Musée de l'ordre de la Libération
Philippe FAUQUET

Philippe FAUQUET

Né(e) le 07 novembre 1921 - Neuilly-sur-Seine (92200 HAUTS-DE-SEINE FRANCE)
Décèdé(e) le 12 octobre 1944 - Rouen (76000 SEINE-MARITIME FRANCE)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 29 Décembre 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Philippe Fauquet est né le 7 novembre 1921 à Neuilly-sur-Seine.

Orphelin de père à l'âge de 13 ans, il est élève de Saint martin de Pontoise puis de Sainte Croix de Neuilly et passe son premier baccalauréat en 1938.

Elève de philosophie, il redouble cette classe pendant l'année 39/40 à Rouen où sa famille s'est repliée en raison de la guerre.

Désireux d'agir, il s'inscrit au cours de préparation militaire et passe le premier examen à Rouen puis le second à Dax où son unité s'est repliée le 19 juin 1940.

Ayant entendu l'appel du général de Gaulle, il décide, après en avoir parlé avec sa famille, de rejoindre l'Angleterre. Il embarque à Saint-Jean-de-Luz sur un bateau rapatriant des troupes polonaises, l'Arandora Star, qui appareille pour l'Angleterre le 24 juin 1940.

Arrivé à Londres, Philippe Fauquet s'engage dans les Forces françaises libres et poursuit sa préparation d'officier au camp d'Aldershot. Apprenant la création d'une unité parachutiste en septembre 1940, il met un terme à sa formation d'officier et se porte volontaire. Il rejoint à Camberley les rangs de la 2e section de la 1ère Compagnie d'infanterie de l'Air (1ère CIA) et, après un difficile entraînement, est breveté parachutiste le 21 février 1941.

Le 10 avril 1941 la compagnie passe aux ordres de l'Armée de terre et prend l'appellation de 1ère Compagnie Parachutiste. Fin juillet 1941, la section de Philippe Fauquet embarque pour le Moyen Orient. Après une traversée de 42 jours et une escale à Durban, elle parvient à Suez.

En septembre 1941 la 1ère Compagnie Parachutiste devient le Peloton Parachutiste du Levant puis, repassant à l'Armée de l'Air, la 1ère Compagnie de Chasseurs Parachutistes des Forces Aériennes Françaises Libres. Philipe Fauquet poursuit son entraînement sur la base de Mezé à Damas avant de rejoindre en janvier 1942 le camp de Kabret, sur les rives du canal de Suez.

Le même mois caporal-chef Fauquet est victime d'un accident de saut et doit passer 4 mois à l'hôpital à Ismaïlia avant de pouvoir rejoindre son unité, devenu le French Squadron, intégré à la Special Air Service Brigade (SAS brigade) britannique commandée par le Major Stirling.

Le 7 juin 1942, il quitte Kabret pour sa première opération dans le désert de Libye avec un petit groupe placé sous les ordres de l'aspirant Zirnheld avec lequel il se lie d'amitié. L'objectif est l'aérodrome allemand de Benghazi où plusieurs avions sont détruits et une dizaine de sentinelles tuées dans la nuit du 12 au 13 juin par le groupe, Philippe Fauquet étant blessé sans gravité par l'éclatement d'une grenade. Le 11 et le 27 juillet 1942, il participe avec son groupe à l'attaque des aérodromes de Daba et de Sidi-Haneish au cours de laquelle l'aspirant Zirnheld est tué.

Le caporal-chef Fauquet prend part en septembre au raid sur Benghazi qui ne donne pas les résultats escomptés et qui entraîne de lourdes pertes chez les parachutistes. De retour au Caire, Il reprend l'entraînement avant d'être nommé sergent.

En décembre 1942, il part en opération en Tunisie et gagne avec son groupe la ligne Mareth, derrière le front des troupes de Rommel, pour couper les voies de communication et le ravitaillement aux Allemands. L'opération réussie, il remonte avec les survivants vers Constantine puis Alger.

De retour en Angleterre fin avril 1943, son unité se reforme à Camberley avec des volontaires évadés de France et prend le nom en juillet 1943, de 1er Bataillon d'Infanterie de l'Air (1er BIA).

En novembre 1943, le 1er BIA devient le 4e BIA. Philippe Fauquet est promu aspirant puis sous-lieutenant et suit en Ecosse un entraînement intensif en vue du débarquement.

Dans la nuit du 7 au 8 juin 1944, le sous-lieutenant Fauquet est largué en Bretagne, avec un "stick" de deux hommes, à Saint-Esprit en Plédéliac dans les Côtes du Nord. Il se fracture la mâchoire à l'atterrissage mais accomplit sa mission de sabotage de la ligne Paris-Brest ; il trouve ensuite refuge avec ses hommes dans la forêt de Lamballe avant d'être hébergé par des habitants à Gouray.

Pendant plusieurs semaines, il poursuit ses activités de sabotage et d'instruction des maquisards. Le 9 juillet 1944, une attaque allemande est lancée sur la ferme des Salles à Hénon contre les maquisards qui attendent un parachutage ; après un combat acharné, la ferme étant en flamme, Philippe Fauquet force le barrage à la grenade et parvient à s'échapper. Contraint de se cacher, il retrouve début août l'armée américaine et prend part à la libération de Saint-Brieuc.

Fin août il rallie Vannes où il retrouve les survivants de son unité, devenue entre-temps le 2e Régiment de Chasseurs Parachutistes (2e RCP). Il participe ensuite au nettoyage des pays de la Loire pour empêcher le repli des troupes allemandes du sud ou de la côte atlantique.

C'est à l'issue des opérations sur la Loire que Philippe Fauquet trouve la mort dans un accident de jeep, le 12 octobre 1944 à Rouen où il est inhumé.


• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 29 décembre 1944
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Coloniale avec agrafes "Libye", "Tunisie"
• Military Medal (GB)

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