Musée de l'ordre de la Libération
Pierre SCHRIMPF

Pierre SCHRIMPF

Né(e) le 14 novembre 1905 - Constantinople (TURQUIE)
Décèdé(e) le 19 août 1944 - Argentan (61200 ORNE FRANCE)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 24 Mars 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Pierre Schrimpf est né le 14 novembre 1905 à Constantinople en Turquie. Son père, armateur, s'établit avec sa famille à Paris en 1916.

Pierre Schrimpf fait des études secondaires et entre à l'Ecole supérieure de commerce de Paris de laquelle il sort diplômé.

En 1926, il effectue son service militaire et suit au titre d'élève officier de réserve des cours de perfectionnement à Saint-Cyr.

Démobilisé, et après plusieurs séjours en Afrique britannique, il se fixe au Cameroun où il fonde une plantation de bananes près de Manengole.

Le 2 septembre 1939, il est mobilisé comme sous-lieutenant dans les forces de Police du Cameroun.

En mars 1940, il est nommé lieutenant dans une compagnie chargée d'encadrer des travailleurs indigènes affectés à la construction de la route Douala-Yaoundé sous les ordres du lieutenant Dronne.

Le lieutenant Schrimpf apprécie peu d'être ainsi réduit à une relative inactivité. Dès la fin juin 1940, il se rallie, avec d'autres cadres, dont son chef, au général de Gaulle.

La dissidence devient effective après le débarquement du commandant Leclerc à Douala le 26 août 1940. En septembre, il se joint au commandant Dio et au lieutenant Dronne pour mener à bien les opérations de ralliement du Gabon au sein du Régiment de tirailleurs du Cameroun (RTC) formé à partir des forces de police du Cameroun.

Fin décembre 1940, Pierre Schrimpf rentre au Cameroun et stationne avec le détachement Dio à Ebolowa.

En mars 1941, il est envoyé au camp du Bataillon de marche n° 5 (BM 5) sous les ordres du commandant Gardet près de Yaoundé. Il est alors affecté à la 1ère compagnie ; au cours de l'année 1941, il est chargé d'aller étudier au Nigeria les possibilités d'achat de matériel anglais.

En décembre 1941, il est affecté à la "Compagnie de découverte et de combat du Cameroun" mise sur pied sous les ordres du capitaine Dronne et stationne à Maroua.

Au premier semestre 1942, nouveau changement d'appellation, sa compagnie devient "Compagnie portée du Cameroun" et quitte Maroua pour Fort Lamy en septembre 1942. En novembre, elle se dirige vers la zone du Tibesti puis rejoint la "Force L". Entre-temps, en février 1943, la CPC est devenue la Batterie n° 31 (antichars).

Ensuite, Pierre Schrimpf prend part à la campagne de Tunisie à l'issue de laquelle, il est promu capitaine ; il est engagé dans la bataille de Ksar Rhilane où il reçoit une citation à l'ordre de la Division. A partir de juin 1943, après la reddition allemande, il stationne successivement en Tripolitaine, en Algérie et au Maroc où son Régiment, devenu Régiment de marche du Tchad (RMT) et intégré à la 2e DB, se perfectionne et reçoit du matériel américain.

Le 26 mars 1944, le capitaine Schrimpf s'embarque à Casablanca pour l'Angleterre et débarque à Swansea avant d'être dirigé sur Packlington. En mai, il est détaché provisoirement du 3e Bataillon pour s'occuper du ravitaillement de la Division mais, en prévision du débarquement en Normandie, il est replacé sous les ordres du colonel Dio comme officier de liaison auprès du 1er Bataillon.

Il débarque à Saint-Marcouf dans les premiers jours d'août 1944 et combat près de Granville et Avranches dans la Manche.

Le 19 août 1944, à Mauvaisville devant Argentan, il se porte volontaire pour une mission de reconnaissance et part dans sa jeep avec son chauffeur ; il quitte sa voiture à l'entrée de la ville et poursuit sa route, seul, à pied. Il est alors attaqué, probablement par un sniper allemand embusqué dans un arbre, et est tué d'une balle dans le dos.

Il est provisoirement inhumé par ses camarades de combat dans le cimetière de Saint-Martin-des-Champs près de Mauvaisville. Plus tard, son corps sera transféré au cimetière Loyasse à Lyon pour y être inhumé dans le caveau familial.

• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 24 mars 1945
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafe "Fezzan-Tripolitaine"

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