Musée de l'ordre de la Libération

Lettre d'information | Mars 2021

Chers amis de l’Ordre de la Libération,

Les dernières mesures décidées par le gouvernement, afin de freiner la contagiosité de la Covid-19, ont bien évidemment impacté notre rayonnement physique, comme vous le constaterez, mais absolument pas notre rayonnement numérique qui connaît un véritable succès, tant nous ressentons tous le besoin de garder des liens en ces périodes difficiles.
L’arrivée du printemps, toujours porteur de renouveau et d’espoir, nous fait entrevoir le bout de notre tunnel, bien moins long et dramatique, cependant, que celui de cinq années dans lequel se sont enfoncés nos anciens en juin 1940, avec comme seule lueur d’espoir l’Appel du 18 juin et la création de l’Ordre de la Libération le 16 novembre.
Pour accompagner ce cheminement d’espoir vers le début d’un retour progressif à une vie plus normale, nous vous proposons cette pensée transcendante du fondateur et grand maître de l’Ordre :
“Quels que soient les dangers, les crises, les drames que nous avons à traverser, par-dessus tout et toujours, nous savons où nous allons, nous allons, même quand nous mourrons, vers la Vie”. (Charles de Gaulle. Discours à la villa Bonaparte, siège de l'ambassade de France auprès du Saint-Siège, 31 mai 1967).

La rédaction.

Conseil d'administration

Capture faite pendant le conseil d'administration
© Ordre de la Libération

Le 2 mars dernier avait lieu le premier conseil d'administration de l'année 2021. Cette année la co-présidence auprès du général Baptiste, délégué national de l'Ordre est assurée par monsieur Ottenheimer, maire de Vassieux-en-Vercors. 

Compte tenu des mesures gouvernementales, ce conseil d'administration s'est tenu à distance en visioconférence. 

 

 

 

 

Un nouveau portrait de Compagnon découvert !

Portrait de Roland Alibert dit de Falconet
© Musée de l'Ordre de la Libération

Depuis des années, l’Ordre de la Libération recherche les portraits de quelques Compagnons de la Libération dont le visage est resté inconnu. Il y a quelques jours, monsieur Henri d’Almeida est venu remettre au musée deux lettres et une photographie, découvertes par hasard dans une brocante. Cette photographie représente un de ces Compagnons, Roland Alibert dit de Falconet ! Elle prendra bientôt place sur le mur des 1 038 portraits des Compagnons à l’entrée du musée.

Il reste donc aujourd’hui 16 Compagnons « sans visage » dont voici la liste 

Roxane rédigeant son mot l'Ordre de la Libération
© Famille

> Le nom de Roland Alibert de Falconet m’était inconnu jusqu’au 8 août 2020, malgré tout l’intérêt qu’a toujours éveillé en moi la période de la Seconde Guerre mondiale et des tragiques et admirables destins qui s’y sont souvent révélés.

Aussi, ce jour-là, j’ai été heureux de découvrir, dans le bazar d’une brocante périgourdine, plusieurs documents se rapportant à la guerre, dont une photo et deux lettres manuscrites. 

La première, écrite le 30 juin 1940, soit quelques jours après le célèbre appel du général de Gaulle, m’a immédiatement fasciné par l’histoire qu’elle racontait : son auteur, « Roland », 23 ans seulement, écrivait au capitaine du croiseur Duquesne, alors stationné à Alexandrie, pour lui signifier son départ du bord et son souhait de rejoindre l’Angleterre. 

La seconde, écrite trois ans plus tard, confirmait le succès de cette entreprise et décrivait la vie en Angleterre, moins douce qu’en Égypte en 1940.

J’ai alors décidé de me renseigner sur ce « Roland Alibert de Falconet », et ai pu découvrir avec tristesse qu’il était mort en Italie en mai 1944, à 27 ans...

J’ai partagé ces documents et informations avec ma famille, que j’avais retrouvée pour une semaine de vacances, et pour laquelle l’intérêt pour les documents historiques et la période est également grand. Il faut dire que mon arrière grand-oncle était le général Edgard de Larminat, dont le destin est également lié de près à la Libération. Nous avons tous été fascinés par la force de ce témoignage, par ce destin romanesque incarné devant nous. Y compris ma nièce de 8 ans, Roxane, déjà très renseignée sur cette période.

C’est alors que mon père m’a suggéré de contacter l’Ordre de la libération : peut-être que ces documents les intéresseraient...

