Musée de l'ordre de la Libération

Lettre d'information | Février 2024

Chers amis de l’Ordre de la Libération,

Sur le revers de la médaille de la Résistance, le général de Gaulle avait fait graver : "Patria non immemor", la patrie n’oublie pas.

Elie Wiesel affirmait que « le bourreau tue toujours deux fois, la deuxième fois par l’oubli ».

Alors en ce mois de février 2024, mois anniversaire de la création de la médaille de la Résistance par le général de Gaulle le 9 février 1943, la patrie n’oublie pas : faisant entrer solennellement Missak Manouchian, médaillé de la Résistance, au Panthéon. Ses camarades de lutte, fusillés en même temps que lui au Mont-Valérien, ou guillotinée en Allemagne, tous également médaillés de la Résistance, auront leurs noms gravés sur les murs du Panthéon.

Et le 9 février, deux médailles de la Résistance ont été remises à titre posthume au sein de la chancellerie, avant que l’assistance aille raviver la flamme de l’Arc de Triomphe ; tandis que le 18 février, à la centrale d’Eysses, quatre médailles de la Résistance à titre posthume ont été remises sur les lieux mêmes de l’exécution.

Et un hommage a été rendu aux Invalides à Yves Meyer, entré en résistance à 17 ans, déporté à 20 ans et figure marquante de la commission nationale de la médaille de la Résistance, qui nous a quittés le 31 janvier.

Et enfin, madame Michèle Agniel, admirable jeune française de 17 ans déportée pour faits de Résistance, membre de la commission nationale de la médaille de la Résistance, s’est vue élever, au sein de la chancellerie, au grade de commandeur de la Légion d’honneur.

Autant de gestes qui vous sont relatés dans cette lettre d’information, ainsi que les activités marquantes de l’Ordre.

Oui, il faut que "Patria non immemor".

La rédaction.

© Musée de l'Ordre de la Libération

Remise des archives d'Albert Littolff

Dominique Littolff, neveu d'Albert Littolff, remet à Vladimir Trouplin les archives de son oncle.
© Musée de l'Ordre de la Libération

C'est à Strasbourg que le conservateur du musée s'est rendu le 31 janvier dernier pour la remise des archives du Compagnon Albert Littolff, as du Normandie-Niemen, mort en combat aérien dans le ciel russe en juillet 1943. Très aimablement reçu par les neveux du Compagnon, le conservateur a pris en charge un fonds exceptionnels composé de plus de 100 dessins originaux (voir ci-dessous l’archive du mois), de papiers militaires, de carnets de vol, de plus de 300 correspondances et de presque 500 photographies. Cet ensemble représente un apport exceptionnel à la connaissance de la vie et du parcours d’Albert Littolff.

Remise des souvenirs de Juan José España

Les fils de Juan José España, en présence du général Baptiste, de Roxane Ritter, archiviste, et de Vladimir Trouplin, conservateur du musée, remettent les souvenirs de leur père.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 6 février, les enfants de Juan José España ont remis au musée les souvenirs militaires de leur père. Ces armes (carabine US, pistolet Beretta et revolver d’ordonnance) ainsi que les équipements (boussole, paire de jumelles, porte-carte, etc.) sont le témoignage du combat mené dans les Forces françaises libres par Juan José España au sein du 1er régiment d’artillerie coloniale de la 1ère division française libre.

81e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française

Dans l'après-midi du 9 février, jour anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française, le général de division (2s) Christian Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération et président de la Commission nationale de la médaille de la Résistance française, a remis à leurs descendants les médailles de la Résistance française décernées à titre posthume à Jean Barraud et Benjamin Agi, en présence d’une assistance nombreuse.

A 18h30, accompagné de Laurence Patrice, adjointe à la maire de Paris en charge de la mémoire et du monde combattant, de Marie-Christine Verdier-Jouclas, directrice générale de l’ONaCVG, du capitaine de frégate Brice Lagniel, ancien commandant du sous-marin nucléaire d’attaque Casabianca, unité médaillée de la Résistance, et de Jean-Pierre Masson, président de l’association nationale des descendants de médaillés de la Résistance française (ANDMRF), le délégué national a déposé une gerbe en forme de croix de Lorraine sur la tombe du soldat inconnu. Le délégué national de l’Ordre de la Libération a ensuite procédé au ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe, partageant le glaive avec madame Laurence Patrice. Rappelons que Paris figure parmi les cinq villes Compagnon de la Libération.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter la rubrique "Médaille de la Résistance française" ci-dessous.

Allocution du délégué national de l'Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération
Remise des décorations aux descendants de Benjamin Agi et Jean Barraud
© Ordre de la Libération
Etaient notamment présents une délégation de l'école de l'Air et de l'Espace, des élèves de Montceau-les-Mines, des lycéens et cadets de la Défense de Caen.
© Ordre de la Libération
Jean-Pierre Masson, président de l’association nationale des descendants de médaillés de la Résistance française (ANDMRF), Laurence Patrice, adjointe à la maire de Paris en charge de la mémoire et du monde combattant, le capitaine de frégate Brice Lagniel, ancien commandant du sous-marin nucléaire d’attaque Casabianca, et Marie-Christine Verdier-Jouclas, directrice générale de l’ONaCVG, entouraient le général Baptiste.
© Ordre de la Libération
Dépôt de gerbe par le général de division (2s) Christian Baptiste et madame Laurence Patrice, adjointe à la maire de Paris en charge de la mémoire et du monde combattant.
© Ordre de la Libération

Hommage au capitaine Yves Meyer aux Invalides

Le 19 février 2024, dans le péristyle de la cour d’honneur des Invalides, au son du clairon et du tambour de la Garde républicaine, un dernier hommage a été rendu à Yves Meyer, membre de la commission nationale de la médaille de la Résistance française et lui-même titulaire de cette glorieuse distinction.

Le général de division (2s) Christian Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération, et Fabrice Bourrée, responsable du service de la médaille de la Résistance, accompagnés de Didier Brunet en qualité de porte-drapeau, ont participé au dernier hommage à ce combattant de la liberté décédé le 31 janvier 2024 à l’âge de 100 ans à l’Institution nationale des Invalides où il était pensionnaire.

Traversée de la cour d'honneur des Invalides
© Ordre de la Libération
Le général de division (2s) Christian Baptiste et Gilles-Pierre Levy, fils du Compagnon de la Libération Jean-Pierre Levy, président de la fondation de la Résistance, au cours de l'hommage rendu à Yves Meyer.
© Ordre de la Libération

Veillée funèbre en hommage à Missak Manouchian au Mont-Valérien

Le général d'armée Thierry Burkhard, chef d'état-major des armées, madame Patricia Mirallès, secrétaire d'État chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire, Katia Guiragossian petite-nièce de Missak et Mélinée Manouchian, et le général de division (2s) Christian Baptiste, délégué national de l'Ordre de la Libération.
© Ministère des Armées

Avant la cérémonie de panthéonisation, un hommage a été rendu à Missak Manouchian au Mont-Valérien. Avant de rejoindre la crypte, où reposent seize combattants de la Seconde Guerre mondiale dont trois Compagnons de la Libération et six médaillés de la Résistance française, le cercueil a suivi le même parcours que Manouchian le jour de son exécution dans la clairière des fusillés.

