Musée de l'ordre de la Libération

Lettre d'information | Février 2021

Chers amis de l’Ordre de la Libération,

Alors oui, bien évidemment, nous aurions préféré, durant ces vacances scolaires, que nos couloirs bruissent de conversations familiales et soient parcourus d’enfants s’émerveillant devant les vitrines. C’est la raison pour laquelle nous avions, grâce à l’obligeance de nos prêteurs, prolongé notre exposition temporaire « 1940! Paroles de rebelles », jusqu’à fin février.
Mais c’est ainsi… et contre mauvaise fortune nous faisons bon cœur, et comme tout un chacun, nous nous adaptons. Et nous en profitons pour accroître nos offres digitales, culturelles et d’informations, afin que vous puissiez continuer à nous suivre autrement.
Aussi vous pouvez, en allant sur le site web de l’Ordre, visiter virtuellement l’exposition commentée par les commissaires, et en y retrouvant plusieurs minutes de témoignages des Compagnons. Vous pouvez, également désormais suivre, en direct ou en rediffusion, nos conférences sur vos écrans et nous nous attelons à produire une visite virtuelle de l’ensemble du musée.
Mais nous nous préparons aussi activement à la reprise, en continuant à établir des liens avec les municipalités au profit des scolaires de nos territoires, en accompagnant nos jeunes compatriotes dans la préparation du concours national de la Résistance et de la déportation, en nous impliquant dans le champ social et en maintenant, bien sûr en format très réduit, nos cérémonies de commémoration. C’est ce que nous vous relatons dans cette lettre.
« Le caractère, vertu des temps difficiles » affirmait le grand maître de l’Ordre de la Libération.
Alors "sursum corda".

La rédaction.

78e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française

De gauche à droite : commissaire à la Flamme, Maurice Bleicher, général Christian Baptiste, Gérard Gronfier, Pascal Blanchetier et le général François Compain.
© Ordre de la Libération

A l’occasion du 78e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française, le délégué national de l’Ordre de la Libération a ravivé la Flamme sous l’Arc de Triomphe avec l’association des communes et collectivités médaillées de la Résistance française (AN2CMRF) et l’association nationale des descendants des médaillés de la Résistance française (ANDMRF).

En raison du couvre-feu, ce ravivage a eu lieu à une heure avancée et en comité restreint.

 

 

 

 

Dépôt de gerbe par Maurice Bleicher, vice-président de l’ANDMRF
© Ordre de la Libération
Ravivage de la Flamme par le général Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération avec Gérard Gronfier, 1er adjoint de la ville de Montceau-les-Mines
© Ordre de la Libération
Dépôt de gerbe par le général Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération accompagné de Maguelone, arrière-petite-fille du Compagnon Jacques Pâris de Bollardière, également médaillé de la Résistance française.
© Ordre de la Libération
Le général Baptiste avec le drapeau de la médaille de la Résistance française porté par le colonel (h) Hugues Goudon de Lalande.
© Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération

La communauté de communes des Forêts du Perche

Echange de parapheurs entre Xavier Nicolas, président de la communauté de communes des Forets du Perche, maire de Senonches et le général Baptiste en compagnie du sous-préfet de Dreux.
© Senonches

Le samedi 13 février, le délégué national à signé une convention avec 15 communes de la Forêt du Perche dans le but notamment d’accueillir au musée les scolaires de ces municipalités et de leur présenter les parcours des Compagnons et médaillés de la Résistance.

Signature de la convention entre les 15 maires des communes et le délégué national
© Senonches
Discours de Xavier Nicolas, président de la communauté de communes des Forets du Perche, maire de Senonches.
© Senonches
© Senonches
© Senonches
Au premier rang, de gauche à droite : quatre jeunes Senonchois, Axel David, Laure Moreau, Zoé Bossenec et Hugo Carrier. Au deuxième rang: derrière les enfants, Xavier Luquet, sous-préfet de Dreux, Xavier Nicolas, président de la communauté de communes des Forets du Perche et maire de Senonches, général Christian Baptiste, Jean-Paul Neuville., puis les 14 autres maires de l’intercommunalité et le maire de Lèves.
© Senonches

La Fondation de la Résistance

Gilles Pierre Levy, président de la Fondation de la Résistance, Victor Convert, directeur général de la Fondation de la Résistance et le délégué national de l'Ordre de la Libération.
© Ordre de la Libération

Le vendredi 26 février, l'Ordre de la Libération et la Fondation de la Résistance ont signé une convention de partenariat. 

