Musée de l'ordre de la Libération
Jacques MOUCHEL-BLAISOT

Jacques MOUCHEL-BLAISOT

ALIAS : Jacques Baudienville

Né(e) le 22 juin 1920 - Cherbourg (50100 MANCHE FRANCE)
Décèdé(e) le 14 juillet 1990 - Paris (75005 VILLE DE PARIS FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 07 Mars 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Jacques Baudienville

Jacques Mouchel-Blaisot est né le 22 juin 1920 à Cherbourg (Manche). Son père était administrateur de biens.

Il est étudiant en philosophie puis en droit et travaille dans l'édition, lorsque, le 14 juin 1940, la capitale est investie par les Allemands. Refusant cette occupation, il part dès le lendemain, à bicyclette, vers le sud de la Loire.

Trois jours plus tard, à Nantes il rencontre par hasard son oncle, Camille Blaisot, député et ancien ministre, qui tente de rejoindre le gouvernement à Bordeaux pour l'inciter à reprendre la lutte. Il sera déporté à Dachau.

Continuant sa route, Jacques Mouchel-Blaisot fait la connaissance de Michel Carage. Ils partagent le même idéal.

Ensemble, ils gagnent la Gironde, qu'ils traversent en barque pendant un violent bombardement et accostent au Verdon. Ils parviennent à embarquer sur le cargo Cap El Hank qui doit appareiller pour le Maroc. A bord, ils persuadent le commandant de se rendre en Angleterre où ils débarquent à Falmouth le 23 juin 1940.

Engagé aux Forces françaises libres le 1er juillet 1940, Jacques Mouchel-Blaisot est affecté au 1er Bataillon de Chasseurs avant de suivre le peloton d'élèves aspirants de Camberley.

Aspirant, il embarque à Liverpool, le 1er octobre 1941, pour la Syrie où il est affecté au 1er Bataillon de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE) comme commandant le peloton d'automitrailleuses.

En avril 1942, il fait mouvement sur l'Egypte et franchit la frontière libyenne puis participe à la retraite sur El Alamein le 30 avril. Blessé de plusieurs balles à Fukka, le 27 juin, il est évacué sur l'hôpital français d'Alexandrie puis sur l'hôpital militaire de Beyrouth. Il rejoint ensuite son unité pour participer aux combats d'El Alamein en octobre 1942.

Il est nommé sous lieutenant le 25 décembre 1942.

Jacques Mouchel-Blaisot fait mouvement sur la Tunisie et est de nouveau blessé, le 11 mai 1943, au Djebel Garci où, en dépit d'un feu intense d'artillerie et d'armes automatiques ennemies, il protégeait le repli de ses hommes. Il est évacué sur l'hôpital de Rabat et retrouve le 1er BLE le 1er septembre 1943.

Il débarque ensuite à Naples, le 20 avril 1944, et participe avec la 1ère Division française libre à l'offensive sur le Garigliano. Il est blessé une nouvelle fois à Pontecorvo le 21 mai 1944 en commandant le premier peloton de sa compagnie : il tire à courte distance, sous un violent feu de tirs ennemis, et permet ainsi le repli de son unité ne quittant sa position qu'au dernier moment. Après un nouveau séjour de deux mois à l'hôpital de Rabat, il rejoint la 13e DBLE en Italie.

Jacques Mouchel-Blaisot débarque en Provence, à Cavalaire, le 16 août 1944, et prend part aux opérations de libération de la Provence et de la vallée du Rhône.

Il est nommé lieutenant à titre temporaire le 25 septembre 1944. Son unité fait mouvement sur Bordeaux le 14 décembre 1944 pour être intégrée aux Forces françaises de l'Ouest avant d'être rappelée précipitamment sur le front d'Alsace.

La 1ère DFL est maintenant rattachée à la 1ère Armée française et Jacques Mouchel-Blaisot est dirigé vers Lunéville où une fois encore son courage est remarqué lors d'une attaque ennemie. Le 13 janvier 1945, à Herbsheim, il prend une part prépondérante au succès des opérations. Il se distingue également lors de la prise du village de Illhausern, le 23 janvier ; il repousse courageusement les chars ennemis et insuffle un magnifique esprit de résistance à sa section, capturant plusieurs dizaines de prisonniers et un matériel important d'armes automatiques. Le 27 janvier, il défend la tête de pont sur le Blind, en face du village de Grussenheim, et repousse dans les mêmes conditions une violente contre-attaque ennemie appuyée par des chars, alors que le feu meurtrier de l'artillerie et de l'infanterie ennemie avait mis hors de combat plus de la moitié de sa section.

Il termine la guerre dans le sud des Alpes et en Italie en mai 1945.

Démobilisé en décembre 1945, capitaine de réserve, Jacques Mouchel-Blaisot poursuit des études au Conservatoire des Arts et Métiers puis à l'Institut international des Droits de l'Homme. Il devient ensuite chef d'entreprise dans la fabrication de textiles.

Membre de l'Association pour la Fidélité à la Pensée de René Cassin.

Jacques Mouchel-Blaisot est décédé à Paris le 14 juillet 1990. Il est inhumé au cimetière des Moitiers-d'Allonne dans la Manche.

• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 7 mars 1945
• Croix de guerre 1939-1945 (4 citations)
• Médaille des Blessés
• Médaille coloniale, agrafes "Libye", "Tunisie"
• Officier du Nicham Iftikar

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