Musée de l'ordre de la Libération

Lettre d'information | Décembre 2022

Chers amis de l’Ordre de la Libération,

L’année 2022 s’achève.
Dans cette dernière lettre mensuelle, diffusée ce 16 décembre et non en fin de mois comme à l’accoutumée pour permettre à l’équipe de l’Ordre de profiter de la « trêve des confiseurs », vous trouverez nos activités saillantes ainsi que la carte de vœux de l’Ordre.
Avant de tourner la page de 2022, nous vous rappelons que notre musée sera ouvert, ainsi que les musées de l’Hôtel national des Invalides (musée de l’Armée, musée des plans-reliefs, avec un billet unique), tous les jours de ces vacances scolaires à l’exception des 25 décembre et 1er janvier. Voilà une promenade familiale idéale sur les pas de notre histoire qui vous remplira d’optimisme.
Notre souhait est que vous trouviez plaisir à suivre notre lettre d’information mensuelle tout au long de la nouvelle année.
Toute l’équipe de l’Ordre vous adresse ses vœux les plus chaleureux à l’occasion de la nouvelle année au cours de laquelle nous resterons, comme toujours, à votre écoute. 

La rédaction.

Voeux de l'Ordre de la Libération

© Ordre de la Libération

L’Ordre de la Libération vous souhaite un joyeux Noël et vous adresse ses voeux les plus chaleureux pour l'année 2023. 

© Ordre de la Libération

Hommage au Compagnon Pierre Louis-Dreyfus

© Mairie de la Baule

Le 10 décembre, monsieur Franck Louvrier, maire de La Baule-Escoublac, a inauguré deux plaques commémoratives en présence du général Christian Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération, de monsieur Jean-Paul Neuville, président de l’AFCL, de monsieur Christophe Bayard, secrétaire général de la Fondation de la France libre et de monsieur François Broche, administrateur de la FFL.

La première plaque commémore les combats de Bir Hakeim, dont on célèbre le 80e anniversaire en 2022 ; la deuxième rend hommage à Pierre Louis-Dreyfus, Compagnon de la Libération, résistant puis Français libre, qui quitte la France pour rejoindre l’Angleterre en décembre 1942 et s’engage dans les Forces aériennes françaises libres.

Le maire a renommé l’espace accueillant ces deux plaques « Square de la France libre ».
L’évocation de la bat
aille de Bir-Hakeim et la biographie de Pierre Louis-Dreyfus ont été lues par des jeunes du conseil municipal jeune et du conseil des jeunes adultes.

© Mairie de la Baule
Discours du délégué national de l'Ordre
© Mairie de la Baule
Dépose de gerbe par le délégué national et monsieur Franck Louvrier, maire de La Baule-Escoublac
© Mairie de la Baule
Dévoilement des plaques par monsieur Broche, administrateur de la Fondation de la France libre et fils du Compagnon Félix Broche.
© Mairie de la Baule
Dévoilement de la plaque en hommage à Pierre-Louis Dreyfus par monsieur Jean-Paul Neuville, président de l’AFCL et fils du Compagnon Paul Neuville, le délégué national et monsieur Franck Louvrier, maire de La Baule-Escoublac.
© Mairie de la Baule

Soirée de lancement de la 2e édition du Dictionnaire des Compagnons

© Ordre de la Libération

Le 12 décembre avait lieu à l’Ordre de la Libération la soirée de lancement de la 2e édition du Dictionnaire des Compagnons de la Libération en présence de son auteur, Vladimir Trouplin. 
De
nombreux visiteurs, et notamment des familles de Compagnon de la Libération, se sont procurés l’ouvrage et n’ont pas manqué de le faire dédicacer par Vladimir Trouplin.

Si vous n'avez pas pu assister à la soirée de lancement, précommandez dès maintenant le dictionnaire sur le site des Éditions Elytis. 

Attention le tirage est très limité et définitif. 

L'ouvrage sera disponible en librairie uniquement à compter de mars 2023. 

© Musée de l'Ordre de la Libération
Discours du délégué national
© Musée de l'Ordre de la Libération
Discours de Vladimir Trouplin
© Musée de l'Ordre de la Libération
Discours de monsieur Aymeric Genty, administrateur de la SAMOL
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

Retour sur un partenariat exceptionnel

© Ordre de la Libération

Le 14 décembre, Pauline Fabry, chargée de communication à l’Ordre, est intervenue au cours d’un atelier sur les pratiques de la narration via le numérique, dans le cadre de la remise de prix de la Fondation Art Explora à l’Institut de France. Ce fut l’occasion de revenir sur les enjeux du partenariat entre l’Ordre de la Libération et le Youtubeur Nota Bene (2019-2020).