Cette convention à pour objet de concrétiser l'ambition commune des parties de perpétuer l'histoire et la mémoire de la contribution des Compagnons de la Libération et médaillés de la Résistance française à l'oeuvre de la libération de la France. 

 

Compagnons de la Libération sans portrait

© Musée de l'Ordre de la Libération

Aidez-nous à retrouver les portraits des 17 Compagnons de la Libération pour lesquels nous n’avons aucune image.
 

Certains sont nés à côté de chez vous, ont fait leurs études dans les mêmes établissements que vous… et vous pouvez aider l'Ordre de la Libération à retrouver une photographie ou tout document qui pourrait enrichir la biographie de nos héros.

Pour ces 17 Compagnons, l'Ordre de la Libération possède un dossier recelant quelques éléments biographiques qui peuvent vous aider à retrouver une piste...

Voir la liste des Compagnons sans portrait 

Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter.

L'objet du mois par Lionel Dardenne, assistant de conservation

© Musée de l'Ordre de la Libération

Couteau pliant britannique ayant appartenu à François Jacob

Le couteau pliant Jack knife était le couteau de dotation de l’armée britannique. Ce modèle de 1940 fabriqué à Sheffield a appartenu à François Jacob (futur chancelier de l’Ordre de la Libération), étudiant en médecine engagé dans la France libre le 1er juillet 1940, d’abord affecté au Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad puis au 13e bataillon médical de la 2e DB. Les couteaux de dotation ont toujours reflété les besoins et la culture des armées qui les utilisaient (présence ou non d’ouvre boite, tire-bouchon, scie, etc.). Le Jack knife s’inscrivait dans la vocation maritime des forces armées britanniques. Il possédait un poinçon qui servait d’épissoir pour nouer les cordages ou les câbles métalliques. La réputation de percer les blindages qu’avait cet outil chez les Français libres qui en furent dotés valut à ce couteau le surnom « d’Anti-tank».

 Musée de l’Ordre de la Libération
Don de François Jacob
N° d’inventaire : N1188.3

En savoir plus sur le Compagnon 

L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque

Dessin réalisé par André Boyer le 20 mai 1915, à l’âge de 7 ans. Don de Bernard Boyer.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Dessin et lettre d'André Boyer enfant, et futur Compagnon de la Libération

Témoignage unique et émouvant, ce dessin réalisé en mai 1915 laisse apparaitre la perception qu’a le jeune André Boyer d’un conflit qui mobilise son père, et oblige ce dernier à quitter son foyer. Fernand Boyer, aide-major de 1ère classe, est ainsi représenté conduisant son ambulance n°2 au côté de la 155ème division.

Pendant cette guerre, André Boyer échangera également de nombreux courriers avec son père. Il partage ainsi avec lui, son quotidien, ses inquiétudes, mais également, comme le montre cette lettre, la grande fierté qu’il éprouve d’être le fils d’un père qui participe courageusement à la lutte contre l’ennemi allemand.

Illustrant divers aspects de la vie pendant le premier grand conflit du XXème siècle, de l'horreur du combat et l'angoisse de la mort des proches, en passant par la contrainte ou l’absence du père, ces productions donnent la parole aux enfants, longtemps oubliés de l’Histoire.

A travers ces documents, le poids moral de la Grande Guerre et l’engagement de son père apparaissent ainsi comme des éléments particulièrement marquants, ayant pu contribué au propre engagement dans la Résistance d’André Boyer en 1941.  

En savoir plus sur le Compagnon 

 

lettre boyer
Lettre d’André Boyer adressée à son père.
Don de Bernard Boyer

 

La photo du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques

Lucie Manhès, 26 septembre 1943.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Photo de Lucie Manhès, médaillée de la Résistance française.

