Musée de l'ordre de la Libération
Robert MARCHAND

Robert MARCHAND

ALIAS : Froment

Né(e) le 06 Février 1915 - Fontenay-aux-Roses (92260 HAUTS-DE-SEINE FRANCE)
Décèdé(e) le 22 août 1942 - Paris (75015 VILLE DE PARIS FRANCE)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 20 Janvier 1946
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Froment

Fils de commerçants, Robert Marchand est né le 6 février 1915 à Fontenay aux Roses (Seine).

Passionné de peinture, il fait sa scolarité au lycée Lakanal à Sceaux, et intègre l'Ecole des Beaux-arts à 17 ans.

En 1934, il est diplômé de l'Ecole Art et publicité de Paris. Sympathisant communiste, il est, à partir de 1936, professeur de dessin à Gentilly et à Paris et artiste peintre.

Mobilisé en 1939, dans un Régiment de Dragons motorisés, il est deux fois cité au cours de la campagne.

Après sa démobilisation, il rentre à Paris, dans le 14e arrondissement, rue Daguerre, où se trouve son atelier qui est aussi son logement. En 1941, par une connaissance d'avant-guerre, il entre en contact avec l'Organisation spéciale du Parti communiste qu'il intègre rapidement. A partir d'août 1941, il s'engage dans la lutte armée contre l'occupant et participe à des attaques et des sabotages dans le XXe et le XVIe arrondissements.

Aidé par son épouse Célina, qui est son agent de liaison, il opère également dans le XIVe arrondissement. A son actif s'inscrivent successivement les attaques à main armée du café de l'Océan, avenue du Maine, d'un poste de garde de la Porte d'Orléans, d'un soldat allemand boulevard de Vaugirard, d'un local de la Cité universitaire occupé par des soldats allemands...

C'est son groupe qui fait ensuite sauter un train de munitions à Versailles et abat des officiers nazis rue de la Gaité.

Le 16 avril 1942, sur des indications données par un délateur, il est arrêté près de Denfert-Rochereau par la police française. Son épouse est elle-même internée et, après avoir connu plusieurs camps et prisons, elle est libérée le 12 août 1944. Robert Marchand est conduit à la préfecture de police où il est torturé sauvagement par la brigade spéciale (BS2). On lui lacère les pieds que l'on brûle ensuite au briquet et à la lampe à souder. Mais il ne parle pas. Il est alors frappé pendant des heures à coup de nerf de bœuf et il reste deux jours les mains liées dans le dos. Il ne parle toujours pas.

Transféré à la prison de la Santé, Robert Marchand est livré aux Allemands. Le 7 août 1942, il est condamné à mort par le tribunal militaire du Gross Paris. Au terme de quatre mois d'une pénible détention, il est fusillé le 22 août 1942, au stand de tir de Balard à Paris. Il est inhumé à Gentilly (Val de Marne).

Robert Marchand est nommé à titre posthume commandant des Francs-tireurs et partisans (FTP).

 

• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 janvier 1946
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 1939-1945
• Médaille de la Résistance

Retour haut de page