnon de la Libération Jacques Lecompte Boinet. Ce document exceptionnel vient de paraître aux éditions du Félin, sous le titre Mémoires d'un chef de la Résistance - Zone Nord, Alger, Londres, Paris.

Voir le replay 

Visite de la protection judiciaire de la jeunesse

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 24 mars, les référents laïcité et citoyenneté de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) Île-de-France et Outre-Mer étaient rassemblés à l’Ordre.  

Sur l’ensemble du territoire, les professionnels de la PJJ ont pour cœur de mission l’action éducative dans le cadre pénal. Il s’agit d’éduquer, de protéger et d’insérer socialement et professionnellement le mineur en conflit avec la loi, dans un objectif de lutte efficace contre la récidive. Les référents laïcité et citoyenneté ont pour rôle de promouvoir les valeurs républicaines et citoyennes auprès des professionnels de la PJJ et d'apporter une expertise relative aux questions de radicalisation, d'intégration et de citoyenneté.

À l’issue de leur journée, après un mot d’accueil prononcé par le général Baptiste, les référents ont bénéficié d’une visite guidée du musée. À terme, l’objectif de l’Ordre de la Libération est que les encadrants de la PJJ viennent en visite accompagnés des mineurs dont ils ont la charge.

 

Visite théâtralisée pour les scolaires

© Musée de l'Ordre de la Libération

Pour la première fois, les visites théâtralisées sont proposées aux publics scolaires. Une classe de 3e du collège Blaise Pascal à Massy et une classe du lycée professionnel Théophile Gautier à Paris (12e) ont suivi les comédiens dans le musée. Ces visites illustrent et donnent vie aux notions étudiées en classe dans les programmes d’Histoire-géographie, d’enseignement moral et civique, de français et d’option théâtre.

© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

Nouvelle BD sur les Compagnons

© Grand Angle

Retrouvez dès maintenant le nouveau tome de la série “Les Compagnons de la Libération”, aux éditions Grand Angle, dédié à l’Ile de Sein.
Ce 8e volume de la collection, réalisée en partenariat avec l'Ordre de la Libération depuis 2019, comprend un cahier historique final signé par Vladimir Trouplin

En embarquant pour Londres, ils emportent l’honneur de la France.

Tout paraît immuable sur ce morceau de roche face à l’océan : la même mer indomptable, les mêmes hommes, solidaires, fidèles et silencieux. Mais, en 1940, c’est le continent qui est enseveli sous la marée nazie.
Après avoir entendu l’appel du 18 juin, les h
ommes se concertent. Il faut partir, vivre libre comme tous ceux qui chérissent la mer, et continuer la lutte. Tous les hommes décident alors de s’embarquer pour l’Angleterre pour prendre le seul parti qui leur soit naturel, celui de la fidélité à la patrie et à la liberté.

 Découvrir les autres tomes 

Les 8 tomes de la série "Compagnons de la Libération"
© Grand Angle

Optimisation des espaces de conservation des archives

© Musée de l'Ordre de la Libération

En parallèle au travail mené sur le traitement des fonds des archives historiques de l’Ordre, s’est également engagé un travail d’optimisation et de remise aux normes des espaces de conservation des archives.

Début mars, un système de rayonnage mobile Compactus a ainsi été installé dans la salle des archives de la médaille de la Résistance française.

Ce système permet d’augmenter considérablement la capacité de stockage en fournissant un archivage sûr et compact. 182.65 mètres linéaires sont désormais disponibles pour le stockage des archives.

Salle avant
© Musée de l'Ordre de la Libération
Salle pendant le montage du système de rayonnage mobile
© Musée de l'Ordre de la Libération
Salle après installation
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

Visite du 501 et de lycéens

© Cyril Carnevillier

Le 18 mars, des élèves de Terminale du lycée professionnel René Cassin (Paris 15e) ont suivi une visite guidée du musée accompagnés de quelques militaires du 501e régiment de chars de combat, unité Compagnon de la Libération. Cela a été l’occasion pour eux de s’attarder sur la vitrine consacrée au Compagnon René Cassin et sur celle du 501e RCC.

Question au professeur : « Pourquoi organiser une visite guidée au musée de l’Ordre de la Libération ? »

Depuis septembre 2021, le lycée professionnel René Cassin (Paris 15e) a ouvert une classe défense avec le 501e RCC basé à Mourmelon.

Les élèves de Terminale de la classe des métiers de l’accueil ont travaillé sur les enjeux de la défense nationale et ont été amenés à échanger avec leur unité marraine en vidéo.