Durant deux heures, sur l’esplanade du mémorial de la France combattante, les autorités civiles se sont succédé pour lui rendre hommage et, à travers lui, célébrer l’ensemble des combattants étrangers. C’est ainsi que le général de division (2s) Christian Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération, Aurélie Loison, secrétaire général, Vladimir Trouplin, conservateur du musée de l’Ordre de la Libération, et Fabrice Bourrée, responsable du service de la médaille de la Résistance française, ont assuré la garde d’honneur du cercueil. Servi par Lionel Dardenne, assistant du conservateur, le drapeau de la médaille de la Résistance française était présent à côté de la flamme du Mont-Valérien, à proximité du cercueil de Manouchian, unissant ainsi derrière un même symbole les 22 fusillés du 21 février 1944.

Vue générale de la cérémonie
© Ordre de la Libération
Le délégué national de l'Ordre de la Libération face au cercueil de Missak Manouchian
© Ministère des Armées
Thierry Laurent, directeur de cabinet de Patricia Mirallès, secrétaire d'État chargée des anciens combattants et de la mémoire, Aurélie Loison, secrétaire général de l'Ordre de la Libération, Vladimir Trouplin, conservateur du musée et Fabrice Bourrée, responsable du service de la médaille de la Résistance française, durant la veillée funèbre en hommage à Missak Manouchian et à ses compagnons de lutte.
© Ministère des Armées
Thierry Laurent, directeur de cabinet de Patricia Mirallès, secrétaire d'État chargée des anciens combattants et de la mémoire, Aurélie Loison, secrétaire général de l'Ordre de la Libération, Vladimir Trouplin, conservateur du musée et Fabrice Bourrée, responsable du service de la médaille de la Résistance française, durant la veillée funèbre en hommage à Missak Manouchian et à ses compagnons de lutte.
© Ministère des Armées
Délégation de l'Ordre de la Libération présente lors de la veillée funèbre au Mont-Valérien
© Ordre de la Libération

Panthéonisation de Missak Manouchian

Le 18 juin 2023, le président de la République, Emmanuel Macron, annonçait vouloir honorer Missak Manouchian, résistant d’origine étrangère fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien, en le faisant entrer au Panthéon aux côtés de son épouse Mélinée. Ce 21 février 2024, 80 ans jour pour jour après son exécution et celle de 21 de ses camarades, le chef militaire des FTP-MOI de la région parisienne, rendu célèbre par le poème d’Aragon et la chanson interprétée par Jean Ferrat, entrait dans le « temple des Grands Hommes » emportant avec lui la mémoire de tous les résistants étrangers.

Les cercueils de Missak et de son épouse Mélinée, couverts de drapeaux tricolores, étaient portés jusqu’à l’entrée du Panthéon par des soldats de la 13 demi-brigade de Légion étrangère, unité militaire titulaire de la croix de la Libération et de la médaille de la Résistance française avec rosette.

Des élèves du lycée militaire d’Autun, établissement également médaillé de la Résistance française avec rosette, ont aussi pris part à la cérémonie en prononçant la mention « mort pour la France », après la lecture par Serge Avedikian, acteur et réalisateur français d’origine arménienne, de chacun des noms des 24 résistants honorés.

Voir la page de l'Elysée consacrée à cet événement : cliquez-ici.

Rencontre du délégué national avec Eric Piolle, maire de Grenoble, ville Compagnon de la Libération

Le général de division (2s) Christian Baptiste, délégué national de l'Ordre de la Libération, et Eric Piolle, maire de Grenoble
© Ordre de la Libération

Le 21 février, le délégué national recevait Eric Piolle, maire de Grenoble, co-président du conseil d'administration de l'Ordre de la Libération pour l'année 2024, afin d'évoquer les activités de l'Ordre prévues au cours de cette année.

Remise de la cravate de commandeur de la Légion d’honneur à madame Michèle Agniel

Le délégué national vient de remettre la cravate de commandeur de la Légion d'honneur à Michèle Agniel, ici accompagnée de son frère Jean-Marie.
© Ordre de la Libération

Par décret du président de la République du 10 novembre 2023 publié au Journal officiel du 11 novembre 2023, madame Michèle Agniel, médaillée de la Résistance, membre de la commission nationale de la médaille de la Résistance française et amie de l’Ordre de la Libération, est promue au grade de commandeur de la Légion d’honneur. A sa demande, le général Christian Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération, lui a remis sa décoration à la chancellerie de l’Ordre de la Libération, le 22 février dernier.

Je vais essayer en quelques mots de vous expliquer la raison pour laquelle j’ai choisi le général Baptiste pour me remettre la croix de commandeur de la Légion d’honneur.

Je souhaitais inciter les personnes qui étaient présentes à prendre le relais des rares témoins des effroyables années 39-45 qui sont encore vivants, afin que ne se reproduisent pas les erreurs et les horreurs du passé et que les mémoires de la Résistance et de la Déportation soient transmises sans être trahies.

Le général Baptiste ainsi que son équipe s’emploient chaque jour à valoriser, enrichir, conserver les collections reçues … etc. Il a parfaitement compris cette approche à l’heure où les derniers témoins vont disparaitre. Il transmet par le musée de l’Ordre de la Libération cette mémoire qui ne doit jamais être altérée. Il est devenu le relais de l’Histoire telle que je la conçois.

En cela, le général Baptiste était, pour moi, la personne la mieux placée pour me remettre cette prestigieuse décoration.

Allocution du délégué national
© Ordre de la Libération
Remise de la cravate de commandeur de la Légion d'honneur à Michèle Agniel par le général de division (2s) Christian Baptiste.
© Ordre de la Libération
Allocution de Michèle Agniel
© Ordre de la Libération

Remise des souvenirs de Charles Bricogne

Remise d'objets ayant appartenu au Compagnon de la Libération Charles Bricogne en présence de la famille de celui-ci. Au premier plan le conservateur du musée Vladimir Trouplin, le délégué national le général Christian Baptiste et monsieur Charles Bricogne.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 27 février, la famille de Charles Bricogne, Compagnon de la Libération, a remis officiellement au musée des souvenirs militaires de leur aïeul. Ces objets concernent la carrière militaire de Charles Bricogne, polytechnicien et officier d’artillerie, qui a trouvé la mort au combat à Bir-Hakeim en juin 1942. Parmi les documents remis, certains sont particulièrement émouvants comme les courriers de la Croix Rouge annonçant son décès et sa dernière lettre à sa famille qu’il informe en même temps de son ralliement au général de Gaulle.

 

 

Souvenirs de Charles Bricogne, Compagnon de la Libération, remis par sa famille au musée le 27 février 2024
© Musée de l'Ordre de la Libération
Remise d'objets ayant appartenu au Compagnon de la Libération Charles Bricogne en présence de la famille de celui-ci. Au premier plan le conservateur du musée Vladimir Trouplin, le délégué national le général Christian Baptiste et monsieur Charles Bricogne.
© Musée de l'Ordre de la Libération

28e conseil d'administration de l’Ordre de la Libération

Réunion du conseil d'administration le 29 février 2024
© Ordre de la Libération

Le 29 février 2024 s’est tenu le 28e conseil d’administration de l’Ordre de la Libération co-présidé par le délégué national et le maire de Grenoble.

