Musée de l'ordre de la Libération
Georges-Louis REBATTET

Georges-Louis REBATTET

ALIAS : Cheval

Né(e) le 19 juillet 1907 - Paris (75011 VILLE DE PARIS FRANCE)
Décèdé(e) le 19 Mars 1976 - Paris (75000 VILLE DE PARIS FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 24 Mars 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : "Cheval"

Fils d'industriel, disparu quelques mois après sa naissance, Georges-Louis Rebattet est né le 19 juillet 1907 à Paris (11e).

Après des études secondaires au Lycée Hoche à Versailles, il entre à l'Ecole des Hautes Etudes commerciales en 1924.

Il fait son service militaire au 5e Régiment de Cuirassiers avant de rejoindre, comme élève officier de réserve, l'Ecole d'Application de Saumur de laquelle il sort sous-lieutenant de cavalerie en novembre 1928.

Il dirige, à partir de 1929 et pendant 10 ans, "l'Escadron de Versailles", société de préparation militaire des armes à cheval et de l'arme blindée.

Il fonde en 1935 le centre de perfectionnement des sous-officiers de réserve de Versailles dont il est l'instructeur.

Georges-Louis Rebattet est directeur des ventes dans une société commerciale lorsqu'il est mobilisé en septembre 1939 comme lieutenant, chef de peloton au 1er Escadron à cheval du 28e Groupe de Reconnaissance divisionnaire (GRDI).

Il est cité à l'ordre de l'Armée pendant la campagne de France pour avoir, le 8 juin 1940, contrairement à un ordre de repli, continué à protéger avec son peloton le décrochage d'un groupe d'artillerie, lui permettant ainsi de se replier. En dépit des feux violents de l'artillerie ennemie, il parvient ensuite à ramener une partie de son peloton dans les lignes françaises.

Démobilisé en septembre 1940, Georges-Louis Rebattet entre dans l'organisation de jeunesse du gouvernement de Vichy, les "Compagnons de France", comme chef d'école des cadres puis, en 1941, comme responsable de l'organisation en Tunisie et, de décembre 1941 à septembre 1942, en qualité vice-président du mouvement dans lequel il exerce une vigoureuse action éducative anti-nazie.

En avril 1942 il entre en contact avec Maxime Blocq-Masquart de l'Organisation civile et militaire (OCM), puis, en juin, avec Pierre de Bénouville qui le présente à Henri Frenay, fondateur et chef du mouvement de résistance Combat auquel Georges-Louis Rebattet adhère en septembre 1942 sous le pseudonyme de "Cheval". Il est officier de liaison auprès de mouvements de résistance de zone nord.

Il négocie en septembre et octobre 1943 avec les mouvements de résistance de zone nord et le Comité anti-déportation (CAD) la prise en charge des mouvements non communistes de la zone nord par le Service national maquis créé en mars 1943.

Le Service national Maquis, que dirige Michel Brault (alias Jérôme), oriente volontaires et réfractaires du Service du Travail obligatoire (STO) vers les maquis pour les transformer en combattants. Il prend en charge les maquisards en les équipant et en les formant, tout en développant les camps sur le territoire.

Le 1er décembre 1943, Georges-Louis Rebattet succède à "Jérôme", parti pour Londres, à la tête du Service national Maquis et est promu colonel FFI le mois suivant.

"Cheval" devient membre, au titre de Combat, du comité directeur du Mouvement de Libération nationale (MLN) en mars 1944 et membre du Comité d'Action militaire (COMAC) du Conseil national de la Résistance (CNR). Il ne cesse jusqu'à la libération du territoire de déployer une incroyable activité de mise en place et de réfection du vaste réseau de liaisons et de commandement de son service malgré les nombreuses difficultés et les pertes constantes. Il est l'un des artisans de la création des Forces françaises de l'Intérieur (FFI).

En mai 1944, le colonel Rebattet quitte ses fonctions au COMAC et est chargé de la coordination des FFI dans les régions R3 (Montpellier), R4 (Toulouse), R5 (Limoges) et R6 (Clermont-Ferrand).

Il participe aux combats d'Auvergne, au Mont-Mouchet et à Chaudes-Aigues.

En novembre 1944, il est en mission d'inspection des unités FFI de la 1ère Armée française avant d'être affecté début 1945, à la 1ère armée comme colonel , adjoint du général de Lattre de Tassigny,pour les affaires FFI.

En juillet 1945, il sert au cabinet militaire de la Mission de Liaison et d'Inspection mobile de l'Organisation de l'Armée .

Démobilisé en janvier 1947, membre de l'UDSR, il est directeur de cabinet de Pierre Bourdan, Ministre de l'Information, des Arts et Lettres et de la Jeunesse.

Il a œuvré pour l'unité européenne de décembre 1947 à 1955, en étant secrétaire général adjoint puis secrétaire général du Mouvement Européen, organisation non gouvernementale. Il est également Président du Consortium audiovisuel international et PDG des Actualités françaises.

Il a été directeur du Centre national de l'UNR et en 1974-1975, conseiller culturel à l'Ambassade de France à Belgrade.

Georges-Louis Rebattet est décédé le 19 mars 1976 à Paris. Ses obsèques ont été célébrées en l'Eglise Saint-Louis-des-Invalides ; il est inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris. Il a eu cinq enfants dont deux sont nés avant guerre et deux pendant.


• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 24 mars 1945
• Commandeur de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille de la Résistance
• Croix du Combattant Volontaire 39/45
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Croix des Services Militaires Volontaires
• Croix de Guerre (Tchécoslovaquie)

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