Musée de l'ordre de la Libération
Jean DEVÉ

Jean DEVÉ

ALIAS : Dewey

Né(e) le 04 Février 1897 - Brest (29200 FINISTERE FRANCE)
Décèdé(e) le 11 juin 1942 - Bir-Hakeim (LIBYE)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 11 Mai 1943
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Dewey

Fils de marin, Jean Devé est né à Brest, le 4 février 1897.

Titulaire du certificat d'études pratiques industrielles, il s'engage à 17 ans et demi en août 1914 au 1er Régiment de dragons et participe aux combats de la Grande Guerre. Passé dans l'artillerie en 1916, il est démobilisé en septembre 1919.

Rendu à la vie civile, il est employé comme mécanicien avant d'entrer dans les chemins de fer en 1923 comme piqueur de travaux successivement à Blain (Loire-Atlantique), Versailles, Cholet en 1930.

En 1936, il devient chef de district à la gare de Villedieu les Poêles dans la Manche.

Passionné d'aviation, il obtient son brevet de pilote civil et, en 1922, passe, dans la réserve, dans l'aviation de chasse.

Il profite de ses moments de liberté pour perfectionner son pilotage dans le civil et dans ses périodes de réserve.

Mobilisé en septembre 1939 comme lieutenant, il est trop âgé pour servir comme pilote et reçoit une affectation spéciale dans les chemins de fer de campagne. Deux jours après l'armistice de juin 1940, il n'hésite pas, malgré son âge, refusant la défaite, à rejoindre le général de Gaulle à Londres pour poursuivre la lutte.

Engagé dans les Forces françaises libres, sous le nom de Dewey, il reçoit un emploi dans un état-major mais demande rapidement une mutation à la Légion étrangère.

Affecté comme lieutenant, chef de section, à la 13e Demi-brigade de Légion étrangère, il prend part à l'expédition de Dakar en septembre 1940. Il participe ensuite à la campagne d'Erythrée, où il s'empare d'une batterie de montagne et démine la voie ferrée de Massaoua à Asmara sur 80 kilomètres. Se servant de ses qualités professionnelles, il ne tarde pas à ouvrir la ligne aux automotrices franco-britanniques, transportant hommes et équipement. Lors de la prise de Massaoua, il s'empare, avec six hommes, d'un nid de mitrailleuses servi par vingt Italiens.

Jean Dewey prend part ensuite à la campagne de Syrie en juin 1941 et aux opérations en Libye avec la 1ère Brigade française libre du général Koenig.

Il commande à Bir-Hakeim la section des chenillettes Bren Carriers de la 9e Compagnie du 3e Bataillon de la 13e DBLE. Du 25 mai au 5 juin 1942, il multiplie les patrouilles au nord de la position.

La section des chenillettes Bren Carriers du lieutenant Dewey est chargée, dans la nuit du 10 au 11 juin 1942, lors de la sortie de vive force de la position de Bir-Hakeim, d'ouvrir la voie aux convois d'ambulances.

Jean Dewey se distingue à cette occasion en chargeant lui-même à trois reprises des mitrailleuses ennemies échelonnées qui gênent le convoi des blessés. Il passe les trois échelons mais il est tué sur le coup en recevant de plein fouet un obus antichar.

Rapatrié en France après la guerre, son corps est inhumé au cimetière de Brest Saint Martin.

• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 11 mai 1943
• Croix de Guerre 39/45 avec palme

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