C’est ainsi que quelques mois plus tard, Roxane et moi avons eu la joie et la fierté d’être reçus au musée de l’Ordre par le général Christian Baptiste et par Vladimir Trouplin, conservateur du musée, afin de pouvoir faire le don de ces lettres et documents, en espérant qu’elles contribuent à préserver et à faire vivre la mémoire de ces hommes et femmes, souvent si jeunes, qui ont donné leur vie à la France. Chose extraordinaire pour nous : il n’y avait pas de photo connue de Roland Alibert de Falconet à ce jour. Avoir pu mettre une image sur ce destin nous a beaucoup touchés.

Henri d’Almeida

 

> Ce que je retiens de ce moment : j’étais très contente d’aider le musée et de le découvrir. Avec mon oncle, nous sommes passionnés de la Seconde Guerre mondiale et j’étais très curieuse de voir la vitrine du général de Larminat (c’est mon arrière-arrière grand-oncle !).

J’ai trouvé que les gens qui m'ont accueillie ont été très gentils avec moi. Ils m’ont considérée comme une vraie personne et pas seulement comme une petite enfant.

J’ai envie de revenir pour découvrir encore plus de choses du musée !

Merci beaucoup

Roxane

Monsieur Henri d'Almeida et sa nièce Roxane montrant l'emplacement sans visage du Compagnon et la photo de Roland Alibert qui va venir combler cet espace vide.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Monsieur d’Almeida remet au musée la lettre du 30 juin 1940 de Roland Alibert annonçant à son chef qu’il rejoint les Britanniques.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Monsieur d'Almeida et sa nièce devant la vitrine du musée consacrée au général de Larminat, leur arrière et arrière-arrière grand oncle
© Musée de l'Ordre de la Libération

Inauguration de l'esplanade Hubert Germain à Saint Chéron

© Ordre de la Libération

Le 26 mars, le délégué national s'est rendu dans la commune de Saint-Chéron pour participer à l'inauguration de l'esplanade Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération et maire de cette commune de 1953 à 1965. 
L'inauguration s'est déroulée dans un format restreint, compte tenu de la situation sanitaire, en présence de madame Jocelyne Guidez, sénatrice de l’Essonne, monsieur Jean-Marie Gelé, maire de Saint-Chéron ainsi que de monsieur François Durovray, président du département de l’Essonne. 

Cette inauguration a été l'occasion pour l'Ordre de la Libération et la commune de Saint-Chéron de signer une convention de partenariat permettant d'élargir l'offre de médiation à destination du public scolaire de la ville de Saint-Chéron et d'offrir aux jeunes qui en bénéficieront une découverte du parcours des Compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance française. 

© Ordre de la Libération
Monsieur Gelé, maire de Saint Chéron, monsieur Durovray, président du conseil départemental de l'Essonne et madame Guidez, sénatrice.
© Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
Signature de convention entre l'Ordre de la Libération et la commune de Saint-Chéron
© Ordre de la Libération
Monsieur Neuville, président de l'association des familles de Compagnons de la Libération, monsieur Gelé, madame Guidez et le délégué national
© Ordre de la Libération

Nouveau sur le compte Instagram de l'Ordre

© Musée de l'Ordre de la Libération

A défaut de pouvoir vous accueillir au musée, l'Ordre de la Libération a décidé de venir à vous pour vous raconter les "Histoires des Compagnons", et ce directement sur son compte Instagram. Ces histoires sont illustrées avec les archives du musée et accompagnées de quizz, l’occasion pour vous de découvrir ou de redécouvrir les actions des résistants et des Français libres.

Dès aujourd'hui retrouvez en "story permanente"٭ la première histoire consacrée à la bataille de Bir-Hakeim. 

Pour visionner ces stories il est nécessaire d'avoir un compte Instagram. N'hésitez pas à en créer un pour suivre l'Ordre sur ce réseau social : t.ly/ukzN

 

L'Ordre de la Libération est également présent sur Linkedin, Twitter et sur Facebook ! 
Si vous n'êtes pas encore abonnés voici les liens :
> Linkedin 
> Twitter 
> Facebook 

 

٭Terminologie utilisée sur Instagram 

Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter.

