Maxime Gilbert BLOCQ-MASCART
Biographie
D'origine lorraine, Maxime Blocq-Mascart est né à Paris le 17 novembre 1894. Orphelin très jeune, il a été adopté par son oncle, officier de Marine. Incorporé dans l'armée le 2 septembre 1914, il est affecté au 10e régiment du Génie puis transféré au 13e régiment d'artillerie le 18 mars 1915 avec le grade de maréchal des logis. Le 1er juin 1916, il passe au 27e régiment de Dragons avant d'être détaché le 8 mars 1917 au 1er groupe d'aviation à Dijon. Breveté pilote militaire de l'école d'Avord en août 1917, il est détaché à l'escadrille 231. Démobilisé le 12 septembre 1919, Maxime Blocq-Mascart se retire à Paris au 55 rue de Lille et prépare l'Ecole des Sciences politiques. Après plusieurs stages effectués dans des banques et des établissements industriels, il devient expert près la Chambre de Commerce internationale puis prend la direction du Service d'études économiques d'un groupe industriel au 55 avenue Georges V à Paris. A la veille de la guerre, Blocq-Mascart est en outre vice-président de la Confédération des travailleurs intellectuels (CTI) et secrétaire général de la revue Europe nouvelle.
Le 30 octobre 1939, il est affecté spécial au titre des produits chimiques à Mareil-sur-Mauldre (Seine-et-Oise) puis est démobilisé le 14 août 1940 à Clermont-Ferrand où l'exode l'a mené. De retour à Paris le 12 août 1940, il forme un premier noyau de résistance avec ses amis de la CTI, parmi lesquels le professeur Sainte-Lagüe. Ce premier noyau fusionne en décembre 1940 avec le Mouvement des classes moyennes, dont le siège est situé au 5 rue Logelbach, dirigé notamment pas Jacques Arthuys, lui-même en contact avec le colonel Heurtaux. Ce groupement donne naissance à l'Organisation civile et militaire (OCM) au printemps 1941.
Blocq-Mascart prend la direction du bureau civil de l'état-major de l'OCM. Membre du comité directeur de l'OCM, Maxime Blocq-Mascart veut donner un programme politique au mouvement et prend part à l'élaboration d'un projet de réforme constitutionnelle et administrative préconisant un régime présidentiel. Il publie plusieurs articles et chroniques dans Les Cahiers de l'OCM. En 1941, il prend contact avec Jean Cavaillès (Libération-Nord) et avec le Parti communiste clandestin. En avril-mai 1942, il rejoint le réseau Centurie que le colonel Remy vient de former avec l'OCM. Le 28 août 1943, Blocq-Mascart échappe à la Gestapo et entre dans la clandestinité. Vice-président de l'OCM jusqu'à l'arrestation de Touny en février 1944, il en prend la direction de cette date jusqu'à la Libération. Il participe aux réunions du Conseil national de la Résistance (CNR) et en devient le vice-président en juin 1944. Membre du bureau permanent du CNR où il représente les trois principaux mouvements de zone nord (OCM, Ceux de la Libération et Ceux de la Résistance), il fait partie des partisans de la trêve lors de l'insurrection parisienne.
Délégué à l'Assemblée consultative provisoire, Maxime Blocq-Mascart est un des fondateurs du Parisien Libéré qu'il dirige jusqu'en 1947 et qui apparaît comme l'organe officieux de l'OCM. Après la Libération, il exerce des fonctions importantes dans les jurys d'honneur et les commissions de reconnaissance de la Résistance. Président de la Fédération nationale des centres d'entraide des internés et déportés politiques puis de l'Entraide française, Maxime Blocq-Mascart s'occupe activement des familles de déportés. Il est aussi cofondateur de la Confédération nationale des combattants volontaires de la Résistance. Membre du comité consultatif constitutionnel en 1958, il est conseiller d'Etat jusqu'en 1962. Maxime Blocq-Mascart est décédé à Saint-Cloud en 1965.
La médaille de la Résistance avec rosette lui a été décernée par décret du 3 août 1947.

