Musée de l'ordre de la Libération

Lettre d'information | Avril 2021

Chers amis de l’Ordre de la Libération,

Les proverbes, c’est leur caractéristique, sont frappés au coin du bon sens, et il y en a un d’actualité : « à quelque chose malheur est bon ».

Outre le fait qu’il est porteur d’optimisme, il est vrai que, « nécessité faisant loi » - autre proverbe - les confinements et fermetures administratives ont amené l’équipe de l’Ordre de la Libération à accroitre son offre numérique, à développer sa réflexion de rayonnement « hors les murs », à conforter ses relations avec l’Education nationale, à tisser des liens avec de nouveaux partenaires du champ social, et à établir un partenariat avec le service national universel (SNU).
Avec pour finalité et la constante volonté que l’Ordre soit en mesure de rejouer pleinement, et encore plus, son - rôle social - auprès de la jeunesse de France, dès la levée des contraintes.
Et un trait d’humour étant le meilleur des remèdes, souvenons-nous de la docte affirmation du docteur Knock dans la pièce de Jules Romains : « La bonne santé est un état précaire qui n'annonce rien de bon ».

La rédaction.

Le président de la République s'adresse à une classe de 3e

© Emmanuel Macron

Le 18 juin dernier, à l’occasion des commémorations du 80e anniversaire de l’appel du 18 juin 1940, le président de la République s’est rendu à la chancellerie de l’Ordre de la Libération à l’invitation d’Hubert Germain, aujourd’hui dernier Compagnon de la Libération, et du délégué national.

Au cours de sa visite et à l’issue d’un entretien, Hubert Germain lui a remis un fac-similé  du manuscrit de  l’affiche « A tous les Français ». Le document original, rédigé par le général de Gaulle fin juillet 1940, appartient aux collections du musée de l’Ordre de la Libération.

Au début du mois d’avril 2021, et dans le cadre de la situation sanitaire, le président de la République était l’invité d’un cours d’histoire d’une classe de 3e en visioconférence. La Seconde Guerre mondiale étant au programme, le président a utilisé le présent d’Hubert Germain comme illustration pédagogique pour mettre en avant l’engagement et le courage des Compagnons de la Libération, qui n’ont jamais perdu espoir au cours de cette période la plus sombre de notre Histoire.

Visionner l'entrevue du président de la République avec les 3e : Cliquez ici 

Promotion Daniel Cordier des élèves conservateurs du patrimoine

© Promotion Daniel Cordier

Le 20 novembre 2020, Daniel Cordier disparaît à l’âge de 100 ans. En choisissant son nom, notre promotion a souhaité rendre hommage à cet homme engagé et passionné, dont la vie témoigne d’une indépendance d’esprit remarquable. Il a été tour à tour résistant de la première heure et secrétaire de Jean Moulin, galeriste et collectionneur, historien mais aussi mécène et généreux donateur. La liberté et la curiosité dont il a fait preuve en échappant à une vie tracée d’avance et à toute forme de spécialisation constituent pour nous, élèves conservateurs et conservatrices, une formidable source d’inspiration. En se présentant comme un amateur plutôt qu’un collectionneur, Daniel Cordier a revendiqué une approche subjective des œuvres. Soucieux de dépasser les classifications traditionnelles, il a osé mêler art contemporain et objets ethnographiques, tout en défendant des artistes à la marge. Il a également tenu à partager son regard singulier sur l’art et à rendre accessible ces œuvres au public français par la donation de sa collection au musée national d’art moderne et par un dépôt aux Abattoirs de Toulouse. Placer aujourd’hui notre promotion d’élèves conservatrices et conservateurs sous le nom de Daniel Cordier, c’est saluer une vie d’engagements et affirmer l’importance d’un héritage dont nous nous réclamons.

En savoir plus sur Daniel Cordier 

Timbre Pierre Clostermann

© La Poste

Le 6 avril, La Poste a émis un timbre à l’effigie de deux aviateurs : Pierre Clostermann, Compagnon de la Libération, à l'occasion du centenaire de sa naissance, et Claire Roman, à l’occasion des 80 ans de sa disparition.