L'objet du mois par Margot Durand, responsable de la régie des collections et des expositions

© Musée de l'Ordre de la Libération

Selle de cavalerie de Paul Jourdier

Cette selle en cuir avec son harnachement appartenait au capitaine Paul Jourdier en 1939-1940. L’équipement complet comporte deux sacoches, une housse de sabre et une housse de transport.  C’est avec cette selle et son cheval « Bébé Rose », que Paul Jourdier depuis le Liban, refusant l’armistice, traverse le fleuve Jourdain le 30 juin 1940 avec les volontaires du 1er escadron du 1er régiment de spahis marocains pour rejoindre les Britanniques en Palestine. L’escadron se déplace ensuite au Soudan, à la frontière de l’Érythrée, où il entreprend de nombreuses patrouilles de reconnaissance à cheval dans les lignes italiennes. 

L’escadron Jourdier livrera la dernière charge au sabre de la cavalerie française en janvier 1941 au Soudan où il apporte à la France libre son premier succès terrestre.  

La présentation du sabot de « Bébé Rose » dans le musée permettait d’évoquer cette formidable épopée. La selle et son harnachement viennent compléter les souvenirs des actions de Paul Jourdier et de son escadron. 

Don de la famille de Paul Jourdier
N° inv. 2021.4.13

En savoir plus sur le Compagnon 

jourdier
Paul Jourdier sur son cheval Bébé Rose. 

© Musée de l'Ordre de la Libération

L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque

Capitaine Olivier Massart
© Musée de l'Ordre de la Libération

Carnet de caricatures de Pierre Brisdoux Galloni d’Istria

Pierre Brisdoux, rallié à la France libre début 1941 après un périple exceptionnel à travers l’Afrique occidentale, rejoint la Grande-Bretagne et le groupe de chasse Île-de-France en 1943.

A de nombreuses reprises, il exerce ses talents de dessinateur en réalisant des caricatures très appréciées de ses camarades pilotes. Il rassemble notamment dans un carnet, les portraits de 10 membres de l’escadrille Paris (1ère escadrille de l’Ile-de-France), parmi lesquels le Compagnon Olivier Massart. Il orne le portrait de ce dernier de la devise en latin de la Royal Air Force : Per ardua ad astra ! (« À travers l'adversité, jusqu'aux étoiles ! »).

C'est au cours d'une mission sur le quartier général de l'Organisation Todt à Hoevelaken près d'Utrecht (Hollande) que Pierre Brisdoux est abattu le 8 décembre 1944.

Encre, aquarelle
Don de Joseph Pouliquen
N° d’inventaire : N1506

 

 

Lieutenant André
© Musée de l'Ordre de la Libération
Sous-lieutenant Lepage
© Musée de l'Ordre de la Libération
Sergent-Chef Boudard
© Musée de l'Ordre de la Libération
Lieutenant Guignard
© Musée de l'Ordre de la Libération

La photo du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques

© Musée de l'Ordre de la Libération / Fonds Hasey

Érythrée, mars 1941, distribution de rations d’eau après avoir combattu à Keren sous un soleil brûlant 16 heures sans eau. Un verre chacun.

De février à avril 1941, la 13e demi-brigade de Légion étrangère, participe au sein de la Brigade française d’Orient et avec les Britanniques aux combats contre les forces italiennes en Érythrée. La bataille de Keren est particulièrement éprouvante à cause de la chaleur et du manque cruel d’eau. Ce dernier point est illustré par cette photographie prise après les combats victorieux le 27 mars 1941. L’eau tellement espérée mais si rationnée ! On imagine aisément la délivrance de ces soldats ainsi que la frustration de n’avoir droit qu’à un verre chacun !

Don de Richard Hasey en 2014

© Musée de l'Ordre de la Libération / Fonds Hasey

Démontage de l'exposition "1940 ! Paroles de rebelles "

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le démontage de l’exposition « 1940 ! Paroles de rebelles » s'est déroulé sur cinq jours, du 1er au 5 mars. Les œuvres, sorties des vitrines, sont conditionnées pour être rangées en réserves ou restituées aux prêteurs. L’état sanitaire de chaque œuvre est vérifié au terme de cinq mois de présentation.

Une trentaine d’objets et documents ont été prêtés par des institutions et des particuliers. Les retours vont s’effectuer de la mi-mars jusqu’au début du mois d’avril.

© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

Visite d'une délégation du Souvenir Français

© Alain Laplace

Le lundi 1er mars, une délégation du Souvenir Français du Bas-Rhin a découvert le musée de l’Ordre de la Libération. Ce groupe, composé d’encadrants et de jeunes, s’est ensuite rendu à l’Arc de Triomphe pour assister au ravivage de la flamme.