Le décret n°2024-159 du 28 février 2024, concluant les évolutions législatives et réglementaires de l’établissement, a été présenté.
Il fait évoluer la composition du conseil d’administration de l’établissement, en prévoyant la présence, comme administrateurs, d’un représentant du ministre chargé de l’Education nationale en la personne du directeur général de l’enseignement scolaire ou son représentant, en cohérence avec la mission dévolue à l’Ordre à l’égard des générations futures, et du directeur général de la sécurité extérieure ou son représentant, en tant que directeur du service héritier du bureau central de renseignements et d’action (BCRA). L’article 3 fait évoluer certaines modalités de fonctionnement du conseil d'administration, en rendant compétent le grand chancelier de la Légion d’honneur, membre du conseil d’administration, représentant du président de la République et garant du respect des principes fondateurs de l’Ordre, pour demander à titre exceptionnel la réunion du conseil.

Le chapitre II est relatif aux dispositions modifiant le décret relatif aux cérémonies publiques, préséances, honneurs civils et militaires. Le présent chapitre procède à la modification du décret du 13 septembre 1989 pour permettre au délégué national d’être le seul représentant de l’Ordre dans les cérémonies tout en lui faisant prendre rang après le chef d’état-major des Armées. L’article 8 fait évoluer la représentation de l’Ordre lors des cérémonies publiques à Paris, en prenant en compte la disparition du chancelier de l’Ordre et des derniers Compagnons de la Libération. En cohérence avec le fait que le délégué national qui sera le seul représentant de l’Ordre dans ces cérémonies, n’est pas Compagnon de la Libération, son rang de préséance est fixé immédiatement après et non plus avant le chef d’état-major des armées.

Conseil de lecture : "Ce soir nous monterons tous au paradis. Souvenirs d’un légionnaire de la France Libre" de Gustavo Camerini

« Ce soir nous monterons tous au paradis »
© Ed. du Félin

En 1938, Gustavo Camerini, jeune avocat juif italien, issu d'une famille aisée, volontiers séducteur, renonce à la dolce vita, avant que le « déshonneur » ne s'empare de lui. Ce futur Compagnon de la Libération fait le choix radical de quitter son pays "pour aller se battre contre le fascisme et le nazisme". Engagé comme sous-lieutenant dans la Légion étrangère, c'est au service de la France libre que de 1940 à 1944, de Dakar aux plaines d’Italie, en passant par le Moyen Orient et les combats de Bir Hakeim, « Gusty» mènera héroïquement la lutte, sera blessé trois fois et recevra quatre citations. Au soir de sa vie, il dictera dix-sept heures de souvenirs, en français, sur un magnétophone avec l'ambition de rendre hommage à ses camarades. Cet enregistrement, donné au musée de l’Ordre de la Libération par la famille de Gustavo Camerini, est à l’origine de ce livre. Le récit à la fois pittoresque et bouleversé qu'il fait d'une guerre accomplie "en amateur" dans une unité de combat d'élite bouleverse par sa justesse et sa sensibilité.

Edition établie, annotée et présentée par Julien Toureille aux éditions du félin.

Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter.

L'objet du mois par Lionel Dardenne, assistant de conservation

Cape de sortie et sabre d’officier de marine d’Honoré d’Estienne d’Orves

Récemment donnés au musée par la famille d’Honoré d’Estienne d’Orves, sa cape de sortie et son sabre - symbole de l’autorité- font partie des attributs de l’officier de Marine. Cette cape fut taillée et achetée à Brest, siège de l’Ecole navale, par Honoré  d’Estienne d’Orves, polytechnicien, qui y étudia jusqu’à sa sortie de l’école en 1930. En juillet 1940, Honoré d’Estienne d’Orves refuse l’armistice et rejoint Londres en août 1940. Il est arrêté lors d’une mission en France le 22 janvier 1941 et exécuté au Mont-Valérien le 29 août  de la même année.

Don de la famille d’Honoré d’Estienne d’Orves
Musée de l’Ordre de la Libération
N° d’inventaire : 2023.28.1 et 2023.28.2.1

Cape de sortie d'Honoré d’Estienne d’Orves
© Musée de l'Ordre de la Libération
Sabre d'Honoré d’Estienne d’Orves
© Musée de l'Ordre de la Libération

L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque

Portrait au fusain réalisé par Albert Littolff, Compagnon de la Libération.
© Musée de l'Ordre de la Libération / fonds Littolff

Dessins réalisés par Albert Littolff, Compagnon de la Libération

Grâce à l’important don d’archives et d’objets consenti par la famille d’Albert Littolff en janvier dernier, le musée de l’Ordre de la Libération a acquis un ensemble particulièrement intéressant de dessins réalisés par le Compagnon Albert Littolff.

Pilote chevronné, disparu au cours de combats aériens en URSS le 16 juillet 1943, Littolff a réalisé plusieurs séries de dessins d’avions, des portraits de pilotes au fusain, mais également une série de dessins humoristiques reprenant divers évènements survenus dans les années 1939-1940, ou encore des dessins de meeting aériens. Albert Littoff est également l’illustrateur du journal de marche de l'Escadrille française de chasse n°1 tenu par son chef, James Denis, de mai à août 1941 et qui appartenait déjà aux collections du musée.

A l’image d’Albert Littolff, d’autres pilotes de chasse, également Compagnons, se révèlent des dessinateurs doués et passionnés tels Pierre-Henri Clostermann ou Pierre Brisdoux Galloni d’Istria dont le musée conserve plusieurs dessins que nous vous montrerons à une prochaine occasion…

Croquis réalisé par Albert Littolff, Compagnon de la Libération.
© Musée de l'Ordre de la Libération / fonds Littolff
Dessins d'avions réalisés par Albert Littolff, Compagnon de la Libération.
© Musée de l'Ordre de la Libération / fonds Littolff
Dessin humoristique réalisé par Albert Littolff, Compagnon de la Libération.
© Musée de l'Ordre de la Libération / fonds Littolff
Dessin réalisé par Albert Littolff, Compagnon de la Libération.
© Musée de l'Ordre de la Libération / fonds Littolff
Dessin humoristique réalisé par Albert Littolff, Compagnon de la Libération.
© Musée de l'Ordre de la Libération / fonds Littolff

La photo du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques

Baden-Baden (Allemagne), 14 juillet 1946, le général Koenig remet la Légion d’honneur à Émile Laffon.
© Musée de l’Ordre de la Libération / Fonds Laffon

Juliette Laffon a donné au musée, en ce début d’année, un important fonds d’archives et plus d’une centaine de photographies concernant son père, le Compagnon de la Libération Émile Laffon. Parmi celles-ci figure ce visuel sur lequel le général Koenig lui remet la Légion d’honneur à Baden-Baden le 14 juillet 1946. Le général Koenig est depuis juillet 1945 commandant des Forces françaises en Allemagne. Quant à Émile Laffon, il est nommé en septembre 1945, en raison de ses grandes compétences administratives, gouverneur civil de la zone française d’occupation en Allemagne à Baden Baden.

Le musée détient dans ses collections d’autres photographies de cette cérémonie données en 2010 par Gilberte Karcher, veuve du Compagnon de la Libération Henri Karcher. Sur ces clichés, le général Koenig remet la croix de la Libération, entre autres, aux capitaines Karcher et Bourdis, et celle de Jean Bécourt-Foch, à titre posthume, à son fils, Rémi.

