Musée de l'ordre de la Libération
Joseph RISSO

Joseph RISSO

Né(e) le 23 Janvier 1920 - Cadolive (13950 BOUCHES-DU-RHONE FRANCE)
Décèdé(e) le 24 novembre 2005 - Cadolive (13950 BOUCHES-DU-RHONE FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 29 Décembre 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Joseph Risso est né le 23 janvier 1920 à Cadolive dans les Bouches-du-Rhône. Son père était ouvrier mineur.

Après ses études secondaires il passe avec succès les épreuves de sélection de l'Ecole de pilotage d'Istres et commence en 1938 son apprentissage à l'Ecole Caudron d'Ambérieu-en-Bugey et est rapidement breveté pilote.

Sous-officier d'active en 1939, son groupe est transféré en Afrique du Nord en mai 1940.

A l'annonce de l'armistice, il décide de continuer à se battre et, le 26 juin 1940, il s'évade de Nouvion en Algérie avec deux camarades à bord d'un Simoun à destination de Gibraltar.

Posé en territoire espagnol, Joseph Risso est fait prisonnier et doit être rapatrié en France. Le 6 août 1940, grâce au secrétaire de l'attaché militaire de l'ambassade de France qui lui fournit de faux-papiers, il quitte clandestinement Madrid et, via Barcelone, rejoint la France libre le 3 septembre 1940.

A Londres, il est envoyé en stage à l'Ecole de pilotage britannique d'Odiham puis à l'Operationnal Training Unit de Debben.

En août 1941, il est affecté au 253 Squadron de la RAF comme spécialiste de la chasse de nuit.

Affecté ensuite au Groupe de chasse n° 3 "Normandie" dès sa création, Joseph Risso part en août 1942 pour l'URSS où il parvient le 28 novembre avec le premier contingent du "Normandie".

Dès mars 1943, après un apprentissage sur Yak-7, il rejoint le front et prend part aux campagnes d'Orel, de Briansk, de Smolensk, du Niemen jusqu'en décembre 1944.

En juillet 1943, il effectue douze missions de guerre et abat deux appareils ennemis. Les 30 et 31 août, il abat deux nouveaux avions et en endommage un autre. Le 14 septembre 1943, il obtient sa cinquième victoire en combat aérien au cours d'une mission de protection de bombardiers russes en arrière des lignes ennemies. Cinq jours plus tard, il abat un autre Junker 87 puis à nouveau deux autres le 22 septembre 1943 au cours de la même mission de couverture de l'offensive sur Smolensk.

En 1944, Joseph Risso participe aux opérations victorieuses de Vitebsk, d'Orcha, de la Berezina, de Minsk, de Vilno et de Prusse-Orientale, effectuant vingt-cinq missions offensives dont cinq escortes de bombardiers profondément en territoire adverse.

Le 18 octobre 1944, il remporte sa 10e victoire officielle en abattant un Henschel 129 au-dessus de la Prusse-Orientale. Une semaine plus tard, il intercepte un peloton de chasseurs bombardiers allemands et remporte sa 11e victoire auxquelles s'ajoutent quatre victoires probables.

Entre septembre 1941 et décembre 1944, le lieutenant Risso a exécuté 205 missions totalisant 196 heures de vol de guerre et a obtenu 10 citations à l'ordre de l'Armée Aérienne.

Après la guerre il poursuit sa carrière militaire ; en avril 1947, il est capitaine et prend le commandement d'une escadrille du "Normandie-Niemen" à Rabat avant d'être affecté à l'Etat-major de la 5e Région aérienne à Alger.

En 1949, il commande un escadron puis la Division d'instruction en vol de l'Ecole chasse de Meknès ; en 1952 il est affecté à la Base aérienne de Cazaux.

En 1954 il commande en second la 11e Escadre à Luxeuil puis, deux ans plus tard, il met sur pied et commande la 13e Escadre de chasse à Lahr et Colmar.

De 1958 à 1963 il commande différents organismes de défense aérienne puis, jusqu'en 1965, le centre d'opérations du secteur interallié n° 4.

Successivement auditeur au Collège de Défense de l'OTAN, au Centre des hautes études militaires (CHEM), à l'Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN) et au Centre des études militaires (CEM) de 1965 à 1970.

Le 31 mars 1970, Joseph Risso est promu général de brigade aérienne et quitte l'Armée de l'Air un an plus tard.

Joseph Risso est décédé le 24 novembre 2005 dans sa ville natale de Cadolive où il est inhumé.

• Grand Croix de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 29 décembre 1944
• Grand Croix de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (10 citations)
• Médaille de la Résistance
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille Commémorative 39/45
• Ordre Alexandre Nevski (URSS, oukase du 23 février 1945)
• Ordre du Drapeau Rouge (URSS, oukase du 26 octobre 1944)
• Ordre de la Guerre Patriotique de première classe (URSS, oukase du 15 février 1944)
• Médaille de la Victoire (URSS, acte du 5 juin 1945)
• Croix de Guerre Tchécoslovaque

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