Remise de souvenirs du Compagnon Paul Jourdier

Louis Jourdier et Marie Charlery de la Masselière, les enfants du Compagnon de la Libération Paul Jourdier, en présence de Vladimir Trouplin, conservateur et Margot Durand, responsable de la régie des collections.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Mardi 9 mars, Louis Jourdier et Marie Charlery de la Masselière, les enfants du Compagnon de la Libération Paul Jourdier, sont venus remettre au musée plusieurs objets personnels ayant appartenu à leur père dont sa tenue de capitaine au 1er régiment de spahis marocains. Ces précieux souvenirs donnés par la famille Jourdier rejoindront les collections du musée et vous seront présentés très prochainement sur nos réseaux sociaux.

Assistaient à cette remise, madame de Belenet, nièce de Harry de Villoutreys, et le colonel Bertrand Ballarin, fils de Jean Ballarin, tous deux Compagnons et frères d’armes de Paul Jourdier au sein du 1er escadron de spahis.

 

© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
Les descendants de Compagnons devant la vitrine du musée consacrée au 1er régiment de spahis marocains
© Musée de l'Ordre de la Libération

Soirée culturelle webinaire sur la France libre et "la bataille de New-York"

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 18 mars, la conférence de Diane de Vignemont sur "La France libre et la bataille de New-York " était retransmise sur Zoom et en direct sur la page Facebook de l'Ordre de la Libération. 

Pour voir ou revoir la soirée culturelle : cliquez ici

 

photo 1 : issue du journal Amérique-America's French Weekly n°453 (17 mai 1942) [BnF : GR-FOL-PB9399] photo 2 : invitation du American-French War Relief [NYPL : BZAV+ American Associations]
© Diane de Vignemont
Brochure des Marraines des troupes de De Gaulle [NYPL : BZAV+ American Associations]
© Diane de Vignemont
Reliques du Free French Relief Committee montrées par Françoise Andlauer
© Diane de Vignemont
photo 1 : Cantine La Marseillaise [Fighting France Yearbook 1944 [BnF : Gallica]] photo 2 : brochure de 1943 de la cantine Française Libre de NY, La Marseillaise
© Diane de Vignemont

Visite de "Wake Up Café"

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le vendredi 19 mars, dans le cadre de notre offre destinée aux groupes du champ social, nous avons accueilli l’association Wake Up Café. Œuvrant pour la réinsertion des détenus en les accompagnant dans leur projet professionnel mais également en leur proposant des sorties culturelles, l’association a permis à 25 wakeurs (surnoms des bénéficiaires de l’association) de découvrir le musée.

Question à Anne-Sophie, bénévole de l’association : « Pourquoi vous a-t-il semblé intéressant de suivre une visite guidée au musée de l’Ordre de la Libération ? » 
En juin 2019, les wakeurs avaient bénéficié d’une visite guidée de l’exposition temporaire “Les Unes de la Libération”, organisée par le Souvenir français. Les retours avaient été très positifs. Le rapport à l’Histoire diffère selon les individus, mais suscite chez tous la curiosité. Certains, déjà passionnés, sont avides de compléter leurs connaissances. D’autres ont un souvenir moins plaisant de la discipline apprise à l’école et attendent de la redécouvrir sous un autre angle. A ce titre, une visite guidée dans un musée comme le vôtre, riche de pièces rares, de documents uniques, de supports variés, nous paraissait tout à fait pertinente. Elle leur a offert une approche originale, vivante et concrète de cette période cruciale de l’Histoire. En outre, les wakeurs, qui ont peu l’habitude d’accéder aux monuments, ont été fiers et heureux de passer les portes de l’hôtel national des Invalides. 

 

Témoignages des participants après la visite :

« Moi je vis tranquillement, je n’ai pas à me plaindre quand je vois des jeunes de 16 ans qui se sacrifient comme ça » 

« C'est fou, je n'avais jamais réalisé que tant de gens avaient sacrifié leur vie pour que je puisse vivre libre aujourd'hui"  et en regardant les photos et les noms dans l'entrée : "tous ces noms et ces photos, c'est grâce à eux que je suis là...»