Ce tirage montre un nouvel aspect de cette cérémonie de remise de décorations du 14 juillet 1946 et, avec les autres visuels donnés par Juliette Laffon, complète les collections photographiques du musée.

Baden-Baden (Allemagne), 14 juillet 1946, le général Koenig décore le capitaine Bourdis de la croix de la Libération.
© Musée de l’Ordre de la Libération / Fonds Karcher
Baden-Baden (Allemagne), 14 juillet 1946. Le général Koenig remet la croix de la Libération de Jean Bécourt-Foch à titre posthume à son fils Rémi. © Musée de l’Ordre de la Libération / Fonds Karcher
© Musée de l’Ordre de la Libération / Fonds Karcher
Baden-Baden (Allemagne), 14 juillet 1946, le général Koenig décore le capitaine Karcher de la croix de la Libération.
© Musée de l’Ordre de la Libération / Fonds Karcher

Démontage de l’exposition « Un chevalier du ciel. Edouard Corniglion-Molinier, 1898-1963 »

Du 5 au 9 février 2024, le musée a procédé au démontage de l’exposition temporaire « Un chevalier du ciel. Edouard Corniglion-Molinier, 1898-1963 ». Les deux tiers des œuvres sont des prêts d’institutions et de particuliers. Au terme de quatre mois de présentation, leur état sanitaire a d’abord été vérifié avec soin puis elles ont été emballées avec un conditionnement adapté en vue de leur restitution. Le retour des œuvres prêtées s’est déroulé durant les deux semaines qui ont suivi le démontage de l’exposition. Quant aux objets et documents appartenant au musée, ils ont été conditionnés et rangés en réserves.

Constat d’état d’un document des collections de la Cinémathèque française par madame Touret, régisseuse de la Cinémathèque, et Margot Durand, régisseuse du musée de l’Ordre de la Libération.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Décrochage d’une affiche prêtée pour l’exposition par l’équipe du musée.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Inspection d’un journal de 1934 en présence de madame Tourette, responsable de collections à la Bibliothèque nationale de France, et Margot Durand.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Dépoussiérage d’une tenue de pilote de la Première guerre mondiale prêtée par le musée de l’Air et de l’Espace.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Visites du mois de février 2024

En ce mois de février, le service des publics a reçu plus d’une trentaine de groupes découvrant pour les uns les collections permanentes et, pour d’autres, des ateliers comme celui centré sur la production d’une émission radio « Résistance et récits radiophoniques » ou sur la production d’affiche « Convaincre pour vaincre ».

Ce mois-ci, nous vous proposons un point particulier sur l’inter-musée avec le mémorial de la Shoah

Visite inter-musée du collège Saint Adjutor de Vernon (27) pilotée par Leslie Houam, médiatrice.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Quatre classes de 3e du collège Saint Adjutor de Vernon (27) se sont inscrites à cet inter-musée. Après une visite au mémorial de la Shoah centrée sur la déportation raciale, les élèves ont suivi une visite entre nos murs sur la déportation de répression. Les professeurs ont apprécié que les élèves travaillent sur les dessins réalisés à l’intérieur des camps par les déportés. Cela a permis aux élèves de se rendre compte à la fois des conditions de détention mais également des formes de résistance existantes dans le système concentrationnaire.

Un point sur l’intervention des médiatrices à l’hôpital Corentin Celton

Manipulation d'objets par les patients de l'hôpital Corentin Celton
© Musée de l'Ordre de la Libération

Depuis 2020, le service des publics diversifie ses activités et partenariats dans le but de rendre la culture accessible à tous. Ainsi, une convention a été signée avec l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) en 2023.

Dans le cadre de cette convention, nos médiatrices se sont rendues à l’hôpital Corentin Celton à Issy-les-Moulineaux (92) pour faire découvrir l’Ordre de la Libération et l’histoire des Compagnons de la Libération aux pensionnaires du service gérontologie.

Témoignage d’une patiente née en 1932 :

« C’est intéressant de parler ensemble de la Résistance car à l’époque, on n’avait pas le droit d’en parler mais je voyais mes parents cacher des pilotes alliés. Ces interventions permettent d’évoquer des souvenirs et de discuter avec les autres patients. »

Atelier affiches avec le collège Saint-Jean de Colmar le 13 février 2024
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite atelier sur les affiches avec le collège Saint Jean de Colmar le 13 février
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite des cadets de la Défense de Caen le 9 février 2024
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite des cadets de la Défense de Caen le 9 février 2024
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite livret jeu avec le conseil municipal des jeunes de Montceau-les-Mines le 9 février 2024
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite livret jeu avec le conseil municipal des jeunes de Montceau-les-Mines le 9 février 2024
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite intermusée avec le collège Saint Adjutor (Vernon, Eure)
© Musée de l'Ordre de la Libération
Intervention des médiatrices à l’hôpital Corentin Celton
© Musée de l'Ordre de la Libération

Soirée culturelle : « Rino Della Negra, footballeur, résistant, mort pour la France"

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 8 février, à l’occasion du 81e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française,  Jean Vigreux, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, a présenté l’ouvrage co-écrit avec Dimitri Manessis, docteur en histoire, autour de la vie et du destin tragique de Rino Della Negra, publié en février 2022 aux éditions Libertalia.

Footballeur professionnel – notamment du Red Star – Rino Della Negra s’est également distingué au sein des Francs-tireurs et partisans d’Argenteuil puis des Francs-tireurs et partisans - Main d'œuvre immigrée (FTP-MOI) parisiens. Exécuté au Mont-Valérien le 21 février 1944 aux côtés notamment de son chef militaire, Missak Manouchian, Rino Della Negra a été décoré à titre posthume de la médaille de la Résistance française par décret du 31 mars 1947. Son nom est gravé au Panthéon aux côtés de ceux de ses camarades fusillés le 21 février 1944, et de ceux d'Olga Bancic et de Joseph Epstein.

Vous pouvez retrouver cet échange sur notre chaine YouTube.

Grenoble assure la co-présidence du conseil d’administration de l'Ordre de la Libération en 2024

Grenoble est particulièrement fière d’assurer la coprésidence de l'Ordre de la Libération en cette année 2024, un honneur d'autant plus grand alors que les Grenobloises et Grenoblois célèbrent le 80e anniversaire de la libération de leur cité.

La disparition d’Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération en 2021, a laissé une immense responsabilité aux cinq communes Compagnons de la Libération, celle de respecter le vœu prononcé par le général de Gaulle dès 1946 : « Si les individus sont destinés à disparaître, les collectivités Compagnons continueront à témoigner dans l'avenir de ce qu'a été l'Ordre de la Libération ».

Vassieux-en-Vercors, l’Ile de Sein, Nantes, Paris et Grenoble, sont aujourd'hui porteuses de l'héritage de l'Ordre de la Libération. Elles se sont engagées à maintenir vivant ce glorieux héritage transmis par des femmes et des hommes qui, dans une période sombre et désespérante, ont conservé l’espoir et se sont battus avec un courage inouï pour notre liberté et pour l'avènement d'une société de nouveaux droits.

