Musée de l'ordre de la Libération
Jean ROUSSEAU-PORTALIS

Jean ROUSSEAU-PORTALIS

ALIAS : Parent

Né(e) le 23 juillet 1920 - Paris (75008 VILLE DE PARIS FRANCE)
Décèdé(e) le 06 Avril 1982 - Tegucigalpa (HONDURAS)
Compagnon de la Libération par décret du 06 Avril 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Parent

Fils d'industriel, le baron Jean Rousseau-Portalis est né le 23 juillet 1920 à Paris.

Ingénieur diplômé de l'Ecole des Travaux publics, il obtient également deux certificats de lettres et un certificat de sciences.

En 1939 Jean Rousseau-Portalis effectue une préparation militaire supérieure mais n'est pas mobilisé en raison de son âge.

Il entend l'appel du général de Gaulle le 18 juin 1940 et entre dans la résistance en juillet 1941, dans le service de Camouflage du Matériel (CDM) du colonel Mollard.

En novembre 1942, il intègre l'Organisation civile et militaire (OCM) comme adjoint au chef national PTT.

Il crée les régions Nord et Sud-ouest PTT, organisant le sabotage ou la protection des centraux téléphoniques, la recherche de renseignements et les liaisons télégraphiques, téléphoniques et postales.

Il assure également pour l'Armée secrète (AS) des liaisons entre Amiens et Paris, transportant armes et documents.

En février 1943, il doit abandonner définitivement son identité réelle et sa couverture officielle d'Ingénieur des Ponts et Chaussées. Le 30 avril 1943, il part en mission en Espagne mais il est arrêté en gare du Boucau ; il est relâché au bout d'une heure.

En mai 1943, Rousseau-Portalis, alias Laurent, entre au réseau "Samson", créé par Robert Masson, avec la tâche d'y organiser un service de renseignements. Il réussit finalement à passer en Espagne le 17 août 1943 et voit à Madrid le responsable du Service de Renseignements venu de Londres. Il rentre en France le 20 septembre et travaille alors à l'amélioration du système de liaisons (par agents, wagons-postes, paquets postaux, téléphone ou télégraphe).

Conséquence de son activité à l'OCM, il est condamné par contumace par le tribunal allemand de Lille à l'été 1943.

En avril 1944, il est arrêté une nouvelle fois à Paris au siège du mouvement Combat et est relâché après le contrôle de sa couverture professionnelle.

Le 3 juin 1944, par une opération aérienne, il rejoint Londres où il a été appelé et est affecté à la section FFI de l'Etat-major du général Koenig jusqu'au 30 août 1944. Sa parfaite connaissance de la résistance intérieure en fait un adjoint précieux pour son service.

Chargé de mission de 1ère classe de la Direction générale des Etudes et Recherches (DGER), il est volontaire pour une mission en France ; il est envoyé, le 2 septembre 1944, dans le Doubs non libéré comme officier français de mission interalliée de commandement et d'organisation des FFI de l'Est (mission "Etoile"). Dans la nuit du 2 au 3 septembre, il arrive près de Nantua ; le 6 septembre, il est grièvement blessé de deux balles dans la poitrine à Clerval-sur-Doubs en rejoignant un régiment de parachutiste en position derrière les lignes ennemies.

Après sa convalescence, Jean Rousseau-Portalis part s'installer en Argentine, à Buenos Aires, comme Ingénieur dans une entreprise de matériaux de construction.

Quelques années plus tard il entre comme Ingénieur chez Fiat-Someca. Il est par ailleurs membre de l'American Society of Civil Engineers et de l'American Society of Agricultural Engineers.

Jean Rousseau-Portalis est décédé le 6 avril 1982 à Tegucigalpa au Honduras. Ses obsèques et son inhumation se sont déroulées à Buenos Aires.


• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 6 avril 1945
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Médaille des Evadés
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• King's Medal For Courage (GB)

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