 « Je n’étais jamais allé dans un musée et voir des vrais objets ça m’a aidé à mieux comprendre l’Histoire »

Présentation du "Facile à lire et à comprendre"

© Musée de l'Ordre de la Libération

Pour rendre le musée accessible au plus grand nombre, le service des publics a développé un livret d’aide à la visite en « Facile à lire et à comprendre ». Ce guide permet aux personnes maîtrisant en partie la langue française ou en situation de handicap mental de découvrir le musée en toute autonomie. Il est téléchargeable sur notre site internet dans la rubrique « Ressources documentaires ».

Lire la brochure 

1er régiment de Spahis

Remise du burnous aux jeunes Spahis
© 1er régiment de spahis

Le 11 mars, après seulement quelques mois d'engagement, les jeunes Spahis ont reçu leurs burnous lors d'une première cérémonie. 
Le lendemain, ils ont reçu leurs képis et fourragères de l'Ordre de la Libération, dernière étape marquant ainsi leur intégration dans la grande famille régimentaire. 

A la suite de cette intégration, nous avons souhaité poser une question au chef de peloton. 

Vous portez la fourragère de l’Ordre de la Libération, quelles sont les valeurs portées par les Compagnons de la Libération et notamment par le 1er régiment de spahis marocains qui vous inspirent ?

La fourragère de l'Ordre de la Libération nous amène a réfléchir dans un premier temps sur la liberté que beaucoup de personnes ont défendu en prenant part à des combats, menant parfois au sacrifice ultime. Les Compagnons de la Libération en sont le parfait exemple n'écoutant que leur courage, leur honneur, leur soif de liberté pour prendre part à des combats qui encore aujourd'hui sont donnés en exemple aux plus jeunes afin que rien de tout cela ne soit oublié. Il est important de revenir sur la générosité dont ils ont fait preuve car ce n'était pas seulement pour eux qu'ils se battaient mais surtout pour autrui, la Nation toute entière, la Patrie et la liberté de la France.

© 1er régiment de spahis
© 1er régiment de spahis
© 1er régiment de spahis
© 1er régiment de spahis

Portrait de Jean-Pierre Thomas

© collection privée famille Thomas.

Depuis la création de la médaille de la Résistance française, le 9 février 1943 à Londres par le général de Gaulle, 65 008 personnes ont été décorées de cette médaille. Parmi elles, 4 555 ont reçu cette décoration avec rosette.

Nous avons souhaité vous présenter le plus jeune titulaire de la médaille de la Résistance avec rosette.

Né le 6 mars 1931 à Paris, Jean-Pierre Thomas étudie à l’école des garçons de la rue Jenner dans le XIIIe arrondissement de Paris. Envoyé dans le Morbihan chez ses grands-parents, ce garçon robuste pour son jeune âge occupe ses journées entre l’école et le travail à la ferme. Ayant pour modèle Jean Corentin Carré, un jeune héros de la Première Guerre mondiale, il n’est âgé que de 12 ans lorsqu’il rejoint les Francs-tireurs et partisans français du maquis de Boutel en mai 1943. Ils estiment à sa juste valeur la coopération d’un garçon ardent et volontaire pour se glisser à travers le dispositif allemand et rendre service comme agent de liaison. Arrêté à deux reprises par la Gestapo, la faim, les menaces et les châtiments corporels n’ont raison de son héroïsme et ses bourreaux ne lui arrachent aucun renseignement sur le maquis. Il s’évade deux fois et reprend la lutte. Son sang-froid lui vaut d’être promu caporal-chef à 14 ans. Il prend part aux combats de Boutel, à la prise de Rostrenen et aux combats de Nostang avec un mépris absolu du danger. Il continue à servir dans l’armée jusqu’à sa démobilisation le 28 avril 1946.

A la Libération, il est convié à déjeuner par le général de Gaulle au titre du plus jeune maquisard de France. Décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre avec palme, la médaille de la Résistance française avec rosette lui est décernée par décret du 29 novembre 1946. La citation, accompagnant cette attribution signée de Marc-Edmond Naegelen alors ministre de l’Education nationale, résume parfaitement son engagement et sa bravoure: « A présenter en modèle à tous les enfants de France ».

Jean-Pierre Thomas était le photographe accrédité de l’association nationale des médaillés de la Résistance française. Il nous a quittés le 27 février dernier des suites de la COVID, il aurait eu 90 ans le 6 mars.

Congrès de l’ANMRF les 7-8-9 octobre 2005 à Strasbourg
© collection privée famille Thomas.
Cette médaille de la Résistance avec rosette lui est remise dans son école des garçons de la rue Jenner Paris XIIIe par l’inspecteur académique Delandre.
© collection privée famille Thomas.
© collection privée famille Thomas.

