Musée de l'ordre de la Libération
Roger LESCURE

Roger LESCURE

ALIAS : Murat

Né(e) le 23 Décembre 1912 - Albussac (19380 CORREZE FRANCE)
Décèdé(e) le 31 Mai 2009 - Terrasson (24120 DORDOGNE FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 17 novembre 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : colonel Murat

Roger Lescure est né le 23 décembre 1912 à Albussac en Corrèze de parents meuniers.

Après une courte scolarité, muni de son certificat d'études, il fait divers petits métiers à Albussac et Argentat. Monté à Paris à 18 ans, il est "bougnat", livreur aux halles de Paris, garçon de café, serveur de restaurant.

Il fait son service militaire à Limoges au 20e Régiment de dragons, en 1934.

La guerre survient, alors qu'il a une forte activité au sein du Parti communiste français où il a connu Léon Lanot.

Celui-ci, après la démobilisation de juin 1940, va devenir responsable de la résistance en Haute-Corrèze et va amener Roger Lescure à reprendre l'activité et à recruter au sein du PCF.

Du 21 juin 1941 à la libération, son épouse et lui mettent leur établissement, le café "Le Verdanson", à disposition du parti communiste clandestin, dirigé en Corrèze par Germain Auboiroux et Paul Peyraud.

La plupart des réunions se passaient chez le couple Lescure. A ce titre, Roger Lescure est arrêté comme communiste le 6 avril 1943, interné au camp de Saint Paul d'Eyjeaux, en Haute-Vienne, puis transféré à la forteresse de Saint Martin de Ré, le 1er juin 1943. Il s'évade le 12 septembre 1943, pour rejoindre son poste de combattant de l'ombre en Corrèze. Il se réfugie chez des amis sans cesser son activité, bien au contraire.

Fin octobre 1943, il est envoyé en Dordogne pour organiser, puis diriger l'École des cadres interrégionale à Fanlac. Il s'agit de former des hommes à la guerre de harcèlement et d'en faire des sous-officiers et des officiers de la Résistance, qui à leur tour formeront des maquisards confirmés.

Les attaques des maquis sont si nombreuses que les Allemands surnomment le Limousin "la petite Russie".

Cette école, malgré une attaque allemande, existera jusqu'au bout, en changeant souvent de place.

Au début de 1944, Roger Lescure est nommé commissaire aux opérations régional (COR) pour la Dordogne, jusqu'au 6 avril, puis commissaire aux opérations interrégional (COIR) pour la 5e Région FFI (comprenant la Haute-Vienne, la Creuse, la Corrèze, l'Indre, la Dordogne et le Lot) et nommé lieutenant-colonel, affecté à l'État-major des Forces françaises de l'Intérieur (FFI) de la 5e Région (R5), sous la direction du colonel Rousselier (alias Rivier).

Roger Lescure participe à la libération de la ville d'Egletons en Corrèze.

Après la libération du département et de la région, il est nommé commandant du bataillon de sécurité de la région FFI.

Il aide à la création, sur Périgueux, du 134e Régiment d'infanterie (134e RI) composé d'anciens maquisards de la R5. Il est commandant adjoint du colonel Demonet. Avec son régiment, le lieutenant-colonel Lescure reste en poste à Metz de juin à novembre 1945, puis l'accompagne en occupation en Allemagne.

Après sa démobilisation, en 1946, il reprend son activité de commerçant cafetier.

Roger Lescure devient ensuite entrepreneur en exploitation de carrière (quartz, silice) pendant quelques temps, puis reprend son métier de commerçant, mais dans l'habillement, jusqu'en 1978, date à laquelle il prend sa retraite.

Roger Lescure est décédé le 31 mai 2009 à Terrasson Lavilledieu en Dordogne. Il est inhumé à Brive-la-Gaillarde en Corrèze.

  • Commandeur de la Légion d'Honneur
  • Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945
  • Médaille de la Résistance avec rosette
  • Croix du Combattant Volontaire 39/45
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