Edwige CAMUS
Biographie
Edwige Lions est née le 24 octobre 1906 à Paris, où son père est directeur de la papeterie Bargeon. Elle séjourne en vacances chez ses grands-parents, à Tonnerre (Yonne), où elle fréquente Henri Camus. Il l’épouse en 1925 et reprend l’affaire familiale tonnerroise, tandis qu’elle devient infirmière de la Croix-Rouge, travaillant avec le docteur Quénée de l’hôpital de Tonnerre. En mai 1939, Henri est mobilisé et la laisse seule à Tonnerre où elle se consacre aux blessés du bombardement du 5 juin 1940. De retour d’exode, elle réussit à sauver sa propriété de Maison Rouge de l’occupation allemande.
A la fin de l’année 1943, Henri Camus est porté à la tête de la cellule de parachutage Suzon du réseau F2. Cette lourde responsabilité l’amène à solliciter l’aide de sa femme, qui devient rapidement son bras droit. Edwige Camus met ses enfants en pension pour l’année scolaire et s’occupe d’abord de l’aspect matériel. A l’automne 1943, elle assure l’hébergement de l’ancien chef de F2, Léon Sliwinski et de son épouse Wladislava Sliwinska, qu’elle fait passer pour sa cousine polonaise. L’officier Bernard Semmerling s’y ajoute en février 1944 et est présenté comme le nouveau jardinier.
Au début de l’année 1944, Edwige Camus s’implique davantage dans la cellule Suzon et devient l’agent « Jasmin ». Si elle ne participe pas aux opérations nocturnes, elle aide à leur préparation et joue le rôle de courrier et d’agent de liaison. Elle fait passer des messages à la boîte aux lettres tonnerroise Guillot, et en transmet elle-même à Paris. Elle s’y rend plusieurs fois en train pour livrer des quartz (cristaux préréglés sur une fréquence d’émission radio).
Décédée en 1971, Edwige Camus était titulaire de la médaille de la Résistance par décret du 6 septembre 1945.

