Musée de l'ordre de la Libération
François GOUSSAULT

François GOUSSAULT

Né(e) le 27 Mai 1909 - Allonnes (72700 SARTHE FRANCE)
Décèdé(e) le 11 septembre 1984 - Nantes (44000 LOIRE-ATLANTIQUE FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 28 Mai 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

François Goussault est né le 27 mai 1909 à Allonnes dans la Sarthe dans une famille d'officiers.

Il fait ses études secondaires au collège des Jésuites Sainte-Croix du Mans.

Passionné par l 'aviation, il passe son brevet de pilote et s'engage dans l'armée de l'air et est breveté pilote d'avion en août 1929.

Affecté dans la chasse, il est promu sergent en septembre 1930. Il est en poste à Strasbourg et à Saint-Cyr (où il fait la connaissance du capitaine Philippe de Hauteclocque).

Promu sous-lieutenant en septembre 1936, François Goussault est affecté, sur sa demande, en Afrique équatoriale française en novembre 1938 avec le grade de lieutenant.

C'est à Brazzaville que le surprend la déclaration de guerre. Désireux de combattre, le lieutenant Goussault demande son rapatriement en métropole mais il est maintenu sur place. Commandant de l'escadrille de Douala au Cameroun au moment de l'armistice, il est chargé de la défense des côtes et effectue de nombreuses liaisons entre Douala, Pointe-Noire et Brazzaville.

François Goussault n'accepte pas la défaite ; à Douala, le 27 août 1940, il accueille le commandant Leclerc, envoyé de la France Libre, et prend une part active au ralliement du Cameroun, ce qui lui vaudra d'être condamné à mort par contumace par le tribunal de Riom en avril 1941.

De septembre à décembre 1940, il est chargé d'une mission d'inspection des terrains d'aviation d'AEF en vue de leur aménagement ou de leur déclassement.

En février 1941, il obtient de faire partie d'une escadrille, le Groupe de Bombardement n° 2 (GB 2), qui doit rejoindre les forces aériennes britanniques au Moyen-Orient. Envoyé en stage de transformation à Ismaïlia en Egypte, le capitaine François Goussault est qualifié en 15 jours comme pilote de bombardier Blenheim. De retour dans son unité, il devient pilote sur Glenn-Martin et prend part à la campagne de Libye.

Après la campagne de Syrie, il participe à la mise sur pied, en octobre 1941, du Groupe de bombardement n° 1 "Lorraine". Le groupe, composé des escadrilles "Metz" et "Nancy" est placé sous le commandement du commandant Corniglion-Molinier puis du lieutenant-colonel Pijeaud. Le capitaine Goussault reçoit le commandement de l'escadrille "Nancy" et effectue 31 missions de guerre en Libye dans les difficiles conditions du combat dans le désert.

Il quitte l'escadrille le 4 juin 1942 pour accompagner, en qualité d'aide de camp, le général Valin en inspection à Brazzaville avant de rentrer avec ce dernier en Grande-Bretagne. Il occupe ensuite les fonctions de chef du 2e bureau de l'Etat-major des FAFL.

Tombé malade en octobre 1943, le commandant Goussault doit prendre un long repos avant de retrouver le Groupe Lorraine reformé en Angleterre. En avril 1944, il succède à Michel Fourquet, comme commandant adjoint du groupe sur le front occidental et effectue 13 missions aériennes sur les territoires occupés.

En novembre 1944, le commandant Goussault est affecté à l'Etat-major des Forces aériennes françaises en Grande-Bretagne et effectue de nombreux stages dans les écoles de la Royal Air Force, afin de préparer pour l'après-guerre, la réforme des écoles de l'Air en France.

Après la guerre, il est officier de liaison à la délégation de la RAF à Bordeaux puis à l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris. Breveté de l'école de guerre de la RAF, il est affecté à Paris, à l'Ecole militaire, à la Direction des Etudes.

Lieutenant-colonel en novembre 1947, il quitte l'armée en 1950 et représente ensuite en France une firme d'aviation civil britannique

François Goussault est décédé le 11 septembre 1984 à Nantes. Il est inhumé à Allonnes.


• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret 28 mai 1945
• Croix de guerre 39/45 (3 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafe "Libye"
• Médaille des Services Volontaires dans la France libre

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