Musée de l'ordre de la Libération
Bernard DUPERIER

Bernard DUPERIER

ALIAS : Bernard Duperier (légalisé en 1947)

Né(e) le 13 juin 1907 - Paris (75008 VILLE DE PARIS FRANCE)
Décèdé(e) le 08 juin 1995 - Paris (75000 VILLE DE PARIS FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 05 Janvier 1943
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Léon Sternberg de Armella est né à Paris le 13 juin 1907, son père était administrateur de sociétés.

Il suit des études d'ingénieur à l'Ecole technique aéronautique et Construction automobile.

Diplômé, il s'engage dans l'Armée de l'Air en 1927 et obtient le brevet de pilote militaire d'avion le 25 mai 1928.

Nommé sergent en novembre 1928, il est affecté au 37e Régiment d'aviation au Maroc ; démobilisé en 1930 avec le grade de sous-lieutenant de réserve, il devient pilote d'essais l'année suivante.

Il est administrateur de sociétés avant la guerre et sera mobilisé comme lieutenant de réserve en 1939 au 2e groupe de la 32e Escadre aérienne.

Démobilisé en juillet 1940, refusant l'armistice, il part, après une première tentative ratée en juin, pour l'Angleterre en décembre 1940 en passant par les Etats-Unis.

Il s'engage dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL) le 15 janvier 1941 à New York sous le nom de Bernard Duperier - nom de jeune fille de sa mère qu'il conservera après la guerre.

Arrivé en Angleterre, il est promu au grade de capitaine le 8 mars 1941. Affecté d'abord au Q.G. des FAFL, il est muté à l'Operationnal Training Unit 55 (OTU 55) le 8 avril 1941.

A sa sortie, il est muté au 242 Squadron de la RAF le 27 mai 1941. Le 6 juillet 1941, il remporte sa première victoire en abattant un Messerschmitt 109.

Alors que son unité est envoyée en repos, Bernard Duperier demande à être affecté au 615 Squadron qui vient la relever. Il obtient satisfaction à la mi-septembre 1941 avant de rejoindre, lors de sa formation, le Groupe de chasse "Ile-de-France" (340 Free French Squadron), le 30 octobre 1941, comme commandant de l'escadrille "Versailles".

Le 11 avril 1942, il prend le commandement du Groupe, en remplacement de Philippe de Scitivaux, disparu la veille en combat aérien.

Bernard Dupérier est promu au grade de commandant le 1er mai 1942 et, trois jours plus tard, remporte une nouvelle victoire aérienne, au cours d'un combat où son groupe détruit trois Focke Wulfe au-dessus du territoire français. Le 19 août, à l'occasion de quatre sorties en appui du raid sur Dieppe, il détruit en participation un bombardier ennemi et en endommage un autre.

Le 2 novembre 1942, au cours de sa centième sortie offensive, il abat lui-même deux Focke Wulfe au-dessus d'Abbeville. Début décembre, il est muté au Q.G. des FAFL.

En mai 1943, il est affecté au 341 Squadron à Biggin Hill et endommage un Focke Wulfe. Le 30 août, il prend le commandement de l'unité après la disparition du commandant René Mouchotte. Le 24 septembre il en détruit un autre en combat aérien et, le lendemain, est nommé Wing Leader Flying de la Wing de Biggin Hill. Il sera un des rares Français à être nommé au grade de Wing Commander de la RAF.

Le 3 octobre 1943, il endommage un avion ennemi et participe à la destruction d'un autre.

Il prend le commandement de l'Escadre aérienne de chasse française en Grande-Bretagne, le 1er décembre suivant.

En février 1944, il est affecté à la section administrative du Quartier général, puis détaché, en mai, à l'Etat-major du général Koenig, commandant des Forces françaises en Angleterre et commandant des Forces françaises de l'Intérieur. Bernard Duperier est promu lieutenant-colonel le 25 juin 1944 et devient, un mois plus tard, chef du 3e Bureau de l'Etat-major des FFI en Bretagne où il a été parachuté avec la mission "ALOES".

Après avoir essayé d'obtenir la reddition des troupes allemandes retranchées à Saint-Brieuc, il se porte au contact des forces ennemies, au cours de la nuit du 6 août 1944, à la tête d'éléments blindés américains que sa connaissance du terrain lui permet de guider. Il est gravement blessé au cours de cette opération.

Hospitalisé, il est affecté après sa convalescence au C.R.A.P. 204 en avril 1945.

Le lieutenant-colonel Bernard Duperier totalise alors 160 missions offensives et 51 missions défensives soit 337 heures de vol de guerre dans la RAF et compte à son actif sept appareils ennemis détruits et quatre autres endommagés. Il a également détruit ou endommagé 20 bateaux.

Promu colonel de réserve en 1946, il devient ensuite administrateur de sociétés aux Etats-Unis et en France. Il est également consultant chez Boeing et administrateur d'Air France.

Président fondateur de l'association "Appel au Général de Gaulle" en 1958, Bernard Duperier est député du VIIIe arrondissement de Paris de 1962 à 1967.

Membre du Conseil de l'Ordre de la Libération, il est en outre Président d'Honneur de l'Amicale FAFL, membre honoraire de l'Académie de l'Air-Espace, président d'honneur de l'Aéro-club de France et président d'honneur de la Fédération aéronautique internationale.

Bernard Duperier est décédé le 8 juin 1995 à Paris. Il a été inhumé à Barbas en Meurthe-et-Moselle.


• Grand Croix de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 5 janvier 1943
• Grand Croix de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (9 palmes)
• Médaille de l'Aéronautique
• Commandeur du Mérite Postal
• Order of the British Empire (GB)
• Distinguished Flying Cross (GB)
• Distinguished Flying Cross (USA)
• Croix de Guerre Tchécoslovaque
• Commandeur de l'Etoile Noire (Bénin)
• Commandeur du Nicham Iftikar (Tunisie)

Publications :

La Vieille Equipe, Berger-Levrault, Paris 1946
L'Etoile, les Ailes et la Couronne, Robert Laffont, Paris 1954
Les Français du B. Flight, Gérard et Cie, Verviers 1957
Chasseur du Ciel, Perrin, Paris 1991

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