La classe défense se verra remettre son fanion par une délégation du 501.

Régiment décoré de la croix de l’Ordre de la Libération, il nous a semblé opportun de partager un moment culturel entre les militaires et les élèves parisiens en visitant le musée de l’Ordre de la Libération, preuve du sens et de l’unité de l’engagement de chacun.

Retour du maréchal des logis Laurent : 

Appartenant au 501 régiment de chars de combat, unité Compagnon de la Libération, j’ai été heureux d’accompagner au musée de l’Ordre de la Libération cette classe de lycéens. Cette visite permet de renforcer le lien Armée – Nation avec des jeunes motivés à approfondir leur connaissance de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Cette classe venant du lycée René Cassin, les élèves s’intéressent particulièrement aux parcours des Compagnons de la Libération.

C’est pour moi un honneur d’appartenir au 501RCC, régiment qui s’est engagé aux cotés de la France libre dès 1941 et qui a pris part à l’épopée de la 2e division blindée du général Leclerc, Compagnon de la Libération.

Nomination de membres de la commission nationale de la médaille de la Résistance française

En raison, d’une part, de la disparition inéluctable des médaillés de la Résistance et, d’autre part, des décès successifs de plusieurs membres de la commission, il est nécessaire d’ouvrir la CNMRF à des personnalités qualifiées choisies pour leurs compétences dans le domaine de l’Histoire et de la mémoire. Le délégué national de l’Ordre de la Libération, et président de la commission, a proposé au président de la République la nomination des personnes suivantes :

Dominique Veillon : 

Docteure en histoire, spécialiste de la Résistance et de l’Occupation, elle est directrice de recherches honoraire au CNRS (Institut d'histoire du temps présent). Auteur d’une thèse sur le mouvement de Résistance Franc-Tireur et de nombreux articles et ouvrages, seule ou en collaboration, notamment sur la mode sous l’Occupation, et de Paris allemand. Entre refus et soumission paru en 2021 chez Tallandier. Dominique Veillon est membre du Conseil scientifique du musée du général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris et du musée Jean Moulin (ville de Paris).

Yves Meyer :

Il n’a que 17 ans lorsqu’il s’engage dans la Résistance. Ses activités le conduisent à des postes de responsable dans différents réseaux et maquis comme en Normandie, où il est l’un des responsables juste avant le débarquement allié. Arrêté le 3 juin 1944, torturé, il est déporté en Allemagne en juillet 1944, en direction de Dachau. Atteint du typhus, il est libéré par les Américains le 4 avril 1945. Il reçoit la médaille de la Résistance française par décret du 15 octobre 1945. Après sa convalescence, il travaille dans le secteur de l’imprimerie et créé sa propre société qu’il gère jusqu’à sa retraite.  Yves Meyer n’a de cesse de témoigner auprès des plus jeunes de son parcours de déporté.

Jean-Pierre Masson :

Ancien élève de l’Ecole supérieure de Fonderie et des Forges, il effectue une brillante carrière dans l’aluminium. Fils de François Masson, résistant médaillé de la Résistance française, il est l’un des fondateurs de l’association nationale des descendants des médaillés de la Résistance française en 2018 dont il devient le premier président.

Guillaume Piketty :

Diplômé de l’École supérieure d’électricité (Supélec) puis de Sciences Po Paris, il soutient une thèse de doctorat d'histoire en 1997 sur l'Itinéraire intellectuel et politique de Pierre Brossolette, puis obtient son habilitation à diriger des recherches en 2002. Il est aujourd'hui professeur d’histoire contemporaine à Sciences Po Paris après avoir été professeur invité à l'université Yale (CT, USA) de 2010 à 2012 puis à l'université d'Oxford (UK) de 2012 à 2018. Ses recherches portent sur l’histoire sociale et culturelle de la Seconde Guerre mondiale en France et en Europe, et, plus largement, sur le phénomène guerrier et le phénomène résistant ainsi que sur les sorties de conflit depuis le début de la guerre civile américaine. Il est l’auteur et/ou le directeur de nombreux ouvrages. Membre du conseil scientifique du musée de l’Ordre de la Libération, du conseil scientifique de la fondation de la France libre, et du comité historique et pédagogique de la fondation de la Résistance, il est par ailleurs petit-fils de médaillé de la Résistance avec rosette.

