Musée de l'ordre de la Libération
Paul ODDO

Paul ODDO

Né(e) le 24 novembre 1917 - Marseille (13000 BOUCHES-DU-RHONE FRANCE)
Décèdé(e) le 21 Mars 2000 - Paris (75000 VILLE DE PARIS FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 17 Avril 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Paul Oddo est né le 24 novembre 1917 à Marseille. Son père était docteur en médecine.

Il fait ses études à l'Ecole de Provence, au collège Mélizan et au Lycée Thiers de Marseille.

Bachelier en 1934, il prépare le concours d'entrée à Saint-Cyr à Marseille puis à l'Ecole Sainte-Geneviève à Versailles.

Il intègre l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr en 1937 (promotion "Marne et Verdun" ) et en sort sous-lieutenant de cavalerie en 1939.

Affecté au 15ème Régiment de Dragons Portés, il prend part à la campagne de France à la tête d'un peloton de chars légers du 1er Régiment de Cuirassiers et est blessé le 11 mai 1940 en Belgique.

Il sert, après l'armistice, au 12ème Cuirassiers à Orange mais, refusant la défaite, est muté à sa demande aux Troupes du Levant en novembre 1940. Affecté au 35ème Escadron Tcherkess, il rejoint les Forces Françaises Libres en mai 1941, avec les troupes du colonel Collet.

Muté aux Spahis en septembre 1941, promu lieutenant, il participe, à la tête d'un peloton d'automitrailleuses, aux campagnes de Libye, d'Egypte et de Tunisie avec le Groupe de Reconnaissance de Corps d'Armée (GRCA), puis avec le 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains.

Il se distingue particulièrement en Tunisie et notamment lors des combats de l'Oued Gragour en mars 1943 et du Djebel Fadeloum en avril 1943 avec la Force Leclerc. Le 14 avril, encerclé avec ses deux automitrailleuses par trois automitrailleuses ennemies supérieurement armées, il n'hésite pas à engager un combat rapproché et détruit l'un des trois véhicules assaillants, mettant les autres en fuite.

Il rejoint ensuite la 2ème DB du général Leclerc alors en formation à Temara au Maroc et, après un séjour en Angleterre, débarque en Normandie le 1er août 1944. Il prend part à tous les combats de la 2ème DB sur le territoire national, avec le 1er RMSM ; il est blessé une deuxième fois en Alsace, à Sélestat, le 27 décembre 1944.

Il termine la guerre avec le grade de capitaine et est nommé aide de camp du général de Gaulle puis du général Juin. Affecté en Grande-Bretagne, il suit les cours de l'Ecole de Guerre britannique en 1948.

De 1949 à 1952, il est au Bureau Militaire de Standardisation de l'OTAN à Londres. Promu chef d'escadron, il suit, de retour en France, de 1953 à 1955, les stages de l'Ecole de Guerre.

Il prend part à l'expédition de Suez en 1956.

Paul Oddo sert ensuite en Algérie où il est affecté, en 1957, à l'Etat-major de la 7ème Division. Promu lieutenant-colonel en 1958, il commande le 24ème Régiment de Dragons dans le Nord Constantinois.

En 1959 il prend la tête du 4ème Régiment de Hussards. Il est très grièvement blessé par l'explosion d'une mine en juillet 1960 à la frontière tunisienne. Rapatrié en métropole, il subit de nombreuses opérations chirurgicales.

Rétabli, il est affecté au SHAPE, au Bureau des Plans, avec le grade de colonel, à Rocquencourt, de 1962 à 1964.

De 1964 à 1967, il est sous-chef d'Etat-major des Forces Françaises en Allemagne.

Après avoir suivi les cours du Centre des Hautes Etudes Militaires et de l'Institut de Défense Nationale, il est nommé général de Brigade en 1969 et exerce les fonctions de général adjoint de la 7ème Division à Mulhouse.

Commandant la 71ème Division Militaire à Marseille de 1971 à 1973, il est promu au grade de général de Division ; il est ensuite nommé adjoint au général gouverneur militaire à Metz en 1974.

De 1974 à 1977, il est inspecteur de l'Arme Blindée Cavalerie avec le grade de général de corps d'armée et membre du Conseil Supérieur de l'Armée de Terre.

Il est versé dans la réserve en 1977.

Le général Paul Oddo est également président de l'Union des Blessés de la Face, membre du Conseil Supérieur de l 'Equitation et Président d'Honneur des Anciens du 1er RMSM.

Il est décédé le 21 mars 2000 à Paris. Il a été inhumé à Sainte Foy Tarentaise en Savoie.


• Grand Croix de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 17 avril 1944
• Croix de Guerre 1939-1945 (8 citations)
• Croix de la Valeur Militaire (4 citations)
• Médaille de la Résistance


Publications :

Calots rouges et croix de Lorraine, Paris 1988 (avec le colonel Willing)

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