Lorsque nous avons reçu plusieurs photographies du Compagnon de la Libération Henri Manhès, nous avons eu la surprise de découvrir cette photographie de son épouse. Après quelques recherches, j’ai constaté que son rôle auprès de son mari, dans l’hébergement et l’aide apportés à de nombreuses personnes recherchées ainsi que ses activités d’agent de liaison, lui avaient valu de recevoir la médaille de la Résistance française. Presque absent des ouvrages sur la Résistance, son cas est assez symptomatique du traitement de l’engagement de nombreuses femmes sous l’Occupation, souvent peu évoqué ou oublié. Une de nos missions aujourd’hui est de rendre leur place à ces femmes qui ont combattu avec bravoure et ont, pour beaucoup, payé un lourd tribut. 

Don de Catherine Schreiber en septembre 2019.

 

Atelier radio

© Musée de l'Ordre de la Libération

Tout en respectant les règles sanitaires et malgré la fermeture du musée, des groupes scolaires prolongent le travail mené en classe, dans le cadre d'un partenariat avec l'éducation nationale. 

Ainsi, le 2 février, une classe de 3e du collège George Leven de Paris a participé à un atelier radio. Les collégiens ont produit six émissions radio sur les Compagnons Félix Éboué, Simone Michel-Lévy, René Cassin, René de Naurois, Lazare Pytkowicz et Henri Fertet, qui ont ensuite été diffusées aux parents d’élèves.

Chorale de Neuilly-sur-Seine

Le 6 février s’est tenue, en la cathédrale Saint-Louis des Invalides, une cérémonie du souvenir en l’honneur du général Claude Vanbremeersch, résistant déporté au camp de Buchenwald et ancien chef d’État-major des armées. À cette occasion, des lycéens de la chorale de Neuilly-sur-Seine ont interprété Le Chant des partisans et ont découvert le musée de l’Ordre de la Libération et notamment la galerie sur la déportation de répression et la vitrine consacrée au camp de Buchenwald.

Remise de livres au collège Nicolas Fouquet

Roxane Ritter, responsable des archives et Lucile Rolland, professeur documentaliste du Collège Nicolas Fouquet
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 8 février dernier, Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque, et Sébastien Rochet, responsable des moyens généraux, ont procédé à la remise de l’ensemble des doubles de livres extraits de la bibliothèque du musée au collège Nicolas Fouquet, situé à Mormant, en Seine-et-Marne.

Plus de 170 ouvrages sont ainsi venus compléter les collections du centre de documentation et d'information du collège, soumis à des coupes budgétaires en raison de la crise sanitaire actuelle liée à la COVID 19.

Grands lecteurs et très impliqués dans la vie de la bibliothèque scolaire, les élèves de madame Lucile Rolland, professeur documentaliste, ont accueilli ce don avec beaucoup d’enthousiasme.

Mot de Madame Lucile Rolland

"Je tiens à remercier madame Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque, et monsieur Sébastien Rochet, responsable des moyens généraux, au musée de l'Ordre de la Libération pour leur très généreuse donation de livres sur la Seconde Guerre Mondiale pour l'équipe éducative du collège Nicolas Fouquet de Mormant. Je suis ravie d'avoir fait votre connaissance et d'avoir pu vous accueillir pour vous présenter l'établissement et son centre de documentation. Ceux-ci seront très utiles pour mettre en place des projets citoyens ainsi que des exposés et des expositions. J'espère que nous aurons l'occasion de travailler ensemble à l'avenir ».

Visite d’une classe de lycéens préparant le CNRD

© Musée de l'Ordre de la Libération

Des élèves de Terminale du lycée Jules Ferry de Paris sont venus approfondir la thématique du Concours national de la Résistance et de la Déportation 1940. Comprendre, refuser, résister en parcourant l’exposition 1940 ! Paroles de rebelles et en s’imprégnant des témoignages des Compagnons.

Ils étaient accompagnés de leur professeur d’histoire-géographie, Marie Cuirot, qui avait participé à la cérémonie d’hommage à Samuel Paty, dans la cour de La Sorbonne, par la lecture du poème de Gauvin Sers.