Le conseil d’administration et l’assemblée générale de la Société des amis du musée de l’Ordre de la Libération se sont réunis le mardi 2 février 2021.

Un hommage a tout d’abord été rendu à Daniel Cordier, chancelier d’honneur de l’Ordre, Grand-croix de la Légion d’honneur, vice-président de la SAMOL.

Secrétaire de Jean Moulin, résistant, amateur d’art, historien, il fut un grand acteur de notre histoire contemporaine.

Le rapport d’activités pour l’année 2020 a mis en exergue les impacts de la pandémie sur les événements programmés.

Ceci étant, l’association est restée dynamique, tout d’abord en contribuant presque intégralement à l’édition du catalogue de l’exposition « 1940 ! Paroles de rebelles », ensuite en participant à l’émission d’un timbre à l’occasion du 80e anniversaire de l’Ordre.

La publication d’une brochure sur les documents philatéliques relatifs aux trois timbres strictement consacrés à l’Ordre, qui sera adressée à chaque adhérent de la SAMOL, a été annoncée.

La SAMOL a poursuivi sa contribution à l’enrichissement des collections du musée, saluant tout particulièrement le don tout à fait remarquable consenti par madame Charles Éboué, et procédant à l’acquisition d’objets telle la DSO du général Koenig qui lui fut remise à l’issue de la bataille de Bir-Hakeim.

Ces achats – dont un ordre de mission signé du général de Gaulle en août 1944 - ont pu être réalisés grâce aux cotisations des quelques 240 membres de l’association, mais aussi grâce aux dons et legs qui lui sont consentis, telle la libéralité très conséquente de monsieur Henri Ecochard.

Un prix sera institué au nom de ce grand résistant, récompensant annuellement un travail universitaire.

L’exercice 2021 reste très marqué par la crise sanitaire, qui continue à affecter la bonne exécution du programme planifié.

Dès la levée des contraintes réglementaires, un nouvel échéancier des événements sera communiqué (pour mémoire, maison natale de Charles de Gaulle à Lille, Fondation Charles de Gaulle à Paris, prison de Montluc et Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation à Lyon, musée du Bourget notamment et exposition «La guerre des ondes» au musée de l’Ordre).

A noter le 15 avril la soirée « SAMOL » dans le cadre des conférences du musée, avec les interventions de deux membres du CA, Catherine de Sairigné et Vianney Bollier sur leurs pères (en visioconférence).

Cette évocation de la vie sociale de la SAMOL est dominée par la nomination d’Hubert Germain, Grand-croix de la Légion d’honneur, ancien ministre, chancelier d’honneur de l’Ordre de la Libération comme vice-président.

La présence d’un Compagnon de la Libération au sein du bureau de la SAMOL aura ainsi été une constante : elle témoigne de l’ancrage de l’association dans l’Ordre à travers le musée qui, au fil des ans, matérialisera et perpétuera la réalité et les valeurs de l’institution et de ceux qui auront eu le privilège d’être choisis pour faire partie de cette glorieuse cohorte.

> Le bureau de la SAMOL, par ailleurs reconduit, est désormais le suivant :

Président :         Philippe Radal

Vice-Président : Hubert Germain

Secrétaire :         Didier Rousseau

Trésorier :           Jean – Pierre Louise.

Enfin, monsieur Didier Jug, directeur général d’une société de conseil en placements financiers, officier de réserve, attaché au cabinet de la ministre des Armées a été élu membre du conseil d’administration.

 

 

Le conseil d’administration de l’AFCL a lancé une réflexion sur l’avenir de l’association et en particulier sur deux actions à mener en priorité. En effet, alors que les familles de Compagnon prennent le relais des Compagnons disparus pour la transmission de la mémoire de leur combat pour la libération de la France, les deux actions ci-dessous seront mises en œuvre très prochainement :

  • La mémoire du plus grand nombre possible de Compagnons doit être portée au sein de notre association et chaque famille sera invitée à assurer la passation du flambeau en désignant un jeune « passeur de mémoire » en son sein,
  • Le développement et l’animation du réseau des délégués départementaux AFCL vont s’intensifier pour honorer toujours davantage la mémoire des Compagnons et contribuer au rayonnement de l’Ordre de la Libération, orphelin de ses Compagnons, dans les territoires.

