Gilberte MARION

Née le 18 mars 1909 à Paris 8e, Gilberte Ancelot quitte son domicile parisien le 11 juin 1940 pour évacuer en Normandie des documents professionnels. Elle se rend ensuite à Nantes où elle apprend que le maréchal Pétain se prépare à demander l’armistice. Arrivée à Bordeaux dans la nuit du 18 au 19 juin 1940, elle entend l’appel du général de Gaulle et décide de rejoindre l’Angleterre. Le 20 juin 1940, elle embarque sur l’un des derniers bateaux quittant le Verdon pour l’Angleterre. Débarquée à Falmouth le 22 juin, elle rejoint Londres et rallie la France libre le 1er juillet 1940. 

Jusqu’au 30 novembre 1941, elle est employée en qualité de secrétaire du service des Français à l’étranger de la France libre. Affectée le 1er décembre 1941 au commissariat aux Affaires étrangères, elle y remplit les fonctions de chef du secrétariat particulier de Raymond Offroy, chef du service administratif. En juillet 1943, toujours aux côtés de Raymond Offroy, elle est appelée à Alger au secrétariat général du Comité français de la Libération nationale (CFLN) puis, le 14 octobre 1944, au service d’information et de presse des Affaires étrangères. Le 9 juin 1945, à Londres, elle épouse François Marion, attaché en janvier 1941 au service juridique du cabinet du général de Gaulle à Londres, secrétaire de l’Ordre de la Libération depuis mars 1941, membre du comité juridique à compter d’avril 1944. François Marion est décoré de la médaille de la Résistance avec rosette par décret du 24 avril 1946. 

Par décret du 29 janvier 1945, Gilberte Marion devient officiellement la première secrétaire de la commission de la médaille de la Résistance française. Jusqu’à présent, le secrétariat était assuré par son époux, le lieutenant François Marion, puis par Lucien Balthazard de façon officieuse puisqu’aucun texte ne prévoyait alors la nomination d’un secrétaire de la commission. La médaille de la Résistance française lui est décernée par décret du 31 mars 1947. Gilberte Marion quitte sa fonction à la commission à sa demande le 19 janvier 1949. 

Depuis mars 1948, elle exerçait cette fonction partiellement du fait de sa nomination comme chef de section des agences de presse au service d’information et de presse du ministère des Affaires étrangères. Elle poursuit alors sa carrière dans la fonction publique comme secrétaire d’administration puis comme chancelier de 1ère classe (statut des agents diplomatiques et consulaires). 

Gilberte Marion décède à Paris 16e le 29 octobre 1992.