Magdeleine Blanche Noelie AYYAZ

Madeleine Croset est née le 4 novembre 1911 à L’Isle-sur-la-Sorgue, dans le département de Vaucluse, au sein d’une famille d’industriels. Elle est la fille d’Émile et Marie-Jeanne Croset, et grandit aux côtés d’un frère et d’une sœur.

À l’âge de 29 ans, elle rejoint activement la Résistance à Lyon. Elle prend la tête du réseau Alliance, structure clandestine d’information et de renseignement.

Dénoncée par un infiltré, elle est arrêtée par la Gestapo le 2 février 1943. Elle subit un interrogatoire brutal mené par Klaus Barbie dans les locaux de la prison du fort de Montluc. Malgré les pressions et les menaces, elle garde le silence et ne livre aucune information à ses geôliers.
S’ensuit un long et éprouvant parcours de détention : elle est d’abord transférée à Châlons, puis emprisonnée à Fresnes, avant d’être déportée en Allemagne. Elle transite par Offenburg puis Freiburg. Jugée les 17 et 18 février 1944 par un tribunal allemand, elle est condamnée à mort. Toutefois, cette sentence est commuée : échappant à l’exécution, elle est condamnée à survivre dans l’univers concentrationnaire nazi.

Les transferts s’enchaînent : elle passe par Stuttgart, Gottezel, Gottbus, avant d’être internée au camp de concentration de Ravensbrück. Tout au long de sa détention, elle fait preuve d’un courage, d’une ténacité et d’un amour profond de la liberté qui ne se démentent jamais.
Le 23 mai 1945, Madeleine Croset quitte le camp de Ravensbrück. Elle transite par Göteborg, en Suède, avant de regagner la France. 

Fidèle à sa vocation initiale et animée par une volonté de servir, elle reprend sa carrière dans le domaine médical. Infirmière de formation, elle devient sage-femme.
En reconnaissance de son engagement, elle est décorée de la médaille de la Résistance le 3 août 1946, puis est nommée chevalier de la Légion d’honneur le 11 janvier 1948.

Madeleine Croset s’éteint le 30 octobre 2011 à Saint-Didier, à l’âge de 99 ans, après une vie marquée par l’honneur, le courage et le dévouement.