
Maurice Charles Emile BARLIER
ALIAS : Bahren|Barbier|Boulier|Bertten|Barclier
Biographie
Né le 9 septembre 1905 à Saint-Dié (Vosges), marié et père de quatre enfants, Maurice Barlier exerce la profession d’agent commercial à la conserverie Amieux de Nantes en 1940. Fait prisonnier pendant la bataille de France, il réussit à s’évader en août 1940 et à rejoindre l’Angleterre où il est affecté au Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) de Londres à compter du 1er septembre 1940. Du 6 au 20 septembre 1940, il effectue une mission en France au titre de l'état-major particulier du général de Gaulle. Il signe son engagement dans les Forces françaises libres à Londres, où il est retourné pour rendre compte de sa mission, le 24 septembre 1940. Le 8 octobre, il est dirigé sur le camp d'entraînement de Camberley.
Maurice Barlier embarque à bord du langoustier "Louis Jules" le 11 décembre 1940 à destination de la France où il débarque le 12 décembre près de la Pointe du Raz. Adjoint au capitaine de corvette Honoré d'Estienne d'Orves, il participe à l'organisation et à la promotion du réseau Nemrod aux côtés de Jan Doornik. Il rejoint celui-ci à Vichy pour le seconder dans son installation d’une filière en zone libre. À la suite de la trahison du radio du réseau, qui était en réalité un agent de l’Abwehr, d’Estienne d’Orves, chef du 2e Bureau de l’état-major de la France libre est arrêté le 21 janvier 1941 à Nantes, avec d’autres membres du réseau, alors qu’ils se préparaient à embarquer pour l’Angleterre. Trois jours après, l’Abwehr arrête Maurice Barlier ; il est alors transféré à Angers puis Berlin.
Le 25 février 1941, ramené à Paris, il est emprisonné à la prison militaire du Cherche-Midi puis jugé avec ses camarades devant le tribunal militaire allemand du Gross Paris. Bien qu’Honoré d’Estienne d’Orves prit sur lui toute la responsabilité de l’activité du réseau, les trois résistants sont condamnés à mort le 26 mai 1941 pour « espionnage au profit d’une puissance étrangère et aide à l’ennemi ». Maurice Barlier est fusillé le 29 août 1941 au Mont-Valérien à 8 h 31 avec Honoré d’Estienne d’Orves et Jan Doornik.
Honoré par l'attribution de la mention "Mort pour la France", les activités de Maurice Barlier lui ont valu d'être à titre posthume nommé au grade de chevalier de la Légion d'honneur et décoré de la médaille de la Résistance française avec rosette.