
Clément BEAUD
Biographie
Né le 26 avril 1917 à Saint-Christophe-sur-Dolaison (Haute-Loire), Clément Marius Beaud est incorporé le 15 octobre 1936 au 372e régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée (RALVF) à Châlons-sur-Marne. Renvoyé dans ses foyers le 15 octobre 1938 avec le grade de brigadier, il est rappelé le 26 mars 1939 puis démobilisé le 18 juillet 1940. Le 16 mars 1942, il intègre les services de police en qualité de gardien de la paix au corps urbain du Puy-en-Velay (Haute-Loire).
En septembre 1943, il rejoint un groupe de huit policiers qui, sous l’impulsion du commissaire Robert Brie , s’engage dans la Résistance. Il devient alors agent de liaison et de renseignement pour les Mouvements unis de Résistance (MUR). Alors même qu’il est fonctionnaire, il refuse de servir aveuglément l’Etat français. Par son action et celles de ses collègues engagés dans la Résistance, il évite à plusieurs reprises des tragédies en avertissant des personnes recherchées par la police ou la Gestapo.
Le 19 août 1944, Clément Beaud fait partie de la quarantaine de policiers qui encerclent la garnison allemande stationnée à la caserne du Puy. Un tir de mortier allemand cible la position où il se trouve boulevard Gambetta. Clément Beaud est tué à son poste de combat ; il laisse une veuve enceinte.
Le certificat d’appartenance aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) délivré à son nom, en mars 1948, atteste qu’il a servi du 15 juin 1944 au 19 août 1944 au sein du groupe Lafayette des FFI de Haute-Loire. L’attestation délivrée le 6 juin 1947 par son supérieur, Pierre Perre, chef du groupe Lafayette, mentionne une présence à compter du 15 septembre 1943.
Clément Beaud n’est pas inconnu au commissariat du Puy, puisque son portrait, tout comme celui de son collègue Gabin Savanier, mort dans les mêmes circonstances, trône à l’entrée du bâtiment. Tous les ans, une cérémonie leur rend hommage en présence des familles. Sa fille conserve le casque métallique que portait son père au moment de son décès, et sur lequel on voit distinctement l’orifice laissé par l’un de ces éclats d’obus au moment de l’impact.
78 ans après son décès, le titre de Combattant volontaire de la Résistance lui est décerné à titre posthume par l’ONaCVG le 26 janvier 2023.
Par décret du président de la République du 30 septembre 2024, la médaille de la Résistance française est décernée à titre posthume à Clément Beaud.