Pour en savoir plus 

Avis de recherche

A gauche : Yves Brière et Charles Guérin à Gibraltar
© Musée de l'Ordre de la Libération

En 1945, les autorités britanniques instituèrent une série de médailles commémoratives de la Seconde Guerre mondiale destinées aux combattants ayant défendu le sol du Royaume-Uni telles que la 1939-1945 Star, l’Air Crew Europe Star, la War Medal 1939-45 et la Battle of Britain clasp (agrafe de la « Bataille d’Angleterre » qui se porte sur la War Medal).

En 2013, sur l’initiative de M. Éric Segonne, neveu de Henry Bouquillard, et avec l’aide de M. Hubert de Lisle, neveu de René Mouchotte, ces décorations furent remises à l’Ambassade de Grande-Bretagne aux familles des 13 pilotes des Forces aériennes françaises libres engagés dans la Bataille d’Angleterre (10 juillet-30 octobre 1940) qui ne les avaient pas encore reçues.

 Pour deux d’entre eux, médaillés de la Résistance française, Yves Brière et Charles Guérin, il ne fut pas possible de retrouver des ayant-droits. Huit ans plus tard, nous tentons de nouveau cette recherche afin de pouvoir remettre ces décorations aux deux familles.

 Yves Brière né le 12 août 1919 - Le Loroux-Bottereau (44). Brevet de pilote militaire n° 26949 du 17 mars 1939 obtenu comme soldat. Evadé d'Oran vers Casablanca puis l'Angleterre en juillet 1940. Affecté au 232 Squadron le 14 septembre 1940. Muté au 615 Squadron en décembre 1940, l’adjudant Yves Brière a été porté disparu au cours d’une opération aérienne le 13 mai 1941.

 Charles Guérin, né le 9 aout 1916 - Paris 14e. Brevet de pilote militaire n° 25413 du 31 octobre 1936. Evadé d'Oran vers Gibraltar puis l'Angleterre en juillet 1940. Affecté au 232 Squadron le 14 septembre. Muté au 615 Squadron en décembre, le sous-lieutenant Charles Guérin sera porté disparu en mer au large de l’Irlande en opérations aériennes le 3 mai 1941.

 

Merci de nous communiquer toute information relative à la famille de l'un d'entre eux à contact@ordredelaliberation.f

 

 

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1939-1945 Star avec agrafe "Battle of Britain", Air Crew Europe Star et War Medal 1939-45 de René Mouchotte.
Don de Nicole Morillon, Elisabeth Dubin et Marie-Dominique de Lisle

 

Deux nouvelles histoires sur Instagram

© Musée de l'Ordre de la Libération

Dans la dernière lettre d'information nous vous présentions un nouveau concept mis en place sur le compte Instagram de l'Ordre de la Libération, les "Histoires de Compagnons". 

Ce mois-ci retrouvez en story٭ permanente deux nouvelles histoires sur des Compagnons de la Libération : Pierre-Henri Clostermann, as de l'aviation et l'incroyable évasion d'André Devigny.

Pour visionner ces stories il est nécessaire d'avoir un compte Instagram. N'hésitez pas à en créer un pour suivre l'Ordre sur ce réseau social :

cliquez ici 

٭Terminologie utilisée sur Instagram

devigny

 

Mise en ligne d'un article sur la fourragère

Si vous souhaitez en savoir davantage sur l’histoire de la création de la fourragère de l'Ordre de la Libération et de son attribution aux unités militaires, retrouvez un article très complet de Cyrille Cardona, membre de la SAMOL, en cliquant sur le bouton ci-dessous 

Lire l'article 

Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter.

