Musée de l'ordre de la Libération
Gustave BARLOT

Gustave BARLOT

ALIAS : Tatave

Né(e) le 21 juin 1914 - Provenchères-sur-Meuse (52140 HAUTE-MARNE FRANCE)
Décèdé(e) le 26 Avril 1998 - Penne-d'Agenais (47140 LOT-ET-GARONNE FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 16 octobre 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Tatave.

Gustave Barlot est né le 22 juin 1914 à Provenchère sur Meuse (Haute-Marne).

Engagé dans l'Armée, il sert en 1936 comme caporal breveté chars et autos au 508e Régiment de chars à Lunéville.

Gustave Barlot prend part à la campagne de France au 8e Bataillon de Chars B, au sein de la 2e Division cuirassée, et est blessé par éclats de bombe, en mai 1940, lors de l'attaque allemande, à Vadenay, dans la Marne. Transporté à l'hôpital de Chalon-sur-Saône, il refuse d'être évacué vers l'arrière et regagne son unité. Avec sa compagnie, il parvient, en juin, à échapper à la tenaille allemande.

De juillet à novembre 1940, il est désigné, en qualité de breveté des chars, à l'arsenal de Roanne où il est chargé de remettre en état les chars français.

Il dirige ainsi une équipe destinée à réparer 800 chars qui, une fois présentés à la commission d'armistice allemande, sont systématiquement sabotés par les soins d'une 2e équipe, les rendant parfaitement inutilisables.

Affecté à l'Etat-major du 2e Bureau à Clermont-Ferrand, il entre dans la résistance au service du Camouflage du matériel (CDM). Il camoufle également toute sorte de matériel prélevé le jour au Parc des Gravanches à Clermont-Ferrand et caché pendant la nuit.

En 1941, avec deux autres sous officiers, il réalise la gageure de remettre en état de marche et de camoufler un char B.1 bis qui avait été détruit par son équipage en 1940 et incendié.

Pendant l'hiver 1941/1942, il est chargé de réarmer le 8e Dragons stationné à Issoire. Clandestinement, la nuit, dans des grottes aux environs de Sarlat, il fabrique des tourelles pour les auto-mitrailleuses du régiment désarmées par les conventions de l'armistice. Ces tourelles devant être immédiatement adaptées sur les véhicule au jour « J ».

En mars 1942, il rencontre le général Delestraint, futur chef de l'Armée secrète (AS).

En mai 1942, Gustave Barlot est envoyé dans le Sud-ouest pour expédier 600 véhicules en Afrique du Nord.

A l'invasion des Allemands en zone sud, en novembre 1942, désespérément, nuit et jour, il s'efforce avec ses camarades d'équipe de sauver le matériel d'armement le plus précieux des mains de l'ennemi. Traversant les formations allemandes, leurs colonnes et en dépit de leurs recherches, au volant de son camion chargé d'armes, de munitions et d'explosifs.

En octobre 1943, il devient agent P.2 (permanent) des services secrets de la France libre (BCRA) ; chargé de mission de 2e classe, au sein du réseau Reims qui est un sous réseau du réseau de renseignement militaire Gallia, Gustave Barlot fait parvenir des informations et, dans la région de Clermont-Ferrand, organise des réceptions de parachutage.

Pourchassé par la Police et la Gendarmerie, en liaison avec le service de renseignement, il rejoint la Bretagne comme chef régional du réseau Reims. Il fait également passer à Londres, à partir de janvier 1944, des informations sur l'état des fortifications allemandes sur les côtes de l'Atlantique et de la Manche.

Arrêté le 24 mai 1944, par une dizaine d'agents de la Gestapo et du SD, il est assommé à coups de crosse et emprisonné à Rennes. Abominablement torturé pendant 78 heures, Gustave Barlot est jeté dans la prison de Rennes avec trois fractures aux bras et reste trois jours dans le coma sans avoir livré le nom d'un seul de ses camarades. Condamné à mort, il échappe de peu à l'exécution en raison de l'avancée alliée en Normandie.

Evacué sur brancard au camp de Compiègne Royallieu, il est déporté vers l'Allemagne le 28 juillet 1944 et interné au camp de Neuengamme où il arrive le 31 juillet 1944. Miraculeusement rescapé, le 3 mai 1945, du bombardement de Lübeck et du Cap Arcona, il est rapatrié en France, alors qu'il avait été porté disparu.

En 1949, il s'engage dans la Légion étrangère et sert en Algérie (1er REI à Sidi Bel Abbès), puis en Indochine comme sergent-chef (de 1951 à 1954).

Ayant pris sa retraite, il se retire à Villeneuve-sur-Lot

Gustave Barlot est décédé le 26 avril 1998 à Penne d'Agenais (47). Les obsèques religieuses ont été célébrées le 28 avril 1998 à Saint-Sylvestre-du-Lot (47). Gustave Barlot a été incinéré.

• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 16 octobre 1945
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39-45
• Croix de Guerre des TOE
• Médaille de la Résistance

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