Musée de l'ordre de la Libération
Gabriel THIERRY

Gabriel THIERRY

ALIAS : Château - Marcel Mismer - Monnier - Morin

Né(e) le 11 août 1896 - Chaumont (52000 HAUTE-MARNE FRANCE)
Décèdé(e) le 07 août 1972 - Troyes (10000 AUBE FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 20 Janvier 1946
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : "Château" - "Marcel Mismer" - Monnier - Morin

Fils de cheminot, Gabriel Thierry est né le 12 août 1896 à Chaumont en Haute-Marne.

Après une brillante guerre de 1914 à 1918 au cours de laquelle il est blessé en juin 1918 dans l'Aisne, quatre fois cité et fait Chevalier de la Légion d'Honneur, il devient lui-même employé des Chemins de fer.

Mobilisé en 1939 comme lieutenant d'Infanterie il entend l'appel du général de Gaulle le 18 juin 1940 avant d'être démobilisé le 10 août. Il entreprend alors de grouper autour de lui des gens sûrs décidés à poursuivre la lutte et fonde un réseau de réseau de renseignements et de sabotage.

Le réseau, rattaché plus tard à l'Organisation civile et militaire (OCM) puis à "Résistance-fer" entreprend aussitôt la lutte contre l'occupant dans la région de Châlons-sur-Marne.

L'organisation agit principalement sur le réseau ferré dont Gabriel Thierry, devenu sous-inspecteur au PC Traction SNCF de Troyes, connaît parfaitement toutes les ressources.

A partir de l'hiver 1941-1942, Gabriel Thierry fournit des renseignements sur les transports militaires allemands. Il est alors immatriculé dans les Forces françaises combattantes sous le pseudonyme de "Château".

En 1943, dans la nuit du 3 au 4 juillet, avec le commandant Benoît (ou Germain) de l'Intelligence Service, il organise un sabotage de machines à Troyes qui aboutit à la destruction partielle de 13 locomotives. La Gestapo, qui a réussi à déterminer le rôle de Gabriel Thierry dans cette affaire, tente de l'arrêter le 3 août 1943. Il parvient à s'enfuir et à gagner Paris sous le nom de Marcel Mismer.

Le 12 août 1943, il entre au mouvement de résistance "Libération-nord" comme chef du Service de sabotages ferroviaires. Sa responsabilité porte sur 40 départements de l'ex-zone Nord où il constitue des équipes de sabotage dans bon nombre de localités.

Le 30 novembre 1943, la première opération concertée a lieu simultanément à Chalons S/Marne, Saint-Dizier, Conflans, Nancy et obtient pour résultat l'endommagement et la destruction de 35 machines. Les attentats contre les machines se succèdent ensuite jusqu'en mai 1944 portant sur 130 locomotives.

Parallèlement, Gabriel Thierry organise ou réorganise les forces de "Libération-nord" dans l'Aube, la Marne, la Haute-Marne, les Ardennes, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort où il est connu sous le nom de "Marcel".

Il est ensuite désigné comme président du Comité départemental de Libération clandestin de l'Aube.

Le 25 mai 1944, il rejoint l'Aube, constitue des maquis et, le 10 juin, met deux compagnies armées au service du chef départemental FFI ; il réorganise le service "Résistance-Fer" du département et le 7 juin, commande une série de 210 sabotages aboutissant à la mise hors service de la quasi totalité des voies ferrées de la région.

Le 25 août 1944, il dirige l'insurrection à Troyes et le 26 s'installe à la Préfecture où le préfet peut se présenter le lendemain.

Après la libération, il est président du CDL de l'Aube et, élu maire de Sainte-Savine de 1944 à 1971.

Membre du Parti socialiste, il est également conseiller général du 2e canton de Troyes puis devient PDG adjoint du journal Libération-Champagne de Troyes.

Gabriel Thierry est décédé le 7 août 1972 des suites d'une longue maladie au Centre hospitalier de Troyes. Il a été inhumé à Sainte-Savine.


• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 janvier 1946
• Croix de Guerre 14/18 (4 citations)
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille de la Résistance
• Croix du Combattant Volontaire
• Officier du Mérite Combattant
• King's Medal For Courage (GB)

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