Musée de l'ordre de la Libération
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Jules GUIHARD

Médaillé à titre posthume par décret du 07 juillet 2025
Date de naissance : 18 Janvier 1893
Lieu de naissance : Combourg, 35 - Ille-et-Vilaine, France

Biographie

Né le 18 janvier 1893 à Combourg (Ille-et-Vilaine), Jules Guihard exerce la profession de mécanicien. Mobilisé en 1914, il est blessé au front en 1915. Après la guerre, il ouvre un garage de réparations automobiles à Combourg puis devient stockiste Renault. 

Selon l’attestation délivrée en octobre 1951 par Louis Pietri, responsable départemental du Front national (FN) et des Francs-tireurs et partisans (FTP), Jules Guihard a rejoint le groupe Front national de Combourg en janvier 1943. Au sein de ce groupe, il participe à la diffusion de tracts et de journaux clandestins. Il apporte son aide aux réfractaires en leur procurant fausses cartes d’identité, titres d’alimentation et refuges. Il participe également à l’organisation d’un groupe de combat auquel il fournit du matériel de sabotage, fabriquant lui-même des clés pour déboulonner les rails. 

A la suite d’une dénonciation, Jules Guihard est arrêté à son domicile de Combourg par le service de police anti-communiste (SPAC) le 26 novembre 1943. Interné à la prison Jacques Cartier de Rennes (écrou numéro 289), il est transféré à la prison de Vitré le 29 décembre 1943. Le 30 avril 1944, les FTP du commandant Pietri attaquent la prison et libèrent 47 résistants dont Jules Guihard. 

Le 1er mai 1944, Jules Guihard et plusieurs évadés sont repris par des gendarmes français près de Liffré et incarcérés à la prison d’Angers. De là, ils sont transférés en autocar vers le camp de transit de Compiègne-Royallieu, le 16 juin 1944. Jules Guihard y reçoit le matricule 41284. 

Le 2 juillet 1944, il est déporté à Dachau par le convoi surnommé « train de la Mort » du fait du grand nombre de morts durant le trajet vers Dachau (536 décès). Etant mécanicien, il est affecté le 20 juillet 1944 à l’usine BMW du Kommando Allach, usine spécialisée dans la fabrication de moteurs d’avions de combat. Le 26 janvier 1945, considéré par l’Arbeitseinsatzführer (chef SS du camp de travail d’Allach) comme inapte au travail, Jules Guihard est renvoyé au camp de Dachau. Entré à l’infirmerie le 8 février 1945, il succombe à une septicémie le 22 février 1945. 

Son épouse, Claire, mourra de chagrin le 17 mars 1947 à l’âge de 47 ans. 

Homologué au titre du groupe FN – FTP de Combourg pour la période du 1er mai au 20 novembre 1943, titulaire de la mention « Mort pour la France », les titres de combattant volontaire de la Résistance et de déporté résistant lui sont attribués par l’ONaCVG le 17 décembre 2024. La médaille de la Résistance lui est décernée à titre posthume par décret du 8 juillet 2025.

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