Dans un monde qui fait face à la montée de la xénophobie, à la résurgence de l’antisémitisme et au repli identitaire, l’Ordre de la Libération doit perdurer pour transmettre ses valeurs, notamment auprès des plus jeunes en rappelant la nécessité de toujours cultiver l'espoir en des lendemains meilleurs qui donne la force de résister à l'oppression.

Eric Piolle
Maire de Grenoble co-président de l’Ordre 2024

Voir le programme des commémorations organisées par la ville de Grenoble.

© Musée de l'Ordre de la Libération

Remise de médailles de la Résistance à la chancellerie de l'Ordre de la Libération

© Ordre de la Libération

Le 9 février, le délégué national de l’Ordre de la Libération et président de la Commission nationale de la médaille de la Résistance française, a remis à Juliette Krüger-Dobresco, arrière-petite-nièce de Jean Barraud, la médaille de la Résistance décernée à son aïeul. Il a ensuite remis cette distinction à Michèle Renaud, nièce de Benjamin Agi. La médaille de la Résistance française leur a été décernée à titre posthume par décret présidentiel du 22 août 2022.

Des représentants de communes, collectivités civiles et unités militaires médaillées de la Résistance assistaient à cette cérémonie, ainsi  que des élèves de Montceau-les-Mines, des lycéens et des Cadets de la gendarmerie de Caen, villes également médaillées de la Résistance.

Né à Bordeaux en 1906, professeur de mathématiques, Jean Barraud entre dans la Résistance en mars 1942 en rejoignant d’abord le réseau Jacky, puis en mars 1944 le groupe-franc Marc (corps-francs de la Libération). Il mène en particulier des actions de sabotage de lignes électriques et de voies ferrées en Gironde et dans le Lot. Arrêté le 25 juillet 1944, Jean Barraud est fusillé au camp de Souge le 29 juillet 1944.

Benjamin Agi est né en 1921 à Lyon. Afin d’échapper au Service du travail obligatoire en Allemagne, il rejoint l’Armée secrète à Lyon et intègre le service de renseignement des groupes-francs de Lyon. En avril 1944, blessé au cours d’une mission, il est arrêté par la Gestapo. Interné à Drancy le 11 mai 1944, il est déporté vers les Pays Baltes le 15 mai 1944 et déclaré mort en déportation, le 20 mai 1944.

Remise de médailles de la Résistance à Villeneuve-sur-Lot

Pierre Marqui, 10 ans, petit-neveu d’Alexandre Marqui, recevant la décoration décernée à son grand-oncle mort pour la France.
© Service communication / mairie de Villeneuve-sur-Lot

Le 18 février, à Villeneuve-sur-Lot, Fabrice Bourrée, secrétaire de la commission nationale de la médaille de la Résistance française, a remis à leurs descendants les médailles de la Résistance décernées à titre posthume à cinq fusillés de la maison centrale d’Eysses, les sept autres étant déjà titulaires de cette décoration. Empreinte d’une forte émotion, la cérémonie s’est déroulée dans la cour de la prison où ils ont été fusillés le 23 février 1944. Certaines familles n’étaient pas revenues sur ces lieux de souffrance depuis les années 1970. Pour cette cérémonie, l’association pour la mémoire des résistants d’Eysses avait fait réaliser par une artiste peintre les portraits des douze fusillés dans le cadre d’une démarche reliant l’art à la mémoire et à l’histoire.

Madame Evelyne Valette, arrière-petite-fille d’Henri Auzias, madame Yolande Pelouze, fille de Gabriel Pelouze, monsieur Domenec Serveto, petit-fils de Domenec Serveto Bertran et le jeune Pierre Marqui, 10 ans, petit-neveu d’Alexandre Marqui, ont ainsi reçu la décoration décernée à leur aïeul. Etant dans l’impossibilité de retrouver la famille espagnole de Jaime Sero Bernat, le diplôme et la médaille qui lui ont été décernés seront exposés au sein du mémorial de Penne d’Agenais.

A l'issue de cette cérémonie, Pierre Marqui nous a livré son ressenti :

"Je m’appelle Pierre Marqui, j’ai 10 ans et je suis le petit neveu d’Alexandre Marqui, fusillé à Eysses en 1944. Depuis que je suis petit, mon papa m’a parlé d’Alexandre qui était un héros, arrêté à Lourdes, fusillé très jeune parce qu’il était résistant et qu’il refusait de renoncer à la liberté. C’est la première fois que je viens à Eysses et j’ai été impressionné de voir ce lieu chargé d’histoire et de mémoire. Je suis très fier de recevoir la médaille de la Résistance de mon grand-oncle et je vais la garder précieusement pour que les générations futures n’oublient jamais le sacrifice des hommes et des femmes qui se sont battus jusqu’à la mort pour que nous soyons libres aujourd’hui. J’ai été aussi très content de rencontrer Jean Lafaurie* qui a raconté l’évasion des résistants de la prison."

*Résistant détenu à Eysses, déporté à Dachau, Jean Lafaurie est encore aujourd’hui, à 100 ans, le président de l’association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses.

Henri Auzias, né en 1912, fusillé le 23 février 1944 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne).
© Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses

Né le 9 avril 1912 à Villevieille (Basses-Alpes), agent des PTT et militant syndicaliste, Henri Auzias est arrêté à Marseille en janvier 1941 et condamné à 4 ans de prison pour activité communiste. Incarcéré à Nîmes, il joue un rôle prépondérant dans l’organisation clandestine des détenus. Transféré à la maison centrale d’Eysses à Villeneuve-sur-Lot, il devient le porte-parole des détenus politiques devant l’administration pénitentiaire. Il est également l’un des organisateurs de la tentative d’évasion collective du 19 février 1944 qui se solde par un échec. Condamné à mort par une cour martiale, il est fusillé à Eysses le 23 février 1944.

Alexandre Marqui, né en 1914, fusillé le 23 février 1944 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne.
© Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses

Né le 8 juin 1914 à Lourdes, apprenti serrurier, Alexandre Marqui se soustrait au service du travail obligatoire en rejoignant le groupe FTP de Lourdes en janvier 1943. Arrêté le 10 avril 1943, condamné à 10 ans de travaux forcés et incarcéré à la maison centrale d’Eysses, il est blessé le 19 février 1944 lors de la tentative d’évasion collective des détenus politiques. Considéré comme l’un des meneurs de cette insurrection, il est condamné à mort par une cour martiale et fusillé à Eysses le 23 février 1944.

Gabriel Pelouze, né en 1910, fusillé le 23 février 1944 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne)
© Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses

Né le 8 janvier 1910 à Carcassonne (Aude), employé des PTT, Gabriel Pelouze est à l’origine de la reconstitution du parti communiste clandestin dans l’Aude. Le 21 décembre 1940, il est interné par arrêté préfectoral au centre de séjour surveillé de Rivel (Aude) puis condamné le 11 novembre 1941 à 20 ans de travaux forcés pour infraction au décret du 26 septembre 1939 portant dissolution des organisations communistes. Transféré à la maison centrale d’Eysses le 15 octobre 1943, il prend une part active à l’organisation clandestine mise en place par les détenus. Il est notamment chargé de cacher les armes qui pénètrent clandestinement dans la centrale. Au plus fort des événements du 19 février 1944, Gabriel Pelouze dirige un groupe de combat. Identifié comme l’un des meneurs de cette insurrection, il est condamné à mort par une cour martiale et fusillé à Eysses le 23 février 1944.

