Musée de l'ordre de la Libération
Ordre de la Libération

Elisabeth Marguerite Marie MIRIBEL (DE)

ALIAS : Villars|Breteuil|Axel|Fersel|Ludovic|Sébastiani

Médaillée par décret du 31 août 1943
Date de naissance : 19 août 1915
Lieu de naissance : Commercy, 55 - Meuse, France

Biographie

Elisabeth de Miribel est née le 19 août 1915 à Commercy (Meuse). Arrière-petite-fille du maréchal de Mac-Mahon, troisième président de la République française, elle appartient à une famille de tradition catholique et militaire. 

En septembre 1939, affectée à la mission française de guerre économique, Elisabeth part pour Londres. Révoltée par la demande d’armistice du maréchal Pétain, elle refuse de rentrer en France et décide, comme beaucoup de Français de Londres, de rester en Angleterre. Son ami, Geoffroy de Courcel, alors aide de camp du général de Gaulle, la contacte pour travailler auprès du Général. C’est elle qui, le 18 juin 1940 au matin, dactylographie le manuscrit de ce qui deviendra le célèbre appel et l’acte de naissance de la France libre.

Diplomate de formation, affectée au service de l’information de la France libre, le général de Gaulle l’envoie en juillet 1940 au Canada pour préparer l’implantation d’un comité de la France libre. Élisabeth de Miribel devient responsable du service d’information français libre installé à Ottawa. Elle organise, dans le cadre de cette fonction, de nombreuses conférences et émissions de radio, rédige de multiples brochures et bulletins d’information et sillonne le pays. Durant trois ans, elle met toute son énergie au profit de la France combattante et gagne la sympathie de nombreux Canadiens. 

Par décret du 31 août 1943, elle reçoit la médaille de la Résistance française. Rappelée entre temps à Alger par le général de Gaulle, elle est la première femme à siéger à la Commission de la médaille de la Résistance française, dès septembre 1943, auprès de Claude Hettier de Boislambert. Nommée officiellement membre de cette commission par décret du 13 avril 1944, elle y restera jusqu’en 1949 lorsqu’elle décide d’entrer au Carmel. 

Femme d’action, elle part pour l’Italie en avril 1944 comme correspondante de guerre auprès de l’état-major du général Juin, puis rejoint la 2e DB pour couvrir la libération de la capitale. À l’automne 1944, elle est intégrée au cabinet du général de Gaulle en tant qu’attachée de presse.
Après un séjour de 5 ans au Carmel, elle retrouve le ministère des Affaires étrangères où elle occupe différents postes à l’étranger et termine sa carrière comme Consul général de France à Florence. Au terme d’une vie exceptionnelle au service de la France, elle décède le 29 mars 2005 à Paris.
 

Retour haut de page