Musée de l'ordre de la Libération
Louis CORTOT

Louis CORTOT

Né(e) le 26 Mars 1925 - Sombernon (21540 COTE-D'OR FRANCE)
Décèdé(e) le 05 Mars 2017 - Saint-Mandé (94000 VAL DE MARNE FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 08 novembre 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Lip

Louis Cortot est né le 26 mars 1925 à Sombernon en Côte d’Or. Son père était artisan ferblantier. 

Il quitte la Côte d’Or en 1937 avec ses parents pour s’installer à Saint-Cloud où il passe son certificat d’études. Il fréquente également le club d’aviation populaire de Boulogne-Billancourt qui lui apporte des connaissances en mécanique.

Au début de l’occupation, il est étudiant dans une école professionnelle à Suresnes. Très rapidement, au début de l’année 1941, à l’âge de 15 ans, il rejoint la résistance tout comme son frère aîné, Jean Cortot.

Entré en contact avec l’Organisation spéciale (OS) du Parti communiste, il manifeste son désir de participer à l'action directe ; il commence par récupérer des armes, couper des lignes téléphoniques et distribuer des tracts.  Parallèlement, il doit abandonner ses études au milieu de sa troisième année à l'Ecole supérieure de Suresnes et devient  ajusteur.

C’est dans l’usine dans laquelle il travaille qu’il confectionne les bombes qu’il va utiliser lors de ses missions.

Louis Cortot réussit avec brio de nombreuses opérations ; il provoque ainsi avec son groupe le déraillement d'un train de tanks provenant des usines Renault, rend inutilisable un transformateur disjoncteur à Issy-les-Moulineaux en mai 1942 et participe au grenadage d’un convoi de jeunesses hitlériennes à Trappes.

En juillet 1942, au sein des Francs-Tireurs et Partisans (FTP), son groupe fait sauter le bureau du Rassemblement national populaire (RNP) à Boulogne-Billancourt, puis détruit à l’explosif le bureau d’embauche des ouvriers français volontaires pour le travail en Allemagne de Courbevoie.

En décembre 1942, il prend part à l’attaque à la bombe de la maison de la Gestapo rue de Bussy à Paris. En janvier 1943, il devient chef de groupe et participe notamment, en novembre 1943, au sabotage de la centrale électrique d’Issy les Moulineaux.

En janvier 1944, sous les ordres de son frère Jean (alias capitaine Buick), Louis Cortot rejoint les FTP de Seine-et-Marne pour participer à l'implantation d'un maquis à Saint-Mammès. En mai, juin et juillet, il prend part à des attaques de convois allemands en Seine-et-Marne. A partir de mai 1944, nommé aspirant et commandant de trois groupes de 15 hommes, il est également chargé des liaisons entre l’état-major des Forces françaises de l'intérieur (FFI) de Seine-et-Marne et celui de Paris.

Le 26 août 1944, il est très grièvement blessé à la face à Lieusaint en Seine-et-Marne, par des éclats de balles explosives, au cours des combats de la libération, faisant, malgré cela, preuve d'un grand courage et de sang-froid en n'acceptant que sur ordre formel de rejoindre un poste sanitaire.

Le 11 novembre 1944, il est décoré de la croix de la Libération par le général de Gaulle à l'Arc de Triomphe.

Après sa convalescence, il est responsable pour la Seine-et-Oise des milices patriotiques et de la Garde civique républicaine. Il est notamment en charge de l’instruction des dossiers pour le jugement des collaborateurs du département.

Aspirant de réserve à la fin de la guerre, il retourne à la vie civile d’abord comme ajusteur, puis dans la branche aéronautique chez Dassault en 1947 où il fait ensuite toute sa carrière.

Louis Cortot est président national de l’Association nationale des anciens combattants et ami(es) de la Résistance (ANACR) et membre du Conseil de l’Ordre de la Libération depuis décembre 2010. Il préside aussi, à compter de l'été 2012, l'association des amis du musée de l'ordre de la Libération.

Louis Cortot est décédé le 5 mars 2017 à Saint-Mandé dans le Val de Marne.Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris, dans le caveau de l'Ordre de la Libération.


• Grand Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 8 novembre 1944
• Croix de Guerre 39/45 (1 citation)
• Croix du Combattant 39/45
• Croix du Combattant Volontaire 39/45
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance

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