Jaime Sero, né en 1920, fusillé le 23 février 1944 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne).
© Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses

Né en Espagne le 10 janvier 1920, réfugié en France après la Retirada, Jaime Sero Bernat rejoint la résistance communiste espagnole en France en octobre 1942. Après la rafle du 30 novembre 1942 qui décapite la direction de la résistance espagnole en zone Nord, Jaime Sero s’installe à Paris et y prend en charge la réorganisation des groupes espagnols. Arrêté le 8 avril 1943, condamné le 23 septembre 1943 à deux ans de prison, il est incarcéré à la maison centrale d’Eysses le 18 décembre 1943. Grièvement blessé à la main lors des combats du 19 février 1944, il est condamné à mort par la cour martiale réunie à Eysses le 23 février 1944 et fusillé avec 11 de ses compagnons par un peloton de GMR et de gendarmes.

Bertrand Servetto, né en 1904, fusillé le 23 février 1944 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne).
© Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses

Né le 4 août 1904 en Espagne, Domènec Serveto Bertran (de son vrai nom) se réfugie en France après la guerre d’Espagne ; il est alors interné au camp de Septfonds. Identifié comme secrétaire d’une cellule reconstituée du parti communiste espagnol au sein du camp, Domenec Serveto est mis à l’écrou à la maison d’arrêt de Montauban le 29 juin. Condamné le 6 janvier 1942 à 6 ans de travaux forcés par le tribunal militaire siégeant à Montauban pour détention et distribution de tracts d’origine étrangère et activité communiste, Domenec Serveto est transféré à la maison centrale d’Eysses le 15 octobre 1943. Lors de la tentative d’évasion du 19 février 1944, il participe activement au combat dans un groupe de choc qui attaque le mirador est. Grièvement blessé à la main par un éclat de grenade, identifié par cette blessure comme un des artisans de l’insurrection, il est condamné à mort le 23 février par la cour martiale réunie au sein-même de l’établissement pénitentiaire puis fusillé immédiatement avec 11 de ses camarades.

Les autorités civiles et militaires entourant Jean Lafaurie, résistant d'Eysses, déporté à Dachau.
© Service communication / mairie de Villeneuve-sur-Lot
Allocution de Fabrice Bourrée, secrétaire de la commission nationale de la médaille de la Résistance française.
© Service communication / mairie de Villeneuve-sur-Lot
Les récipiendaires du 18 février 2024
© Didier Moreau
Josette Gonin-Auzias, fille d'Henri Auzias, fusillé à Eysses le 23 février 1944, pose avec sa famille à côté du portrait de son père réalisé par Clara Grimbert.
© Ordr
Yolande Pelouze, fille de Gabriel Pelouze, fusillé à Eysses le 23 février 1944, accompagnée de membres de la famille.
© Didier Moreau
Extrait de La Dépêche du 19 février 2024
© La Dépêche

Le « groupe Manouchian » et la médaille de la Résistance française

© Ordre de la Libération

Par décret du 31 mars 1947 publié au Journal Officiel des 13 et 26 juillet 1947, la médaille de la Résistance française était décernée à titre posthume à 20 fusillés du 21 février 1944, ainsi qu’à Olga Bancic et à leur chef, Joseph Epstein. Celestino Alfonso et Marcel Rajman étaient, quant à eux, décorés à titre posthume de la médaille de la Résistance française avec rosette par le même décret.

En préambule, il est important de souligner que l'expression "groupe Manouchian" est issue d'une construction de la mémoire qui trouve son origine dans la diffusion massive de l'Affiche rouge sur les murs des villes de France, au moment de l'exécution, le 21 février 1944 au Mont-Valérien, de 22 résistants. Il s’agit là en fait du noyau dur des combattants des FTP-MOI, arrêtés pour la plupart entre le 12 et le 17 novembre 1943.

Lorsque le Parti communiste clandestin s’engage dans la lutte armée en août 1941, consécutivement à l’invasion de l’URSS par l’Allemagne nazie deux mois auparavant, les résistants communistes se structurent au sein de l’Organisation spéciale, des Bataillons de la Jeunesse puis des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) à partir d’avril 1942. En leur sein s’organisent les Francs-tireurs et partisans français – Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) issus en grande partie des militants de la main d’œuvre immigrée créée au début des années 1930. En région parisienne, les FTP-MOI sont organisés en quatre détachements et une équipe spéciale. Chaque détachement regroupe des résistants de même nationalité ou bien parlant la même langue. Ainsi, le 2e détachement dit "détachement juif", commandé par Sevek Kirshenbaum, comprend principalement des juifs polonais parlant le yiddish. Traqués par l’occupant allemand avec l’aide des policiers français des Brigades spéciales, les FTP-MOI de la région parisienne sont victimes d'une première série d'arrestations à l’automne 1942 et démantelés en novembre 1943.

Sur les 22 résistants fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien – auxquels il convient d’ajouter Olga Bancic, guillotinée à Stuttgart le 10 mai 1944 – deux appartenaient au premier détachement FTP-MOI (Arpen Tavitian dit Armenak Manouchian et Olga Bancic), sept relevaient du 3e détachement (Georges Cloarec, Rino Della Negra, Cesare Luccarini, Roger Rouxel, Antoine Salvadori, Amédéo Usséglio et Robert Witchitz), neuf dépendaient du 4e détachement dit des dérailleurs (Thomas Elek, Maurice Fingercwajg, Jonas Geduldig, Emeric Glasz, Léon Goldberg, Salomon Grzywacz, Willy Schapiro, Wolf Wajsbrot et leur chef Ferenz Wolf dit Joseph Boczov). Celestino Alfonso et Spartaco Fontano, quant à eux, appartenaient à l’équipe spéciale. Il faut y ajouter leur chef militaire, Missak Manouchian, ainsi que Stanislas Kubacki, FTP arrêté en décembre 1942. Les portraits de dix d’entre eux figurent sur l’Affiche rouge. Joseph Epstein, chef des FTP de la région parisienne, supérieur hiérarchique direct de Manouchian, interpellé en même temps que lui, a été jugé à part et exécuté le 4 avril 1944.

Par décret du 31 mars 1947 publié au Journal Officiel des 13 et 26 juillet 1947, la médaille de la Résistance française est décernée à titre posthume à 20 fusillés du 21 février 1944, ainsi qu’à Olga Bancic et à leur chef, Joseph Epstein. Celestino Alfonso et Marcel Rajman sont, quant à eux, décorés à titre posthume de la médaille de la Résistance française avec rosette par le même décret.

