Musée de l'ordre de la Libération
Paul BATIMENT

Paul BATIMENT

Né(e) le 07 octobre 1920 - Strasbourg (67000 BAS-RHIN FRANCE)
Décèdé(e) le 01 novembre 1944 - Moyen (54118 MEURTHE-ET-MOSELLE FRANCE)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 07 juillet 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Paul Batiment est né le 7 octobre 1920 à Strasbourg.

Il se refuse dès son plus jeune âge à apprendre l'allemand.

Il prépare Saint-Cyr, refuse de rejoindre l'Alsace après l'armistice et s'embarque le 21 juin 1940 à Saint-Jean-de-Luz sur un bateau polonais, le Batory, à destination de l'Angleterre où il rallie les Forces françaises libres le 1er juillet 1940.

Affecté au Bataillon de chasseurs puis au peloton d'élèves aspirants à Camberley, il est classé dans les premiers de sa promotion.

Envoyé en AEF en juin 1941, d'abord à Brazzaville (Congo) puis à Fort Lamy (Tchad), il est versé dans le cadre des officiers méharistes. Sous les ordres du général Leclerc, il sert dans les rangs de la 12e Compagnie du Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST).

Après une magnifique campagne de Tunisie, où le 24 mars 1943 il repousse à coups de grenade une attaque allemande contre son groupe de mortiers, il stationne en Tripolitaine, en Algérie puis au Maroc où se constitue la 2e Division Blindée du général Leclerc.

Promu au grade de lieutenant le 25 juin 1943 et affecté au Régiment de marche du Tchad (RMT), Paul Batiment débarque en Normandie avec la 2e DB le 1er août 1944.

A la tête de la 1ère section de la 6e compagnie du 2e bataillon du RMT, il prend part à la campagne de Normandie puis est cité à nouveau pour son attitude lors de la bataille de Paris, lorsque, à la tête de ses hommes, le 25 août sur le pont de Sèvres, il détruit 15 camions, tue 75 allemands et fait 150 prisonniers.

Le 1er novembre 1944, dans le village d’Herbéviller, dans le cadre de la bataille de Baccarat, avec sa section et un peloton de chars, il commence d'exécuter sa mission sous un tir violent et ajusté d'artillerie ennemie. Son char est touché par une arme ennemie; blessé une première fois, il continue à donner ses ordres calmement, refusant qu'on l'emmène. Blessé à nouveau, il est amené par ses hommes au poste médical de Moyen (Meurthe-et-Moselle) avant de succomber à ses blessures. Il a été inhumé à Moyen.


• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 7 juillet 1945
• Croix de Guerre 1939-45 (3 citations)
• Médaille des Blessés
• Médaille Coloniale avec Agrafes "AFL", "Fezzan-Tripolitaine", "Tunisie"
• Military Cross (GB)

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