Fabrice Bourrée :

Titulaire d'un DEA d'histoire socio-culturelle, il est chargé de recherche pour l'association pour des études sur la Résistance intérieure (AERI) de 2000 à 2011 avant de rejoindre en 2012 la Fondation de la Résistance. Chef de département depuis 2014, il est notamment responsable du musée de la Résistance en ligne. Spécialiste des archives de la Résistance, il vient de publier aux éditions Archives & Culture l'ouvrage Retracer le parcours d'un résistant ou d'un Français libre. Guide d'orientation dans les fonds d'archives. Fabrice Bourrée est arrière-petit-fils de médaillé de la Résistance française à titre posthume. 

Pap Ndiaye :

Spécialiste d'histoire sociale des États-Unis et des minorités. Ancien élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, agrégé d'histoire, il est titulaire d'un doctorat de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), où il fut maître de conférences avant d'être promu, en 2012, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po). En 2021, il devient directeur général du Palais de la Porte Dorée (musée de l'Histoire de l’immigration et aquarium tropical).

Tous ont été nommés par décret du président de la République en date du 23 février 2022.

Dominique Veillon
© Dominique Veillon
Yves Meyer
© J.E Atwood
Jean-Pierre Masson
© Jean-Pierre Masson
Guillaume Piketty
© Guillaume Piketty
© Fabrice Bourrée
Pap Ndiaye
© Cyril Zannettacci

Zoom sur une classe défense sécurité globale

La classe à Notre-Dame de Lorette (62)
© Ordre de la Libération

A l’initiative de monsieur Vilcot, enseignant au collège Saint-Pierre d’Abbeville et coordinateur d’une classe défense sécurité globale (CDSG), une convention a été signée avec l’Ordre de la Libération dans le but de réaliser un panneau d’exposition en hommage à Alfred Somontun, résistant d’Abbeville. L’exposition interactive, dans son ensemble, est disponible ici

Ce travail s’inscrit depuis trois ans dans la mise en valeur des figures de la Résistance locale ou ayant participé à la libération d’Abbeville. L’enseignant et les élèves nous racontent :

 

Monsieur Vilcot, que représente pour vous ce travail de mémoire?

C’est pour moi un travail de transmission, je dirais même un devoir de transmission. Pas seulement une transmission de connaissances factuelles sur des événements du passé mais aussi de valeurs. Nous sommes à une période charnière, où malheureusement les derniers résistants ou déportés nous quittent. Je suis toujours très heureux (et je m’y emploie) de voir des jeunes s’investir dans le devoir de mémoire, faire des recherches pour à leur tour devenir des « transmetteurs de la mémoire » Cette exposition en est le parfait exemple.

Mademoiselle Louise Sadoux, vous êtes élève de 3e, quelles sont les raisons qui vous ont poussée à étudier dans une classe défense sécurité globale ? 

Je souhaitais en savoir plus sur l’armée, son organisation et le fonctionnement d’un régiment, mais aussi sur la gendarmerie et la police nationale, ou même les pompiers. L’enseignement de cette classe nous permet de visiter des sites, de rencontrer des personnes et de pouvoir en savoir plus sur leurs métiers, leurs engagements. C’est aussi une classe qui nous permet de participer aux cérémonies de commémorations organisées par la ville et le devoir de mémoire et une chose très importante pour moi.

Pourquoi votre classe a choisi et se reconnait dans la devise de la médaille de la Résistance française « patria non immemor » 

Nous sommes jeunes mais le devoir de mémoire est important pour nous. Il ne faut jamais oublier le sacrifice de toutes ces personnes qui ont combattu pour la liberté, pas seulement la leur mais aussi la nôtre. La devise « patria non immemor » indique bien que la population en particulier les plus jeunes que nous représentons, est invitée à ne jamais oublier.

Retour sur le mois de mars

© SAMOL

La société des amis du musée de l’Ordre de la Libération (SAMOL) a connu un mois de mars 2022 particulièrement actif avec, le 8 mars, la tenue de son conseil d’administration et de son assemblée générale.

La salle de conférence du musée était ainsi pleine pour écouter le rapport d’activité 2021 (année marquée par l’édition de la brochure sur « les timbres de l’Ordre de la Libération », le déplacement à Lyon à la prison de Montluc et au centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation, l’acquisition des 1600 photos prises par Bernard Lefebvre à partir de 1940 en AEF, ou encore le financement de l’édition du catalogue de l’exposition « La guerre des ondes ») et le prévisionnel d’activités 2022 : publication du catalogue de l’exposition consacrée aux agents secrets du Général, celui de l’exposition « Entre Ombre et Lumière » qui présente des portraits de Compagnons, édition de deux ouvrages dont un sur Bir Hakeim à l’occasion du 80e anniversaire de la bataille. Tout comme celui sur « Les attributs de l’Ordre de la libération », il sera remis gracieusement à tout membre de la SAMOL à jour de ses cotisations.