L'objet du mois par Lionel Dardenne, assistant de conservation

© Musée de l'Ordre de la Libération

Avis allemand d’exécution de cinquante otages, 21 octobre 1941 

L’attentat ayant provoqué la mort du Feldkommandant de la Loire-Inférieure, le lieutenant-colonel Karl Hotz, le 20 octobre 1941 à Nantes, entraîne une féroce répression de la part des autorités allemandes. Hitler exige l’application du décret Keitel du 16 septembre 1941 et du code des otages de la Wehrmacht du 28 septembre de la même année, qui stipulent que pour un soldat allemand, ce serait entre 50 et 100 otages, choisis dans les milieux communistes et résistants, qui seraient fusillés..
Afin de porter à la connaissance de la population française l’étendue de la répression résultant de l’attentat, une affiche bilingue en lettres noires sur fond cramoisi est imprimée et placardée sur les murs : elle annonce l’exécution de 50 otages, la possible exécution de 50 autres, et une récompense de 15 millions de francs pour ceux qui contribuent à la découverte des coupables. Finalement, 48 otages sont exécutés le 22 octobre : 16 au champ de tir du Bêle près de Nantes, 5 au Mont-Valérien, et 27 dans la carrière de la Sablière à Châteaubriant. Deux des trois responsables de l’attentat sont arrêtés puis fusillés au Mont-Valérien le 17 avril 1942.

Don de la Société des amis du musée de l’Ordre de la Libération
N° d’inv. 2021.1.1

© Musée de l'Ordre de la Libération

L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque

Recto de la lettre
© Musée de l'Ordre de la Libération

Dernière lettre écrite par Robert Marchand à la prison de la Santé de Paris le 22 août 1942

Sous l’Occupation, les condamnés à mort et les otages désignés pour être fusillés avaient généralement la possibilité d’écrire une dernière lettre d’adieu, soumise à la censure et remise aux familles plusieurs jours après l’exécution.

Interné à la prison de la Santé à Paris, le Compagnon de la Libération Robert Marchand est condamné à mort le 7 août 1942 par le tribunal militaire du Gross Paris. "Heureux d'avoir fait son devoir", il écrit sa dernière lettre à ses parents le 22 août 1942, jour de son exécution au stand de tir de Balard. Ces mots touchants, écrits avec la conscience qu'ils seront les derniers, mêlent excuses, amour et fierté. 

Tous les condamnés à mort n'ont pas eu le droit d’écrire une dernière lettre. Certains ont ainsi dû ruser pour faire parvenir clandestinement une missive à leur famille. A l’image du Compagnon Martial Brigouleix qui écrira depuis le Fort de Romainville sur un morceau de papier hygiénique en septembre 1943. La lettre parviendra à la famille par l’intermédiaire d’un employé de la blanchisserie, extérieure au Fort de Romainville, qui la mettra sous enveloppe affranchie.

Reflet des valeurs communes qui pouvaient animer les résistants, certaines lettres seront publiées dans la presse clandestine pendant la guerre. Un premier recueil paraitra notamment à Londres dès 1944.  D’autres seront lues au micro de Radio Londres, comme les célèbres lettres de Guy Môquet et du Compagnon Henri Fertet.

 

Don de Claude Frescura

 

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Verso de la lettre 

 

La photo du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques

© Musée de l'Ordre de la Libération

Tunisie, 1943, le général Leclerc à sa table de travail.

Un Compagnon de la Libération en photographie un autre.
Claude Hettier de Boislambert immortalise le général Leclerc pendant la campagne de Tunisie de 1943. Il présente un « Leclerc » moins formel, écrivant sur son bureau de campagne en pleine nature. Ce visuel peut renvoyer à la situation actuelle au cours de laquelle beaucoup d’entre nous sont obligés de s’inventer un espace de travail plus ou moins agréable. Et celui présenté par Claude Hettier de Boislambert nous invite à la sérénité, en dépit de la réalité violente de la guerre.

Claude Hettier de Boislambert a été chancelier de l’Ordre de la Libération de 1962 à 1978.

© Musée de l’Ordre de la Libération / Fonds Hettier de Boislambert.

© Musée de l'Ordre de la Libération

Fermés mais présents au musée pour le récolement des œuvres

Les objets sont inspectés dans la salle de récolement, et les informations vérifiées sur le logiciel de gestion des collections
© Musée de l'Ordre de la Libération

Malgré la fermeture du musée au public depuis plusieurs mois, de nombreuses actions en lien avec les collections se poursuivent. Les équipes de la conservation continuent le récolement des œuvres conservées en réserves (le récolement des collections permanentes ayant eu lieu avant la réouverture du musée en 2015).

