Musée de l'ordre de la Libération
Marcel ORSINI

Marcel ORSINI

Né(e) le 01 Février 1911 - Toulon (83000 VAR FRANCE)
Décèdé(e) le 24 novembre 1999 - Bordeaux (33000 GIRONDE FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 07 Mars 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

D'origine corse, fils d'officier de marine, Marcel Orsini est né le 1er février 1911 à Toulon.

Après des études secondaires au lycée de Toulon, il poursuit des études supérieures à la Faculté des sciences de Marseille.

En 1930 il entre à l'Ecole du Service de Santé de la Marine à Bordeaux. En 1934, lauréat de la faculté de médecine de Bordeaux, il est affecté au Service de Santé des troupes de marine.

Médecin lieutenant en 1935, Marcel Orsini est muté l'année suivante en qualité de médecin-chef au 1er Bataillon de marche de tirailleurs sénégalais (1er BMTS) à Beyrouth.

Nommé chef du service médical d'Hassetche en Syrie en 1937 et 1938, il fait face courageusement à une épidémie de peste, décelée à son initiative, en organisant et conduisant les secours.

Pour sa conduite exceptionnelle en ces circonstances, il se voit décerner la croix de chevalier de la Légion d'Honneur.

A partir d'août 1939 Marcel Orsini se trouve en AOF, en Côte-d'Ivoire, au service général autonome de la maladie du sommeil.

Ayant entendu en Haute-Volta l'appel du 18 juin, et refusant la défaite, il prend secrètement contact, dès le 25 juin 1940, avec le Q.G. du général de Gaulle par l'intermédiaire des autorités britanniques de Gold Coast.

Le 10 juillet 1940, Marcel Orsini conduit la 33e Compagnie du Bataillon de Tirailleurs sénégalais n°6, dotée d'un important matériel et dans des conditions très périlleuses, de Batié en Haute-Volta jusqu'à Wal en Gold Coast (Ghana) ; l'unité se rallie aux Forces françaises libres. Pour cette action, Marcel Orsini sera, en décembre 1941, condamné à mort par contumace, comme "chef de complot" par les tribunaux de Vichy.

Au Cameroun, il est affecté comme médecin-chef au 1er RTC ; promu capitaine, il participe avec la colonne Dio aux opérations du Gabon en octobre et novembre 1940, n'hésitant pas à s'exposer en accompagnant les troupes de première ligne jusqu'aux endroits les plus dangereux.

Chef du service de santé des Troupes du Cameroun, il est nommé à sa demande, en 1941, médecin-chef du Bataillon de marche n°5 (BM 5).

Avec la 2e Brigade française libre, il prend part à la campagne de Libye (El Alamein) avant de prendre en janvier 1943 la tête du Service de Santé de la 2e Brigade dont il organise parfaitement le fonctionnement.

En Tunisie, le 11 mai 1943, à Takrouna, malgré les bombardements violents, il parvient à faire évacuer puis soigner tous les blessés de la Brigade dans les délais les plus courts.

Promu médecin commandant, Marcel Orsini continue à diriger le Service de Santé de la 2e BFL pendant la campagne d'Italie ; il s'illustre par la qualité de ses évacuations de blessés à Pontecorvo, Tivoli, Montefiascone et Bagno-Reggio.

De même, il se distingue après le débarquement de Provence en août 1944 lors de la prise de Toulon et par la suite en Alsace, notamment dans la forêt de l'Illwald, en février 1945, contribuant par son action, dans des conditions particulièrement difficiles, à sauver un grand nombre de vies humaines.

A la fin des combats, le médecin-commandant Orsini est affecté à la direction du service de santé de la 1ère Armée française puis des troupes d'occupation en Allemagne (1945-1946).

Promu médecin lieutenant-colonel en 1947, il est affecté au même moment à la direction du service de santé coloniale au ministère de la France d'Outremer.

Chef d'Etat-major de la direction des services sanitaires en Extrême-Orient (Indochine) en 1948, il est nommé deux ans plus tard à la direction du service de santé de la 4e Région militaire puis, pendant deux ans, de 1952 à 1954, de celui de Tananarive.

A partir de 1955, le médecin colonel Orsini dirige le service de santé de la 9e Région militaire puis, de 1959 à 1961, de nouveau celui de la Zone d'Outremer n°3 (Tananarive).

Médecin général en 1964, il dirige ensuite le service de santé des troupes du groupe du Pacifique à Nouméa.

En 1968, il est médecin général inspecteur des troupes de marine et l'année suivante directeur adjoint au service de santé des Armées.

Enfin, en 1970, il occupe les fonctions de Médecin inspecteur général du Service de Santé des Armées à Paris.

Marcel Orsini est décédé le 24 novembre 1999 à Bordeaux. Il est inhumé au cimetière Beauferrier à Bergerac (Dordogne).

  • Grand Officier de la Légion d'Honneur
  • Compagnon de la Libération - décret du 7 mars 1945
  • Grand Croix de l'Ordre National du Mérite
  • Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
  • Croix de Guerre des TOE
  • Médaille de la Résistance
  • Médaille Coloniale avec agrafes "Libye", "Tunisie", "AFL, "E-O"
  • Croix du Combattant
  • Croix du Combattant Volontaire
  • Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
  • Médaille d'Honneur des Epidémies
  • Médaille Commémorative 39/45
  • Médaille Commémorative d'Indochine
  • Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
  • Médaille Commémorative du Levant
  • Commandeur de l'Etoile Noire (Bénin)
  • Commandeur du Nicham Iftikar (Tunisie)
  • Commandeur du Nichan El Anouar
  • Commandeur de l'Etoile des Comores
  • Commandeur de l'Ordre de l'Etoile Equatoriale (Gabon)

Publication :

• Les ascites d'aspect laiteux (Ascites adipeuses). Leur classification, leur pathogénie . Bordeaux 1934 (Thèse de Médecine)

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