Lettre d'information | Décembre 2025
Chers amis de l’Ordre de la Libération,
Alors que l’année 2025 s’achève, avec tout le personnel de l’Ordre de la Libération, nous vous souhaitons un très joyeux Noël.
Avec un peu d’avance, nous vous adressons également tous nos vœux les plus sincères et les plus chaleureux pour cette nouvelle année. Que 2026 vous apporte ainsi qu’à ceux qui vous sont chers beaucoup de satisfactions personnelles et professionnelles.
2025 a été une année particulièrement dense et riche, au cours de laquelle tous les rendez-vous ont été honorés. N’en doutons pas, 2026 sera une année pleine de défis, que nous aurons à cœur de relever. Nous aurons aussi besoin de vous car notre objectif est de continuer à rayonner toujours davantage : l’héritage que nous ont légué les Compagnons de la Libération et les médaillés de la Résistance doit profiter au plus grand nombre. Nous le leur devons et nous le devons à la jeunesse de France.
Bonnes fêtes de fin d’année et à bientôt en 2026 !
Bonne lecture à tous.
Général d'armée (2S) Thierry Burkhard
Remise d’archives de Gabriel Brunet de Sairigné, Compagnon de la Libération
Le 10 décembre, le musée de l’Ordre de la Libération a reçu un important ensemble d’objets, d’archives et de photographies ayant appartenu à Gabriel Brunet de Sairigné, Compagnon de la Libération, lors d’une remise officielle avec le délégué national et de nombreux représentants de la famille au premier rang desquels les donatrices, ses deux filles Guillemette et Catherine de Sairigné.
Le lieutenant-colonel Gabriel Brunet de Sairigné est une des figures de la Légion étrangère de la France libre. Les différents dons se rapportent à sa carrière militaire, à son parcours dans la France libre puis en Indochine, où il trouva la mort au combat en mars 1948.
Remise des souvenirs du Compagnon de la Libération Michel Sauvalle au musée.
Le 15 décembre, le musée de l’Ordre de la Libération a reçu un important ensemble d’objets et d’archives ayant appartenu au capitaine Michel Sauvalle donné par sa fille Christine Sauvalle. La remise officielle s’est déroulée en présence du délégué national, le général Burkhard, et de membres de la famille.
L’ensemble du don comprend de nombreuses pièces d’uniforme et d’accessoires militaires qui illustrent le parcours personnel de Michel Sauvalle dans les Forces françaises libres entre 1940 et 1945 au sein du 1er régiment d’artillerie des FFL avec la brigade Kœnig, puis avec la 1ère division française libre où Michel Sauvalle a rempli les fonctions d’observateur en avion de 1944 à 1945.
Ces archives et objets viennent enrichir les collections du musée d’autant que, jusqu’à présent, aucun souvenir de Michel Sauvalle n’y figurait.
Bonne retraite Marc !
Marc Dulin
Après 30 années passées au service de l’Ordre de la Libération, Marc Dulin a fait valoir ses droits à la retraite.
Agent technique, mis à disposition de la ville de Paris, Marc Dulin exerçait des missions essentielles d’entretien, réparation et maintenance.
Son engagement et son professionnalisme ont été salués, en 2020, avec la remise de la médaille du travail par le général de division (2S) Christian Baptiste, alors délégué national.
Doté d’un grand sens du service, volontaire et efficace, Marc Dulin a été un agent précieux et très apprécié de l’équipe.
Nous lui adressons nos remerciements les plus sincères pour ces nombreuses années d’engagement à l’Ordre et lui souhaitons une retraite épanouie.
Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter.
Dans le but de valoriser ses collections et d’accroitre son rayonnement, le musée de l’Ordre de la Libération met progressivement en ligne ses collections sur le site internet de l’Ordre.
L'objet du mois par Lionel Dardenne, assistant de conservation
Croix de guerre norvégienne avec épée de Gabriel Brunet de Sairigné
La croix de guerre norvégienne (Krig Korset) instituée par le roi Haakon VII en 1941 est la plus haute distinction pour bravoure du pays. Le ruban reprend les couleurs du drapeau norvégien et la croix porte au centre les armoiries de la Norvège.
Décoration très rare, elle fut attribuée pour bravoure exceptionnelle à moins de 300 soldats ou unités dont 148 Norvégiens et 66 Français (dont 7 unités militaires). C'est à Oslo, le 7 juin 1945, devant le Palais royal, que les emblèmes des unités ayant participé à la bataille de Narvik en ont été décorés. Gabriel Brunet de Sairigné a reçu cette distinction lors d’une grande cérémonie à Narvik, le 28 mai 1946, pour sa participation à la campagne de Norvège d'avril-mai 1940.