Les opérations de récolement actuelles se concentrent sur les objets rangés dans la salle de réserve n°1 (objets métalliques comme des casques ou des insignes, objets en cuir ou en toile, des armes…). Le récolement permet de vérifier la localisation et l’état sanitaire des collections, les informations inscrites dans l’inventaire et de revoir au besoin leur conditionnement.

Chaque objet est ainsi sorti de la réserve et transporté vers la salle de récolement. A partir du logiciel de gestion des collections (qui contient les données correspondantes à chaque œuvre), l’équipe les inspecte minutieusement pour vérifier les dimensions, les matériaux, les inscriptions ou les marquages… Cet examen permet de compléter les informations contenues sur le logiciel. Des prises de vues des objets sont ensuite effectuées à des fins documentaires.

Une fois le récolement terminé, l’objet retourne en réserve. L’objectif est de réaliser le récolement des six salles de réserves du musée. Celui de la première salle devrait être achevé dans le courant de l’année 2021.

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Après les prises de vues, les objets sont emballés avec des matériaux spécifiques, rangés dans des bacs avant d’être ramenés en réserves

 

Soirée culturelle webinaire "Deux regards, deux destins : André Bollier et Gabriel de Sairigné"

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le jeudi 15 avril dernier à l'occasion d'une soirée des amis du musée, Catherine de Sairigné et Vianney Bollier ont présenté leur père respectif, Gabriel de Sairigné et André Bollier, Compagnons de la Libération, à travers deux témoignages émouvants. 

Nous avons souhaité leur donner la parole à l'issue de la conférence : 

 "Je suis très reconnaissante à l’Ordre de la Libération et à la SAMOL de m’avoir permis d'évoquer la mémoire de mon père, et d’avoir tenté de lui donner chair, de le rendre vivant, au-delà de son destin exemplaire. C’est important pour moi qu’il ne reste pas une image d’Epinal mais une personne qui a vécu, qui a choisi, qui a su s’engager, pour la liberté, pour son pays. J’ai maintenant plus du double de son âge, cela m’impressionne, et cette occasion de me replonger dans sa vie brêve mais si intense et si forte pour moi, m’a rappelée à quel point il a compté dans ma vie.
Ce n’était pas très facile de parler devant un écran plutôt que devant un auditoire, mais je suis heureuse que nous ayions pu le faire, avec Vianney, malgré tout ! Merci !"

Catherine de Sairigné 

"Je suis très heureux que la grande famille de l’Ordre de la Libération soit toujours aussi vivante et dynamique. Elle m’a accompagné depuis mon enfance et m’a aidé à construire mon image de mon père que je n’ai pas connu.
Cette conférence en duo avec Catherine de Sairigné m’a fait découvrir le parcours exemplaire de son père et a mis en lumière pour tous, la diversité de l’engagement des Compagnons.

Cela a été pour moi un moment de partage émouvant et je souhaite que d’autres descendants de Compagnons viennent bientôt la poursuivre."

Vianney Bollier 

 

Vous pouvez voir ou revoir la conférence ici 

© Musée de l'Ordre de la Libération
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Les collectivités territoriales et civiles médaillées de la Résistance française 

Il y a 75 ans, par décret des 24 et 25 avril 1946, la médaille de la Résistance française était décernée à plusieurs collectivités territoriales et civiles pour leur contribution à la Résistance et à la Libération.

 

Caen, médaillée de la Résistance française avec rosette

Malgré sa proximité avec les plages du débarquement, Caen n’est entièrement libérée que le 19 juillet 1944. La population subit les bombardements alliés particulièrement destructeurs et la ville est rasée aux trois-quarts. On dénombre 2 000 morts et des milliers de blessées à l’issue des combats de la libération de la ville. Alors que les Alliés prennent pied sur les côtes normandes, les nazis fusillent froidement 70 à 80 résistants détenus à la maison d’arrêt.