Voir ou revoir les vidéos de Nota Bene sur les Compagnons de la Libération 

Vidéo métier

© Ordre de la Libération

Retrouvez Vladimir Trouplin, conservateur du musée de l'Ordre de la Libération

Nous vous proposons d’aller à la rencontre de celles et ceux qui travaillent au sein de l’Ordre de la Libération et de son musée. Parce qu’une institution ou une entreprise sont composées d’individus aux parcours et métiers différents mais qui coopèrent au quotidien, nous vous invitons à découvrir notre équipe et les missions de chacun à travers une capsule vidéo diffusée chaque mois. Qui sait, peut-être susciteront elles des vocations ?

Voir la vidéo 

Baptême de promotion des élèves-officiers de l’École militaire des aspirants de Coëtquidan

© Saint Cyr

« Cette promotion portera le nom de général René Morel ».

Le baptême de promotion et remise des sabres aux élèves-officiers de l’École militaire des aspirants de Coëtquidan, présidé par le général d’armée Thierry Burkhard, chef d'état-major des Armées a eu lieu le 10 décembre. 

René Morel effectue une grande partie de sa carrière au sein de la Légion étrangère, plus particulièrement à la 13e Demi-brigade de Légion étrangère. Norvège, Palestine, Bir-Hakeim, Débarquement de Provence… Il sera blessé 6 fois durant la Seconde Guerre mondiale. Il termine sa carrière comme général commandant la 64e Division militaire à Dijon (1966-1968). Grand officier de la Légion d’honneur, Compagnon de la Libération - décret du 23 juin 1941, Grand croix de l'Ordre national du Mérite, Croix de guerre 1939-1945 (6 citations), Croix de guerre des TOE (2 citations)…Son parcours exemplaire guidera les élèves-officiers dans leur engagement.

L’École militaire des aspirants de Coëtquidan assure la formation initiale des officiers sous contrat encadrement, pilotes, spécialistes et de réserve.

Pour rappel, Charles Le Cocq, Compagnon de la Libération, est le parrain de la 208e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr.

 

Texte récupéré sur la page facebook de l'Académie de Saint-Cyr Coëtquidan

© Saint Cyr
© Saint Cyr
© Saint Cyr
© Saint Cyr
© Saint Cyr

Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter.

L'objet du mois par Lionel Dardenne, assistant de conservation

© Musée de l'Ordre de la Libération

Appareil photographique Kodak Retina II ayant appartenu à Claude Le Hénaff

Cet appareil américain de format 35 mm était fabriqué en Allemagne entre 1936 et 1950. Il était très apprécié pour la qualité de ses clichés et son prix abordable. Sa relative petite taille le rendait maniable et facilement transportable. Ainsi, Claude Le Hénaff utilisait cet appareil pour prendre des photographies durant les campagnes de la 1ère division française libre auxquelles il a participé, notamment au sein des bataillons de marche n°3 et n°11.

Musée de l’Ordre de la Libération
Don de Jean-Pierre Le Hénaff

Découvrez ci-dessous des photographies prises avec cet appareil. 

 

El Alamein, octobre 1942
© Musée de l’Ordre de la Libération / fonds Claude Le Hénaff
Poursuite sur El Alamein, octobre 1942
© Musée de l'Ordre de la Libération / fonds Claude Le Hénaff
Arrivée à Misrata (Libye), avril-mai 1943
© Musée de l'Ordre de la Libération / fonds Claude Le Hénaff
Motocyclette à Mareth (Tunisie), avril-mai 1943
© Musée de l'Ordre de la Libération / fonds Claude Le Hénaff
Canon camouflé, massif de l’Authion, avril 1945
© Musée de l'Ordre de la Libération / fonds Claude Le Hénaff
En position, massif de l’Authion, avril 1945
© Musée de l'Ordre de la Libération / fonds Claude Le Hénaff

L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque

Chéquier et ordre de mission de Jacques Bingen

Volontaire pour servir en France en remplacement de Jean Moulin qui a été arrêté, Jacques Bingen est déposé près de Tours à la mi-août 1943 avec un ordre de mission le désignant comme Délégué du Comité français de la Libération nationale (CFLN) en zone sud. Fin 1943, il étend son action à la zone nord et réalise un travail exceptionnel dans le cadre de l’union de la Résistance.  