Hormis celui de Missak Manouchian, le motif de la proposition d’attribution de la médaille de la Résistance est le même : « Dès la première heure de la Résistance, ils étaient parmi les premiers à constituer les groupes de combat ; ils ont participé aux actions les plus périlleuses ; ils ont subi comme leurs frères d’armes français les poursuites de la Gestapo, les arrestations, les tortures, déportations et exécutions. Nombreuses sont les actions d’éclat dont ils peuvent s’enorgueillir. Le « procès des 24 terroristes » en est la preuve éclatante. Arrêtés en novembre 1943, lors de la fameuse répression, ils ont été impliqués dans ce retentissant procès. Plus de 10 attentats à la grenade, à la mitraillette et à l’explosif ; des dizaines de locaux et d’installations allemandes dévastées ; des centaines d’Allemands tués, parmi lesquels le général von Schaumburg, commandant von Gross-Paris et le docteur Ritter, chef du Service du travail obligatoire pour toute la France. Voici le bilan magnifique de leur activité. Leur calvaire fut long. Dans les casemates, les chambres spéciales de torture, ils gardèrent farouchement leur dignité et leur secret. Fusillés le 25 janvier 1944, après avoir subi les pires tortures, ils ont bien mérité de leur patrie d’adoption – la France. »  

Deux erreurs sont à souligner dans cette citation. Tout d’abord, l’exécution des 22 FTP-MOI a lieu au Mont-Valérien le 21 février 1944 et non le 25 janvier. Quant au commandant du Gross-Paris, Ernst Schaumburg, il n’était pas présent lors la tentative d’attentat le visant en juillet 1943. En revanche, Celestino Alfonso réussit effectivement à atteindre Julius Ritter, le 28 septembre 1943. Ce dernier, ami personnel du Führer, avait rang de général SS et représentait en France le Gauleiter Sauckel ; il était responsable de l'envoi de Français en Allemagne par le Service du travail obligatoire. Quant au 24e « terroriste » mentionné dans la citation, mêlé par erreur à cette affaire, il est transféré devant une juridiction française.

Quant à la citation de Missak Manouchian, elle est ainsi rédigée : « Résistant de la première heure. Magnifique entraîneur d’hommes dont l’action clandestine, les sabotages et les coups de main furent un magnifique bilan de victoires. Arrêté, a subi les pires tortures sans jamais dévoiler son secret. A sacrifié sa vie au service de la France. » L’exposé des faits se termine en ces termes « Par son courage et son sacrifice, il mérite une place d’honneur parmi les héros de la Résistance ». C’est dorénavant chose faîte avec son entrée au Panthéon le 21 février 2024, aux côtés de son épouse Mélinée.

Michèle Agniel, médaillée de la Résistance française, promue commandeur de la Légion d’honneur

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 22 février, le général Christian Baptiste remettait à madame Michèle Agniel la cravate de commandeur de la Légion d’honneur.

Née en 1926 à Paris, Michèle Moet est âgée de 14 ans lorsque les troupes allemandes occupent la capitale. Dès la rentrée scolaire de 1940, dans son lycée de Vincennes, elle manifeste son opposition à l'occupant en recouvrant les croix gammées et en inscrivant partout des croix de Lorraine. Elle distribue des journaux clandestins, dont Résistance, et des tracts dans les boîtes aux lettres de Saint-Mandé feignant de jouer avec son frère. En août 1943, elle est mise en relation avec le réseau d’évasion Bourgogne dirigé par Georges Broussine. L’appartement de ses parents à Saint-Mandé devient une plaque tournante du réseau, permettant aux aviateurs alliés et prisonniers de guerre évadés de prendre le chemin de l’Espagne.

Dénoncée, toute la famille est arrêtée le 28 avril 1944. Le 14 août 1944, ils sont déportés vers Buchenwald, d’où son père ne reviendra pas. Avec sa mère, elles sont dirigées vers Ravensbrück où elles travaillent dans une usine de munitions au sein du kommando de Torgau. Michèle Moet est ensuite désignée pour travailler dans une usine d’armement à Königsberg. A la fin du mois de janvier 1945, les Allemands abandonnent le kommando où elle se trouve avant que l’armée russe ne vienne le libérer quelques jours plus tard. Soignée aux côtés de sa mère, Michèle Moet est rapatriée et arrive en France en juin 1945.

Michèle Moet est décorée de la médaille de la Résistance française par décret du 24 avril 1946.

La société des amis du musée de l’Ordre de la Libération (SAMOL) tiendra son assemblée générale au musée, le mardi 12 mars 2024 à 18h30.

A cette occasion, les futures activités de l’association seront présentées, notamment le déplacement le 22 mars 2024 à la maison natale de Charles de Gaulle à Lille, enrichi par une visite privée et commentée des lieux qui ont fait l’objet de vastes travaux de rénovation, par la découverte d’une exposition temporaire « Officiers sous toutes les coutures ! De Gaulle parmi les autres » et d’une conférence du général Christian Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération sur l’actualité et les perspectives de l’Ordre.

De même, sera publié en cours de semestre l’ouvrage réalisé par les membres du bureau sur « la croix de Lorraine dans les collections du musée ».

Une visite privée de l’exposition « Résistantes ! 1940-1944 », présentée au musée de l’Ordre du 13 juin au 13 octobre, sera organisée pendant l’été, sachant que la SAMOL financera l’édition du catalogue de cet événement.

Le Prix Henri Ecochard sera remis en mars pour la deuxième fois, récompensant un mémoire universitaire.

Enfin, une exposition tout à fait remarquable, organisée autour des photos de Compagnons de la Libération prises par le studio Harcourt, sera évoquée, la SAMOL contribuera bien évidemment à cet événement inédit.

Remise des prix aux lauréats du concours de dessin de l'AFCL

Les jeunes lauréats accompagnés de Jean-Paul Neuville, président de l'AFCL, du délégué national de l'Ordre de la Libération et de Domitille Maspétiol, organisatrice de ce concours.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Mercredi 31 janvier en fin d’après-midi, les lauréats du concours de dessin AFCL Jeunes se sont retrouvés au musée de l’Ordre de la Libération pour recevoir leurs prix. Ils ont été reçus par le général Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération ainsi que par Jean-Paul Neuville, président de l’AFCL.

Le thème de cette année était « Les 18 unités militaires Compagnon de la Libération ».

Chaque participant pouvait choisir une unité militaire Compagnon qui l’inspirait et dont il avait envie de porter la mémoire ou encore de représenter un Compagnon qui a servi dans une de ces unités.

Pour rappel, voici la liste des unités militaires Compagnon de la Libération :

Armée de Terre : Bataillon de marche n°2, 13e demi-brigade de Légion Etrangère, Bataillon d’infanterie de marine et du Pacifique, Régiment de marche du Tchad, 2e régiment d’infanterie coloniale, 1er régiment d’artillerie coloniale, 1er groupe du 3e régiment d’artillerie coloniale, 1er régiment de marche de spahis marocains, 501e régiment de chars de combat.

Armée de l’Air :  escadrille française de chasse n°1, régiment de chasse Normandie Niemen, 2e régiment de chasseurs parachutistes de l’armée de l’air, groupe de bombardement Lorraine, groupe de chasse Ile-de-France, groupe de chasse Alsace.

Marine : sous-marin Rubis, corvette Aconit, 1er régiment de fusiliers marins.

Les dessins étaient répartis en 2 catégories : 7-12 ans et 13-17 ans. Il y a eu de très belles réalisations et cela a été difficile de les départager.

