Musée de l'ordre de la Libération
Robert SAUNAL

Robert SAUNAL

Né(e) le 02 novembre 1920 - Saint-Flour (15100 CANTAL FRANCE)
Décèdé(e) le 19 Décembre 2008 - Ivry-sur-Seine (94200 VAL-DE-MARNE FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 17 novembre 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Robert Saunal est né le 2 novembre 1920 à Saint-Flour dans le Cantal.

En 1939, il est étudiant en mathématiques spéciales au lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. Candidat aux concours des grandes écoles en mai 1940, il est admis définitivement avec les premiers de l'écrit (les oraux ayant été supprimés) à l'Ecole nationale supérieure des Mines de Saint-Etienne. Il est également admissible à l'Ecole normale supérieure, à Polytechnique et aux Ponts et Chaussées.

Il se prépare en vue des épreuves orales. Mais devant l'avance allemande vers Clermont-Ferrand, il décide, avec quatre camarades, de partir pour être mobilisé plus loin ou hors de France. Le 21 juin 1940 il réussit à s'embarquer à Saint-Jean-de-Luz sur un bateau polonais, le Batory, et se retrouve en Angleterre. Le 1er juillet à Londres il s'engage dans les Forces françaises libres pour la durée de la guerre.

Il suit une instruction militaire à Camberley. Le 27 mai 1941, nommé aspirant, il est envoyé en AEF et affecté aux troupes du Levant en novembre 1941 avant d'être dirigé sur Beyrouth. Fin décembre 1941, il est muté, à Damas, au 1er Régiment d'artillerie des FFL (1er RA) en instance de mouvement vers l'Egypte avec fonction d'officier orienteur à l'Etat-major du Régiment.

De janvier à juin 1942, il reçoit le baptême du feu lors de la campagne de Libye. Il combat à Halfaya, Tobrouk et Bir-Hakeim où, remplissant les fonctions d'officier observateur, chargé du ravitaillement en munitions des batteries, il est grièvement blessé par des éclats d'obus le 6 juin 1942. Le 11 juin, lors de la sortie de vive force de la position, alors que, la jambe plâtrée, il se trouve dans une ambulance immobilisée par le tir des mitrailleuses et qu'il s'efforce de franchir à pied le barrage ennemi, il est fait prisonnier. Après avoir été hospitalisé quelque temps en Cyrénaïque et plus longuement à Caserte et Castel San Pietro en Italie, il est conduit, fin février 1943, dans un camp de prisonniers près de Sulmona dans la région de Pescara.

Le 12 septembre 1943, il parvient à s'évader et à se réfugier pendant plus de 80 jours dans les Abruzzes d'où il réussit à traverser les lignes allemandes. Le 4 décembre, il rejoint les lignes néo-zélandaises et est hospitalisé à Bari puis envoyé à Naples et en AFN.

Rapatrié à Bizerte et promu sous-lieutenant, il est réaffecté dans son régiment à Tunis, le 1er janvier 1944. En avril, il part avec la 1ère Division française libre pour la campagne d'Italie en qualité d'officier de tir de la 7e Batterie. Il combat au Garigliano, à Pontecorvo, à Rome, à Montefiascone et à Radicofani ; il reçoit une citation à l'ordre du Corps expéditionnaire français en Italie pour s'être dépensé sans compter et avoir obtenu "le meilleur rendement de son personnel et de son matériel".

Le 16 août, il débarque en France dans la baie de Cavalaire et occupe les fonctions d'officier de tir, d'observation et de liaison pendant la prise d'Hyères et de Toulon puis, au cours de la remontée de la vallée du Rhône et de la bataille des Vosges puis de l'Alsace.

Le 25 décembre 1944, il est promu au grade de lieutenant. Du 24 au 30 janvier 1945, il s'illustre particulièrement dans les bois d'Elsenheim dans sa mission de liaison auprès des compagnies d'infanterie en contact avec l'ennemi. Il termine la guerre dans les Alpes (massif de l'Authion).

Le 1er octobre 1945, il est affecté à l'Ecole Polytechnique d'où il sort diplômé en 1947 tout en démissionnant de l'Armée.

Egalement diplômé de l'Ecole nationale supérieure des Mines de Paris, il devient ingénieur des Mines à Tananarive puis directeur au Bureau minier de la France d'Outremer au Cameroun, puis en Nouvelle-Calédonie et au siège.

En 1960, il occupe le poste d'ingénieur-conseil à l'Institut de Recherches de la Sidérurgie et rejoint en 1965 la Compagnie des Forges et Aciéries de la Marine de Firminy et de Saint-Etienne (devenue Marine Wendel puis C.G.I.P.).

Vice-président de la Société des Mines d'Anderny-Moutiers, Robert Saunal est, de 1966 à 1969, directeur général puis président (1969-1986) et enfin président d'honneur (depuis 1988) de la Société industrielle et commerciale de Transports et de Manutention (SITRAM) ; il est également administrateur de la Chambre syndicale des Mines de Fer de France.

Robert Saunal est décédé le 19 décembre 2008 à Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne. Il est inhumé au cimetière de Clamart dans les Hauts-de-Seine.

• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille des Evadés
• Médaille Coloniale avec Agrafes "Libye - Bir-Hakeim"

Publication :

• Le Parcours d'un Français libre, autoédition 2005

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