La photographie du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques
Les collections photographiques de l’Ordre de la Libération s’enrichissent. Régulièrement, nous avons la chance de recevoir des albums composés par les Compagnons eux-mêmes. C’est le cas des deux albums de Michel Sauvalle donnés ce mois-ci par sa fille Christine Sauvalle.
L’un de ces albums nous plonge dans le parcours combattant de ce Compagnon de la Libération qui fut de toutes les batailles de la 1ère division française libre.
Il nous permet également de découvrir un élément peu connu du 1er régiment d’artillerie coloniale : le peloton d’aviation d’artillerie de la 1ère DFL. Ce peloton, destiné à régler les tirs de l’artillerie, opère à bord d’avions légers Pipercub qui comprennent un pilote et un observateur. Ce dernier étant en liaison radio avec le PC du régiment.
Ce peloton, constitué en 1944, s’est illustré lors de la campagne d’Italie, au cours du débarquement de Provence puis dans les batailles qui ont suivi pour la libération de la France
Trois Compagnons de la Libération en ont fait partie : Michel Sauvalle, Pierre Simonet et Charles de Testa.
L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et du centre de recherche
Carnet de chansons et de poèmes en anglais et en français ("Rêve de Noël"), don de Wlasta Stachova-Lowy.
Lieux de déshumanisation et d’extermination, les camps sont aussi des lieux de production artistique dans lesquels les déportés s’emploient à créer. Leurs œuvres témoignent de la réalité de l’univers concentrationnaire, des conditions d’existence et des exactions subies. C’est aussi et avant tout une arme pour résister à la déshumanisation. Actes fondamentaux de résistance, les œuvres d’art réalisées dans le système concentrationnaire constituent aujourd’hui des outils précieux de transmission mémorielle.
Wlasta Stachova-Lowy est une déportée tchèque qui travaillait à Ravensbrück dans le bureau des constructions du camp. Grâce à ce poste, elle parvenait à voler du matériel permettant à ses camarades d'écrire ou de dessiner. Le 23 décembre 1944, des déportées lui ont ainsi offert un recueil de chansons et de poèmes en anglais et en français qu’elle garda précieusement après-guerre jusqu’à en faire don au musée en 1980.
Sortie du premier numéro de la revue étudiante Traits de Résistance
L'Ordre de la Libération est heureux de soutenir le lancement de Traits de Résistance, une revue culturelle conçue et rédigée par deux étudiants de Sciences Po Paris, Maxime Bouchet et Louison Curlier, dans le cadre de leur parcours civique.
Cette publication trimestrielle est destinée à partager aux étudiants la diversité des parcours des Compagnons et des médaillés de la Résistance, à travers des productions culturelles.
Le premier numéro est consacré aux valeurs qui animent la jeunesse et est disponible en cliquant ici. Bonne lecture !
Séance 3 pour la classe de Défense avec la visite théâtralisée
Troisième rendez-vous pour la classe Défense avant la coupure hivernale. Après avoir découvert notre musée puis le Panthéon, les élèves du collège Daniel Mayer ont suivi cette fois-ci une visite théâtralisée avec la compagnie Ankréation.
Une nouvelle approche du musée plus sensible qui leur a permis de découvrir les Compagnons de manière incarnée et humaine. La suite en janvier !
Fin du projet avec l’association Savoir Pour Réussir 75
Le projet avec l’association luttant contre l’illettrisme, Savoirs pour Réussir est arrivé à son terme ce 17 décembre. L’occasion pour l’équipe de découvrir les productions des jeunes accompagnés durant trois mois et visant à découvrir l’engagement des Compagnons et à développer leur aisance orale et écrite. Une belle réussite pour ces jeunes qui ont fait preuve d’une grande curiosité et d’une réelle implication.
Visite guidée sur les FAFL pour l’ADER
Le 15 décembre, la promotion 26 du réseau ADER qui rassemble des réservistes citoyens de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE), a choisi de visiter le musée de l’Armée et le musée de l’Ordre de la Libération à l’occasion d’une cérémonie aux Invalides. Les réservistes ainsi que d’autres convives ont ainsi pu découvrir nos collections dans les salles dédiées aux Forces aériennes françaises libres.
Le musée sous l’objectif des pompiers 🚒
Calendrier de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris 2026
Le musée a l’honneur de figurer dans le calendrier 2026 des sapeurs-pompiers de Paris ! La photo sélectionnée met en lumière une facette moins connue de leur quotidien : la préservation du patrimoine.