Cette classe, très impliquée dans la préparation du CNRD, était présente le 17 septembre dernier dans la cour d’honneur des Invalides pour participer à la cérémonie d'honneurs militaires rendus au Compagnon Edgard Tupët-Thomé et présidée par le premier ministre Jean Castex

classe
Le 17 septembre avant la cérémonie des honneurs funèbres, le délégué national explique aux lycéens le symbole d'une telle cérémonie. 

 

Entretien des vitrines et campagne de numérisation

Nettoyage des verres à l’intérieur des vitrines
© Musée de l'Ordre de la Libération

En dépit de la fermeture au public, l’activité se poursuit au musée de l’Ordre de la Libération. Une grande campagne de prises de vue des collections permanentes a ainsi débuté en février 2021. Elle se déroulera en deux phases et durant plusieurs mois. La première phase concerne les objets de petite dimension (insignes ou décorations) qui n’ont pas été numérisés lors du réaménagement du musée en 2015. Ils sont extraits des vitrines puis photographiés sur toutes leurs faces par l’équipe du musée avant de réintégrer l’exposition permanente. La seconde phase consiste à faire photographier par des professionnels les œuvres de plus grand format qui ne peuvent sortir des vitrines.

Cette campagne photographique est aussi l’occasion d’effectuer un entretien de l’intérieur des vitrines. Cette opération complète, avec nettoyage des verres et aspiration de la poussière, a lieu tous les deux ans environ. Elle contribue à la conservation préventive des collections et permet également de contrôler l’état sanitaire des objets exposés.

Démontage d’un insigne avant photographie
© Musée de l'Ordre de la Libération
Ouverture d’une vitrine pour procéder au nettoyage
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

Soirée culturelle webinaire sur le groupe Manouchian

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 11 février, la conférence de Lionel Dardenne était retransmise sur Zoom et en direct sur la page Facebook de l'Ordre de la Libération. 

Pour voir ou revoir la soirée culturelle : cliquez ici

 

En août 1943, Missak Manouchian, immigré arménien rescapé du génocide, devient le responsable militaire des Francs-tireurs et partisans de la Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) de Paris, jusqu’à son arrestation le 16 novembre de la même année. Durant ces quatre mois, le « groupe Manouchian » effectue une trentaine d’actions de résistance armée dans Paris et sa banlieue. La plus spectaculaire est l’exécution du colonel SS Julius Ritter, responsable en France du Service du travail obligatoire, le 28 septembre 1943.

Les membres de ces FTP-MOI ont des origines variées : vétérans de la guerre d’Espagne, syndicalistes, républicains espagnols, antifascistes italiens, arméniens, hongrois, jeunes français refusant le STO, jeunes juifs dont la famille a été déportée. Ils sont menés par la figure de Missak Manouchian, poète fils de paysan arménien devenu chef de la résistance armée communiste parisienne.

L’histoire des FTP-MOI parisiens est aussi celle de leur traque implacable par les Brigades spéciales des Renseignements généraux. Après leur arrestation en novembre, et un procès qui sert la propagande de Vichy et de l’Occupant, vingt-trois membres du « groupe Manouchian » sont condamnés à mort. Vingt-deux d’entre eux sont fusillés au Mont-Valérien le 21 février 1944 alors que les murs de Paris se couvrent de la fameuse « Affriche rouge ». La seule femme du « groupe Manouchian » qui comparait devant le tribunal allemand, Olga Bancic, est exécutée en Allemagne le 10 mai 1944.

Malgré l’intense campagne de propagande, les « fusillés de l’Affiche rouge » apparaissent au yeux des Parisiens occupés comme des martyrs de la Résistance qui, malgré tous les périls, ont mené la lutte contre l’Occupant jusqu’au terme de leur destin tragique.

Ils ont tous reçu la médaille de la Résistance française à titre posthume.

