Musée de l'ordre de la Libération
François ASTIER DE LA VIGERIE (d')

François ASTIER DE LA VIGERIE (d')

Né(e) le 07 Mars 1886 - Le Mans (72000 SARTHE FRANCE)
Décèdé(e) le 09 octobre 1956 - Paris (75000 VILLE DE PARIS FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 08 novembre 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Fils d’un polytechnicien officier d’artillerie, François d'Astier de la Vigerie est né le 7 mars 1886 au Mans (Sarthe). Ses frères Henri et Emmanuel sont également Compagnon de la Libération.

Après avoir passé tout son jeune âge au domaine du Rancay près de Châteauroux, il s'engage en octobre 1907 dans l'armée.

Après un an au 29e Régiment de dragons, il entre le 21 octobre 1908 à Saint-Cyr (promotion “Maroc”). Il en sort comme sous-lieutenant de cavalerie au 13e Régiment de dragons l'année suivante.

Lieutenant en 1911, il part en campagne le 2 août 1914 avec son régiment de cavalerie avant de passer à l'Etat-major de la 1ère Brigade de la Division du Maroc.

En décembre 1915 il entre dans l'aéronautique et part faire son apprentissage de pilote. Il obtient son brevet de pilote militaire le 16 avril 1916 avant d'effectuer des stages à Avord, Cazaux et Pau.

Affecté à l'escadrille 65, le lieutenant d'Astier de la Vigerie obtient sa première victoire en combat aérien le 15 septembre 1916 mais est blessé huit jours après et évacué sur Amiens. Commandant de l'escadrille 65, promu capitaine en avril 1917, il repart au combat.

Il crée l'escadrille de chasse 88 avec laquelle il remporte de nouvelles victoires et est de nouveau blessé. Il est cité sept fois.

Entre les deux guerres il occupe divers postes administratifs dans l'Armée de l'Air : directeur de la mission aéronautique militaire en Finlande, chef adjoint au cabinet technique, attaché de l'air à Rome. Il prend part à la campagne du Rif au Maroc et assure, de 1926 à 1929, le commandement des centres de Fez et celui du groupement d'aviation du Sud.

Il est promu lieutenant-colonel le 25 décembre 1929 et colonel le 25 septembre 1933 alors qu'il commande le 3e Régiment d'aviation puis la 3 e Brigade.

Après avoir suivi les cours du Centre d'Etudes Tactiques d'Artillerie puis du Centre des Hautes Etudes Militaire, François d'Astier de la Vigerie est promu général de brigade aérienne le 25 octobre 1936. Il commande à partir de 1937 la région aérienne d'Aix-en-Provence et devient titulaire de la chaire de l'aéronautique des HEDN puis inspecteur général des écoles.

Commandant de la zone d'opérations aériennes du Nord (Z.O.A.N.) à partir du 12 septembre 1939 comme général de corps aérien, il dirige, en mai et juin 1940, la bataille aérienne de France en liaison avec la Royal Air Force. Le 10 juin, il propose au général Vuillemin et à l'amiral Darlan de replier l'aviation en Afrique du Nord pour continuer la lutte. Le 16 juin, il est relevé de son commandement et envoyé en mission au Maroc. Il est de nouveau relevé de son commandement le 23 août 1940 pour avoir pris position en faveur de Pierre Mendès France qu'il a accueilli dans son Etat-major.

Il rentre alors en France et se mêle, dès le mois de novembre aux activités de "La Dernière Colonne", petit groupe de résistants créé par son frère Emmanuel. François d'Astier fait également en novembre 1940 deux dépositions à décharge au procès de Pierre Mendès-France.

Appelé à le rejoindre par le général de Gaulle en mai 1942, il rallie les Forces françaises libres à Londres le 18 novembre 1942. Le général François d'Astier de la Vigerie est nommé adjoint au général de Gaulle le 1er décembre 1942, et membre du Haut comité militaire.

Envoyé par le général de Gaulle à Alger du 19 au 22 décembre 1942, il a pour mission de faire le point sur la situation politique. Il y retrouve son frère Henri qui fut un des principaux responsable de la Résistance ayant permis le débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942 à Alger. François d'Astier y rencontre plusieurs personnalités dont le comte de Paris, le général Giraud et l'amiral Darlan, haut-commissaire pour l'AFN, dont il constate l'impossibilité d'obtenir son retrait volontaire.

Inspecteur général des Forces aériennes de la France libre le 15 mai 1943, il est nommé, après le départ pour Alger du général de Gaulle, le 3 juillet 1943, commandant des forces militaires françaises en Grande-Bretagne, puis commandant supérieur des troupes françaises en Grande-Bretagne, le 16 octobre.

Délégué militaire à Londres du COMIDAC, Comité d'Action en France, à partir de décembre 1943, il est notamment chargé d'étudier et de préparer la participation militaire française aux futures opérations de débarquement. Il assure la liaison avec le général Eisenhower en janvier 1944 dans la préparation des opérations offensives menées à partir de la Grande-Bretagne.

Rappelé par le général de Gaulle en avril 1944, il est remplacé par le général Koenig et passe en Afrique du Nord. Il est envoyé en mission en Espagne en juin 1944 afin de préparer le rassemblement de tous les Français mobilisables sur le sol métropolitain et de recueillir tous les éléments d'information permettant de rétablir, dès la libération, l'organisation territoriale militaire française. Sa mission étant annulée, il retourne à Londres le 20 juillet 1944.

Ayant rejoint le général de Gaulle à Paris, François d'Astier est nommé Ambassadeur de France à Rio de Janeiro le 8 novembre 1944, poste qu'il occupe jusqu'en 1946.

De retour en France après le départ du général de Gaulle en janvier 1946, il fonde avec René Capitant l'Union gaulliste et publie les Cahiers de la France Libérée.

François d'Astier de la Vigerie est décédé à Paris le 9 octobre 1956, il est inhumé au cimetière du Père Lachaise.

 

• Grand Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 8 novembre 1944
• Croix de Guerre 1914-18 (9 citations)
• Croix de Guerre des TOE (2 citations)
• Médaille de la Victoire (dite Interalliée)
• Air Force Cross (GB)
• Chevalier de l'Ordre de la Couronne avec glaives (Roumanie)
• Croix de la Rose Blanche de Finlande de 1ère classe


Publication :

• Le ciel n'était pas vide 1940, Paris, R. Julliard 1952

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