Musée de l'ordre de la Libération
Collection familiale

Germain RECORDS

Médaillé à titre posthume par décret du 07 juillet 2025
Date de naissance : 04 juin 1914
Lieu de naissance : Graulhet, 81 - Tarn, France

Biographie

Fils de Firmin Records, mégissier, et de son épouse Maria Vialas, Germain Records nait le 4 juin 1914 à Graulhet (Tarn). Le 20 janvier 1939, à Graulhet, il épouse Élise Bonsirven, avec laquelle il a un fils, Robert. 

Germain Records est mobilisé du 2 septembre 1939 au 25 juin 1940. 

Après avoir effectué en 1943 et au début de l’année 1944, diverses missions de liaison et de diffusion de propagande, Germain Records rejoint en mars 1944 le maquis de Vabre (Tarn). Après avoir suivi un peloton d’instruction, il est nommé sergent-chef avec la fonction de chef de section le 1er avril 1944.

Implanté dans les monts de Lacaune, au sud-est du département, ce maquis de l’Armée secrète (AS), créé en 1943, est animé par un industriel protestant Guy de Rouville , alias « Pol-Roux », et son épouse Odile. Devenu le secteur CFL (Corps franc de libération) 10 du Tarn, ce maquis a la particularité d’avoir été animé par des protestants et d’avoir compté parmi ses membres de nombreux Juifs, souvent des Éclaireurs israëlites, exfiltrés par les filières protestantes dans les montagnes du sud-est du Tarn. Mais le maquis accueille aussi de nombreux Tarnais issu des couches populaires, catholiques, agnostiques ou athées, dont Germain Records. Au début du mois de juin, il était cantonné à Saint-Jean-de-Trivisy (Tarn), commune limitrophe de Vabre. 

Le 7 juin 1944, Germain Records et cinq autres maquisards de Vabre se portent volontaires pour une mission de récupération d’armes dans le Lot. Leur camion accompagne la voiture de deux cadres de la R 4 venus de Toulouse (Haute-Garonne), Louis Pélissier alias « Carton » adjoint au délégué militaire régional de la R 4 et Jean Cressot alias « Chénier » responsable adjoint des maquis de la R 4. 

Près de Saint-Céré (Lot), les occupants des deux véhicules rencontrent un convoi allemand partiellement blindé de la 2e division SS Das Reich. Cinq occupants du camion parviennent à prendre la fuite et à se cacher. Germain Records qui, au cours d’une halte, était monté à bord de l’automobile, ainsi que Louis Pélissier et Jean Cressot sont capturés. Pélissier et Records sont fusillés au bas de la route de Saint-Laurent-les-Tours et Cressot à un kilomètre de là, au lieu-dit Beaune, dans le territoire de la commune voisine de Saint-Laurent-les-Tours, très proche de Saint-Céré. Dans le rapport fait par les hommes de Pélissier, il est indiqué : « Chaque homme fut placé à tour de rôle à vingt mètres de l'hôpital et faisant face à ce dernier sur la route de Saint-Laurent. Le capitaine, crânement, défiant l'ennemi comme une force que rien ne peut abattre reçut la décharge de douze mitraillettes et s'écroula » . 

Germain Records a été homologué au titre du maquis de Vabre pour la période du 1er mars au 8 juin 1944, date son arrestation et de son exécution. Le grade d’assimilation de sergent-chef lui a été attribué le 21 février 1947. Le 17 juin 2004, l’Amicale des maquis de Vabre a rendu un hommage particulier à Germain Records, son premier mort. Guy de Rouville alias « Pol-Roux », le chef du maquis, a remis à cette occasion à Robert Records, fils de Germain, la médaille commémorative de la guerre de 1939-1945. 

Le nom de Germain Records (orthographié « Record ») figure sur le monument aux morts de Graulhet et sur la plaque érigée à Saint-Céré (Lot) en mémoire de l’exécution sommaire, le 8 juin 1944, des trois résistants. Les titres de combattant volontaire de la Résistance et d’interné résistant lui ont été décernés à titre posthume par l’ONaCVG le 19 mars 2025. La médaille de la Résistance française lui a été conférée à titre posthume par décret du 8 juillet 2025.

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