Musée de l'ordre de la Libération
Édouard MÉRIC

Édouard MÉRIC

Né(e) le 20 juillet 1901 - Marseille (13000 BOUCHES-DU-RHONE FRANCE)
Décèdé(e) le 29 Mai 1973 - Paris (75000 VILLE DE PARIS FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 20 novembre 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Fils d'officier général, Edouard Méric est né le 20 juillet 1901 à Marseille.

Il entre à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1921 (promotion du Souvenir) et, à sa sortie de l'Ecole, choisit l'infanterie.

Après deux années d'affectation en Allemagne, il est muté au Maroc et prend part à la campagne du Rif. Blessé en janvier 1926, il est cité à l'ordre de l'armée.

En 1927-1928, il suit le cours des Affaires indigènes à Rabat et, en 1929, prend le commandement du 32e Goum à El Hadada. Affecté en 1931 au 2e Bataillon de Chasseurs alpins à Antibes, il rejoint, en 1933, l'Etat-major du maréchal Lyautey.

De 1935 à 1939, il est successivement chef du Bureau des Affaires indigènes à Foumzguid, Tata et Goulimine.

En 1941, le capitaine Méric se trouve à la tête du 8e Tabor marocain à Mechra Bel Ksiri qu'il quitte pour occuper les fonctions d'adjoint au directeur des Affaires indigènes à Rabat.

Fin 1941, il suit à Alger le stage du Centre des hautes Etudes d'administration musulmane (CHEAM).

En 1942, il participe, avec les conjurés d'Alger à la préparation du débarquement anglo-américain du 8 novembre, ce qui entraîne son emprisonnement.

Libéré peu après, il devient en janvier 1943, après un bref passage à l'Etat-major du général Giraud, chef d'Etat-major du 2e Groupe de Tabors marocains (2e GTM). Il prend ensuite le commandement du 1er Tabor de cette grande unité.

Du 8 au 13 avril 1943, en Tunisie, il conduit son Tabor de succès en succès. Il s'empare d'abord du centre du massif de l'Ousselat et capture 250 prisonniers et un important matériel de guerre.

Le 12 avril 1943, il se distingue à nouveau à Ain Djeloula en bousculant un bataillon italien, faisant une soixantaine de prisonniers. Les 11 et 12 mai 1943 à Zriba, il écrase avec ses hommes les dernières résistances adverses, capturant un grand nombre de prisonniers et un important matériel.

Promu chef de bataillon, Edouard Méric se distingue à nouveau durant les opérations de libération de la Corse, menant un combat des plus rudes du 1er au 3 octobre 1943, lors de la prise du col de Teghime.

Il prend également une part active à la libération de l'Ile d'Elbe notamment lors des combats des 17 et 18 juin 1944.

Deux mois plus tard, il débarque en Provence avec l'Armée B du général de Lattre de Tassigny. Les 21 et 22 août 1944, toujours à la tête du 1er Tabor, il refoule des abords d'Aubagne un ennemi qui résiste farouchement. De même, du 23 au 28 août, devant Marseille, il se signale avec éclat : au cours d'une semaine de combats, son Tabor fait plus de 1 200 prisonniers soit le double des effectifs de sa propre unité. Ces faits d'armes lui valent d'être nommé Compagnon de la Libération par le général de Gaulle.

Il poursuit la guerre dans les Vosges où il est blessé en octobre 1944, puis en Alsace et dans la Forêt Noire. Avant de quitter le 2e GTM, il rédige le Journal de marche de cette grande unité.

En mars 1945, il prend le commandement du 1er Régiment de Tirailleurs marocains (1er RTM) à la tête duquel il termine la guerre.

Son épouse Marie-Madeleine Méric, (Marie Madeleine Fourcade après son remariage en 1947) a été une des rares femmes à occuper les plus hautes responsabilités dans la Résistance comme chef du réseau de renseignements Alliance.

Désigné pour l'Indochine en 1946, le lieutenant-colonel Méric commande tour à tour le 3e Régiment étranger d'infanterie (3e REI) puis la zone est de Cochinchine.

Promu colonel en 1948, il est nommé chef du territoire de Tiznit (Maroc) avant de repartir pour un second séjour en Indochine avec les fonctions de chef d'Etat-major du général Boyer de Latour.

Revenu au Maroc, il prend la direction du cours des Affaires indigènes à Rabat puis suit les cours de l'Institut des hautes Etudes de la Défense nationale (IHEDN) et ceux du Centre des hautes Etudes militaires (CHEM) à Paris.

Il prend ensuite, en Algérie, le commandement de la subdivision de Dellys en août 1952.

En 1954, il est nommé directeur des Affaires politiques en Tunisie puis, promu au grade de général de brigade, directeur général de l'Intérieur à Rabat en 1956. Dans ces postes éminents, il assure la difficile transition des deux protectorats vers l'indépendance.

Affecté ensuite en Allemagne au commandement de la place de Mayence, il termine sa carrière en 1959 à Baden-Baden, en qualité d'adjoint au commandant en chef des Forces françaises en Allemagne.

Lorsqu'il quitte le service actif, le général Méric ne se détache pas de l'Afrique du Nord. Il étend même son intérêt à la Mauritanie. au lendemain de l'indépendance de ce pays, il est appelé à plusieurs reprises par le président Ould Daddah qui souhaite recueillir son avis sur la formation des unités de gendarmerie de la nouvelle République.

Il s'associe à la création de la revue Maghreb-Machrek (1963) dont il est pendant neuf ans l'animateur et l'inspirateur. Il collabore, de plus, régulièrement au journal La Croix.

Edouard Méric est décédé le 29 mai 1973 à Paris. Ses obsèques ont été célébrées à la Chapelle du Val-de-Grâce à Paris. Il a été inhumé au cimetière Saint Pierre à Marseille.

• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 39/45 (7 citations)
• Croix de Guerre des TOE (4 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafe « Maroc 1925-1926 »
• Distinguished Service Cross (USA)
• Mérite Militaire Chérifien
• Commandeur de l'Ordre de la République (Tunisie)
• Commandeur de l'Ordre du Mérite National (Mauritanie)

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