Musée de l'ordre de la Libération
Jacques MATHIS

Jacques MATHIS

Né(e) le 28 Décembre 1914 - Santiago du Chili (Chili)
Décèdé(e) le 31 août 1944 - South Holton Le Moor (GRANDE-BRETAGNE)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 20 novembre 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Jacques Mathis est né le 28 décembre 1914 à Santiago du Chili.

En 1919, il est de retour en France avec ses parents qui s'établissent en Alsace.

Pilote de tourisme, il s'engage dans l'Armée de l'Air en septembre 1935.

Il entre à l'Ecole d'Istres qu'il quitte en mars 1936 pour suivre un stage de perfectionnement. Il rejoint ensuite la base aérienne de Nancy et sert à l'escadrille 121.

En août 1939, il sert au Bataillon de l'Air 110 à Romilly (Loir-et-Cher).

En mai 1940, il est affecté à l'Ecole des moniteurs de Salon-de-Provence.

Il rejoint fin 1940, le groupe de chasse 1/4 à Dakar au Sénégal puis, en 1941, la base aérienne de Gao au Soudan.

Revenu en France en décembre 1941 à Salon-de-Provence, Jacques Mathis apprend que ses parents, restés en Alsace, risquent d'être expulsés, si les Allemands apprennent qu'il sert toujours dans l'Armée de l'Air.

Il donne alors sa démission et devient moniteur de ski alpin et passe également son brevet de moniteur de planeur en mars 1942.

Supportant mal l'armistice, il décide de rejoindre l'Angleterre pour poursuivre le combat. Evadé de France par l'Espagne avec son ami Firmin Vermeil, fin 1942, après plusieurs tentatives infructueuses, il rejoint Londres où il s'engage dans les Forces aériennes françaises libres en janvier 1943.

Il est tout de suite volontaire pour le Groupe de Chasse n° 3 "Normandie" qui opère sur le front de l'Est. Nommé aspirant, il rejoint le "Normandie" début juin 1943. Dès son arrivée en URSS, il participe, sous le commandement du capitaine Pouyade, aux offensives du front central soviétique, à l'offensive sur Orel puis sur Briansk, Ielnia et Smolensk. Jacques Mathis se révèle immédiatement comme un élément de valeur exceptionnelle. Pilote de chasse, d'un moral à toute épreuve, il sait, même dans les moments les plus difficiles, conserver un moral et un sang-froid qui en font un chef de patrouille les plus écoutés.

Calme et décidé, il obtient très vite deux victoires officielles, puis deux autres. Jacques Mathis est descendu en flamme le 6 septembre 1943, au cours d'un engagement surprise contre des chasseurs ennemis. Il saute en parachute et réussit à regagner les lignes amies malgré de graves brûlures au visage et aux mains, et, par son attitude et son courage, provoque l'admiration de ses camarades de combat français et soviétiques.

Rapatrié en Angleterre, le sous-lieutenant Mathis demande, dès sa guérison, à reprendre le combat dans les Forces aériennes.

Promu lieutenant en juin 1944, il est affecté, le mois suivant, à la 53 Operationnal Training Unit (OTU) de Church Fenton, pour un stage de perfectionnement sur appareils britanniques.

Le 31 août 1944, en Angleterre, il trouve la mort en exercice de nuit à South Holton le Moor à bord d'un Spitfire. Le sous-lieutenant Mathis a été inhumé au cimetière militaire de Brookwood en Grande-Bretagne.

• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre (5 citations)
• Ordre de la Guerre patriotique de seconde classe (URSS, oukase du 12 février 1944)
• Médaille de la Victoire (URSS)

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