Caniac-du-Causse, médaillée de la Résistance française avec rosette

Dès juillet 1942, Caniac héberge des Alsaciens-Lorrains ayant refusé l’enrôlement dans la Wehrmacht. En 1943, les bois de Caniac abritent un des premiers maquis du Lot. Les habitants soutiennent les maquisards qui effectuent des missions de renseignement sur les déplacements de la Wehrmacht, tout en suivant une instruction militaire. Prévenus d’une attaque imminente des troupes allemandes le 25 février 1944, les maquisards échappent à l’ennemi et se replient. Le lendemain, en représailles, 300 Allemands investissent le village et procèdent à de nombreuses arrestations.

Montceau-les-Mines 

Montceau-les-Mines est un centre actif de sabotage et de renseignement. Les mineurs, appelés aussi les « gueules noires », distribuent des tracts se mettent en grève et rejoignent le maquis. Formant un tiers des effectifs des combattants de la région, ils participent à plusieurs combats sanglants entre juin et septembre 1944 contre les Allemands en retraite. Le 6 septembre, avec un groupe de parachutistes SAS, ils contraignent près de 700 Allemands à déposer les armes avant d’accueillir deux jours plus tard les éléments avancés de la Première armée française.

Territoire de la Nouvelle-Calédonie 

Sous la pression de ses habitants, la Nouvelle-Calédonie se rallie à la France libre le 19 septembre 1940. Située au large des côtes australiennes, l’île joue un rôle stratégique pour les Américains en guerre dans le Pacifique. Des dizaines de milliers de soldats alliés, des civils, des armes et autre matériel stationnent ou transitent en Nouvelle-Calédonie. Elle fournit en outre, avec le bataillon du Pacifique, une unité qui se distingue dans les combats de la France libre.

Le corps urbain des gardiens de la Paix de la ville de Nice 

Dès l'année 1942, un groupe de résistants se crée au sein du corps urbain des gardiens de la paix de Nice en lien avec le réseau de renseignements Ajax. Ses membres viennent en aide aux Juifs et résistants traqués et aux réfractaires au STO. Ils jouent un rôle important lors des combats de la Libération, fin août 1944, en occupant la préfecture et la mairie avec l'aide de FFI.

Les religieuses de l’ordre du Très Saint Sauveur dites Sœurs de Niederbronn, collectivité médaillée de la Résistance française avec rosette

Durant l’Occupation, en Alsace annexée, la communauté des sœurs de Niederbronn a fait preuve de patriotisme en organisant une véritable entreprise de passages clandestins et d’aide aux prisonniers évadés en les hébergeant et en les conduisant jusqu'à la frontière.

Les Scouts routiers Clan Guy de Larigaudie de Belfort 

Le clan scout de Belfort est très actif dans la Résistance : renseignement, liaison, distribution de tracts et de journaux clandestins. Dès le début de 1944, il contribue à la réception des parachutages d’armes près de Belfort, transportant le matériel parachuté. Après le 6 juin 1944, de nombreux scouts-routiers rejoignent les maquis et participent aux violents combats autour de Belfort pendant cinq semaines en novembre 1944. 11 des 24 scouts du Clan tombent au combat. Une plaque à la citadelle de Belfort rappelle leur sacrifice. 

L’école militaire préparatoire technique de Tulle, médaillée de la Résistance française avec rosette

La majorité des personnels de l’école a mis en œuvre, sous l’Occupation, une instruction technique des élèves orientée plus spécialement vers la formation de spécialistes avertis, susceptibles de jouer un rôle actif et efficace dans la libération du territoire. En 1943 et 1944, la plupart des cadres et de nombreux élèves rejoignent l'Armée d'Afrique ou les organisations de Résistance. Au terme des représailles exercées par la division SS Das Reich à Tulle le 9 juin 1944, on compte 17 morts et 33 déportés parmi le personnel de l'Ecole qui, par ailleurs, déplore 20 tués dans les combats de la Libération.

