Musée de l'ordre de la Libération
Henri BOURGEOIS

Henri BOURGEOIS

ALIAS : Maximum

Né(e) le 05 novembre 1900 - Port Louis (56290 MORBIHAN FRANCE)
Décèdé(e) le 01 septembre 1948 - Paris (75000 VILLE DE PARIS FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 20 novembre 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Fils de notaire, Henri Bourgeois est né le 5 novembre 1900 à Port-Louis (Morbihan).

Après avoir passé son enfance à Port-Louis, il fait ses études secondaires à Lorient puis entre à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1920 (promotion de la devise du drapeau).

Ayant choisi de servir dans l'infanterie coloniale, Henri Bourgeois fait ses armes en Indochine, au Maroc -où il est décoré de la Croix de Guerre des TOE et de la Légion d'Honneur- en Syrie, et en Afrique.

A la déclaration de la guerre, il est capitaine et commande au Tchad la 1ère Compagnie du Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) ; il cherche à obtenir une mutation pour combattre en métropole, en vain.

Refusant l'armistice, il rallie alors la France libre au moment du ralliement du territoire le 26 août 1940. Promu chef de bataillon le 25 septembre 1940, Henri Bourgeois est nommé commandant militaire du Gabon avec pour mission de réorganiser les troupes.

En avril 1941 il quitte le Gabon pour rejoindre une unité combattante au Moyen-Orient. En septembre 1941, il est officier adjoint du Bataillon de marche n° 2 (BM 2) et prend part à la campagne de Libye. Lors des combats de Bir-Hakeim, il fait preuve d'un grand sang-froid en effectuant, les 9 et 10 juin 1942, sous de violents bombardements, d'importantes missions avec des unités de son bataillon en difficulté.

En septembre 1942 au Liban, Henri Bourgeois reçoit le commandement du Bataillon de marche n° 4 (BM 4) avec lequel, il participe à la campagne de Tunisie. Il s'y distingue, en particulier à Takrouna, le 11 mai 1943, en enlevant, à la tête de son bataillon, la cote 136 ouest. Blessé à la jambe droite par des éclats d'obus pendant l'action, il dépasse son objectif et fait de nombreux prisonniers.

Promu lieutenant-colonel en décembre 1942, il est affecté à la direction des Troupes coloniales le 1er août suivant.

En novembre 1943, il est affecté au 16e Régiment de tirailleurs sénégalais (16e RTS) mais dès février 1944, il rejoint à Londres le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA), les services secrets de la France combattante. Déposé par une opération aérienne dans l’Ain le 6 juillet 1944 sous le nom de code de Maximum, il organise et regroupe, aux côtés du colonel Grandval, chef régional FFI de la Région C, les maquis de la région dans le but de créer l'insécurité sur les arrières de l'ennemi. Faisant preuve d'une grande activité, il reste quatre mois dans la zone des combats, jusqu'à l'arrivée de la 1ère Armée française du général de Lattre.

Nommé colonel en décembre 1944, Henri Bourgeois termine la guerre à l'Etat-major de la 1ère Division française libre.

Affecté à la tête de la subdivision de Rouen en février 1946, il part un an plus tard pour l'Indochine où il commande le secteur de Plei-Ku dans le sud du territoire.

Très gravement malade, Henri Bourgeois est rapatrié sanitaire en août 1948 et meurt le 1er septembre au Val de Grâce. Il est inhumé dans son village natal de Port-Louis.

  • Officier de la Légion d'Honneur
  • Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
  • Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
  • Croix de Guerre des TOE (2 citations)
  • Médaille Coloniale avec agrafes "Maroc", "AFL", "Libye", "Bir-Hakeim", "Tunisie", "E-O"
  • Médaille des Blessés
  • Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
  • Médaille Commémorative de Syrie
  • Chevalier de l'Etoile Noire (Bénin)
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