 

© Musée de l'Ordre de la Libération
Organigramme de la M.O.I. à l’été 1943
© Adam Rayski
Missak Manouchian
© Archives historiques de la préfecture de Police
Olga Bancic
© Archives historiques de la préfecture de Police
Librairie Rive gauche, 1941
© MRN/fonds photographique dit du Matin, 1997
Une des trois photographies représentant les exécutions du 21 février 1944 au Mont-Valérien.
© Les amis de Franz Stock

« École ouverte »

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le jeudi 18 février, dans le cadre du dispositif « École ouverte », des élèves du collège Robert Desnos d’Orly ont découvert l'engagement des Compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance française. 

Question à l’enseignant

Pourquoi emmener vos élèves à l'Ordre de la Libération durant les vacances scolaires ?

« Notre collège est un collège classé REP + dans lequel nous avons l'habitude d'ouvrir nos élèves, souvent en difficultés scolaires, sur le monde de la culture et des musées car ce sont des lieux qu'ils fréquentent peu. Il nous semble en effet important d'accompagner nos élèves et de les former à une démarche de découverte et de curiosité culturelle et muséale. Les vacances scolaires et le dispositif "École ouverte" nous permettent d'organiser facilement des déplacements dans les musées sans les contraintes de l'emploi du temps et des cours. Et dans le cadre de la crise sanitaire, cela nous semblait encore plus important de venir découvrir le musée de l'Ordre de la Libération. Cela a permis aux élèves de toucher d'un peu plus près l'histoire de la Seconde Guerre mondiale qu'ils étudient en classe et de sortir de la routine du contexte actuel. En plus, avoir le musée pour nous seuls était un vrai privilège. »

Parachutistes de la Légion étrangère

© Musée de l'Ordre de la Libération

Dans le cadre de l'accueil par l'Ordre de la Libération de militaires en mission Sentinelle sur l'Ile de France, le jeudi 18 février, des militaires du 2e régiment étranger de parachutistes ont pu découvrir le musée et l’Ordre de la Libération. Cela a été l’occasion pour eux de s’arrêter particulièrement devant les vitrines de la 13e demi-brigade de Légion étrangère et du 2e régiment de chasseurs parachutistes de l’armée de l’air.

Tournage de l'ECPAD

Interview de Vladimir Trouplin, directeur scientifique de l'Ordre et conservateur du musée.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Dans le cadre de ses missions mémorielles et d’enseignement de défense, le ministère des Armées développe le volet « lutte contre la haine et les préjugés » des actions pédagogiques qu’il conduit au plan national. En complément de ces actions, l’ECPAD réalise un film, destiné plus spécifiquement aux jeunes générations. Une partie de ce film a été tournée au musée où Vladimir Trouplin a pu évoquer les exemples de Berty Albrecht et d’Honoré d’Estienne d’Orves.

Présentation de la brochure du champ social

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le musée a pour mission d’être une boussole de citoyenneté pour tous les publics y compris pour ceux qui se trouvent éloignés des institutions culturelles.
Liée aux conditions de vie, à un manque d’habitude, aux situations de handicap mental ou à la difficile maitrise de la langue française, cette inégalité d’accès à la culture rend parfois délicate la compréhension des contenus.

Ainsi, le musée propose une offre spécifiquement adaptée à ce type de public, pour les familles et les groupes adultes, permettant à chacun de s’approprier les parcours des Compagnons et des médaillés de la Résistance. Des formations dédiées aux personnes relais du champ social, à l’aide d’outils de médiation ciblés, sont organisées sur place afin de les préparer à accompagner les groupes en autonomie ou pour des visites guidées. Des documents d’aide à la visite, en « facile à lire et à comprendre », sont téléchargeables sur notre site internet à l’usage des personnes rencontrant des difficultés avec la langue française. De plus, une offre tarifaire adaptée est proposée à ces publics.

Cette nouvelle offre inscrit le musée dans la lutte contre les discriminations dans le domaine culturel et participe à la transmission des valeurs citoyennes.

L'École de l'air

© P. Merkel / armée de l'Air et de l'Espace

À 28 ans, l’aspirant Valentin, de nationalité Allemande, est élève-officier intégré à la promotion 2020 de l’École de l’air.
Nous avons souhaité lui poser une question : 

Vous portez la fourragère de l’Ordre de la Libération, quelles sont les valeurs portées par les Compagnons de la Libération qui vous paraissent communes à l’engagement de tous les officiers ? 