Un regard croisé entre histoire et engagement, qui rappelle que les lieux de mémoire bénéficient, eux aussi, de leur attention et savoir-faire. Merci aux pompiers pour ce clin d’œil et pour leur présence qui contribuent à la transmission de l’histoire et à la sauvegarde de notre héritage commun.
Portrait de deux jeunes porte-drapeaux de Thônes : Mathilde Brisset et Emma Bernard.
Emma Bernard, à droite, lors de la cérémonie d’hommage aux morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie, à Thônes, le 5 décembre 2025.
Depuis le 20 septembre 2025, la ville de Thônes, médaillée de la Résistance française, assure la présidence de l’association nationale des communes et collectivités médaillées de la Résistance. Elle a également la responsabilité du drapeau national des villes titulaires de cette distinction. Mathilde Brisset et Emma Bernard, deux jeunes porte-drapeaux de Thônes, se relaient afin d’assurer la présence de ce drapeau lors des cérémonies patriotiques locales, départementales et nationales. Nous les avons rencontrées pour échanger sur leur engagement.
Emma : Je suis étudiante en première année de licence de droit avec un diplôme universitaire en criminologie à l’Université Catholique de Lyon.
Mathilde : Je suis en dernière année de formation d’éducatrice spécialisée à Lyon.
Emma : J’ai voulu le devenir car les drapeaux symbolisent de nombreuses valeurs importantes. C’est une manière de rendre hommage à ceux qui se sont battus pour notre pays et de préserver leur mémoire. Au-delà de cet aspect, le drapeau incarne des principes fondamentaux qu’il ne faut pas oublier. Je pense qu’il est essentiel de s’en souvenir et de les transmettre aux autres. J’ai reçu une formation adaptée grâce aux cadets de la gendarmerie, et j’ai pleinement adhéré aux valeurs qu’ils véhiculent.
Mathilde : J’ai intégré le Conseil municipal des jeunes lorsque j’étais au collège. Dans ce cadre, j’ai participé à de nombreuses commémorations, notamment en lisant des textes officiels. J’ai également effectué le Service national universel. Le devoir de mémoire est une valeur qui me tient profondément à cœur, ce qui explique mon engagement. J’ai eu l’honneur de participer à deux passations du drapeau de la médaille de la Résistance à Terrou et Tavaux, des moments particulièrement forts et symboliques.
Emma : C’est déjà un immense honneur de porter le drapeau pendant un an. C’est également l’occasion de mettre en lumière les événements qui se sont déroulés dans notre région, et de faire connaître au reste de la France la Résistance qui s’y est organisée.
Mathilde : Le fait que Thônes en soit titulaire est un honneur exceptionnel, car seulement 18 collectivités territoriales ont reçu cette distinction. L’attribution de cette médaille reconnaît son rôle majeur de haut lieu de la Résistance et son lien étroit avec le maquis des Glières. Je suis donc profondément honorée de porter le drapeau national des villes médaillées de la Résistance française, et d’avoir l’opportunité de le faire voyager à travers différentes villes du pays et ainsi d’y représenter la ville de Thônes.
La restauration du fauteuil de brousse de Félix Éboué
Fauteuil pliant ayant appartenu à Félix Éboué
En avril dernier, la famille de Félix Éboué a fait don au musée d’un objet exceptionnel. Il s’agit du fauteuil de brousse utilisé par Félix Éboué dans ses déplacements d’administrateur puis de gouverneur des colonies. Ce fauteuil pliant en bois et en cuir, facile à transporter, servait aux parfois très longues tournées de l’administrateur sur des territoires africains immenses. Ce fauteuil ayant beaucoup servi, il avait subi à la fois les outrages de son usage et ceux du temps et il était nécessaire de procéder à une importante restauration. Dans le droit fil de sa mission, la SAMOL a accepté de prendre en charge le financement de cet objet historique rare et précieux. Le fauteuil désormais restauré a rejoint le musée au terme de plusieurs mois d’intervention par une restauratrice spécialisée.
Hommage au Compagnon Harry de Villoutreys à Soulaire-et-Bourg (Maine-et-Loire)
L’initiative en revient au lieutenant-colonel de réserve Christophe Carichon, historien et auteur du livre « Harry de Villoutreys, le Compagnon du Levant », préfacé par Vladimir Trouplin, qui vient de paraître, et au lieutenant-colonel Philippe Kersimon, responsable du comité du Souvenir français des basses vallées angevines. Ayant découvert la vie et la personnalité d’Harry de Villoutreys, ils ont œuvré pour que son nom soit inscrit sur le monument aux morts de son village natal et qu’une exposition lui soit consacrée.