Durant cette période contraignante et qui manque singulièrement de convivialité, de nouvelles initiatives devraient permettre d’entretenir et d’enrichir le lien entre nos adhérents tout en préparant des évènements qui permettront de nous retrouver pour des moments de partage dans l’esprit de l’AFCL, lorsque cela sera de nouveau possible.

La Fondation de la Résistance

© Fondation de la Résistance

Le 28 février dernier, l'Ordre de la Libération et la Fondation de la Résistance signaient une convention de partenariat. 

Cette convention a pour objet de concrétiser l'ambition commune des parties de perpétuer l'histoire et la mémoire de la contribution des Compagnons de la Libération et médaillés de la Résistance française à l'œuvre de la libération de la France. 

Fabrice Bourrée, chef du département AERI de la Fondation de la Résistance, est l’auteur d’un dossier thématique de 8 pages portant sur la médaille de la Résistance française dans La Lettre de la Fondation de la Résistance n° 104 de mars 2021. Ce dossier constitue le prolongement de l’exposition itinérante co-réalisée en 2019 par la Fondation de la Résistance et l’ANDMRF.

Arrière-petit-fils de médaillé de la Résistance française, nous avons souhaité interroger l’auteur sur ce dossier :

 Pourquoi avoir consacré le dossier thématique sur la médaille de la Résistance française ?

La médaille de la Résistance française est la seconde et seule autre décoration créée par le général de Gaulle pendant la guerre. Elle est fréquemment citée dans des publications notamment à caractère biographique sans pour autant que l’on s’attache à son histoire. Il était donc nécessaire de traiter ce sujet afin de mieux faire connaître cette décoration emblématique qui fait encore de nos jours la fierté des familles des médaillés. Ce dossier thématique revient donc notamment sur les circonstances de la création de cette médaille, sur les difficultés de sa fabrication en temps de guerre et sur les attributions individuelles et collectives. Le dossier traite également de la création d’un grade supérieur avec la création de la médaille de la Résistance française avec rosette en novembre 1945, du rôle de la commission aujourd’hui et de l’importance des archives nominatives qu’elle détient.

 En quoi ces dossiers nominatifs des médaillés de la Résistance apportent-ils une contribution à la recherche historique ?

 La source principale pour retracer le parcours d’un résistant est constituée par les dossiers d’homologation des services dans la Résistance conservés au Service historique de la Défense à Vincennes dans la sous-série GR 16P. Néanmoins, l’administration militaire ayant privilégié les engagements se rapprochant le plus de ceux des combattants réguliers, de nombreux résistants et résistantes n’ont pas vu leurs activités résistantes homologuées ; d’autres n’ont tout simplement pas effectué cette démarche administrative. Et c’est notamment pour ces cas spécifiques que les dossiers nominatifs des médaillés de la Résistance française apportent une véritable plus-value pour la recherche historique, biographique et prosopographique. 

Retrouvez les évènements du mois d'avril 2021 ci-dessous :

Nouvelle parution BD sur Philippe Kieffer aux éditions Grand Angle

© Grand Angle

Dès aujourd'hui retrouvez le 5e tome de la série « Les Compagnons de la Libération » édité en partenariat avec l’Ordre de la Libération aux éditions Grand Angle et consacré cette fois-ci à Philippe Kieffer. Le cahier historique est rédigé par Vladimir Trouplin

Commander la BD 

Commander les 4 autres BD 

6 avril 2021

© La Poste

Le 6 avril, La Poste émettra un timbre à l’effigie de deux aviateurs : Pierre Clostermann, Compagnon de la Libération, à l'occasion du centenaire de sa naissance et Claire Roman à l’occasion des 80 ans de sa disparition.

En savoir plus 

 

15 avril 2021 Soirée culturelle webinaire

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le jeudi 15 avril à 19h à l'occasion d'une soirée des amis du musée, Catherine de Sairigné et Vianney Bollier viendront présenter leurs pères respectifs, Gabriel de Sairigné et André Bollier, Compagnons de la Libération. 

 

2 solutions pour visionner cette conférence en ligne le jour même :
- Sur Zoom en visioconférence : en copiant/collant le lien suivant et en renseignant simplement votre adresse mail : https://zoom.us/j/94496626005 

- Sur Facebook en live : en vous rendant sur la page Facebook de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.facebook.com/ordredelaliberation 
( Il n'est pas nécessaire d'être inscrit sur Facebook pour suivre la conférence) 

 

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