En voici quelques-uns :

“J’ai dessiné cette unité, car je suis passionné par les chevaux et l’équitation. De plus, mon grand-père a été spahi et mon arrière-grand-père a servi dans cette unité. Augustin, 14 ans, a représenté le 1er régiment de marche de spahis marocains.
© AFCL
"Participer à ce concours fut pour moi l’occasion non seulement de mettre en lumière l’unité du premier Bataillon d’infanterie de marine dans lequel mon arrière-grand-oncle servit mais également, et je pense qu’il s’agit là de notre devoir de citoyen, de rendre hommage à tous nos aînés qui servirent pour la libération de la France. J’ai été très heureux de recevoir ce premier prix qui m’a encouragé à rejoindre aujourd’hui l’AFCL." Renaud, 17 ans, a représenté Pierre Finet, aumônier militaire qui a servi dans plusieurs unités Compagnons.
© AFCL
“J’ai dessiné cette unité, car j’aime les chars et véhicules militaires. J’ai trouvé cette unité intéressante car elle a joué un rôle important dans la libération de Paris.” Timothée, 11 ans, a représenté le 501e régiment de chars de combat.
© AFCL
“J’ai toujours aimé les avions, et c’est mon grand-père qui m’a parlé de l’unité Normandie Niemen pour le concours.” Grégoire, 7 ans, a représenté le régiment de chasse Normandie-Niemen.
© AFCL
Mayeul, 11 ans, a représenté la 2ème DB.
© AFCL
Joseph Bouillat,7 ans, a représenté le régiment de chasse Normandie-Niemen.
© AFCL

Signature d'une convention avec le studio Harcourt

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 13 février, le délégué national et monsieur Francis Dagnan, président du Studio Harcourt, ont signé une convention de partenariat relative à l’exposition « Studio Harcourt et les Compagnons de la Libération » qui sera présentée au Studio Harcourt durant l’année 2024 puis au musée de l’Ordre de la Libération de janvier à juillet 2025.

Cette exposition est la rencontre de deux patrimoines français : le Studio Harcourt et l’Ordre de la Libération. Pour le 80e anniversaire de la Libération, Harcourt et l’Ordre de la Libération ont souhaité faire découvrir -ou redécouvrir- les visages des Compagnons de la Libération qui, avant et après la Seconde Guerre mondiale, ont été immortalisés avec cette signature si célèbre et si particulière qui est la marque d’Harcourt.

Au-delà de l’hommage rendu à cette « chevalerie exceptionnelle » créée par le général de Gaulle, cette exposition s’explique aussi par les liens de la fondatrice du Studio Harcourt avec la Résistance française. Née à Paris dans une famille juive d’origine allemande, Germaine Hirschfeld, plus connue sous le nom de Cosette Harcourt, dut elle-même passer dans la clandestinité durant l’Occupation, grâce à son mentor Jacques Lacroix qui la protégea, pour éviter l’arrestation.

Le travail de recherche conjoint entre la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), établissement du ministère de la Culture qui conserve les archives du Studio Harcourt de 1934 à 1989, les archives personnelles du Studio et celles de l’Ordre de la Libération et des familles des Compagnons a permis de mettre au jour 109 clichés.

Nous remercions les familles de Compagnons de la Libération qui ont fourni des photographies ainsi que la société des amis du musée de l’Ordre de la Libération pour son soutien.

En dépit des recherches menées, il est possible que des portraits Harcourt de Compagnon de la Libération n’aient pas été retrouvés.

L’escape game « L’armée des ombres »

© Tape prod

Ce jeu immersif dont l’objectif est de venir en aide à quatre résistants répartis aux quatre coins de l’Europe et de l’Afrique est proposé une fois par mois, en soirée, au public individuel.

Ne manquez pas les prochaines dates : le 13 mars, le 11 avril, le 21 mai et le 25 juin à 18h45.

Si vous souhaitez plus d’informations ou vous inscrire, cliquez-ici

Suivez la visite théâtralisée, programmée une fois par mois dans le musée

© Musée de l'Ordre de la Libération

Incarnant tour à tour différentes figures de la Résistance intérieure et de la France libre, les comédiens ont mené le public à travers le musée pendant plus d’une heure. Depuis plusieurs années, la compagnie incarne des figures de la Seconde Guerre mondiale. Cette troisième saison, créée l’année dernière, sera proposée une fois par mois durant l’année 2024.

Pour la découvrir, inscrivez-vous ici : https://ordredelaliberation.placeminute.com/?_locale=fr

Toutes les séances sont complètes jusqu'à la fin de l'année. Si des défections interviennent, des places se libéreront.

Soirée culturelle du 7 mars : "Ecrits de combats de Philippe Leclerc de Hauteclocque"

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 7 mars 2024, dans le cadre des soirées culturelles du musée, les historiens Christine Levisse-Touzé et Julien Toureille donneront une conférence sur les écrits de combat du général Leclerc dont il viennent d’assurer l’édition critique chez Sorbonne Université Presses. 

Cette conférence sera suivie d'une dédicace de l'ouvrage. 

Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !

POUR VOUS INSCRIRE CLIQUEZ-ICI 

Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :

- Sur Youtube en live : en vous rendant sur la chaine Youtube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.youtube.com/@ordredelaliberation8775

(Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence)

Soirée culturelle du 4 avril : "L’image du résistant dans la bande dessinée de l’Occupation à nos jours"

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 4 avril 2024, Xavier Aumage, archiviste du musée de la Résistance nationale, historien de la mémoire visuelle de la Résistance et Stéphane Levallois, plasticien, auteur de la bande dessinée La résistance du sanglier donneront une conférence sur l’image du résistant dans la bande dessinée de l’Occupation à nos jours.  La conférence sera suivie d’une séance de dédicace.

Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !

POUR VOUS INSCRIRE CLIQUEZ-ICI 

Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :

- Sur Youtube en live : en vous rendant sur la chaine Youtube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.youtube.com/@ordredelaliberation8775

(Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence)

Soirée culturelle du 16 mai : "Les Français du D-Day"

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 16 mai 2024, dans le cadre des soirées culturelles du musée et à l’occasion du 80e anniversaire des débarquements et de la Libération, Benjamin Massieu, historien français spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, présentera ses travaux consacrés aux Français ayant pris part au débarquement en Normandie. On l’oublie très souvent, mais les 177 fusiliers marins du commando Kieffer ne sont pas les seuls Français à avoir participé à cet événement historique. Selon les recherches effectuées par Benjamin Massieu, il y eut également 38 parachutistes, 2600 marins et 227 aviateurs.

Benjamin Massieu est notamment l’auteur d’une biographie de Philippe Kieffer (Philippe Kieffer, chef des commandos de la France libre, 2014) récompensée par la médaille de l’Académie de marine, le prix « Beau livre » de Marine & Océans et la mention du jury du prix littéraire de la Résistance.

Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !

POUR VOUS INSCRIRE CLIQUEZ-ICI 

Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :

- Sur Youtube en live : en vous rendant sur la chaine Youtube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.youtube.com/@ordredelaliberation8775

(Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence)

Retour sur la soirée culturelle : « Ecrits du général Leclerc »

Christine Levisse-Touzé, Julien Toureille et Vladimir Trouplin
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 7 mars 2024, dans le cadre des soirées culturelles du musée, les historiens Christine Levisse-Touzé et Julien Toureille ont donné une conférence sur les écrits de combat du général Leclerc dont ils viennent d’assurer l’édition critique chez Sorbonne Université Presses. 

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