
François LACOMBE
ALIAS : Robert
Biographie
Né le 3 février 1921 à La Flèche (Sarthe), François Fabien Lacombe, domicilié à Neuilly-sur-Seine, est étudiant à la faculté de Strasbourg lorsque la guerre éclate. Ayant étudié en Allemagne, il a été confronté au nazisme et est conscient du danger que représente cette idéologie. Replié à Clermont-Ferrand avec son université, Fabien Lacombe prend contact avec des amis qui appartiennent au mouvement Franc-Tireur en septembre 1942. Dans l’Allier, il organise un groupe de renseignement et d’action. Il participe à différentes actions, notamment la destruction de l’immeuble abritant la Légion des volontaires français contre le bolchevisme à Vichy. Il exerce alors la profession de rédacteur à la Délégation générale de l’Equipement national.
Arrêté le 11 décembre 1942 par la police française, interné au camp de Saint-Paul-d’Eyjeaux par arrêté du préfet régional de Clermont-Ferrand en date du 21 décembre 1942, il est condamné le 23 juillet 1943 par le tribunal d’Etat de Lyon pour complicité de destruction d’édifice à 5 ans de prison et 1 200 francs d’amende. Evadé en mars 1943, il est repris quelques jours plus tard au moment où il cherchait à délivrer des camarades dont le transfert s’effectuait dans la région de Limoges.
Le 16 octobre 1943, il est transféré de la prison Saint-Paul de Lyon à la centrale d’Eysses, d’abord au quartier cellulaire puis au préau 3. Il s’intègre au collectif des détenus. Voici ce qu’il pensait d’Eysses : « Nous avons su créer, nous victimes des tribunaux d’exception, une véritable République juste et loyale entre nous. Nous n’étions plus de simples condamnés mais des citoyens unis dans un maximum de tolérance et une rigoureuse solidarité ». Lors des événements de février 1944, il se trouve à la tête d’une section de combat.
Le 30 mai 1944, il est transféré à Compiègne puis déporté à Dachau le 18 juin 1944. Il est ensuite transféré au kommando de Kaufbeuren le 20 juillet 1944 puis à Allach le 17 avril 1945.
A son retour de déportation, il coopère à divers cabinets ministériels avant d’entrer comme journaliste à l’Agence France Presse où il occupe diverses fonctions au siège avant d’être nommé directeur des bureaux de l’AFP d’Athènes puis de Jérusalem. Outre une action militante en faveur de l’enfance handicapée, Fabien Lacombe participe à la mémoire des anciens d’Eysses et Dachau. De 1990 à son décès le 11 décembre 1993, il est co-président de l’Amicale des anciens détenus patriotes de la centrale d’Eysses et membre du conseil d’administration de l’amicale de Dachau.
Décoré de la médaille de la Résistance française par décret du 31 mars 1947 publié au Journal Officiel du 23 décembre 1948, Fabien Lacombe est décédé le 11 décembre 1993.