Victime de la trahison d'un agent double français de l'Abwehr, il est arrêté, le 13 mai 1944, à la gare de Clermont-Ferrand.

Repris après une évasion réussie, Bingen préfère se donner volontairement la mort en avalant sa capsule de cyanure pour ne pas risquer de parler. Son corps ne sera jamais retrouvé. 

Les collections du musée de l’Ordre de la Libération comptent un certain nombre d’objets et d’archives, derniers témoignages du parcours des Compagnons avant leur disparition, à l’image de ce chéquier qui garde les traces des dernières dépenses effectuées par Jacques Bingen avant son départ pour une mission dont il ne reviendra pas.

 

Ordre de mission de Jacques Bingen, 22 juillet 1943. Don de François Thierry-Mieg.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Chéquier de Jacques Bingen. Don de François Thierry-Mieg
© Musée de l'Ordre de la Libération

La photo du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques

De gauche à droite : Edmond Louveau, Jean Jouan, Claude Hettier de Boislambert, Louis-Marie Ploix, Antoine Bissagnet, Claude Guérin et Alexandre Ter Sarkissoff. 
© Musée de l'Ordre de la Libération

Sept détenus dans la prison de Gannat (Allier), novembre-décembre 1942.

De gauche à droite : Edmond Louveau, Jean Jouan, Claude Hettier de Boislambert, Louis-Marie Ploix, Antoine Bissagnet, Claude Guérin et Alexandre Ter Sarkissoff

Cette photographie, dont on ignore l’auteur, de sept détenus « gaullistes » dans la prison de Gannat, dont cinq futurs Compagnons de la Libération, a été donnée au musée par Claude Hettier de Boislambert.

Ce dernier, Français libre de la première heure et proche du général de Gaulle, joue un rôle décisif comme adjoint du colonel Leclerc, dans le ralliement du Cameroun à la France libre. Il est fait prisonnier le 30 septembre 1940 à Dakar, comme l’administrateur des colonies Antoine Bissagnet alors qu’il tente d’appuyer depuis l’intérieur l’opération navale franco-britannique visant, en vain, à ramener l’Afrique occidentale française dans la guerre. Après une pénible détention dans les prisons de Dakar et de Bamako (Mali), Boislambert et Bissagnet sont transférés à la prison de Marseille, puis à celle de Clermont-Ferrand et ensuite à celle de Gannat. C’est là qu’ils retrouvent d’autres « dissidents » comme Edmond Louveau, administrateur supérieur de la Haute Côte d'Ivoire rallié à de Gaulle puis arrêté à Dakar, Claude Guérin, Jean Jouan et Alexandre Ter Sarkissoff, appréhendés au Maroc ils tentent de créer un réseau de renseignement de la France libre et Louis-Marie Ploix, interné pour avoir tenté de rallier l’Angleterre.

Le 2 décembre 1942, Boislambert et Bissagnet parviennent à s’en évader. Après deux mois passés clandestinement en France, en liaison avec des réseaux de renseignement et d’action, ils rejoignent Londres sur ordre du général de Gaulle, dans la nuit du 14 au 15 janvier 1943, par une opération aérienne dans la région de Clermont-Ferrand.

Claude Hettier de Boislambert est chancelier de l’Ordre de la Libération de 1962 à 1978.

© Musée de l'Ordre de la Libération

Les visites de décembre

Groupe de la mission locale
© Musée de l'Ordre de la Libération

En cette fin d’année, le service des publics a accueilli différents groupes. Parmi lesquels :

- des jeunes de la mission locale de Paris et une classe de terminale du lycée Charles Tellier de Condé-en-Normandie (Calvados) pour une visite guidée du musée centrée sur les photographies suivie d’un atelier « Photographier la guerre » animé par un reporter de guerre de l’ECPAD ;

- des élèves de troisième du collège Paul Bert (Paris 14e) pour une visite sur le thème du CNRD 2022-2023 « L’école et la Résistance. Des jours sombres aux lendemains de la Libération (1940 – 1945) » ; 

- une classe de CM2 de l’école Charles Baudelaire (Paris 12e) pour une visite autour du livret-jeu « Entre en Résistance avec les Compagnons de la Libération » ;

- des membres de la division Cohérence capacitaire de l’état-major des Armées pour une visite guidée des collections permanentes. 

