Musée de l'ordre de la Libération
Jacques BEAUDENOM DE LAMAZE

Jacques BEAUDENOM DE LAMAZE

Né(e) le 12 Mars 1912 - Périgueux (24000 DORDOGNE FRANCE)
Décèdé(e) le 11 juin 1942 - Bir-Hakeim (LIBYE)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 11 Mai 1943
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Jacques Beaudenom de Lamaze est né le 12 mars 1912 à Périgueux, en Dordogne, dans une famille de militaires et catholique.

Il fait ses études au collège Saint Joseph puis en corniche au lycée de Bordeaux avant d'entrer à Saint-Cyr en 1930 dans la promotion "Joffre".

A sa sortie, il choisit un régiment de forteresse (Metz et Ligne Maginot) avant de rejoindre la Légion étrangère en mai 1936 en Algérie à la Compagnie saharienne de Tabelbala.

Il intègre la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE) à sa formation à Sidi-Bel-Abbès en février 1940.

Comme lieutenant, il prend part à la campagne de Norvège en mai-juin, participant aux combats de Bjervik et Narvik.

De retour en Bretagne le 16 juin 1940, devant l'impossibilité de reprendre le combat sur le sol français, il s'embarque le 19 juin de Saint-Jacut de la Mer avec quelques officiers de la "13", dont son chef, le colonel Magrin-Vernerey et les capitaines Amilakvari et Koenig. A Jersey, la petite troupe est prise en charge par un cargo et parvient en Angleterre le 21 juin 1940. Ils apprennent alors qu'un général français continuerait la lutte en Angleterre.

Dès son arrivée à Londres, Jacques de Lamaze s'engage dans les Forces françaises libres malgré les conséquences qu'il sait difficiles pour sa famille demeurée en France.

Toujours avec la "13", comme commandant de la 3e compagnie, il participe à l'opération sur Dakar puis, en février 1941, à la campagne d'Erythrée. Il s'y distingue dans les combats de Keren et Massaoua ; le 3 avril, il enlève à l'ennemi deux canons, un fanion de batterie et fait prisonnier un lieutenant-colonel italien ainsi que 25 hommes. Il reçoit ensuite la reddition du fort Vittorio Emmanuele le 8 avril 1941.

Refusant de porter les armes contre des Français, il ne participe ni aux opérations du Gabon en novembre 1940, ni à la campagne de Syrie en juin 1941.

En Libye en avril et mai 1942, Jacques Beaudenom de Lamaze, capitaine commandant de compagnie du 3e Bataillon de la Légion étrangère, mène plusieurs actions avec des colonnes mobiles (Jock Column) pour harceler l'adversaire autour de la position de Bir Hakeim. Du 20 au 30 mai 1942, il est chargé de patrouiller entre les deux vastes champs de mines ("marais") formant un "V" au nord de Bir-Hakeim pour en interdire l'accès à l'ennemi. Dans cette zone, qui sépare d'une vingtaine de kilomètres les Français libres au sud des Britanniques au nord, il inflige des pertes à l'ennemi.

Lorsque l'évacuation de la position est décidée pour la nuit du 10 au 11 juin 1942, il est chargé avec sa compagnie de percer à travers les lignes ennemies afin de permettre aux colonnes de blessés de passer. Recevant du général Koenig lui-même l'ordre de charger, il part à vive allure à la tête de ses hommes au cri de "en avant la Légion !". Traversant plusieurs barrages de tirs ennemis, il finit par s'effondrer, atteint d'une rafale mortelle rompant l'artère fémorale.

Jacques Beaudenom de Lamaze est inhumé au cimetière de Tobrouk.


• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 11 mai 1943
• Croix de guerre 39-45 (avec 3 citations)

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