Musée de l'ordre de la Libération
Charles GONARD

Charles GONARD

ALIAS : Morlot

Né(e) le 11 octobre 1921 - Paris (75006 VILLE DE PARIS FRANCE)
Décèdé(e) le 12 juin 2016 - Vence (06140 ALPES-MARITIMES FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 17 novembre 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Morlot

Charles Gonard est né le 11 octobre 1921 à Paris. Son père, polytechnicien, était ingénieur civil des mines.

Encore lycéen au moment de la guerre, il souhaite s'engager en octobre 1939, mais une pleurésie l'en empêche. A peine remis, il tente de partir pour l'Angleterre à la suite de l'Appel du général de Gaulle, mais les mauvaises communications l'empêchent d'arriver à temps pour embarquer.

Revenu à Lyon après l'évacuation de la ville par les Allemands, il forme un noyau gaulliste au sein de son lycée.

Parti à Marseille pour préparer l'École Coloniale et sa première année de droit, il prend contact, en novembre 1941, avec le mouvement de résistance Combat et devient agent de liaison chargé de la propagande et de la diffusion (tracts, journaux clandestins).

En octobre 1942, à Paris, où il poursuit ses études, il contacte tour à tour plusieurs petits groupes de résistance, dont le Front National Universitaire et Ceux de la Résistance (CDLR).

Quelques mois plus tard, il échoue dans une nouvelle tentative pour rejoindre les Forces françaises libres par l'Espagne.

Après plusieurs autres tentatives infructueuses, Charles Gonard, alias Morlot, est mis en contact avec Serge Ravanel, organisateur des groupes francs des Mouvements unis de Résistance (MUR).

Il est alors envoyé à Marseille pour y organiser les groupes francs de la Région R 2. Il monte des groupes, sur les six départements de la Région, qui réalisent de nombreuses opérations dont il organise et dirige personnellement les plus importantes.

Ces groupes ont ainsi principalement à leur actif des opérations contre les usines de Saint-Auban, de Peille et de l'Argentières, la destruction des principaux relais de lignes à haute tension des Hautes-Alpes et Basses-Alpes, des coupures de voies dans le Vaucluse, l'interception d'un train militaire allemand, des sabotages de locomotives à Veynes et Avignon, des exécutions de traîtres, l'attaque de la Gestapo de Gap, et la préparation de la destruction des autoclaves de l'usine de Gardanne.

En février 1944, Charles Gonard quitte Marseille pour Paris, où il est chargé de former les groupes francs nationaux des FFI qui dépendent du COMAC et de l'État-major national. Parmi leurs opérations, il dirige personnellement la destruction par incendie du fichier Service du Travail Obligatoire (STO) de Versailles ainsi que l'attaque à la grenade du repaire de la bande collaborationniste de François Spirito, au café de l'hôtel Printania rue Fontaine; il est également à l'origine de l'évasion de Jean-Pierre Levy, chef de Franc-Tireur, et de l'exécution de Philippe Henriot, secrétaire d'État à l'Information et à la Propagande du gouvernement Laval le 28 juin 1944.

Le troisième jour de l'insurrection parisienne, il est blessé en attaquant un convoi de camions allemands. Charles Gonard termine la guerre avec le grade de lieutenant-colonel FFI.

Après un séjour de plus de deux ans en Indochine, comme capitaine de réserve d'infanterie coloniale, il entre dans l'industrie, tour à tour à Strasbourg, à Paris, puis pendant 28 ans au Maroc.

Il est nommé membre du conseil de l'ordre de la Libération par décret du 16 mars 1995.

Charles Gonard est décédé à Vence dans les Alpes-Maritimes le 12 juin 2016.


•Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette

 

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