 

Attente photo 

Atelier « Photographier la guerre » avec la mission locale
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite CNRD avec des 3e
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite CNRD avec des 3e
© Musée de l'Ordre de la Libération
Atelier "photographier la guerre" avec une classe de terminale du lycée Charles Tellier de Condé-en-Normandie (Calvados)
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite livret-jeu « Entre en Résistance avec les Compagnons de la Libération » 
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite livret-jeu « Entre en Résistance avec les Compagnons de la Libération » 
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite d'un groupe de la division cohérence capacitaire de l’état-major des Armées
© Musée de l'Ordre de la Libération

Rendez-vous pour les relais du champ social 

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 9 décembre a eu lieu le rendez-vous pour les relais du champ social. Lors de cette rencontre, des travailleurs sociaux d’associations ou de centres d’hébergement ont découvert les activités proposées aux publics issus du champ social. Ils ont ensuite suivi une visite du musée. Plusieurs participants ont déjà émis le souhait de revenir au musée avec un groupe.

Visite de l’inspection de l’armée de Terre

Le 9 décembre,  le général de corps d’armée Patrick Collet, chef de l’inspection de l’armée de Terre, a organisé une visite du musée au profit de son équipe.  

Nous lui avons posé la question suivante : Général, pour quelles raisons avez-vous souhaité faire visiter le musée de l’Ordre de la Libération à l’Inspection de l’armée de Terre ? 

Honorer la mémoire d’André Zirnheld.

Inhumé à Paris dans le cimetière des Batignolles, André Zirnheld a été retenu – après un long combat ! - pour donner son nom à une place parisienne. Ma participation à son inauguration au côté de M. Geoffroy Boulard, maire du 17e arrondissement de Paris, le 10 novembre 2022, a ravivé le souvenir de ce parachutiste français libre, membre du Special Air Service pendant la Seconde Guerre mondiale. Professeur de philosophie, premier officier parachutiste tué au combat, il est également l’auteur de l’extraordinaire « Prière du para » écrite en 1938. Son exemplarité nous inspire individuellement et collectivement, tant pour son action au combat que pour les valeurs qu’il partage. Son remarquable parcours revêt une connotation particulière à l’heure où la guerre est de retour sur le continent européen. André Zirnheld est l’un des premiers Compagnons de la Libération, honoré à titre posthume le 1er mai 1943.

Partager et enrichir la connaissance de notre Histoire pour mieux préparer notre avenir.

Dès lors, la visite du musée de l’Ordre de la Libération s’est imposée à mon esprit, dans le but de faire mieux connaitre à mon équipe de l’IAT cette extraordinaire cohorte de Français hors du commun. Chacun connait les Invalides et le musée de l’Armée. Peu savent que s’y cache dans une aile discrète le magnifique musée de l’Ordre de la Libération. Nous avons ainsi comblé cette lacune.

Ce métier ne se fait pas correctement sans raviver régulièrement le lien qui nous unit à nos prédécesseurs. Et le courage, comme le disait Malraux, - un autre Compagnon- « est une chose qui s’organise, qui vit et qui meurt, qu’il faut entretenir, comme les fusils ». En allant rendre hommage aux Compagnons, nous allons entretenir les forces qui sont en nous, tout simplement, conscients que notre pays peut en avoir besoin demain matin.

© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

Evolution de l’exposition permanente

Les espaces permanents d’un musée d'histoire sont conçus, en général, pour une durée de 15 à 20 ans et avec une cohérence scientifique qui rend délicate leur modification, sinon à la marge. C’est dans ces limites qu’il est possible exceptionnellement d’apporter quelques éléments nouveaux sans bouleverser les thématiques.

Certains objets, reçus en don en 2022, ont pris place en vitrine en cette fin d’année :

- la vareuse de capitaine et le poste émetteur-récepteur MKII de Pierre Rateau (dons de la famille de Pierre Rateau). La vareuse a également fait l’objet d’une restauration en vue de son installation en vitrine ;

- le bicorne de préfet de Jean Moulin (don de la famille de Jean Moulin) ;

- la médaille coloniale et la croix éthiopienne de Gaston Palewski complètent la vitrine évoquant son parcours (don de Ségolène de Pourtalès) ; 

un billet de deux Reichsmark de Dora-Mittelbau ayant appartenu à Émile Bollaert (don d’Alain Bollaert). Ce billet permet d’évoquer un aspect méconnu des camps de concentration : la présence d’un système monétaire échangeable contre des biens de consommation (nourriture, cigarettes vêtements…).