Caen
Caniac-du-Causse
© Musée de l'Ordre de la Libération
Montceau-les-Mines
© Musée de l'Ordre de la Libération
Territoire de la Nouvelle-Calédonie 
© Musée de l'Ordre de la Libération
Le corps urbain des gardiens de la Paix de la ville de Nice 
© Nice
Les religieuses de l’ordre du Très Saint Sauveur dites Sœurs de Niederbronn
© Les religieuses de l’ordre du Très Saint Sauveur
Les Scouts routiers Clan Guy de Larigaudie de Belfort
© Les Scouts routiers Clan Guy de Larigaudie de Belfort
Remise de la médaille sur le fanion des Scouts routiers Clan Guy de Larigaudie de Belfort
L’école militaire préparatoire technique de Tulle

L’Oscar du meilleur court métrage documentaire revient au film « Colette » !

© Musée de l'Ordre de la Libération

Colette, âgée de 92 ans, nous guide sur les traces de son grand-frère, Jean-Pierre Catherine, médaillé de la Résistance mort en déportation, dans un court métrage documentaire récompensé le 25 avril par un Oscar.

Jean-Pierre Catherine, né le 12 mars 1926 à Norrey-en-Bessin dans le Calvados, est un jeune homme brillant. Elève officier de la Marine marchande, il entre en résistance début 1941 en formant un petit groupe avec des camarades avant de rejoindre le mouvement Front national. Il commence par la diffusion de tracts, puis par du transport d’armes pour alimenter les autres groupes du Calvados. Entre temps, il participe à divers sabotages contre l’occupant notamment à la destruction de véhicules ennemies et de lignes téléphoniques. Il n’a que 17 ans lorsqu’il est arrêté en juin 1943 dans sa classe. Interné successivement à Caen, Fresnes et Romainville, il est déporté en novembre 1943 en Allemagne. Interné dans plusieurs camps successivement,  il meurt à Nordhausen, kommando du camp de Dora le 22 mars 1945 à l’âge de 19 ans. Par décret du 29 novembre 1958, il recevra à titre posthume la médaille militaire, la croix de guerre avec palme et la médaille de la Résistance française.

Pour voir le court métrage cliquez ici 

 

JP Catherine
Jean-Pierre Catherine - © Collection Colette Marin 

 

L'Ordre de la Libération à travers les timbres

© Musée de l'Ordre de la Libération

Très étroitement associée à l’émission du timbre commémorant le 80e anniversaire de l’Ordre de la Libération le 16 novembre 2020, la Société des amis du musée (SAMOL) a souhaité éditer une plaquette présentant les documents philatéliques relatifs à l’Ordre de la Libération.

Il a semblé judicieux de présenter les deux timbres précédemment dédiés à l’Ordre, celui du 17 novembre 1960 pour son 20e anniversaire et celui du 17 juin 1974 pour son 30e anniversaire.

On sait que l’inscription d’un projet de timbre au programme philatélique officiel résulte d’une procédure longue (deux ans minimum) et très sélective (50 propositions retenues sur plus d’un millier de demandes…).

C’est le ministre de l’Economie, auquel est rattachée La Poste, qui est destinataire de la demande, et qui la transmet pour avis consultatif à la commission des programmes philatéliques : cette dernière se réunit deux fois par an sous la présidence du PDG de la Poste.

Dans la foulée, le directeur général des entreprises du ministère propose au ministre une sélection qui, après validation, fait l’objet dans sa version définitive de deux arrêtés annuels au Journal officiel qui constituent le programme officiel de l’année n+2.

Les philatélistes – qui représentent le plus grand nombre de collectionneurs en France- sont friands des documents émis à l’occasion du lancement d’un timbre : enveloppes premier jour avec le tampon utilisé uniquement la veille du jour officiel de la parution du timbre (plusieurs modèles peuvent être édités), planches, etc…

Gageons que le support émis par la SAMOL, qui sera adressé à tous ses membres, constituera un document de référence pour tous ceux qui s’intéressent à l’Ordre de la Libération, et permettra aux philatélistes à travers ces timbres de connaître plus intimement l’Ordre, son histoire, et les valeurs qu’il porte.

Lire la brochure : Cliquez ici

Appel à candidatures - délégué départemental AFCL

© Ordre de la Libération

Une des priorités de l’AFCL est de poursuivre le développement et de renforcer l’animation de son réseau de délégués départementaux (en métropole et outremer). Dans ce but, un appel à candidatures est lancé pour que notre association soit représentée dans les 54 départements français non pourvus de délégué à ce jour.

