Musée de l'ordre de la Libération
Pierre COURNARIE

Pierre COURNARIE

Né(e) le 26 août 1895 - Terrasson (24120 DORDOGNE FRANCE)
Décèdé(e) le 29 septembre 1968 - La Bachellerie (24210 DORDOGNE FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 19 octobre 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Fils d'huissier de justice, Pierre Cournarie est né le 26 août 1895 à Terrasson (Dordogne).

Il fait toutes ses études à Paris et, à la déclaration de la guerre en août 1914, il signe un engagement volontaire. Il combat dans la cavalerie, au 16e Régiment de Dragons, puis au 70e Bataillon de chasseurs à pied en France et en Italie.

Quoique blessé et gazé à deux reprises, le 30 décembre 1917 à Monte Tamba en Italie d'abord puis à Essigny-le-Petit le 8 octobre 1918, titulaire de deux citations, il demande en 1919 à servir en Cilicie, où il est de nouveau très sérieusement blessé.

Démobilisé en mai 1920 avec le grade de sous-lieutenant de réserve, il se destine à la carrière d'administrateur des colonies.

Il entre en 1921 à l'Ecole Coloniale, et en sort élève administrateur en 1922. Affecté au Cameroun, territoire dans lequel il effectue plusieurs séjours, essentiellement dans des postes de commandements, à part quelques mois où il remplit les fonctions de chef de Cabinet du Gouverneur Marchand.

Administrateur de 2e classe en juillet 1927, il exerce, toujours au Cameroun, les fonctions de chef de subdivision de Bafia.

En 1928 Pierre Cournarie devient adjoint au chef de la circonscription de Yaoundé puis chef de la circonscription d'Ebolowa et enfin, de 1930 à 1933, chef de la circonscription de Yaoundé.

Chef de la Région du Logone de janvier 1935 à mars 1938, il est nommé entre-temps administrateur en chef.

En juin 1940, il est en résidence à Maroua, commandant la très importante région du Nord Cameroun, à la tête de laquelle il était placé depuis janvier 1939. Dès le premier jour, il refuse d'accepter une défaite qui pour lui, officier de 1914-1918, apparaît trop démesurée pour être acceptable et il se préoccupe, en liaison avec le Gouverneur Général Félix Eboué, alors gouverneur du territoire du Tchad, des moyens de continuer la lutte.

Tout naturellement, le 27 août 1940, il rallie le général de Gaulle et la France Libre, entraînant derrière lui l'ensemble des Européens et des populations africaines du Nord du Cameroun.

Mais, dès septembre, le général de Gaulle l'appelle à Douala pour remplir, auprès du colonel Leclerc, les importantes fonctions de Secrétaire général du Territoire.

Lorsque en novembre 1940 Leclerc quitte le Cameroun pour prendre le commandement des troupes du Tchad, il le remplace en qualité de Gouverneur et de Haut Commissaire. A ce haut poste il se préoccupe essentiellement de mettre le territoire du Cameroun totalement à la disposition de la guerre, jouant une action capitale sur les lignes arrières africaines, à l'appui des unités qui se forment peu à peu et qui montent aux combats.

En juillet 1943, le général de Gaulle nomme Pierre Cournarie Gouverneur Général et Haut Commissaire en AOF en remplacement du Gouverneur Général Boisson.

Resté à Dakar jusqu'en 1946, il retourne enfin en France après huit ans passés en outre-mer.

En 1948, le Gouvernement le désigne comme Haut Commissaire de la République dans le Pacifique et aux Nouvelles-Hébrides et Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie.

Revenu en France en 1951, Pierre Cournarie se retire définitivement à la Bachellerie, dans son Périgord natal auquel il est très attaché.

C'est dans ce village qu'il décède le 29 septembre 1968 et qu'il est inhumé.


• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 19 octobre 1944
• Croix de Guerre 1914-18 (3 citations)
• Médaille de Syrie-Cilicie
• Médaille Commémorative Interalliée 1914-18
• Officier de l'Etoile Noire (Bénin)
• Officier du Nicham Iftikar (Tunisie)
• Valore Militare (Italie)
• Officier du Nicham El Anouar

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