Henri Robert GAGNAIRE
Biographie
Henri Gagnaire est né le 19 janvier 1925 dans la commune rurale du Châtellier, dans le département de l’Orne. Issu d’un milieu modeste et travailleur, il s’implique très jeune dans l’activité forestière familiale, aux côtés de son frère Robert. Ensemble, ils exploitent une scierie et participent à divers chantiers forestiers, notamment autour du moulin de Vrigny, un lieu qui deviendra un centre névralgique de leur engagement dans la Résistance.
Dès 1942, en pleine occupation allemande, les deux frères ouvrent leurs portes aux réfractaires au Service du travail obligatoire (STO), leur offrant refuge et travail sur leurs chantiers. Ce premier acte de désobéissance civile marque le début de leur engagement actif contre l’ennemi. En avril 1943, Henri Gagnaire rejoint les rangs de la Résistance plus organisée, d’abord au sein du mouvement Vengeance, puis rapidement dans les Francs-tireurs et partisans (FTP), une branche armée de la résistance communiste.
Henri joue un rôle important dans l’organisation locale. Il participe à la mise en place d’un dépôt d’armes et prend part à diverses opérations clandestines. Le 17 février 1944, il est impliqué dans une tentative d’attentat contre un collaborateur local, ce qui entraîne une intensification de la surveillance allemande et précipite la chute de son réseau.
Le 4 mars 1944, alors qu’il repère un site près d’une ligne à haute tension avec son camarade Bernard Montigny, Henri est arrêté par la police française collaborant avec l’occupant. Transféré à la gendarmerie de Rânes, il est ensuite incarcéré avec plusieurs autres membres du groupe au moulin de Vrigny, où les autorités nazies procèdent à une série d’arrestations.
Jugé le 21 avril 1944 par la Feldkommandantur d’Alençon, Henri Gagnaire est condamné à mort. Le 27 avril 1944, il est fusillé à l’âge de 19 ans, aux côtés de son frère Robert et de cinq autres résistants, dans la carrière des Aulnaies, à Saint-Germain-du-Corbéis.
Comme son aîné, Henri Gagnaire est médaillé de la Résistance à titre posthume par décret du 11 juillet 1958.