Cet engagement dans les territoires, avec un maillage de plus en plus serré, permet de faire connaitre l’AFCL en nouant et en entretenant des relations avec, entre autres, les autorités civiles et militaires, les élus locaux, les associations mémorielles et les familles de Compagnon résidant dans le département. La principale mission du délégué AFCL est de prendre toute initiative pour honorer la mémoire des Compagnons (colloque, projection, exposition, plaque et stèle mémorielles, interventions auprès des jeunes…).

Il peut aussi représenter le délégué national de l’Ordre lors de cérémonies locales (dépôt de gerbe, allocution…)

Les actions de ce réseau contribuent au rayonnement de l’AFCL mais aussi de l’Ordre de la Libération, orphelin de ses Compagnons, en régions.

Vous pouvez adresser votre candidature à l’adresse suivante : presidentafcl@numericable.fr . Elle sera examinée par le conseil d’administration de l’AFCL

Merci de votre engagement

 

Jean-Paul Neuville
Président

Retrouvez ici la liste des départements français sans délégué départemental AFCL 

01 Ain

02 Aisne

03 Allier

04 Alpes-de-Haute-Provence

05 Hautes-Alpes

07 Ardèche

08 Ardennes

09 Ariège

10 Aube

15 Cantal

19 Corrèze

2A Corse-du-Sud

2B Haute-Corse

24 Dordogne

25 Doubs

26 Drôme

32 Gers

34 Hérault

36 Indre

37 Indre-et-Loire

38 Isère

39 Jura

42 Loire

43 Haute-Loire

47 Lot-et-Garonne

48 Lozère

50 Manche

51 Marne

52 Haute-Marne

53 Mayenne

54 Meurthe-et-Moselle

55 Meuse

57 Moselle

58 Nièvre

59 Nord

60 Oise

65 Hautes-Pyrénées

69 Rhône

70 Haute-Saône

71 Saône-et-Loire

75 Paris

76 Seine-Maritime

77 Seine-et-Marne

83 Var

85 Vendée

87 Haute-Vienne

88 Vosges

89 Yonne

90 Territoire de Belfort

93 Seine-St-Denis

94 Val-de-Marne

973 Guyane

974 La Réunion

976 Mayotte

Prolongement et développement du partenariat avec Cultures du Cœur

Première visite pour culture du cœur au musée de l'Ordre de la Libération en janvier 2019
© Musée de l'Ordre de la Libération

L’association Cultures du Cœur favorise l’insertion des plus démunis par l’accès à la culture, aux sports et aux loisirs. Depuis 2019, l’Ordre de la Libération s’est rapproché de l’association en proposant un accès gratuit au musée et aux actions culturelles, notamment les visites théâtralisées. Dans le cadre du développement des publics issus du champ social, ce partenariat a été renforcé. Le musée accueille désormais gratuitement tous les relais sociaux de Cultures du Cœur pour des visites et des ateliers.

Retrouvez les évènements du mois de mai 2021 ci-dessous :

20 mai 2021 Soirée culturelle webinaire

© Grand Angle

Le jeudi 20 mai à 19h, retrouvez Jean-Yves le Naour, scénariste de plusieurs des bandes-dessinées de la série " Les Compagnons de la Libération" des éditions Grand Angle pour une conférence co-animée par Vladimir Trouplin, conservateur du musée de l'Ordre. 

2 solutions pour visionner cette conférence en ligne le jour même :
- Sur Zoom en visioconférence : en copiant/collant le lien suivant et en renseignant simplement votre adresse mail : https://zoom.us/j/94776442452 

- Sur Facebook en live : en vous rendant sur la page Facebook de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.facebook.com/ordredelaliberation 
( Il n'est pas nécessaire d'être inscrit sur Facebook pour suivre la conférence) 

 

27 mai 2021 Journée nationale de la Résistance

Ce 27 mai marquera la 8e année de commémoration de la journée nationale de la Résistance en France. 

Vladimir Trouplin se rendra à Grenoble pour faire une conférence sur les Femmes Compagnons de la Libération

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