En 2022, se tiendra la première session du prix Henri Ecochard destiné à récompenser un jeune historien ayant travaillé sur la Résistance, la France libre ou la déportation.

Trois nouveaux administrateurs ont rejoint le conseil d’administration : madame Frédérique Bares, messieurs Aymeric Genty  et Many Souffan.

En fin d’assemblée générale, le conservateur du musée, Vladimir Trouplin, a restitué les très nombreuses activités et réalisations initiées, qui seront rappelées dans le procès verbal, tout comme l’intervention du délégué national de l’Ordre. Ce dernier, après avoir salué la mémoire d’Hubert Germain qui était après Daniel Cordier vice-président de la SAMOL, a évoqué la pérennité de l’institution, dont le président de la République est désormais le protecteur.

Monsieur Cyrille Cardona a enfin présenté son livre : « Les Compagnons de la Libération, croix et attributs ».

Première étude détaillée sur le sujet, cet ouvrage est le fruit de plusieurs années de recherches sur les croix et les brevets de l’Ordre de la Libération, dans les collections privées et dans les archives économiques et financières, les archives nationales et les archives du musée de l’Ordre de la Libération. Richement illustré avec des clichés d’objets et de documents provenant majoritairement des collections du musée, il permet au lecteur de bien comprendre l’origine de chaque attribut d’un Compagnon de la Libération, son évolution et le contexte de sa distribution. Pour vous procurer ce livre, il vous faut adresser un chèque d'un montant de 22 euros (frais de port compris) à l’ordre de la SAMOL - Société des amis du musée de l’Ordre de la Libération, ainsi que votre adresse pour l’envoi de l’ouvrage à votre domicile, à : SAMOL – 51 bis, Boulevard de la Tour-Maubourg 75700 Paris Cedex 07.

Enfin, la SAMOL a acquis pour le compte du musée un tapuscrit rarissime : celui qu’a rédigé Germaine Krull, photographe officielle de la France libre, sur les années de guerre à Brazzaville.
Un seul autre exemplaire est connu, au musée Folkwang en Allemagne. 
Ce document a été remis le 21 mars  au général Baptiste et au conservateur du musée : la SAMOL projette d’en assurer la publication annotée .

Des collégiens honorent la mémoire de membres des FAFL

© Frédéric Pérazzi

 Le 21 mars, au Mont-Valérien, était projeté en avant-première le film « Liberté venue du ciel », à la mémoire des 123 membres (dont 21 Compagnons de la Libération) des FAFL disparus durant la Seconde Guerre mondiale et dont les corps n’ont pas été retrouvés.  Ce documentaire a été réalisé dans le cadre du projet pédagogique initié avec le collège Rachel Salmona du Tréport (76), mené par madame Christelle Fléchelle, professeur d’histoire-géographie, avec quatorze collégiens.

Ce même jour, plusieurs scènes ont été tournées dans ce haut lieu de la mémoire nationale pour un deuxième film qui s’intitulera « Chevaliers du ciel », plus particulièrement en mémoire des 21 Compagnons disparus.

Une stèle en l’honneur des 123 aviateurs disparus a été implantée au Tréport en mai dernier, à l’initiative de l’association de la mémoire des Forces aériennes françaises libres (AM-FAFL). Elle sera inaugurée le 25 juin prochain et, à cette occasion, les deux films mentionnés seront projetés.

Retrouvez les évènements du mois d'avril ci-dessous :

21 avril
Soirée culturelle

© Musée de l'Ordre de la Libération

Dans le cadre de l’exposition “Entre Ombre et Lumière” présentée au musée de l’Ordre de la Libération jusqu’au 8 mai, l’artiste pochoiriste Christian Guémy, alias C215, reviendra sur les motivations d'une telle exposition consacrée aux Compagnons de la Libération.

Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !

Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :
  - Sur Zoom en visioconférence : en cliquant sur le lien suivant et en renseignant simplement votre adresse mail : 
https://us06web.zoom.us/j/82968213557 

 - Sur Facebook en live : en vous rendant sur la page Facebook de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.facebook.com/ordredelaliberation
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