" Dans le cadre de l’échange militaire à l’étranger avec l’armée de l’Air et de l’Espace française et l’affectation à la promotion 2020 de l’École de l’air, je suis fier de pouvoir porter, en tant qu’élève-officier de la première année, la fourragère de l’Ordre de la Libération.

L’Ordre de la Libération est un symbole de l’appréciation de l’investissement de chacun de ses récipiendaires dans l'œuvre de libération de la France et de son Empire.

J’aimerais résumer et apporter trois importantes valeurs portées par les Compagnons de la Libération :

L’esprit de se battre pour la bonne cause, le sens du service impliquant la disposition au sacrifice et le courage."

À l’issue de ses 11 mois de formation en France, Valentin retournera au sein de l’université militaire, l’Universität der Bundeswehr, dans le but d’obtenir un master en informatique de spécialité secret défense, pour servir dans ce domaine à la fin de sa formation.

Chaque année, l’École de l’air propose à une vingtaine d’élèves-officiers français d’effectuer une partie de leur scolarité dans une académie étrangère partenaire. Ce dispositif d’échange permet également à des élèves étrangers d’intégrer l’École de l’air pour un semestre ou une année complète, afin de suivre un enseignement militaire d’excellence, de découvrir la culture française et d’élargir leurs horizons en termes de savoir-faire et savoir-être

Portrait de Litman Nadler, résistant de Toulouse

© Collection familiale

Depuis plusieurs années Monique Clastres, soutenue par le Souvenir français, a entrepris des recherches pour retracer le parcours méconnu de son père, Litman Nadler, résistant de Toulouse.

Né le 29 juillet 1911 à Botosani (Roumanie) dans une famille Juive, Litman Nadler s’installe à Toulouse pour étudier la médecine. Après l’armistice, il est contraint d’abandonner ses études à cause de ses origines. Ayant côtoyé des universitaires engagés dans la Résistance comme Louis Camille Soula, Joseph Ducuing ou Louis Bugnard (tous médaillés de la Résistance), et sous la houlette de ce dernier qui organise les soins dans la résistance, Il devient le « docteur Madeleine ». Engagé au réseau « Libérer et Fédérer » initié par Sylvio Trentin et la faculté de médecine, il intègre ensuite les Mouvements unis de Résistance. Sur dénonciation, il est arrêté le 24 juin 1944 par la Gestapo et déporté par le « train fantôme » vers l’Allemagne. Bloqué par la Résistance et les Alliés, le train doit faire demi-tour vers le sud de la France. Immobilisé à Bordeaux, après la tentative d’évasion de certains prisonniers, la réponse allemande ne se fait pas attendre. Il fait partie des 10 otages choisis au hasard pour être exécutés le 1er août 1944 au camp de Souge.

Grâce aux recherches menées par sa fille, la mention "Mort pour la France" lui a été attribuée en 2018, le titre de combattant volontaire de la Résistance en 2019, et par décret présidentiel du 12 mars 2020, la médaille de la Résistance française à titre posthume.

Une cérémonie d’hommage s’est tenue le 8 février 2021 à Toulouse en présence de sa famille, des élus locaux et des représentants associatifs. Une plaque a été apposée sur sa tombe au cimetière de Terre-Cabade à Toulouse. L’Ordre de la Libération souhaite, à cette occasion, remercier ses partenaires l’ONAC-VG et le Souvenir français, pour leur soutien dans ce travail de mémoire.