Le 8 novembre, à l’occasion d’une cérémonie militaire, madame de Belenet, nièce d’Harry de Villoutreys, accompagnée de ses deux fils, a dévoilé la plaque au nom de son oncle en présence de monsieur Jean-François Raimbault, maire de Soulaire-et-Bourg, de monsieur Gregory Blanc, sénateur du Maine-et-Loire, du délégué militaire départemental, de monsieur Bruno Mellet, délégué AFCL pour le Maine-et-Loire, de monsieur Benoît Roux, délégué général du Souvenir français pour le Maine-et-Loire, des représentants de l’école de cavalerie de Saumur, de l’école du renseignement de l’armée de Terre de Saumur, de l’école du génie d’Angers, du chef d’escadrons Hardy, représentant le 1er régiment de Spahis et de nombreux porte-drapeaux.
Après le dépôt d’une gerbe par messieurs Raimbault et Blanc, monsieur Charles-Armand de Belenet, petit-neveu d’Harry de Villoutreys, et monsieur Benoît Roux ont évoqué la personnalité d’Harry de Villoutreys, son passage en Palestine le 30 juin 1940 à la tête de son peloton de spahis marocains, son action au sein des Forces françaises libres en Erythrée, en Egypte et en Lybie, ses souffrances lors de la campagne de Syrie de 1941 au cours de laquelle, gravement blessé, il a été rapatrié en France pour y être jugé puis ramené en Syrie et libéré par l’armistice de Saint Jean d’Acre et sa mort tragique à Idlid le 17 juin 1945, massacré lors des troubles qui ont ensanglanté la fin du mandat français en Syrie.
Visites théâtralisées au musée de l’Ordre de la Libération, réservez vite votre place !
Laissez-vous guider par des comédiens de la compagnie Ankréation incarnant des Compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance française, et découvrez les parcours de ces femmes et de ces hommes qui se sont battus pour la liberté.
80 ans après la Libération, vous serez plongés dans la clandestinité de la Résistance intérieure et le poids du système concentrationnaire, mais aussi dans l’aventure incroyable des combats en Afrique et de la libération de la France.
Prochaines dates :
Le 18 janvier, inscriptions en cliquant ici.
Le 15 février, inscriptions en cliquant ici.
Participez à l’escape Game « l’Armée des Ombres » au sein du musée de l’Ordre de la Libération
Paris, Hôtel national des Invalides, avril 1942.
Vous êtes les membres d’un réseau de résistance qui a élu domicile au pied du dôme de l’Hôtel national des Invalides. Son nom : l’Armée des Ombres. Votre mission est de venir en aide à quatre résistants qui luttent en Europe et en Afrique. La réussite de leurs missions respectives est primordiale pour venir à bout de l’occupant et donner l’avantage aux forces alliées.
À l’heure qu’il est, la Gestapo est déjà à vos trousses. Vous avez une heure pour entrer en contact avec eux et les aider.
Bonne chance aux nouvelles recrues.
Prochaines dates :
Le 27 janvier, inscriptions en cliquant ici
Le 19 février, inscriptions en cliquant ici.
Première soirée culturelle de l’année, le 22 janvier 2026
À l’occasion de la première soirée culturelle de l’année, le musée propose une conférence dédiée au livre La vie quotidienne sous l’Occupation, présentée par son autrice, l’historienne Dominique Veillon.
Elle reviendra sur les réalités du quotidien entre 1940 et 1945 : les difficultés imposées par l’Occupation, le traumatisme de la défaite, mais aussi les premiers signes de Résistance et la ferveur de la Libération.
La conférence sera accompagnée de la présentation de quelques objets issus de nos réserves, illustrant concrètement la vie matérielle sous l’Occupation.
En présentiel ? L’inscription est obligatoire, pensez à réserver votre place en cliquant ici.
À distance ? Suivez la conférence en direct sur la chaîne YouTube de l’Ordre. (Aucun compte n’est nécessaire pour y accéder.)
Le 12 février 2026, soirée culturelle du mois au musée
Pour la soirée culturelle du mois de février, le musée vous invite à la présentation de l’ouvrage Nicole de Hauteclocque, Dans le secret de mon cœur (éditions Edisens), par Christine Levisse-Touzé, historienne et préfacière du livre. Médaillée de la Résistance avec rosette et femme politique de premier plan à Paris, Nicole de Hauteclocque a connu un destin glorieux et tragique raconté sur un ton très personnel par son petit-fils, Jean-Marc Boulenger de Hauteclocque.
En présentiel ? L’inscription est obligatoire, pensez à réserver votre place en cliquant ici
À distance ? Suivez la conférence en direct sur la chaîne YouTube de l’Ordre. (Aucun compte n’est nécessaire pour y accéder.)

