Musée de l'ordre de la Libération
Jules EVENOU

Jules EVENOU

ALIAS : Richard

Né(e) le 11 juillet 1908 - Pleguien (22290 COTES D'ARMOR FRANCE)
Décèdé(e) le 02 novembre 2002 - Asnières-sur-Seine (92600 HAUTS-DE-SEINE FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 31 Décembre 1942
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Jules Evenou est né le 12 juillet 1908 à Pleguien (Côtes du Nord). Son père était marin puis agent administratif des affaires maritimes.

Bachelier, il poursuit des études en classe de Mathématiques Spéciales à Rouen avant d'entrer à l'Ecole Navale en octobre 1927 à Brest.

Enseigne de vaisseau de 2e classe à sa sortie de l'Ecole en 1929, il est affecté sur différents bâtiments de surface (Boulonnais, Edgar Quinet, Provence, Fortune) et sous-marins (Phoque, Nautilus) comme enseigne de vaisseau de 1ère classe (1931) puis comme lieutenant de vaisseau (1937).

Pendant la Drôle de Guerre, il sert sur le contre-torpilleur Tigre puis sur le sous-marin Surcouf.

Au début du mois de juin 1940 le lieutenant de vaisseau électricien Evenou est chargé d'équiper dans la rade de Cherbourg le cuirassé Courbet, alors bateau école, de défenses antiaériennes.

A l'occasion d'une attaque, l'équipe qu'il commande abat un appareil allemand. Devant l'avancée allemande, il quitte les côtes françaises, le 17 juin 1940 à bord du Courbet à destination de l'Angleterre.

Début août, il s'engage dans les Forces navales françaises libres sous le nom de Jacques Richard et prend rapidement le commandement du contre-torpilleur Léopard ; dès le mois de novembre 1940 il participe avec un entrain magnifique à de nombreux convois dans l'Atlantique Nord.

Le 24 février 1941, il sauve 39 rescapés d'un cargo anglais torpillé et conduit brillamment cinq attaques successives à la grenade contre un sous-marin allemand, parvenant probablement à le couler.

En juillet 1941, promu capitaine de corvette, et alors que le Léopard est entré en grand carénage, Jules Evenou exerce les fonctions de sous-chef d'Etat-major des FNFL jusqu'en mars 1942.

Rembarqué à nouveau en juillet 1942 comme commandant du Léopard, il dirige, le 11 juillet, l'attaque à la grenade d'un sous marin allemand, le U 136, qui sera coulé au large de Madère, avec l'aide de deux bâtiments anglais, le Pelican et le Spry.

Il mène ensuite à bien, avec beaucoup de détermination et d'habileté, l'opération de ralliement de l'Ile de la Réunion à la France combattante. Le 27 novembre 1942, le Léopard appareille depuis l'Ile Maurice avec, à son bord, une quarantaine de fusiliers marins commandés par le lieutenant de vaisseau Cadéac d'Arbaud ; le commandant Evenou annonce alors à ses hommes que la destination est l'Ile de la Réunion - et non l'Indochine - et que le but de l'opération est, malgré l'opposition des Britanniques, le ralliement de l'île à la France combattante. Le lendemain matin, les fusiliers marins sont débarqués secrètement et, après quelques échanges d'artillerie, le Léopard entre dans le port de Saint-Pierre de la Réunion où il installe le nouveau gouverneur de l'Ile, Jean Capagorry.

Jules Evenou est promu capitaine de frégate en avril 1943. Le 27 mai, le Léopard s'échoue au large de Benghazi (Libye) et ne peut-être récupéré.

En juillet 1943, le commandant Evenou est nommé sous-chef d'Etat-major de la Marine à Alger.

En janvier 1944, il prend le commandement de la marine à Madagascar où il reste jusqu'au printemps 1946.

De 1946 à 1950, il sert à Toulon et à Cherbourg.

Capitaine de vaisseau en 1947, Jules Evenou est ensuite délégué régional de l'Action sociale des Forces armées (1950), puis commandant de la Direction du Port de Bizerte en Tunisie (1951).

En 1952 il est de nouveau commandant de la marine à Madagascar et commandant la Base stratégique de Diego-Suarez.

Il commande ensuite le croiseur Georges Leygues (1954) avant de recevoir deux ans plus tard, ses étoiles de contre-amiral comme major général à Bizerte.

Chef d'Etat-major adjoint de l'amiral commandant en chef les Forces Alliées en Méditerranée, il commande, en 1958, les Forces Maritimes du Pacifique.

Successivement commandant en chef de la Base Stratégique du Pacifique (1959), Préfet Maritime de la 1ère Région maritime (Cherbourg) avec le grade de vice-amiral (1960), chef du cabinet militaire du Premier Ministre (1961), commandant en chef dans l'Océan Indien comme vice-amiral d'escadre (1962), Préfet Maritime de la 3e Région maritime (1964), commandant l'escadre de la Méditerranée (1965).

En 1967, Jules Evenou devient inspecteur général de la Marine, membre du Conseil supérieur de la Marine et est promu au grade d'amiral.

Président de l'Institut français de Navigation (1968-1972)

L'amiral Evenou est décédé le 2 novembre 2002 à Asnières-sur-Seine (92). Il a été inhumé à Pléguien dans les Côtes d'Armor.


• Grand Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 31 décembre 1942
• Grand Croix de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Médaille de la Résistance
• Commandeur du Mérite Maritime
• Médaille Coloniale
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• Grand Croix du Mérite Naval Espagnol
• Grand Officier de l'Ordre Royal des Grandes Comores
• Grand Officier du Nichan El Anouar
• Commandeur de l'Etoile d'Anjouan
• Commandeur du Ouissam Alaouite
• Commandeur du Nicham Iftikar
• Commandeur de l'Ordre du Mérite Congolais

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