Hommage le 13 octobre 1944 à Toulouse place du Capitole
© Collection familiale
Renaud Schouver, directeur de l’ONAC VG de Haute-Garonne, Ghislaine Delmond, adjointe au maire, Jean-Jacques Mirassou, vice-président du conseil départemental, Gabriel Segag, aumônier militaire du culte israélite et Jean-Pierre Blanc, délégué départemental de l’association nationale des descendants des médaillés de la Résistance française.
© Jean-Pierre Mezure
© Jean-Pierre Mezure

L'AFCL et les actions de ses délégués départementaux

Derrière les quatre jeunes collégiens Senonchois, monsieur Xavier Luquet, sous-préfet de Dreux, monsieur Xavier Nicolas, conseiller régional du Centre-Val de Loire, président de la communauté de communes des Forêts du Perche et maire de Senonches, le général (2S) Christian Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération et monsieur Jean-Paul Neuville, conseiller municipal de Senonches, président de l’AFCL et délégué pour l’Eure-et-Loir. Ils sont entourés des quatorze autres maires de cette intercommunalité et de monsieur Rémi Martial, conseiller départemental d’Eure-et-Loir et maire de Lèves (première commune à avoir signé une convention de ce type, dans ce département).
© Senonches

Cette convention entre la communauté de communes des Forêts du Perche* et l'Ordre de la Libération s’est faite à l’initiative de l’AFCL qui participera à sa mise en œuvre, en particulier par l'action de son délégué départemental.

Comment ne pas évoquer la mémoire des Compagnons Jean Moulin, préfet d’Eure et Loir, au destin si tragique, Jacques Voyer fusillé à Lèves, Alain de Boissieu, Maurice Bourgès Maunoury, Gilbert Garache, Michel Bokanowski, Joseph Ferrières de Sauveboeuf et Henri Laurentie nés ou inhumés dans ce département ainsi que de 221 médaillés de la Résistance française. 

Madame Elodie Bossenec,  conseillère déléguée à la communication de la ville de Senonches, conseillère communautaire et responsable de la communication de l’intercommunalité a la responsabilité de faire vivre cette convention, au travers de divers évènements et animations citoyens, en étroite collaboration avec, entre autres, les élus, les enseignants, les responsables des médiathèques et de la salle de cinéma.  

Par ailleurs, cette action s’inscrit dans un cadre plus large : L’Eure-et-Loir a été une terre de résistance. Plusieurs maquis se sont constitués dont le plus important était celui de La Ferté-Vidame, le plus ancien des huit maquis du département. Il comprenait une cinquantaine de jeunes gens d’une vingtaine d’années œuvrant pour favoriser la libération du territoire correspondant à l’actuelle communauté de communes

Leur histoire est mieux connue grâce à une association locale d’historiens et de passionnés, présidée par monsieur Albert Hude, le CEDREL (Centre d’Étude et de Documentation sur la Résistance en Eure-et-Loir). Très active, cette association a le projet de réaliser un chemin de mémoire, en partenariat avec la communauté de communes des Forêts du Perche, comprenant une vingtaine de stations et relatant des faits importants de la résistance dans ces différentes communes.

*Qui comprend les communes de Boissy-lès-Perche, La Chapelle-Fortin, Digny, La Ferté-Vidame, La Framboisière, Jaudrais, Lamblore, Louvilliers-lès-Perche, Le Mesnil-Thomas, Morvilliers, La Puisaye, Les Ressuintes, Rohaire, La Saucelle et Senonches

 

Perche

 

Retrouvez les évènements du mois de mars 2021 ci-dessous :

18 mars 2021 Soirée culturelle webinaire

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le jeudi 18 mars à 19h, Diane de Vignemont évoquera la France Libre et la « bataille de New-York » (1940-1944).

Dès juin 1940, et malgré l’isolationnisme américain, la « bataille de New York » fait rage. Son enjeu ? Persuader et convaincre l’Amérique - ses organisations philanthropiques comme sa classe politique  - de venir en aide à la France. Mais ce sont plusieurs visions de la France qui cohabitent dans cette ville aux loyautés plurielles, et la France libre doit livrer une rude bataille d’influence pour imposer la sienne - et, ainsi, financer son effort de guerre et asseoir sa légitimité. 

2 solutions pour visionner cette conférence en ligne le jour même :
- Sur Zoom en visioconférence : en copiant/collant le lien suivant et en renseignant simplement votre adresse mail : https://zoom.us/j/94865621144 

- Sur Facebook en live : en vous rendant sur la page Facebook de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.facebook.com/ordredelaliberation 
( Il n'est pas nécessaire d'être inscrit sur Facebook pour suivre la conférence) 

 

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