En 2022, l’amiral de Gaulle a déposé au musée 11 décorations du général de Gaulle se rapportant à l’action militaire de Charles de Gaulle avant la Seconde Guerre mondiale. Les décorations ont pris place dans deux vitrines de la salle consacrée au Général.

En parallèle, la photographie dIdrisse Doursan a été sérigraphiée sur le mur des portraits des Compagnons de la Libération à l’entrée du musée. Sur les 1 038 Compagnons de la Libération, 15 d’entre eux restent encore sans visage.

 

Mise en place de la vareuse de Pierre Rateau
© Musée de l'Ordre de la Libération
Installation du bicorne de préfet de Jean Moulin
© Musée de l'Ordre de la Libération
Ajout de la photographie d’Idrisse Doursan
© Musée de l'Ordre de la Libération
Installation des décorations du général de Gaulle
© Musée de l'Ordre de la Libération

Soirée culturelle

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 15 décembre, Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque, Margot Durand, responsable de la régie des collections et des expositions et Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques au musée de l’Ordre de la Libération, sont intervenues lors de la dernière soirée culturelle de l’année dont le thème était "Les trésors du Musée ou 5 années d’acquisitions (2018-2022)".

Cette soirée fut l’occasion de présenter de nombreux dons de photographies, d’objets et décorations comme celles du général de Gaulle et de documents originaux donnés par les familles des Compagnons de la Libération.  

Dernière cérémonie des couleurs pour le Rubis

Le 2 décembre, la dernière cérémonie des couleurs a eu lieu à bord du SNA Rubis, unité Compagnon de la Libération, dans la forme du Homet à Cherbourg.

40 ans après son arrivée à Toulon, le premier sous-marin de la série éponyme a été retiré du service actif. Trois ans après la dissolution de l’équipage bleu, c’est au tour de l’équipage rouge de changer de sous-marin : il gardera sa couleur mais passera sur la Perle, qui commencera ses essais de sortie d’IPER peu de temps après Noël.

Le remarquable bilan opérationnel de ces quarante ans de carrière fait honneur aux autres sous-marins de type « Rubis », qui continuent à mener leurs missions avec efficacité et en toute discrétion grâce à des installations en constante modernisation. Performants et toujours adaptés aux missions d’aujourd’hui, ils passent peu à peu la main aux SNA de type « Suffren », dont le dernier s’appellera… Rubis ! Quatrième sous-marin du nom, il héritera à son tour des traditions léguées par ses anciens. La plus prestigieuse est celle d’unité Compagnon de la Libération, qui distinguera son équipage par le port d’une fourragère verte.

 

© Marine Nationale

Pierrig Landrein, un vacataire au service de la médaille de la Résistance

© Ordre de la Libération

De septembre à décembre 2022, l’Ordre de la Libération a employé Pierrig Landrein afin de renforcer le service de la médaille de la Résistance française. 

Diplômé d’un master en histoire des sociétés modernes et contemporaines dans la mondialisation (université Paris Nanterre), Pierrig Landrein a contribué aux recherches historiques sur les médaillés de la Résistance française menées par l’Ordre de la Libération depuis 2021. 

« Après deux années de recherche universitaire sur un sujet de Résistance locale, continuer à travailler sur la Résistance française apparaissait pour moi comme une évidence. Être chargé de recherches historiques à l’Ordre de la Libération m’a ainsi permis de faire la jonction entre le monde universitaire et le monde du travail. De surcroit, la chancellerie de l’Ordre de la Libération offre un cadre de travail idyllique et un accès à de riches collections pour un jeune chercheur.

En travaillant sur les quelques 65 000 titulaires de la médaille de la Résistance, cela a été pour moi l’occasion de continuer à faire quelque chose qui me tient particulièrement à cœur : mettre en lumière des parcours individuels méconnus et pourtant exceptionnels. Même si enrichir cette base de données peut paraître être un travail de Pénélope, le fait de mettre sa pierre – aussi petite soit-elle – à cet édifice reste néanmoins des plus stimulants.

Cette expérience à l’Ordre de la Libération m’a permis de prendre part à un projet de recherche monumental mais pourtant nécessaire, à savoir de mettre en valeur les parcours de ces hommes et de ces femmes tout en permettant de faire avancer la recherche scientifique. »

 

Quelques informations

Le 17 novembre avait lieu dans les salons du gouverneur militaire de Paris, une soirée de gala organisée pour les œuvres de la 13e demi-brigade de Légion étrangère, dont le thème était la bataille de Bir-Hakeim.
Placé sous la présidence effective du général d’armée Thierry Burkhard, chef d’état-major des Armées, et ancien chef de corps de la « Phalange magnifique », cet événement rendait hommage à la centaine de Compagnons de la Libération ayant servi dans cette unité. Philippe Radal, président de la SAMOL, participait à cette soirée. 

Les 23 et 24 novembre se tenait dans l’amphithéâtre Austerlitz des Invalides un colloque sur Bir-Hakeim, au cours duquel François Broche, vice-président de la SAMOL, et fils du colonel Félix Broche, Compagnon de la Libération, disparu pendant cette bataille, a évoqué avec grand talent cette page glorieuse de la Seconde Guerre mondiale 

Le 12 décembre, l’Ordre de la Libération a organisé le lancement de la nouvelle édition du « Dictionnaire des Compagnons de la Libération » rédigée par Vladimir Trouplin.
La SAMOL a participé au financement de cette publication grâce à la générosité d’un de ses administrateurs.

Le 19 janvier 2023 à 19 heures, la soirée conférence du musée sera organisée par la SAMOL autour de deux thèmes : « Charles de Gaulle, jeunesse et premiers écrits » par François Broche, et « Charles de Gaulle, écrivain : œuvres méconnues ou peu connues » par Philippe Radal qui présentera à cette occasion un ouvrage qu’il a réalisé sur ce thème. 

S'inscrire à la soirée culturelle 

Soirée de gala dans les salons du gouverneur militaire de Paris
© SAMOL
Colloque sur Bir-Hakeim
© SAMOL
© SAMOL

Cérémonie de Gannat

Le 2 décembre 2022 à Gannat (Allier), une plaque a été inaugurée à l’entrée de l’ancienne prison pour commémorer le 80e anniversaire de l’évasion des Compagnons de la Libération et médaillés de la Résistance française Claude Hettier de Boislambert et Antoine Bissagnet. (voir ci-dessus, dans la rubrique « la photo du mois »).

Cette cérémonie s’est déroulée en présence de madame Valérie Hatsch, préfète de l’Allier, madame Véronique Pouzadoux, maire de Gannat, monsieur André Bidaud, vice-président au conseil départemental de l’Allier et de monsieur Baptiste Airaud, président du comité du Souvenir Français de Gannat.

Les familles de Compagnon étaient représentées par madame Claude Hettier de Boislambert, monsieur et madame Romain de Bonneval, monsieur et madame Eric Segonne, délégué AFCL pour l’Allier et pour la Nièvre, madame Monique Taillandier, déléguée AFCL pour le Puy-de-Dôme et monsieur Elie de Saint Péreuse.

Dévoilement de la plaque
© Segonne
© Segonne
Dépôt de gerbe de l'AFCL avec monsieur Elie de Saint Péreuse, madame Marie Claire Hettier de Boislambert et monsieur Eric Segonne
© Thouvenot
Madame Valérie Hatsch, préfète de l’Allier, monsieur Eric Segonne , madame Monique Taillandier et monsieur Elie Tassin de Saint Péreuse membres de l'AFCL.
© Segonne

Concours de dessin pour l'AFCL jeunes

Fort du succès de la précédente édition, l’AFCL Jeunes a réitéré l’organisation de son concours de dessin à destination des plus jeunes.

Comme l’année dernière, il s’agit d’inciter les enfants et les adolescents à connaître leur patrimoine familial et national, et mettre à l’épreuve leur créativité. 

Une occasion de mettre en lumière les Compagnons et transmettre leurs valeurs et leur mémoire.

Cette année, le thème était « Mon Compagnon ». Chacun a pu choisir un Compagnon qui l’inspirait et à qui il souhaitait rendre hommage. Il n’est pas nécessairement le Compagnon de sa famille.

De nombreux dessins, tous de grande qualité, nous sont parvenus, notamment dans la catégorie 7-10 ans. Nous remercions tous les participants et les félicitons. Il a fallu, malgré tout, faire un choix. Vous trouverez donc ci-dessous les dessins des lauréats.

Elise, 11 ans, 1er prix de la catégorie 11-14 ans

« J’ai voulu participer à ce concours afin de représenter ma famille, mon Compagnon et aussi, faire plaisir à mon grand-père. Je suis très fière d’avoir gagné !»

Clément, 8 ans, 1er prix de la catégorie 7-10 ans

« J’ai fait ce concours car je m’intéresse beaucoup à Pierre Messmer et j’ai voulu le représenter. J’aime beaucoup les histoires vraies et celle-là est très belle.»

Augustin, 13 ans, 2nfd prix de la catégorie 11-14 ans

« J’ai participé à ce concours car je trouve que c’est bien d’honorer ses ancêtres. Je connaissais déjà bien son histoire car nous en parlons souvent à la maison. Pour m’aider à faire mon dessin, je me suis replongé dans les photos et je me suis inspiré d’une photo de mon arrière-grand-oncle prise à Tel Aviv en 1941. »

© Musée de l'Ordre de la Libération
Dans la catégorie 7-10 ans : 1er prix Clément Dalmas, 8 ans, descendant du Compagnon Pierre Messmer
© AFCL Domitille Maspétiol
Dans la catégorie 7-10 ans : 2nd prix Constantin Drouault, 10 ans, descendant du Compagnon Paul Jourdier
© AFCL Domitille Maspétiol
Dans la catégorie 7-10 ans : 3e prix Manon Gourdelle, 7 ans, descendante du Compagnon Henri Rol-Tanguy
© AFCL Domitille Maspétiol
Dans la catégorie 11-14 ans : 1er prix Elise Broche, 11 ans, descendante du Compagnon Félix Broche
© AFCL Domitille Maspétiol
Dans la catégorie 11-14 ans : 2nd prix Augustin Messmer, 13 ans, descendant du Compagnon Pierre Messmer
© AFCL Domitille Maspétiol

Remise du prix littéraire de la Résistance CAR-Souvenir Français

© Ordre de la Libération

Le 8 décembre, Vladimir Trouplin était présent dans les salons de Boffrand au Sénat pour remettre le prix littéraire de la Résistance CAR-Souvenir Français. 

Comme annoncé en octobre, le prix a été décerné à Bruno Leroux pour son travail d’édition autour des Mémoires d’un chef de la Résistance. Zone Nord, Alger, Londres, Paris de Jacques Lecompte-Boinet (Éditions du Félin, 2021). La publication de ce témoignage d’un grand chef de la Résistance a été considéré par le jury comme un véritable apport à la recherche universitaire. Ce texte dense, annoté et présenté par Bruno Leroux, éclaire le parcours d’un acteur majeur de la période qui n’hésite pas à faire état des contradictions qui l’animent. 

Leroux

 

Une mention a été attribuée au Journal de guerre d’un médecin de la France Libre. Avec de Gaulle (1940-1945) de Jean Vialard-Goudou (Éditions du Félin, 2021). Il s’agit du témoignage rare et précieux d’un médecin militaire engagé dès l’été 1940 dans la France libre. L’auteur, chef du service de santé de la Brigade Koenig lors de la bataille de Bir Hakeim y a tenu, au jour le jour, un journal de 70 pages retranscrit dans le livre en complément de ses mémoires écrits entre 1940 et 1946. L’ensemble de l’ouvrage a été contextualisé par Julien Toureille, docteur en histoire.

Toureille

 

Retrouvez les évènements du mois de janvier 2023 ci-dessous :

19 janvier
Soirée culturelle

© Musée de l'Ordre de la Libération

A l’occasion de la première soirée culturelle 2023, retrouvez monsieur Philippe Radal, président de l’association des amis du musée et monsieur François Broche, fils du lieutenant-colonel Félix Broche, Compagnon de la Libération pour une conférence consacrée à « Charles de Gaulle, jeunesse et premiers écrits ».

Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !

Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :

  - Sur Zoom en visioconférence : en cliquant sur le lien suivant et en renseignant simplement votre adresse mail : https://us06web.zoom.us/j/83471574113

- Sur Facebook en live : en vous rendant sur la page Facebook de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.facebook.com/ordredelaliberation

  (Il n'est pas nécessaire d'être inscrit sur Facebook pour suivre la conférence)

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